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  • Nous remercions Jéhovah d’avoir exaucé nos prières

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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1980
w80 15/4 p. 24-28

Nous remercions Jéhovah d’avoir exaucé nos prières

Raconté par Angelo Clave

“RÉJOUISSEZ-​VOUS dans l’espérance. Endurez dans la tribulation. Persévérez dans la prière.” C’est en gardant ce conseil présent à l’esprit que j’ai pu mener une vie entièrement consacrée au service de Jéhovah. — Rom. 12:12.

Benjamin d’une famille de six enfants, je suis né en 1936 dans une petite île appelée Anda, dans la province de Pangasinan, aux Philippines, près d’une région très touristique connue sous le nom des “cent îles”. Notre maison de bois et de bambou se trouvait à 500 mètres de la mer, au milieu des fleurs et des manguiers dont les fruits étaient aussi agréables à l’œil qu’au goût. Malheureusement, mon père est mort alors que j’avais trois ans. Outre que la perte de son mari l’affligeait, ma mère s’inquiétait de la façon dont elle pourrait nous donner la meilleure éducation possible. Sur le plan matériel, il lui restait quand même une petite ferme grâce à laquelle nous avions toujours de quoi remplir le grenier à riz qui se trouvait derrière la maison. Et pour ce qui était de la religion, ma mère était très attachée aux croyances de l’Église indépendante des Philippines.

En 1945, juste après que la Seconde Guerre mondiale eut ravagé les Philippines, nous avons reçu la visite de deux jeunes femmes qui annonçaient que le Royaume de Dieu était le seul espoir des hommes. Cette visite allait être à l’origine de grands changements. Ma mère ne s’intéressait pas à ce message, mais cela n’empêcha pas mon frère Presalino de faire un chaleureux accueil aux deux femmes Témoins de Jéhovah et de discuter de sujets bibliques avec elles depuis le matin jusque tard dans la nuit. Le lendemain, Presalino invita mon cousin Eduardo à venir avec lui pour raccompagner ces jeunes femmes chez elles en bateau.

Lorsque mon frère et mon cousin revinrent, quelques jours plus tard, ils racontèrent avec enthousiasme qu’ils s’étaient fait baptiser et étaient devenus Témoins de Jéhovah. Presalino s’empressa d’expliquer que le Royaume pour lequel nous avions si souvent prié en récitant le Notre Père allait permettre à de nombreuses personnes de vivre éternellement dans un paradis terrestre (Mat. 6:9, 10; Luc 23:43). Ma mère, qui n’avait tout d’abord manifesté aucun intérêt, ne tarda pas à être convaincue que ce message était la vérité. Elle débarrassa aussitôt sa maison du crucifix et des statues de Joseph, de Marie et d’autres “saints”. Nous avons également cessé de mâcher du bétel. Quelques mois plus tard, le père des deux jeunes Témoins de Jéhovah vint nous visiter et fut heureux de voir qu’un groupe étudiait la Bible sous la direction de Presalino. Douze personnes se sont fait baptiser, parmi lesquelles ma mère, deux de mes frères, ma sœur et deux belles-sœurs. On forma tout de suite une congrégation, et deux de mes frères, ainsi que mon cousin Eduardo, furent nommés surveillants.

À la petite école que je fréquentais et qui ne comptait qu’environ 120 élèves, on se moquait souvent de moi à cause de ma foi de plus en plus grande. Puis on fit pression sur tous les enfants de Témoins de Jéhovah pour qu’ils participent à des rites idolâtriques à l’école. Finalement, à ma grande déception, ces pressions m’empêchèrent d’accéder à une instruction supérieure. Cependant, ma mère m’aida à me confier en Jéhovah et à nouer des relations solides avec lui par la prière et par l’étude de la Bible. Quel en fut le résultat? Le 22 avril 1951, je faisais partie des 522 personnes qui se firent baptiser à l’assemblée nationale de Quezon City. J’avais alors 15 ans.

DIEU EXAUCE MES PRIÈRES POUR DEVENIR PRÉDICATEUR À PLEIN TEMPS

Cette assemblée éveilla en moi le désir de devenir pionnier ou prédicateur à plein temps. Tout au long du voyage de retour et au cours des discussions que nous avons ensuite eues en famille, ce désir resta ma première préoccupation et le principal objet de mes prières. Bien que, dans un premier temps, ma mère n’ait pas vu la chose d’un bon œil, elle me permit finalement d’être pionnier “de vacances” pendant quelques mois. Cette période fut très enrichissante et fortifia ma détermination de devenir pionnier ordinaire.

