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  • Onze orphelins face à la vie
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1984
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1984
w84 1/9 p. 26-30

Onze orphelins face à la vie

Par Maria Lucia Vinhal

“SI DIEU était vraiment bon, il ne nous aurait pas enlevé papa et maman en l’espace de quelques mois!” “S’il est Tout-Puissant, pourquoi n’a-​t-​il pas empêché la mort de maman alors qu’il savait qu’elle laisserait onze orphelins?”

J’ai opposé bien des fois ce genre d’arguments à mes amis et à mes parents catholiques, qui soutenaient que c’était la volonté de Dieu si mon père s’était suicidé et si ma mère avait succombé quatre mois plus tard à une crise cardiaque. Rongée d’angoisse, désorientée, je tournais et retournais sans cesse cette question dans mon esprit: ‘Comment, à l’âge de 17 ans, allais-​je pouvoir m’occuper de dix frères et sœurs plus jeunes dont le dernier avait à peine un mois?’

Notre famille avant le drame

Jusque-​là, nous avions été de fervents catholiques. Papa, qui était instituteur, servait aussi à la chapelle voisine comme trésorier et catéchiste, et moi j’étais enfant de chœur. Nous appartenions tous deux à la Société Saint-Vincent-de-Paul. Nous faisions chaque jour nos prières en famille et nous participions tous aux diverses activités de l’Église, d’autant plus que nous n’avions pas grand-chose d’autre à faire dans notre petite ville paisible de l’État de Goiás, au Brésil.

Papa avait à cœur d’étudier et de comprendre la Bible; il la lisait donc fréquemment, souvent jusqu’au petit matin. Je me souviens de l’avoir entendu pleurer parce qu’il n’arrivait pas à saisir le sens de ces paroles de Job: “Qui me donnera que vous me protégiez dans l’enfer?” (Job 14:13, Glaire). Il s’interrogeait à voix haute: “Puisque Job était un serviteur fidèle de Dieu, pourquoi demandait-​il à être protégé dans l’enfer?” Il se heurtait à d’autres questions encore sans pouvoir les élucider; par exemple: Pourquoi y a-​t-​il tant de souffrances? Dieu s’intéresse-​t-​il à nous? Dans l’espoir de trouver une réponse, il s’était même tourné vers des Églises protestantes, mais en vain.

Notre vie simple et paisible s’est effondrée le 24 juin 1974, lorsque deux de mes cousins sont venus m’apporter cette nouvelle déchirante: “Maria Lucia, ton père s’est suicidé!” Des problèmes financiers l’avaient ruiné et couvert de dettes, le plongeant dans le désespoir. Le choc et la douleur ont eu raison du cœur malade de maman, laquelle disparaissait à son tour quatre mois plus tard, laissant 11 orphelins sans ressources et accablés de chagrin.

Que faire?

À l’époque, je travaillais dans un supermarché pour un salaire de misère. À cause des dettes qui nous restaient à payer, nous avons connu les privations et il nous est même arrivé de n’avoir plus rien à manger. Consciente de notre situation difficile, une de mes collègues de travail est allée demander de la nourriture pour nous de maison en maison. Bien que je me sois sentie gênée, j’ai été sensible à sa démarche pleine de bonté et à l’aide que nous avons reçue de notre entourage.

Du fait que la maison dans laquelle nous vivions avait été la propriété de maman, nous disposions déjà d’un toit. Au bout de quelque temps, nous avons également commencé à toucher une petite pension. En outre, Paulo, qui était alors âgé de 12 ans, a été engagé dans une boucherie, et Sílvio, qui venait d’avoir 11 ans, a fait ses débuts comme livreur de lait. Quant à Lucia Maria, 15 ans, et à Maria Aparecida, 9 ans, elles s’acquittaient des tâches ménagères. Mais il ne nous était pas possible de rester ensemble tous les 11; aussi a-​t-​il été décidé que les 6 plus jeunes iraient provisoirement habiter chez certains membres de notre famille. Les aînés étaient bientôt entièrement occupés à se débattre contre les difficultés de la vie quotidienne.

Il fallait prendre quantité de décisions qui nous touchaient tous. Comme j’étais l’aînée, on me laissait généralement le soin de trancher. Néanmoins, les autres avaient parfois du mal à accepter mon autorité, car j’étais encore très jeune. C’est ce qui s’est produit, par exemple, le jour où j’ai essayé de faire taire Paulo, qui était si bruyant que le reste de la famille ne pouvait pas étudier.

