Une famille divisée peut-elle trouver le bonheur?
1, 2. a) Comment les paroles de Jésus rapportées en Matthieu 10:34-36 s’appliquent-elles? b) Qu’est-ce qui est désirable, et comment peut-on souvent atteindre ce but?
LA PAROLE de Dieu, c’est-à-dire le message de la vérité, agit comme une “épée” et provoque parfois des divisions au sein des familles. À ce propos, Jésus Christ lui-même déclara: “Je suis venu causer la division: (...) les ennemis de l’homme seront ceux de sa propre maison.” (Mat. 10:34-36). Bien sûr, l’unité de la famille est très désirable, et tous ceux qui acceptent le message du Royaume doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour surmonter les obstacles dressés par Satan, afin que “l’éclatante lumière de la glorieuse bonne nouvelle au sujet du Christ” éclaire par leur intermédiaire les autres membres de leur famille. — II Cor. 4:4.
2 Le croyant amènera peut-être le non-croyant à réfléchir sur la Bible s’il fait preuve de bonté, de douceur et de longanimité, autant de qualités propres à sa nouvelle personnalité chrétienne, s’il lui présente la vérité avec tact, en veillant à ne pas toujours lui rabâcher les mêmes choses, et s’il met l’accent sur les aspects pratiques et positifs de la vie chrétienne (Col. 3:10, 12). Des visites appropriées d’anciens ou d’autres membres de la congrégation, qu’on invite à un repas par exemple, pourront aider le non-croyant à éliminer de fausses impressions ou des préjugés. L’endurance patiente du croyant a souvent été récompensée, parfois après de nombreuses années, par la volte-face du non-croyant qui est devenu alors un défenseur zélé de la “bonne nouvelle du royaume”. — Mat. 24:14.
DES FOYERS DIVISÉS À CAUSE DE LA RELIGION
3. a) Pour quelle raison certaines familles sont-elles divisées sur le plan religieux? b) Quelles sont les deux attitudes possibles chez un conjoint non croyant?
3 Toutefois, de nombreux conjoints croyants, et notamment beaucoup de chrétiennes, doivent faire face au grave problème qu’est un foyer divisé, situation qui leur suscite bien des difficultés. Les chrétiennes fidèles n’ignorent pas le conseil de la Parole de Dieu qui dit de se marier “dans le Seigneur seulement”. (I Cor. 7:39.) Cependant, la plupart des serviteurs de Jéhovah dont le foyer est divisé ont appris la vérité après leur mariage et se sont aperçus que leur conjoint ne désirait pas marcher dans la voie de la vérité ni participer avec eux au service du Royaume. Ils se trouvent donc mariés avec un conjoint qui ne partage pas leurs idées sur la vérité de la Parole de Dieu, vérité que les Témoins de Jéhovah acceptent avec conviction. Dans de telles conditions, comment une chrétienne peut-elle se montrer une femme capable pour son mari et une bonne mère pour ses enfants? Cela dépend dans une grande mesure de l’attitude de son mari non croyant. S’il ne s’oppose pas aux croyances de sa femme et qu’il lui laisse une certaine liberté pour fréquenter les réunions chrétiennes et participer à la prédication du Royaume, sa tâche ne sera pas trop difficile. Le problème ne sera pas trop ardu s’il autorise sa femme à élever les enfants en leur enseignant la Bible de manière qu’ils puissent grandir dans La Voie. Les vraies difficultés surgissent quand le mari s’oppose à l’activité chrétienne de sa femme et de ses enfants et leur suscite de nombreux obstacles.
4. a) Quel conseil biblique le conjoint croyant n’oubliera-t-il pas à propos de la vengeance, et quel en sera l’heureux effet? b) Quel conseil Pierre donne-t-il aux femmes chrétiennes?
4 Résoudre de tels problèmes peut être une véritable épreuve pour une chrétienne dont la réaction naturelle pourrait être de rendre le mal pour le mal. Mais elle ne doit pas réagir ainsi, car elle se rappelle ces paroles de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains: “Ne rendez à personne le mal pour le mal. Veillez à ce qui est beau devant tous les hommes. Si possible, pour autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais donnez du champ au courroux; car il est écrit: ‘La vengeance est à moi; c’est moi qui paierai de retour, dit Jéhovah.’ Mais ‘si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s’il a soif, donne-lui à boire; car, ce faisant, tu amoncelleras sur sa tête des charbons en feu’. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais continue à vaincre le mal par le bien.” (Rom. 12:17-21). En agissant ainsi, une femme chrétienne honorera Jéhovah et, deuxièmement, gardera la paix de l’esprit. Ce faisant, elle suivra cet excellent conseil de l’apôtre Pierre: “Vous de même, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, s’il en est qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste accompagnée d’un profond respect. Que votre parure ne soit pas une parure toute extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés, à se mettre des ornements d’or ou à porter des vêtements de dessus, mais qu’elle soit la personne cachée du cœur, dans le vêtement incorruptible de l’esprit calme et doux, qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu.” — I Pierre 3:1-4.