J’ai atteint cet objectif le 1er mars 1953. Dès lors, je me suis mis à apprendre une nouvelle langue: l’iloko. Dans quel but? Parce qu’aux Philippines, les gens parlent au moins 87 dialectes différents. Moi, je parlais le bolinao, mais, dans mon territoire, beaucoup parlaient l’iloko. C’est donc l’une des nombreuses langues qu’il allait me falloir apprendre pour enseigner la vérité à davantage de gens. Chaque fois que j’ai entrepris l’étude d’un nouveau dialecte, je me suis reposé entièrement sur l’aide de Jéhovah et j’ai prié pour qu’il bénisse mes efforts.

Tandis que je travaillais avec la congrégation d’Ilogmalino dans un petit village situé en bordure d’une plage de sable blanc, sur la mer de Chine, il m’est arrivé quelque chose d’inhabituel. Un jeune homme chez qui je m’étais présenté comprit que j’étais Témoin de Jéhovah. Cela lui fit un tel choc qu’il me mit dehors en me précisant de ne pas revenir. La semaine suivante, le surveillant de circonscription nous visita, et nous sommes retournés prêcher dans le même endroit. Ignorant tout de ce qui s’était passé, le surveillant me demanda de commencer ma prédication à la maison même où le jeune homme avait manifesté tant d’hostilité.

J’ai d’abord eu envie de laisser cette maison de côté, mais, après avoir prié Jéhovah, j’ai néanmoins décidé d’y retourner. Quelle surprise! Le jeune homme m’a écouté attentivement, a accepté d’étudier la Bible et a assisté à une réunion pour la première fois dans le courant de la semaine. Il fit de rapides progrès et se fit baptiser lors d’une assemblée, tout juste quelques mois plus tard. Pourquoi avait-​il ainsi changé d’une semaine sur l’autre? C’est parce qu’après m’avoir si mal traité, il avait eu un accident. Estimant qu’il s’agissait là d’une punition, il avait décidé d’être au moins poli avec le prochain Témoin qu’il rencontrerait. C’est ce qu’il fit, et ce qu’il entendit lui plut.

Dans le groupe de pionniers que nous formions, nous étions trois à utiliser un bateau de pêche de six mètres de long pour visiter les îles avoisinantes et y donner des discours. Un soir, alors que nous rentrions chez nous, le temps se mit soudain à changer. Nous étions inquiets. Finalement, de hautes vagues submergèrent le bateau, et nous avons dû parcourir à la nage, dans cette mer agitée, les deux kilomètres qui nous séparaient encore de la côte. Mon neveu et moi avons trouvé, je ne sais comment, la force d’aider ma nièce et, bien qu’ayant perdu toutes nos affaires, nous avons pu regagner la plage sains et saufs. Nous remercions Jéhovah de nous avoir laissé la vie ce jour-​là.

Par la suite, la Société m’assigna un territoire plus éloigné de chez moi. Là-bas, j’ai vraiment constaté la véracité de ces paroles de Jésus: “Quiconque a quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou terres, à cause de mon nom, recevra bien des fois plus et héritera la vie éternelle.” (Mat. 19:29). Les frères et sœurs étaient si gentils et manifestaient tant d’amour que nous n’avons pas tardé à entretenir d’excellentes relations, à la fois saines et étroites. Les liens qui nous unissaient étaient si solides que lorsqu’il me fallut partir pour la province de Bulacan, le premier territoire où j’allais servir comme pionnier spécial, personne ne put retenir ses larmes; et c’est le visage en pleurs que nous nous sommes quittés.

Chacune des deux affectations suivantes m’a amené à me joindre à un nouveau compagnon de service, et j’ai ainsi appris à vivre et à coopérer avec des gens aux personnalités très différentes. La première de ces affectations m’obligea à apprendre une nouvelle langue, le tagal ou langue nationale. La deuxième m’a permis de connaître pour la première fois la joie de participer à la fondation d’une nouvelle congrégation. Cela demanda plus de deux ans de travail assidu, de prière et de confiance en Jéhovah, ‘celui qui fait croître’. — I Cor. 3:5-9.

