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  • Soutenue par le Dieu qui ne peut mentir

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  • Soutenue par le Dieu qui ne peut mentir
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1994
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  • Un héritage chrétien
  • Le désir précoce de prêcher
  • La “grande foule” identifiée
  • De nouvelles méthodes de prédication
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Plus…
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1994
w94 1/5 p. 27-30

Soutenue par le Dieu qui ne peut mentir

PAR MARY WILLIS

En 1932, les effets de la crise économique mondiale se faisaient sentir jusque dans les campagnes de l’Australie occidentale. Je n’avais alors que 19 ans; on nous avait demandé, à Ellen Davies et à moi, de prêcher dans un territoire d’environ 100 000 kilomètres carrés. Notre point de départ était la petite ville de Wiluna, à quelque 950 kilomètres au nord-est de Perth, capitale de l’Australie occidentale, où nous habitions.

ALORS que nous nous y rendions, Ellen et moi avons voyagé dans le fourgon de queue d’un train, en compagnie d’un sympathique garde-voie. Comme le train s’arrêtait à chaque voie d’évitement, le garde nous indiquait gentiment combien de temps l’arrêt allait durer. Nous en profitions pour descendre et donner le témoignage dans ces agglomérations isolées. Nous sommes finalement arrivées dans la ville minière de Wiluna, au beau milieu d’une tempête de poussière.

Cependant, la voie de garage de Wiluna se trouvait à presque trois kilomètres du centre de la ville. Nous n’étions pas très robustes, et nous avions trois lourds cartons de publications et deux valises. Qu’allions-​nous faire? Nous avons suspendu un carton à un bâton, dont nous tenions chacune une extrémité. C’est ainsi que nous avons transporté les cartons, un par un. Nous avons dû faire sept fois le trajet pour emmener les trois cartons et nos valises en ville. Nous nous arrêtions souvent pour soulager nos mains endolories.

Malgré la poussière, nos mains douloureuses et nos jambes lourdes, nous nous réjouissions de la tâche stimulante et de l’aventure qui nous attendaient. Nous sentions toutes deux que Jéhovah était avec nous, qu’il nous aidait à surmonter ce rude prélude à la prédication dans des endroits isolés. Nous n’avons pas tardé à nous rendre compte qu’il bénissait aussi notre activité, car les efforts que nous avons fournis au cours de ce voyage ont permis au jeune Bob Horn d’accepter la vérité. Nous sommes heureuses que Bob ait pu passer plusieurs années au Béthel et qu’il ait continué à servir Jéhovah fidèlement pendant presque 50 ans, jusqu’à sa mort en 1982.

A partir de Wiluna, nous avons prêché dans les villages que nous traversions durant notre voyage de plus de 725 kilomètres jusqu’à Geraldton, sur la côte. De là, nous sommes rentrées à Perth. Certaines nuits, nous avons dormi dans les salles d’attente désolées des gares et même, une fois, dans une meule de foin près de la voie ferrée.

Nous avions emporté une taie d’oreiller, qui nous servait de sac, remplie de biscuits maison. Cela a constitué l’essentiel de notre alimentation durant la première partie de notre voyage. Parfois, nous gagnions nos repas en faisant la plonge et en frottant les parquets dans les pensions et les cantines. D’autres fois, nous travaillions sous un soleil de plomb à la cueillette des pois ou des haricots. Les contributions des personnes bien disposées qui acceptaient nos publications nous aidaient à couvrir nos frais.

L’exemple et l’éducation précoce que ma mère m’avait donnés ont affermi ma foi en Jéhovah et m’ont aidée à surmonter les situations difficiles que j’ai traversées à cette époque.

Un héritage chrétien

Ma mère avait une grande foi en Dieu, et d’aussi loin que je me souvienne, elle nous en parlait en famille. Cependant, sa foi a été cruellement mise à l’épreuve quand mon frère est mort à l’âge de sept ans, dans un tragique accident à l’école. Toutefois, au lieu d’en vouloir à Dieu, maman a entrepris d’étudier la Bible en profondeur. Elle voulait connaître, si possible, le pourquoi de telles tragédies. Sa recherche des vérités bibliques a été récompensée, et, au début des années 20, elle a symbolisé l’offrande de sa personne au vrai Dieu, Jéhovah, par le baptême d’eau.

