Avez-​vous reconnu le signe?

QUAND la Bible nous montre les disciples demandant à Jésus un “signe” de sa “présence” et de la “conclusion du système de choses”, elle met dans leur bouche le mot grec sêméïon. Ce terme-​là, les Hellènes s’en servaient aussi pour parler des “symptômes” d’une maladie. Dans la mesure où le signe annoncé par Jésus devait indiquer le moment où le système mondial de Satan entrerait dans ses “derniers jours”, autrement dit dans son agonie, ce vocable peut être pris dans son acception médicale. Par le fait, ceux qui ne veulent pas mourir avec le présent monde ont tout intérêt à reconnaître les symptômes de la phase terminale de ses maux. — Matthieu 24:3; I Jean 2:16, 17.

La composition du signe

Plus un patient présente de symptômes, plus il est facile à un médecin expérimenté d’élaborer un diagnostic exact. Pareillement, pour nous aider à identifier à coup sûr la dernière crise du système actuel, Jésus nous a dépeint un signe complexe qui se compose d’une foule de “symptômes”.

Pour connaître tous les aspects de ce signe, il faudrait lire les chapitres 24 et 25 de Matthieu, le chapitre 13 de Marc et le chapitre 21 de Luc. Nous vous encourageons vivement à le faire. Toutefois, pour l’heure, nous ne citerons que quelques-uns des multiples symptômes que Jésus a évoqués.

DES GUERRES TOTALES: “Nation se dressera contre nation et royaume contre royaume.” — Luc 21:10.

LA FAMINE: “Il y aura des disettes.” — Matthieu 24:7.

DES SÉISMES: “Il y aura des tremblements de terre dans un lieu après l’autre.” — Marc 13:8.

LA CRAINTE: “Il y aura (...), sur la terre, l’angoisse des nations, désemparées (...), tandis que les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée.” — Luc 21:25, 26.

LA MALADIE: “Il y aura (...), dans un lieu après l’autre, des pestes.” — Luc 21:11.

LE CRIME: “Parce que le mépris de la loi ira en augmentant, l’amour du grand nombre se refroidira.” — Matthieu 24:12.

La particularité du signe

Aucun de ces phénomènes n’est vraiment propre à notre siècle. Par conséquent, pour caractériser nettement la “conclusion du système de choses”, il fallait qu’ils diffèrent sous certains rapports des conditions qui avaient régné jusque-​là. Mais en quoi?

Premièrement, tous les éléments du signe devaient être observés par une même génération. Jésus avait dit: “Cette génération ne passera pas que tout n’arrive.” — Luc 21:32.

Deuxièmement, les effets du signe devaient se faire sentir dans le monde entier. Le Christ avait parlé de “toute la terre habitée” et de “toutes les nations”. — Matthieu 24:9, 14, 30, 31 et 25:32.

Troisièmement, tous ces symptômes devaient s’aggraver progressivement au cours de la période prédite, conformément à ces propos du Fils de Dieu: “Toutes ces choses sont un commencement des affres de l’angoisse.” — Matthieu 24:8.

Quatrièmement, les événements annoncés devaient s’accompagner d’une transformation du comportement humain, car Jésus avait formulé l’avertissement suivant: “L’amour du grand nombre se refroidira.” L’apôtre Paul, lui aussi, avait décrit cette détérioration dans l’attitude des hommes. — Matthieu 24:12; II Timothée 3:1-5.

Quelle en est la gravité?

Ne minimisez pas la gravité des conditions actuelles sous prétexte que les choses pourraient aller encore plus mal. La personne qui constate en elle les indices d’une maladie, ne serait-​ce qu’une forte fièvre, les traitera-​t-​elle par le mépris pour la seule raison que son état pourrait être pire? Dès lors, posez-​vous plutôt cette question: Si les symptômes qui sont présents à notre époque ne prouvent pas que nous vivons “les derniers jours (...) décisifs et durs”, jusqu’à quel point faudra-​t-​il qu’ils empirent pour que nous arrivions à cette conclusion?

LES GUERRES TOTALES: À propos du mois d’août 1914, un historien européen a fait cette remarque: “Pendant les premiers jours de ce mois fatidique, l’une des périodes les plus paisibles que notre continent avait jamais goûtées s’est achevée.” Même après la Seconde Guerre mondiale le monde n’a pas retrouvé la paix. À ce sujet, la revue allemande Der Spiegel expliquait: “Il n’y a pas eu un seul jour de paix véritable dans le monde depuis 1945. (...) Les spécialistes de la paix ont inventorié 130 guerres internationales et civiles, insurrections, conflits génocides et campagnes terroristes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces troubles ont touché près de cent pays et tué quelque 35 millions de gens, soit beaucoup plus que la Première Guerre mondiale.”

LA FAMINE: Le premier conflit planétaire a été suivi par de sérieuses disettes. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale les pénuries alimentaires étaient si alarmantes que la première institution spécialisée créée au sein des Nations unies a été l’OAA (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), qui avait précisément pour mission de s’attaquer à ce fléau.