“De quel droit me corriges-​tu?” m’a-​t-​il rétorqué. Après une vive discussion, il a quitté la maison et n’est pas rentré de la nuit. Le lendemain matin, les yeux rouges d’avoir pleuré, je me suis mise à sa recherche, envisageant même d’aller au poste de police. Quel soulagement pour moi de le voir arriver un peu plus tard dans la matinée, insouciant et le sourire aux lèvres après avoir passé une nuit chez des camarades! Heureusement, de telles disputes ne se sont pas renouvelées souvent.

Des questions troublantes

Un certain nombre de questions d’ordre religieux continuaient de nous troubler. Si c’était réellement Dieu qui nous avait enlevé nos parents, comme le soutenaient nos amis, alors il pouvait très bien nous emporter tous un par un. Aussi, quand l’un de nous tombait malade, nous redoutions que Dieu ne s’apprête à le prendre. Cela nous plongeait dans l’angoisse. D’autre part, on nous avait enseigné que l’âme d’un suicidé allait en enfer; je ne cessais donc de me demander: “Papa souffre-​t-​il vraiment dans le feu?” Lorsque j’ai posé cette question à notre prêtre, il n’a pas voulu me répondre, ce qui m’a beaucoup attristée et m’a fait douter de ma religion.

En tant que membre de la Société vincentienne, je participais toujours à la collecte de la dîme pour l’Église. Un jour, je suis passée chez un homme qui désirait savoir à quelles fins cet argent était utilisé et quel précédent biblique m’autorisait à le réclamer. Je n’ai pas su quoi lui répondre. Le mois suivant, quand je suis repassée chez lui, il m’a reposé les mêmes questions. J’ai donc décidé d’en parler au prêtre.

“L’argent sert à couvrir les dépenses de l’Église”, m’a-​t-​il expliqué.

“Et quel est le précédent biblique?” lui ai-​je encore demandé.

Il est resté muet. J’ai fondu en larmes à l’idée que je ne pourrais pas fournir de réponse à la question soulevée. Par ailleurs, lors des réunions de notre société, on mentionnait les noms des donateurs, en faisant l’éloge de ceux qui s’étaient montrés les plus généreux. Imaginez ce que j’ai ressenti le jour où mon nom a été cité alors que je n’avais pas été en mesure d’offrir quoi que ce soit, et que la chose a été dite devant tout le monde!

Cela n’a fait qu’ajouter à ma désillusion. D’ailleurs, à la réflexion, bien que nous ayons vraiment apprécié le secours matériel que nous avons reçu dans les semaines qui ont suivi la mort de maman, je me rends compte que tous les rites de l’Église auxquels nous avons sacrifié ne m’ont pas beaucoup aidée à donner une direction morale à la famille.

Une réponse à mes questions

Six mois après la mort de maman, j’allais commencer à trouver la réponse à mes questions. Une dame prénommée Yolanda est venue là où je travaillais pour proposer une étude gratuite de la Bible à l’une des employées. Elle a expliqué qu’elle était Témoin de Jéhovah. Je l’ai écoutée et j’ai été fascinée par le titre du petit livre bleu qu’elle nous a présenté: La vérité qui conduit à la vie éternelle. Je n’avais pas d’argent pour en acheter un exemplaire, mais un peu plus tard une collègue de travail m’en a offert un.

À peine rentrée chez moi, je me suis mise à le dévorer. Lorsque j’ai revu dona Yolanda quelques jours après, je l’ai suppliée de me communiquer son adresse: je voulais aller chez elle pour suivre le cours biblique dont elle avait parlé. J’avais une foule de questions à lui poser! Ce qui m’a le plus impressionnée lors de notre étude, c’est que Yolanda a répondu à mes questions avec notre Bible, ce que le prêtre avait justement manqué de faire quand je l’avais interrogé.

Un passage m’a profondément touchée; c’est celui de Jean 5:28, 29, qui déclare: “Ne soyez pas surpris de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront.” Lucia Maria et moi avons pleuré de joie à l’idée de revoir maman!

“Et papa? Est-​il tourmenté en enfer?” Ces questions exigeaient des réponses. Avec quel soulagement nous avons appris que l’enfer est la tombe commune aux morts et que nul humain n’y souffre! Cela répondait en outre aux questions que mon père s’était posées à propos de Job, qui avait imploré Dieu de le protéger dans l’enfer. De plus, nous avons compris que la possibilité d’une vie future pour papa est entre les mains du Juge suprême, Jéhovah. Une chose au moins était sûre: notre père n’était pas dans les tourments. — Ecclésiaste 9:5, 10.

