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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1977
w77 15/11 p. 702-704

Questions des lecteurs

● Je me rends compte que d’après les Écritures il est mal de pratiquer l’avortement, car c’est la suppression volontaire d’une vie. J’ai compris que le texte d’Exode 21:22, 23 confirme ce fait. Mais j’ai lu dernièrement une version de la Bible qui donne à ces versets un sens différent. Que disent et que signifient vraiment ces versets ?

La Traduction du monde nouveau rend ainsi Exode 21:22, 23: “Et si des hommes sont aux prises et qu’ils heurtent une femme enceinte et que ses enfants sortent, mais sans qu’il se produise d’accident mortel, il faudra lui imposer sans faute une indemnité, selon ce que le propriétaire de la femme lui imposera, et il devra la donner par l’intermédiaire des magistrats. Mais s’il se produit un accident mortel, alors tu devras donner âme pour âme.”

Quelques autres traductions, cependant, rendent ce texte de telle manière qu’on pourrait en conclure que l’avortement n’atteint pas un tel degré de gravité. Par exemple, la Bible d’Osty rend ainsi ce passage : “Lorsque des hommes, en se battant, heurtent une femme enceinte et la font avorter, sans autre dommage, le coupable devra verser l’amende que lui imposera le mari de la femme (...). Mais s’il y a dommage, tu donneras vie pour vie.” On a l’impression à la lecture de ce texte qu’on ne s’inquiète réellement que pour la femme, et non pour le fœtus. Quelqu’un pourrait conclure, à la lecture de cette traduction, que si le choc provoquait un avortement sans autre dommage pour la femme, le fautif devait simplement être frappé d’une amende. Il semblerait donc que l’avortement ne soit pas très grave.

De telles traductions ont peut-être été influencées par la façon dont Flavius Josèphe, historien du premier siècle, paraphrasa ces versets. Il écrivit : “Si quelqu’un frappe du pied une femme grosse, et qu’elle accouche avant terme, il sera condamné à une amende envers elle, et à une autre envers son mari, à cause qu’il a diminué par là le nombre du peuple en empêchant un homme de venir au monde. Et si la femme meurt de ce coup il sera puni de mort, parce que la loi veut que celui qui a ôté la vie à un autre perde la sienne.” Le professeur William Whiston, qui traduisit les écrits de Josèphe en anglais, déclara que cette compréhension d’Exode 21:22, 23 reflétait “l’interprétation des Pharisiens à l’époque de Josèphe”. — Histoire ancienne des Juifs, traduction d’Arnauld d’Andilly, livre IV, chapitre VIII.

Par contre les traducteurs de la version grecque des Septante virent les choses sous un angle différent. Selon leur traduction, Exode 21:22, 23 déclare que “si deux hommes luttent et frappent une femme enceinte de sorte que l’enfant naisse imparfaitement formé [ou “qu’elle accouche d’un embryon”], celui qui l’a heurtée sera contraint de payer une amende”. Par conséquent, ils pensaient que si ce que la femme avait avorté ne présentait aucun caractère humain distinctif, parce que trop jeune, une amende en espèce suffisait. Mais si le fœtus était “parfaitement formé” ou “entièrement constitué” l’homme qui avait provoqué l’avortement devait payer vie pour vie. — Traductions anglaises de la Septante par L. L. Brenton et Charles Thomson.

Étant donné de si nombreux points de vue différents, pourquoi ne pas se reporter à l’hébreu original pour voir ce qu’il dit et ne dit pas ?

Exode 21:22, 23 est inclus dans une partie de la Loi mosaïque qui traite de la compensation pour les dommages causés. Comme le montrent les versets suivants, le principe de base était “œil pour œil, dent pour dent”. Mais que fallait-​il faire si une femme enceinte subissait un dommage ?

En fait, les conséquences du dommage subi pouvaient être diverses. Considérons premièrement la femme. Elle pouvait être blessée, voire estropiée, mais pas mortellement. Ou bien le préjudice corporel pouvait provoquer la mort de la femme. Considérons maintenant l’enfant ou les enfants qui se développaient dans son ventre. Si sa grossesse en était à un stade assez avancé, le coup ou le choc pouvait déclencher le travail avant terme, la femme donnant naissance à un enfant prématuré vivant. Ou bien, le coup reçu par la mère pouvait provoquer un avortement, détruisant la vie qui se développait dans son sein. Il est évident que ce que la Loi mentionnait concernant le préjudice subi par une femme enceinte devait prévoir toute une série de possibilités.