Qu’en est-​il à présent? Voilà quelque temps, une commission de 20 personnes était chargée d’étudier le problème de la faim dans le monde. Un rapport formulait ses conclusions comme suit: “Aujourd’hui, le problème de la faim est fondamentalement différent de ce qu’il était par le passé (...). Bon an, mal an, il y a tellement peu de nourriture sur une si grande partie du globe qu’au moins 25 % de la population mondiale est affamée ou sous-alimentée, tandis qu’une personne sur huit souffre de malnutrition grave.”

LES SÉISMES: Les tremblements de terre frappent si souvent “dans un lieu après l’autre” que beaucoup n’y font presque plus attention. Cependant, en 1973 l’ouvrage intitulé Les séismes (angl.) lançait cet avertissement: “On peut avoir la pénible impression de se diriger à nouveau vers une période d’activité sismique accrue. Malheureusement, cette impression correspond à la réalité.” Trois ans plus tard, la ville de T’ang-shan, en Chine, était rayée de la carte par ce qu’un géologue américain appelait “la plus grande catastrophe sismique de l’histoire humaine”. Et sur tous les grands tremblements de terre qui se sont produits depuis, combien en avez-​vous déjà oubliés? Sans doute vous rappelez-​vous au moins ceux qui ont meurtri l’Algérie, l’Italie, le Yémen, la Colombie et l’Iran.

LA CRAINTE: Au cours de l’été 1983, le journaliste allemand Wolfgang Wagner écrivait: “La confiance en l’avenir semble s’être flétrie comme les arbres rongés par les pluies acides (...). Les craintes qui assaillent tant de gens sont loin d’être dénuées de fondement. Il y a eu des tueries tout au long de l’Histoire, mais jamais l’homme n’avait été capable de provoquer son autodestruction. Des espèces animales et végétales s’étaient déjà éteintes auparavant, mais jamais autant d’espèces n’avaient disparu en si peu de temps.”

Décrivant notre époque comme “le siècle de la peur”, le journal Die Welt de Hambourg remarquait: “Jamais on n’a vu un si grand nombre d’ouvrages consacrés à la peur.”

LA MALADIE: La Première Guerre mondiale a été suivie de près par une terrible grippe qui a emporté au moins 20 millions d’humains, soit deux fois plus que ceux qui sont tombés sur les champs de bataille. Le docteur William Fœge, directeur du centre de dépistage des maladies à Atlanta, aux États-Unis, déclarait récemment: “Je suis parfaitement convaincu qu’il y aura encore des épidémies de grippe tout aussi mortelles que celle de 1918, peut-être même de notre vivant.” Il ajoutait: “À peine s’est-​on débarrassé d’un mal qu’un autre se manifeste.”

Ces dernières années, un certain nombre d’affections “nouvelles” et déconcertantes sont apparues, tels la maladie du légionnaire, le syndrome toxique et le redoutable SIDA, pour n’en citer que trois.

LE CRIME: La plupart des gens n’ont pas besoin des statistiques pour savoir que la criminalité augmente, même dans les endroits les plus inattendus. En 1979, voici ce qu’on pouvait lire dans un reportage: “Pendant des années, la Chine a offert au monde l’apparence d’une société paisible ayant éliminé en grande partie la criminalité violente qui sévit dans l’Occident capitaliste et décadent. Mais cette époque est révolue. Il semble qu’une vague de crime déferle aujourd’hui sur la nation.”

De nos jours, même la délinquance n’est plus ce qu’elle était. Témoin cet autre compte rendu: ‘La violence criminelle ne touche pas seulement les ghettos des villes frappées par la crise, mais elle règne en maître partout. Fait plus révélateur encore, les crimes se font de plus en plus cruels, irrationnels et aveugles, ce qui les rend d’autant plus effrayants.’

Une bonne nouvelle au milieu des mauvaises

Jésus décrivit un autre élément essentiel du signe en ces termes: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” (Matthieu 24:14). Or voici la teneur de cette bonne nouvelle: En 1914 le Royaume de Dieu a commencé à régner depuis les cieux. Sous peu il anéantira le système de Satan et entreprendra de résoudre les problèmes liés aux guerres totales, aux famines, aux séismes, à la crainte, à la maladie et au crime. Rendez-​vous compte: tous les symptômes pathologiques qui accablent cette société moribonde disparaîtront prochainement avec elle. Sans conteste, c’est bien là la meilleure nouvelle qui soit! — Voir Psaumes 46:9; 72:16; Ésaïe 33:24; Daniel 2:44; Michée 4:3, 4; Révélation 21:3-5.

Aussi, après avoir attiré l’attention de ses disciples sur le signe complexe qui caractériserait l’agonie du monde de Satan, Jésus s’est exclamé: “Mais, quand ces choses commenceront à arriver, redressez-​vous et relevez la tête, car votre délivrance approche.” — Luc 21:28.

“Ces choses” ont bel et bien commencé à se produire en 1914. Le signe qui est présent depuis lors confirme après coup que cette date correspond effectivement à ce que la chronologie des Écritures en disait à l’avance. Indéniablement, 1914 constitue l’un des points de convergence des prophéties bibliques.