5, 6. Que peut faire une chrétienne pour s’efforcer d’enseigner la vérité à ses enfants?
5 Que peut faire une femme chrétienne quand son mari non croyant veut l’empêcher d’instruire et d’élever leurs enfants dans la discipline de Jéhovah? Évidemment, elle fera tout son possible pour montrer à son mari les avantages d’une telle éducation pour leurs enfants, pourquoi c’est dans l’intérêt de ceux-ci. Si elle lui explique ce que les enfants apprendront et les bienfaits personnels qu’ils retireront des réunions de la congrégation et de la fréquentation d’autres chrétiens, son mari non croyant adoptera peut-être une attitude moins catégorique et permettra qu’ils assistent aux réunions chrétiennes.
6 Cependant, s’il se montre inflexible et n’accorde pas cette autorisation, la chrétienne devra alors user de discernement pour enseigner ses enfants dans les voies qui conduisent à la vie éternelle. Dans de telles conditions, tout en ayant toujours une conduite chaste et droite, elle comptera sur le soutien et la direction de Jéhovah pour aider spirituellement ses enfants. Elle peut toujours demander conseil aux anciens de la congrégation sur la conduite la plus judicieuse à adopter dans ces conditions particulières.
7. Quel doit être le but de la chrétienne?
7 Une femme chrétienne qui se trouve dans cette situation devrait toujours faire tout ce qui est en son pouvoir pour rendre son union heureuse, tout en priant Jéhovah et en envisageant le jour où son mari reviendra peut-être à la raison et participera avec elle au culte chrétien. Cela rendrait vraiment leur ménage heureux, car tous deux coopéreraient alors au bonheur de leur famille en ayant en vue la vie éternelle.
LES FOYERS DIVISÉS ET LE MARIAGE
8, 9. Quelle responsabilité une femme abandonnée par son mari a-t-elle envers ses enfants, et comment peut-elle l’assumer?
8 Il arrive parfois qu’à cause de l’attitude ferme d’une chrétienne pour la justice, son mari non croyant se sépare d’elle. Dans d’autres cas, des femmes ont connu la vérité après avoir divorcé ou s’être séparées de leur mari. Quand une femme envisage une éventuelle séparation, elle doit penser aux enfants. S’il est difficile pour une femme chrétienne d’élever des enfants dans un foyer où le père n’est pas croyant, il peut être plus difficile encore de les élever quand il n’y a plus de mari et de père dans la famille. Certes, Dieu a prévu que les enfants soient élevés par le père et la mère, car un foyer uni est certainement le cadre le plus favorable pour l’éducation des enfants. Que peut donc faire une chrétienne qui a de jeunes enfants, mais dont le mari n’est plus au foyer pour l’aider à les élever? Elle ne peut évidemment pas passer tout son temps à prêcher le Royaume et à enseigner d’autres personnes, tout en négligeant ses propres enfants. Il ne conviendrait pas non plus qu’elle s’apitoie constamment sur son sort, en oubliant ses enfants qui ont besoin de son attention et de ses soins. C’est à elle que revient la responsabilité de les élever en faisant tout son possible pour leur permettre de grandir comme des enfants de Jéhovah et de Jésus Christ, son Fils.
9 Cela veut dire qu’elle les emmènera à la congrégation chrétienne pour qu’ils fréquentent le peuple du Seigneur. Ce sera peut-être une tâche écrasante si elle a de nombreux jeunes enfants qui ont tous besoin de ses soins, et il est possible qu’elle soit tentée de renoncer en pensant que cela exige des efforts trop grands pour elle. Cependant, elle peut obtenir d’excellents résultats si elle se confie en Jéhovah, tout en manifestant le désir d’élever ses enfants et en faisant les efforts nécessaires. Cela est également vrai dans le cas d’un chrétien qui doit prendre soin de ses enfants sans bénéficier de l’aide et du soutien de sa femme. Mais dans de nombreux cas, et bien que ce ne soit pas à eux d’assumer la responsabilité d’élever les enfants, des membres de la congrégation peuvent offrir leur aide.
OÙ TROUVER DE L’AIDE
10. a) Quelle aide peut éventuellement être apportée aux enfants d’une femme seule dans la vérité? b) Qu’est-ce qui peut être fait dans la congrégation en application de Galates 6:2?