Petit à petit, chacun des membres de la famille a commencé à étudier les Écritures avec d’autres Témoins. Comme nous sommes reconnaissants à ces derniers pour la bonté et la patience qu’ils nous ont témoignées en nous enseignant les vérités de la Bible! Nous avons appris pourquoi Jéhovah permettait la méchanceté et découvert qu’il ne nous avait pas oubliés. De surcroît, nous nous sommes rendu compte que sa Parole nous adresse d’excellents conseils sur la moralité, l’honnêteté, le respect de l’autorité et la façon de traiter les autres. — I Corinthiens 6:9, 10; Hébreux 13:17, 18; Romains 13:1, 2; Matthieu 7:12.

Nous étions déterminés à mettre en pratique ce que nous apprenions; aussi avons-​nous convenu par un “pacte” que si l’un de nous agissait mal, les autres le corrigeraient. Par exemple, Paulo a commencé à montrer un certain penchant pour des réunions où l’on buvait trop. Au bout de quelque temps et grâce à de bons conseils, il a surmonté son problème et adopté une attitude plus raisonnable. Au début, Sílvio, qui avait un an de moins que Paulo, ne prenait pas l’étude de la Bible au sérieux. Il ne nous accompagnait à la Salle du Royaume que parce qu’il y était obligé. Plus tard, ayant progressé dans l’étude de la Bible, il a développé un profond désir de servir Dieu et s’est montré prêt à assumer des responsabilités. Il reconnaît aujourd’hui qu’il a été beaucoup aidé par les encouragements de la congrégation.

Nous ne sommes plus “orphelins”

Les paroles de Jésus rapportées en Marc 10:29, 30 ont pour nous une résonance toute particulière. Les voici: “Nul n’a quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou mère, ou père (...) à cause de la bonne nouvelle, qui ne reçoive au centuple, maintenant, dans la présente période de temps, maisons, et frères, et sœurs, et mères.” Oui, nous avons aujourd’hui de nombreux “frères, et sœurs, et mères” du point de vue spirituel.

Ainsi, dona Yolanda ne nous a pas seulement aidés à étudier la Bible; elle a passé des heures à nous apprendre à mieux nous occuper de la maison, à cuisiner, à laver et à repasser. Sans ses conseils “maternels”, je me demande encore ce que nous serions devenus. Les frères de la petite congrégation locale (qui comptait une vingtaine de personnes au total) étaient également attentifs à nos besoins. Ils ont même pris des dispositions pour venir faire des réparations chez nous.

Quelques membres de notre famille qui ne s’étaient pas beaucoup préoccupés de notre situation jusque-​là commençaient à s’inquiéter de l’attention dont nous étions l’objet. Du coup, ils étaient présents le jour où les travaux devaient débuter. “Laissez-​nous cela, ont-​ils dit aux Témoins, nous remettrons la maison en état.” Nous étions très surpris et reconnaissants qu’ils nous apportent leur aide. Les frères sont revenus plus tard pour terminer les réparations électriques, ce qui a sensiblement amélioré le confort de la maison.

Bien entendu, la présence des Témoins lors des travaux n’est pas passée inaperçue de nos voisins, qui ne voulaient pas que nous devenions Témoins de Jéhovah. Un jour, nous sortions pour aller à une réunion à la Salle du Royaume quand notre voisin d’en face nous arrête dans la rue.

“Vous n’irez pas à cette réunion!” nous dit-​il tout net.

“Et pour quelle raison?” lui demandé-​je.

“Parce que c’est une nouvelle religion qui vient d’être inventée. Votre père est mort catholique, et vous devez tous rester dans l’Église jusqu’à votre mort. Rentrez chez vous!”

Bien que cet homme nous ait paru animé de bonnes intentions, nous ne nous sommes pas laissé décourager par son intervention.

L’une des plus grandes joies que la connaissance biblique nous ait procurées, c’est celle de former une famille unie. Nous étudiions la Bible ensemble, nous priions ensemble, et par la suite nous avons commencé à prêcher ensemble de maison en maison. Tout cela nous a permis de conjuguer nos efforts comme jamais auparavant. Mais avec le temps nous nous sommes demandé si l’un de nous ne pourrait pas s’engager davantage encore dans l’œuvre de prédication.