D’AUTRES PRIVILÈGES DE SERVICE

Ma reconnaissance augmenta encore quand, après trois ans de service en tant que pionnier spécial, la Société me nomma surveillant de circonscription et me demanda de visiter une vingtaine de congrégations, dont celle de ma ville natale. Imaginez la joie que j’éprouvais en accompagnant ma mère dans une étude biblique et en l’aidant à enseigner à autrui les vérités qu’elle-​même avait eu du mal à accepter! Deux ans plus tard, j’ai connu une joie d’un autre genre, puisque j’ai épousé Lucrecia. C’était le 17 janvier 1962. Le fait qu’elle avait déjà travaillé sept années en tant que pionnier ordinaire et spécial montrait qu’elle aimait servir Jéhovah, et, depuis, elle n’a jamais cessé d’être une source d’aide et d’encouragement. Cela ne me donne-​t-​il pas une raison supplémentaire de remercier Jéhovah? — Prov. 19:14

Bien qu’il fût souvent difficile de visiter les congrégations, nous en étions toutefois largement récompensés. Ainsi, pour atteindre le village d’Agumanay, il fallait passer douze heures à gravir un chemin de montagne boueux et glissant. Mais quelle joie de constater, en arrivant, que presque tous les habitants du village étaient Témoins de Jéhovah! Ils nous ont accueillis en chantant à Jéhovah des cantiques de leur composition. Chaque jour, une cinquantaine de ces frères d’humble condition venaient avec nous visiter les villages voisins pour y répandre la bonne nouvelle du Royaume.

Mais les conditions de vie là-bas présentent des dangers. C’est ainsi que j’ai contracté une hépatite qui m’a obligé, en février 1965, à retourner dans le service de pionnier spécial. En juillet 1966, quand je me suis senti assez bien, j’ai recommencé à visiter les congrégations, mais cette fois-​ci dans la province de Tarlac, au centre de l’île de Luçon. Les Huks (ou guérilleros) semaient la terreur dans la région et avaient déjà tué bon nombre de personnes. S’il était souvent impossible de tenir les réunions, nous pouvions cependant aider spirituellement les frères en allant les visiter chez eux. Un jour, nous prenions le petit déjeuner avec un frère et sa famille dans leur maisonnette de bois et de bambou recouverte de tôle, quand des soldats arrivèrent dans deux camions et encerclèrent la maison. Ils nous interrogèrent un par un en braquant leurs armes sur nous, et j’ai eu la rare occasion d’expliquer la “bonne nouvelle” à l’officier qui les commandait. Puis, voyant que nous n’étions pas des Huks, ils repartirent. Une fois de plus, notre confiance en Jéhovah avait été récompensée. — Prov. 29:25.

J’APPRENDS ENCORE UNE AUTRE LANGUE

Le 31 août 1967, la Société Watch Tower nous envoya une lettre que nous avons lue avec une grande surprise. Elle nous invitait à partir comme missionnaires en Indonésie. Après avoir recherché la direction de Jéhovah dans la prière, nous avons accepté et, le 18 février 1968, nous arrivions à Djakarta avec six autres frères philippins.

Aux premières réunions en langue indonésienne auxquelles nous avons assisté, tout ce que j’étais capable de dire à mes frères et sœurs spirituels, c’était Selamat sore, selamat datang, silahlan masuk (“bonjour”, “soyez les bienvenus”, et “entrez”). Nous avons aussitôt suivi un cours accéléré d’indonésien, à raison de onze heures par jour. Ce cours terminé, on m’a demandé de m’occuper d’une jeune congrégation. Quelle épreuve! J’avais visiblement besoin d’améliorer ma connaissance de la langue. Mais nous avons trouvé que le meilleur moyen d’y parvenir était de prendre régulièrement part à l’œuvre de témoignage de maison en maison. Les habitants de Djakarta étaient hospitaliers et serviables; ils nous faisaient entrer et essayaient poliment de comprendre ce que nous disions. De cette façon, nous avons fait de rapides progrès, compte tenu que l’indonésien ressemble un peu à certains dialectes philippins. Au bout de huit mois seulement, nous avons été désignés pour visiter les congrégations d’une circonscription, forts de notre nouveau parler indonésien.