10 Il est possible que quelqu’un dans la congrégation puisse aider vos enfants dans une certaine mesure. Par exemple, un jeune frère ou une jeune sœur qui s’est lié d’amitié avec votre fils ou votre fille peut, en étudiant la Bible avec lui ou avec elle, lui apporter une compagnie édifiante et l’encourager à progresser dans la voie de la justice. Il est également possible qu’un couple chrétien, qui n’a pas de lourdes responsabilités familiales, puisse s’offrir de vous aider à faire en sorte que vos enfants nouent des relations plus étroites avec la congrégation et les frères et sœurs. — Gal. 6:2.
11. Montrez comment la mère ou le père croyant peut donner un bel exemple à ses enfants?
11 Cependant, un père ou une mère qui se trouve dans cette situation veillera à fournir personnellement un excellent modèle à ses enfants, tant par sa fréquentation de la congrégation que par sa conduite droite. Une mère voudra garder un foyer propre pour ses enfants et cultiver des qualités chrétiennes qui démontreront qu’elle s’efforce de donner un bel exemple aux autres. Même s’il lui arrive parfois de penser qu’elle a de bonnes raisons de s’irriter et de perdre sa maîtrise de soi, elle invoquera Jéhovah pour qu’il l’aide et elle s’abstiendra de prononcer des paroles ou de faire des choses qui n’honoreraient pas sa vie de chrétienne. Si vous avez des problèmes de ce genre, pourquoi ne pas en parler aux anciens de la congrégation? Certes, chaque cas est différent et il n’est pas facile de donner des conseils généraux qui pourraient être suivis en toutes circonstances. Les enfants ont parfois besoin d’être corrigés avec la baguette, tandis qu’à d’autres moments il suffit de leur parler franchement en faisant appel à leur sens du bon et du mauvais. Le sentiment de frustration que peuvent éprouver les enfants est un des plus grands obstacles à surmonter dans leur éducation. C’est particulièrement le cas quand le père ou la mère est seul à assumer cette tâche. Cependant, les paroles apaisantes de Dieu, telles qu’on les trouve dans la Bible, devraient être utiles à tous. — Prov. 16:24; És. 57:15.
UN AUTRE PROBLÈME
12, 13. a) Quel est un autre problème auquel doivent faire face des chrétiens séparés ou divorcés? b) Comment peut-on le résoudre?
12 Des chrétiens divorcés ou séparés de leur conjoint écrivent à la Société Watch Tower, pour lui demander des conseils sur la façon de vaincre la solitude qu’ils ressentent du fait qu’ils sont privés de la présence de leur conjoint. Il est certain qu’une telle situation doit leur susciter des problèmes. C’est pourquoi la Bible conseille avec sagesse aux gens mariés de demeurer ensemble (I Cor. 7:10-13). Cependant, bien que son conjoint croyant n’ait rien à se reprocher, il se peut que le non-croyant décide de se séparer. Comment le chrétien peut-il alors faire face à ce problème?
13 Bien sûr, s’il est séparé de son conjoint, il est privé de ce qui lui est “dû” sur le plan conjugal, ce qui peut être pour lui une cause d’angoisse, voire de dépression. Le chrétien ainsi affligé peut, dans certains cas, suivre le conseil de l’apôtre Paul en ‘se réconciliant’ avec son conjoint, mettant ainsi fin à leur séparation (I Cor. 7:11). Dans d’autres cas, ce n’est pas possible, notamment si le conjoint non croyant refuse la réconciliation ou s’il l’envisage mais à des conditions inacceptables pour le chrétien, par exemple à condition que celui-ci renonce à la vérité ou qu’il accepte certaines pratiques non chrétiennes qui souilleraient le lit conjugal. — Héb. 13:4.
14, 15. Quelles suggestions sont offertes aux croyants qui connaissent une telle situation difficile?
14 Il est donc évident que le chrétien devra faire des efforts pour continuer à suivre les principes bibliques, ce qui, dans le même temps, l’aidera à combattre le sentiment de découragement ou de solitude qui pourrait l’assaillir. Peut-être lui sera-t-il possible de s’organiser de manière à consacrer davantage de temps à la prédication du Royaume de Dieu ou à l’étude de la Bible avec les personnes qui s’y intéressent depuis peu (voir Luc 2:36, 37). Une autre façon de vaincre la solitude consiste à s’intéresser davantage aux membres de la congrégation qui ont besoin d’aide. — Ps. 105:1, 2; Rom. 12:12, 13.