Que disait exactement la Loi ? Nous présentons ci-après la traduction littérale qui figure dans le texte interlinéaire hébreu-​anglais du Docteur G. R. Berry (il faut lire de droite à gauche) :

22 וְכִי־יִנָּצוּ אֲנָשִׁים וְנָגְפוּ אִשָּׁה הָרָה וְיָצְאוּ

sort et 1⁠,enceinte 2⁠femme une frappent ils et ,hommes luttent quand Et

יְלָדֶיהָ וְלֹא יִהְיֶה אָסוֹן עָנוֹשׁ יֵעָנֵשׁ

frappé d’une amende être devra il assurément ;dommage pas a n’y il et ,enfant son

כַּאֲשֶׁר יָשִׁית עָלָיו בַּעַל הָאִשָּׁה וְנָתַן

donner devra il et ,femme la mari du lui sur mettre peut selon

23 בִּפְלִלִים ‏׃ וְאִם־אָסוֹן יִהְיֶה וְנָתַתָּה נֶפֶשׁ

âme donner devras tu (et) ,il y a dommage si Et .Juges des auprès

תַּחַת נָפֶשׁ ‏׃

,âme pour

Le mot hébreu traduit ici par “dommage” (cf. Bible d’Osty) est ʼasôn. Selon le lexique de William L. Holladay, ʼasôn signifie “accident mortel”. Ceci est confirmé par l’usage qui est fait de ʼasôn dans les trois autres textes où on le retrouve dans la Bible (Gen. 42:4, 38 ; 44:29). Ainsi, le fait que la Traduction du monde nouveau rende ce terme par “accident mortel” permet au lecteur de saisir avec plus de précision ce que la Loi déclarait dans ce passage.

Mais alors se pose la question : À qui l’expression “accident mortel” s’applique-​t-​elle ? À l’enfant, à la mère, ou aux deux ? Certaines traductions font apparaître une interprétation de cette question. Par exemple, la Bible de Jérusalem rend ainsi ce texte : “Lorsque des hommes, au cours d’une rixe, bousculeront une femme enceinte qui de ce fait avortera, mais sans en mourir, l’auteur de l’accident devra payer l’indemnité imposée. (...) Mais si elle en meurt, tu donneras vie pour vie.” (Ex. 21:22, 23 ; c’est nous qui mettons en italiques). Cette traduction montre clairement qu’il s’agit d’un accident dont l’issue est fatale, mais en ajoutant “elle”, les traducteurs donnent l’impression que si le coup faisait avorter la femme et que si celle-ci restait en vie, on imposait simplement une amende à l’auteur de l’accident. Cependant, est-​ce là ce que dit réellement le texte hébreu ?

La traduction interlinéaire précitée révèle que l’hébreu ne limite pas l’application d’“accident” (mortel) à la mère seule. C’est ainsi que le commentaire de C. F. Keil et F. Delitzsch, qui fait autorité, déclare qu’une amende était suffisante uniquement quand “aucun accident [mortel] ne se produisait, ni pour la femme ni pour l’enfant qui était né”. Ce commentaire montre que si la Loi signifiait que, du moment que la mère restait en vie, une simple amende suffirait pour compenser n’importe quel dommage causé, le texte hébreu aurait ajouté lah, c’est-à-dire “à elle”. Le verset aurait donc déclaré : Quand des hommes se battent et frappent une femme enceinte de sorte que son enfant sorte et qu’elle ne subisse aucun accident [mortel], une amende doit être versée.’ Ces commentateurs tirent encore la conclusion suivante : “De plus, l’omission de lah nous met manifestement dans l’impossibilité de limiter ces paroles à un accident dont seule la femme serait victime.”

Par conséquent, on imposait une amende quand l’accident provoquait la naissance prématurée de l’enfant, sans issue fatale ni pour la mère ni pour l’enfant. Mais si le choc causait la mort de la mère ou de l’enfant qu’elle portait, la Loi exigeait “âme pour âme”.

Ceci est en accord avec d’autres passages bibliques qui montrent que Jéhovah Dieu ne considère pas l’embryon ou fœtus humain vivant comme un simple morceau de chair dans le ventre maternel (Ps. 139:13-16). Confirmant ce fait, Jéhovah déclara au prophète Jérémie : “Avant que je te forme dans le ventre, je t’ai connu, et avant que tu sortes de la matrice, je t’ai sanctifié.” (Jér. 1:5). De plus, la règle “âme pour âme” prévue par la Loi dans le cas où un homme provoquait la mort d’une femme ou la faisait avorter est conforme à l’enseignement qui se dégage d’un bout à l’autre de la Bible, à savoir le respect de la vie et la condamnation du meurtre. — Gen. 9:6 ; Nomb. 35:30, 31 ; Rév. 21:8.

Par conséquent, Exode 21:22, 23 ne minimise en aucune manière la gravité de l’avortement. Ce texte montre au contraire que la sanction sévère “âme pour âme” était prévue dans la Loi mosaïque pour quiconque provoquait un “accident mortel” dont la victime était une femme ou l’enfant qu’elle portait.

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