Jusqu’alors, Lucia Maria s’occupait de tous les travaux de couture pour la famille (ainsi que pour quelques autres personnes) et de presque tout le ménage. Nous avons pris des dispositions pour que Maria Aparecida apprenne à coudre et à s’acquitter de plus de tâches ménagères de façon à libérer Lucia Maria. À partir d’avril 1978, celle-ci a ainsi pu consacrer la majeure partie de son temps à l’œuvre de prédication en qualité de pionnier. Deux ans plus tard, elle était nommée pionnier spécial dans une ville éloignée où l’on envisageait de former une congrégation de Témoins de Jéhovah. Chaque mois, elle passe 140 heures à enseigner la Bible à ses semblables.

Dix ans se sont écoulés depuis 1974, l’année tragique où notre monde nous avait semblé s’écrouler complètement. Mais comme les choses ont changé! Notre situation s’étant améliorée sur les plans matériel et surtout spirituel, nous avons pu réunir à nouveau la quasi-totalité de notre famille. En 1979, Dorinato est revenu chez nous, et quelques mois plus tard j’obtenais l’accord de grand-mère pour reprendre Dalva et Lourdes. Tous trois ont fait de très bons progrès; les deux dernières ont d’ailleurs été baptisées en 1980. Quel bonheur de voir la vérité biblique s’implanter dans leur cœur!

Puis ce fut le tour de Beatriz. Elle avait vécu dans un foyer catholique qu’elle avait suivi dans la pratique de sa religion. Nous pensions donc qu’il nous serait difficile de la faire revenir à la maison. Cependant, contre toute attente et à notre plus grande joie, elle est arrivée en novembre 1981. Elle a entrepris d’étudier sérieusement la Bible avec nous et elle s’est fait baptiser en juillet 1982. Maintenant, c’est elle qui aide d’autres personnes à approfondir les Écritures. Vraiment, la main de Jéhovah n’était pas trop courte!

Vint le tour de Clodoaldo. Nous avons finalement pu l’accueillir chez nous en mai 1983, et aujourd’hui il participe régulièrement à notre étude familiale de la Bible ainsi qu’à la prédication. Nous demandons dans nos prières que lui et Dorinato continuent à faire de bons progrès afin de se vouer à Dieu et de se faire baptiser. Notre plus jeune frère, Alexandre, vit toujours chez d’autres membres de notre famille. Bien que nous n’ayons pas encore l’autorisation de le reprendre avec nous, nous nous sommes arrangés pour qu’il reçoive régulièrement une aide spirituelle. À présent, il apprécie beaucoup la lecture du livre Vous pouvez vivre éternellement sur une terre qui deviendra un paradis.

Une fois baptisés, Paulo et Sílvio se sont chargés de diriger notre étude familiale de la Bible et de faire la prière. Le travail profane de Sílvio lui a même laissé suffisamment de temps pour servir comme pionnier auxiliaire pendant les neuf mois écoulés. Quant à Paulo, il a maintenant le privilège de travailler à la filiale brésilienne de la Société Watchtower. Pour ma part, j’ai toujours un travail profane et je consacre le plus de temps possible au service de Jéhovah. Inutile de dire que tout cela a été une grande source de joie et de satisfaction pour moi après les épreuves que j’ai traversées.

Nous pensons souvent à cette déclaration consignée en Psaume 127:1: “Si Jéhovah lui-​même ne garde la ville, c’est inutilement que la garde s’est tenue éveillée.” Si Dieu ne nous avait pas ‘gardés’, il est probable que j’aurais exercé ma vigilance en pure perte.

Étudier et découvrir les desseins merveilleux de Jéhovah, puis en parler à nos semblables sont autant de choses qui nous ont remplis d’enthousiasme et de joie. Jéhovah a vraiment été un Père pour nous et nous sommes heureux de pouvoir parler de lui comme David, qui s’exclama: “Chantez à Dieu, exécutez des mélodies pour son nom; entonnez un chant pour Celui qui s’avance sur son char à travers les plaines désertes, en tant que Jah, qui est son nom. (...) Père des orphelins de père (...) est Dieu dans sa sainte demeure.” — Psaume 68:4, 5.

[Illustration, page 26]

Sept membres de la famille Vinhal.

[Illustration, page 27]

Alexandre, né peu avant la mort de sa mère.

[Illustration, page 29]

Ma sœur Lucia Maria, qui sert comme ministre à plein temps dans l’État de Goiás, au Brésil.

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