Après avoir passé quelque temps dans la région de Djakarta, on nous a demandé de visiter les congrégations de l’île de Sulawesi. Sur cette île, le manque de moyens de transport et le mauvais état des routes ont constitué une épreuve, mais, là encore, l’amour de nos frères a récompensé nos efforts. Lors d’une réunion, une femme est venue trouver la mienne et lui a dit: ‘Acceptez de prier pour moi, pour que je réussisse à endurer les souffrances que mon mari m’inflige à cause de la vérité.’ Nous l’avons encouragée et réconfortée à l’aide de la Bible et nous avons prié pour elle. Par la suite, son mari est parti dans des régions isolées et l’a emmenée pour l’éloigner des Témoins. Nous avons donc perdu sa trace. Mais deux ans plus tard, nous avons eu la surprise de la retrouver dans une assemblée de circonscription parmi les nouveaux baptisés.

LES PRESSIONS AUGMENTENT

En 1976, nous avons essayé d’organiser une assemblée à Manado, pour y réunir des frères de Sulawesi. Nous avons demandé tour à tour cinq salles différentes, mais toutes nos demandes furent repoussées. Nous avons fini par trouver un local approprié, mais dont la location s’élevait à 260 000 roupies (environ 3 000 francs français), c’est-à-dire bien au delà de nos moyens. Mais, à notre grande surprise, une personne qui n’était pas Témoin nous fit don de 100 000 roupies; puis un frère apporta lui aussi une somme importante, ce qui nous permit de louer la salle en question. Nous y avons tenu une excellente assemblée, et ce fut heureux, car c’était la dernière fois que nos frères de là-bas ont pu se réunir aussi nombreux. En effet, notre activité a rencontré une opposition de plus en plus forte.

On commença par nous interdire d’aller de maison en maison. Mais les frères, apprenant à rechercher les gens à qui il était possible de parler, réussirent à trouver de nombreuses personnes bien disposées, et l’œuvre continua de progresser.

Ensuite, on nous interdit également de nous réunir chez des particuliers. Les frères se mirent donc à construire davantage de Salles du Royaume. Mais le 24 décembre 1976, les autorités frappèrent d’interdiction toutes les activités et réunions des Témoins de Jéhovah sur le plan individuel ainsi que sur le plan de leur association légale, l’Association indonésienne des Étudiants de la Bible. Nous savions que nous ne pourrions faire renouveler nos visas, mais nous avons quand même été heureux que l’on ne nous oblige pas à quitter aussitôt le pays. Nous avons demandé plusieurs fois à prolonger notre séjour, et un officier du service de l’immigration nous autorisa finalement à rester dix jours de plus. La veille de notre départ, nous avons pique-niqué avec deux cents frères, créant ainsi une excellente occasion de nous encourager mutuellement (Rom. 1:11, 12). Nous avons donc dû quitter nos frères et sœurs d’Indonésie, après avoir passé avec eux neuf années enrichissantes.

NOUS SERVONS DANS UN AUTRE PAYS

Nous étions néanmoins heureux qu’il nous soit possible de servir Jéhovah dans un autre pays, et en l’occurrence à Taïwan. Nous nous sommes remis à l’étude d’une langue. À présent, c’était le mandarin, langue qui n’a rien de commun avec celles que nous connaissions déjà. Nous faisons des progrès, bien que ce soit une langue où l’intonation peut changer le sens de mots qui se prononcent pourtant de la même façon et où l’on n’utilise pas les caractères latins. Comme par le passé, nous prions Jéhovah de nous aider à prêcher la “bonne nouvelle du royaume”. (Mat. 24:14.) Nous prêchons à Kaohsiung, une ville en pleine expansion qui compte plus d’un million d’habitants. La petite congrégation de trente proclamateurs a vraiment un grand champ à parcourir, mais quel bonheur de voir que nous sommes deux fois plus nombreux à assister aux réunions à la Salle du Royaume!

Au cours des trente années qui se sont écoulées depuis que nous nous sommes voués à Jéhovah, nous avons constaté maintes et maintes fois la valeur du conseil de Paul aux Romains. Après avoir passé vingt-cinq années dans le service à plein temps, nous sommes convaincus que ‘si l’on se réjouit dans l’espérance, si l’on endure dans la tribulation et si l’on persévère dans la prière’, la bénédiction de Jéhovah enrichit notre vie. — Rom. 12:12.

[Photo d’Angelo et Lucrecia Clave, page 24]

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