15 Si vous êtes une femme dans cette situation, peut-être y a-t-il dans la congrégation des sœurs plus âgées qui ont besoin de compagnie, de quelqu’un qui étudie la Bible avec elles ou qui veille sur elles dans une certaine mesure. Si vous trouvez le temps long, vous avez là la possibilité de consacrer un certain nombre d’heures à des activités utiles. Pourquoi ne pas regarder autour de vous afin de voir à quel membre de la congrégation vous pourriez offrir une telle aide pleine d’amour? On éprouve beaucoup de bonheur à donner ainsi de sa personne (Actes 20:35). Il y a peut-être dans la congrégation d’autres femmes qui se trouvent dans la même situation que vous, soit parce que leur mari les a quittées, soit parce qu’elles sont veuves. Ne pourriez-vous pas alors partager leur compagnie en passant avec elles un certain temps dans différentes formes du service du Royaume? De telles fréquentations seront encourageantes tant pour vous que pour ces sœurs.
16, 17. Vers qui peut-on se tourner pour trouver du réconfort, et quel excellent conseil de Pierre faut-il se rappeler?
16 Incontestablement, il est difficile de résoudre les problèmes que sont la solitude, l’angoisse et le découragement dus à un foyer brisé. Cependant, si vous suivez le conseil du psalmiste qui vous invite à ‘vous décharger sur Jéhovah de votre fardeau’, vous vous apercevrez qu’il ‘vous soutiendra’ et vous aidera à endurer avec succès même ces épreuves de la vie. — Ps. 55:22.
17 N’oubliez jamais la raison pour laquelle vous êtes dans cette situation. Puisque c’est parce que vous désirez être un des disciples du Seigneur Jésus Christ, il ne fait aucun doute que la Parole de Dieu vous procurera beaucoup de courage pour pouvoir persévérer dans cette voie (I Pierre 3:17). Efforcez-vous de marcher fidèlement en faisant la volonté divine, et soyez assuré que Jéhovah, notre grand Créateur, ne manquera pas d’observer votre belle conduite. — Mat. 10:36-39.
DES FRÉQUENTATIONS JOYEUSES
18. Qu’est-ce qui permet aux serviteurs de Jéhovah d’avoir une espérance joyeuse, et, selon Jean 13:35, qu’est-ce qui peut les aider?
18 Dans sa Parole de vérité, Jéhovah, le Dieu heureux, a montré ce qui est nécessaire au bonheur et comment les vrais chrétiens peuvent connaître la joie et le bonheur véritables (I Tim. 1:11; Mat. 5:3-5). Dans les congrégations du peuple de Jéhovah, on rencontre une grande variété de personnes qui viennent de toutes les couches sociales. Cependant, elles ont une chose en commun: leur foi en Jéhovah qui leur donne une espérance réjouissante. Telle une famille unie, tous les serviteurs de Jéhovah doivent s’intéresser au bonheur de leurs frères et sœurs spirituels, et c’est ce qu’ils font. Il convient que tous coopèrent pour manifester un esprit de fraternité et un amour réel les uns envers les autres. Jésus n’a-t-il pas dit que ses disciples se reconnaîtraient à l’amour qu’ils auraient entre eux (Jean 13:35)? C’est là la marque d’identification du véritable christianisme.
19. a) D’après Jean, chapitre 10, comment peut-on trouver le vrai bonheur? b) Comment chacun peut-il contribuer au bonheur des familles et le sauvegarder?
19 Dans le monde entier, la grande famille du peuple de Jéhovah s’agrandit considérablement. Des dizaines de milliers de “brebis” se rassemblent dans la bergerie du grand Berger, car elles désirent que le Seigneur Jésus Christ les conduise et les fasse paître. C’est ce qu’a montré Jésus par ces paroles fort appropriées: “Je suis l’excellent berger, et je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.” (Jean 10:14). En demeurant dans “l’enclos des brebis”, nous nous procurerons des bénédictions et nous connaîtrons la joie et le vrai bonheur qui sont réservés aux serviteurs de Jéhovah. Que nous soyons mariés ou célibataires, que nous vivions dans un foyer divisé, voire brisé, à cause des problèmes propres au présent monde, nous avons tous l’espérance de vivre éternellement sous la domination du royaume. Par notre vie de tous les jours, si nous adoptons la belle conduite et nous conformons à la discipline qui sont définies dans les Saintes Écritures, nous pouvons être des témoignages vivants de cette vérité de la Parole de Dieu, à savoir que les serviteurs de Jéhovah forment vraiment un peuple heureux en servant les intérêts de la domination éternelle de Dieu et de son Fils. Chacun de nous peut donc contribuer à encourager et à sauvegarder le bonheur des familles, à la gloire du nom de Jéhovah.