Dès lors, quand elle discutait avec nous, elle nous rappelait souvent que les promesses de Dieu sont sûres. Elle nous exhortait à toujours nous souvenir que, quoi qu’il arrive, ‘Dieu ne peut mentir’. (Tite 1:2.) En conséquence, ma sœur, deux de mes frères et moi, ainsi que nos familles respectives et nos petits-enfants, servons tous Jéhovah Dieu. Deux de mes neveux, Alan et Paul Mason, sont surveillants de circonscription.

Le désir précoce de prêcher

Je n’étais pas bonne élève et j’ai quitté l’école en 1926, à l’âge de 13 ans. Néanmoins, j’avais le désir ardent de faire part à autrui de ce que j’avais appris de la Bible. Mon père pensait que je n’étais pas assez instruite pour aider d’autres personnes, mais ma mère a dit: “Même si elle dit seulement aux gens que la guerre d’Harmaguédon est proche et que les humbles hériteront de la terre, elle proclamera le Royaume de Dieu.” J’ai donc commencé à prêcher de maison en maison, au début de l’adolescence, bien que je n’aie été baptisée qu’en 1930. Peu après, j’ai entrepris le service à plein temps dans la région de Perth.

L’année suivante, en 1931, nous avons commencé à porter notre nouveau nom: Témoins de Jéhovah. Toutefois, certains nous reprochaient d’utiliser le nom sacré de Dieu et nous répondaient sèchement. J’ai poursuivi mon ministère malgré le mauvais accueil que nous recevions. J’étais sûre que Dieu ne peut mentir quand il promet que ses serviteurs peuvent compter sur ‘la force qu’il fournit’. — 1 Pierre 4:11; Philippiens 4:13.

La “grande foule” identifiée

En 1935, j’ai été envoyée de l’autre côté du vaste continent australien. C’est ainsi que, pendant des années, j’ai été pionnière dans la région de la Nouvelle-Angleterre, en Nouvelle-Galles du Sud, à quelque 4 000 kilomètres de chez moi.

Jusqu’alors, j’avais pris les emblèmes, le pain sans levain et le vin rouge, lors du Mémorial de la mort de Jésus, que nous célébrons tous les ans. Certes, on considérait que c’était ce qu’il fallait faire, mais je n’ai jamais eu la conviction d’avoir reçu l’appel céleste. Puis, en 1935, on nous a expliqué qu’une grande foule qui avait l’espérance de vivre éternellement sur la terre devait être rassemblée. Nombre d’entre nous nous sommes réjouis de comprendre que nous faisions partie de cette grande foule, et nous avons cessé de prendre les emblèmes (Jean 10:16; Révélation 7:9). La vérité biblique devenait progressivement plus claire, exactement comme Jéhovah l’avait promis. — Proverbes 4:18.

De nouvelles méthodes de prédication

Vers le milieu des années 30, nous avons commencé à utiliser le phonographe dans notre ministère. Il a donc fallu équiper nos solides bicyclettes de porte-bagages à l’avant et à l’arrière, non seulement pour les lourds phonographes, mais aussi pour les disques et nos sacs de publications. Je devais faire très attention quand ma bicyclette était chargée complètement, car si elle tombait, je n’avais pas la force de la relever!

C’est aussi à cette époque que nous avons entrepris de faire ce qu’on appelait des marches publicitaires. Nous marchions dans les rues principales des villes, tels des hommes-sandwiches, portant des affiches qui arboraient des slogans. Je trouvais cette activité particulièrement éprouvante pour notre foi, surtout quand j’ai été arrêtée et enfermée toute une nuit dans une petite cellule à Lismore. Quelle humiliation de comparaître devant le tribunal le lendemain sans même qu’on m’ait permis de me peigner! Mais, une fois de plus, Jéhovah m’a soutenue, conformément à sa promesse. Une fin de non-recevoir a été rendue, car l’agent de police m’avait arrêtée simplement parce que mon affiche était offensante pour sa religion.

Retour dans l’Ouest

Au début des années 40, j’ai été envoyée de nouveau dans les villes de province de l’Australie occidentale. Là, j’ai continué à vivre des moments inoubliables et à être bénie sur le plan spirituel. Lorsque j’étais à Northam, j’ai rencontré une ménagère affairée, Flo Timmins, qui vivait à une dizaine de kilomètres de la ville. Elle a accepté le livre Réconciliation, et elle n’a pas tardé à devenir Témoin de Jéhovah Dieu. Elle est toujours active dans le ministère, et sa fille, qui n’avait que quatre ans à cette époque, est devenue pionnière spéciale.

Mais j’ai connu d’autres événements mémorables. Un jour, ma compagne et moi traversions un pont à Northam, à bord de notre voiture à cheval, lorsque soudain l’animal s’est emballé et nous a entraînées dans une course effrayante au-dessus des eaux tumultueuses de l’Avon, qui roulaient en contrebas. Au bout de plus d’un kilomètre, le cheval a enfin ralenti.

Mariage et vie de famille

En 1950, j’ai épousé Arthur Willis, qui était lui aussi pionnier depuis de nombreuses années. Nous nous sommes installés en Australie occidentale, à Pingelly, ville de province, où nous avons eu la joie d’avoir un fils, Bentley, et une fille, Eunice. Quand les enfants ont été sur le point d’achever leurs études, Arthur a décidé de reprendre le service de pionnier. Le bon exemple de leur père les a encouragés à devenir pionniers permanents dès qu’ils ont rempli les conditions requises.

Arthur emmenait souvent les enfants prêcher dans des régions rurales éloignées. Parfois, il partait avec eux une semaine ou plus, campant chaque nuit. Pendant leur absence, je restais à la maison pour m’occuper du magasin de meubles que nous tenions, ce qui permettait aux trois autres d’être pionniers.

Ministère chez les aborigènes

Un matin, juste après le retour de mon mari et des enfants d’un de leurs voyages, nous avons eu une visite inattendue. C’était un aborigène qui nous a demandé: “Qu’est-​ce que je dois faire pour revenir?” Tout d’abord, nous étions perplexes. Puis Arthur a reconnu en lui un homme exclu de la congrégation chrétienne des années auparavant pour ivrognerie. Depuis, il s’était acquis une réputation exécrable d’ivrogne et de mauvais payeur.

Arthur lui a expliqué ce qu’il devait faire pour être réintégré dans l’organisation pure de Jéhovah. Il est reparti tranquillement, sans dire grand-chose, et nous nous demandions tous ce qu’il allait faire. Aucun de nous ne s’attendait à ce qui s’est passé les quelques mois suivants. Cet homme a opéré des changements vraiment incroyables! Non seulement il a cessé de boire, mais il est allé voir tous les gens de la région à qui il devait de l’argent et a remboursé ses dettes! Aujourd’hui, il est de nouveau notre frère dans la foi, et il a été pionnier un certain temps.

De nombreux aborigènes vivaient à Pingelly, et nous avons accompli un ministère très enrichissant en aidant ces gens humbles à apprendre et à accepter la vérité contenue dans la Parole de Dieu. J’ai pu aider nombre d’entre eux à connaître la vérité et cela a beaucoup affermi ma foi.

Une congrégation a été formée, congrégation dont, au début, la plupart des membres étaient aborigènes. Nous avons dû apprendre à lire et à écrire à pas mal d’entre eux. Dans les premiers temps, les habitants de la ville avaient beaucoup de préjugés à leur égard, mais peu à peu ils en sont venus à respecter les Témoins aborigènes pour leur mode de vie pur et leur honnêteté.

L’aide fidèle de Jéhovah

Arthur, mon cher mari, qui a servi fidèlement Jéhovah pendant 57 ans, est décédé au début de l’année 1986. Tous les commerçants de Pingelly et les habitants de la région le respectaient. Une fois de plus, Jéhovah m’a soutenue, me donnant la force de supporter cette perte brutale.

Bentley, mon fils, est ancien dans une congrégation du nord de l’Australie occidentale où Lorna, sa femme, et lui élèvent leurs enfants selon la vérité. Eunice, ma fille, persévère dans le service à plein temps, ce qui me réjouit beaucoup aussi. Jeff, son mari, et elle sont pionniers. Je vis avec eux maintenant, et j’ai la joie d’être pionnière auxiliaire chaque mois.

Pendant plus de 60 ans, j’ai ressenti les effets de la promesse empreinte d’amour que Jéhovah a faite d’affermir ses serviteurs et de les aider à supporter tout ce qui peut leur arriver. Il pourvoit à chacun de nos besoins dans la mesure où nous ne doutons jamais de lui et ne manquons pas de lui exprimer notre reconnaissance. Ma foi a été affermie en voyant la main de Jéhovah à l’œuvre, et j’ai constaté qu’il nous bénit au delà même de ce que nous pouvons comprendre (Malachie 3:10). Vraiment, Dieu ne peut mentir!

[Illustration, page 27]

Mary en 1933.

[Illustrations, page 29]

Mary et Arthur il y a quelques années.

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