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  • Casiodoro de Reina et la Bible espagnole
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1996
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1996
w96 1/6 p. 29-30

Casiodoro de Reina et la Bible espagnole

IL NE fait pas bon lire la Bible dans cette Espagne du XVIe siècle ! L’Église catholique a chargé l’Inquisition d’étouffer dans l’œuf toute dissidence. En Espagne du Sud pourtant, un jeune homme, non content de lire les Écritures, s’est juré de les traduire en langue populaire pour que tout Espagnol puisse les lire. Son nom : Casiodoro de Reina.

Plusieurs années à San Isidro del Campo ont fait naître cet intérêt pour la Bible. Il faut dire qu’en la décennie 1550, ce couvent des faubourgs de Séville est hors du commun. En effet, la plupart des moines de l’endroit se consacrent davantage à la lecture des Écritures qu’aux devoirs de leur ordre. Le message biblique transforme leur façon de penser, les amenant à rejeter la doctrine catholique sur l’utilisation des images et le purgatoire. Comme on pouvait s’y attendre, leur attitude ne passe pas inaperçue dans la région. Aussi décident-​ils, pour échapper à l’Inquisition espagnole, de fuir à l’étranger. Douze moines parviennent à gagner Genève. Reina est du nombre.

On a frôlé l’arrestation. Commence alors, de ville européenne en ville européenne, une poursuite dans laquelle Reina conserve chaque fois un rien d’avance sur ses persécuteurs. De dépit, les inquisiteurs brûlent Reina en effigie à Séville en 1562. Mais la menace, pour terrible qu’elle soit, n’entame pas sa détermination à traduire les Écritures. Que sa tête soit mise à prix et qu’il vive dans la crainte perpétuelle d’être arrêté, rien n’y fait : il travaille d’arrache-pied à sa traduction en espagnol. “ Hormis le temps que nous ont levé la maladie et les voyages, (...) la plume n’a pas quitté notre main ”, expliquera-​t-​il.

Reina recueille le fruit de près de dix années de labeur quand sa traduction complète de la Bible sort à Bâle en 1569. L’œuvre, remarquable, est la première version espagnole intégrale directement réalisée sur les langues originales. Des traductions latines circulent depuis des siècles, mais le latin n’est lu que d’une élite. Reina, lui, estime que la Bible doit être accessible à tous, et tel est le but qu’il s’est fixé, dût-​il le payer de sa vie.

Il s’explique là-dessus en préface de sa traduction : “ La prohibition de la divine Écriture en langue vulgaire ne peut que faire singulière injure à Dieu et causer un égal dommage au salut des hommes, car elle est la pure œuvre de Satan et de ceux qu’il commande. (...) Dieu ayant donné sa parole aux hommes et voulant qu’elle soit entendue et pratiquée de tous, qui la prohiberait dans une quelconque langue ne saurait prétendre le faire à bonne fin. ”

L’affirmation est courageuse, surtout 18 ans seulement après que l’Inquisition espagnole a inscrit nommément à l’Index la Bible “ en langue romance de Castille [espagnol] ou en toute autre langue vulgaire ”. Reina n’est toutefois pas homme à laisser la crainte museler son amour de la vérité.

Cette volonté de mettre la Bible à la portée de tout Espagnol est doublée chez lui du désir de réaliser une traduction aussi fidèle que possible. Dans son prologue, il expose les avantages d’une traduction à partir des originaux. Il explique que des erreurs se sont glissées dans le latin de la Vulgate. L’exemple par excellence est l’élimination du nom divin.

Le nom divin dans les traductions espagnoles

Pour Reina, toute traduction consciencieuse de la Bible se doit d’employer le nom de Dieu, Jéhovah, comme le fait l’original. Il refuse d’observer la tradition consistant à lui substituer des titres tels que “ Dieu ” ou “ Seigneur ”. Il s’en explique dans sa préface avec la franchise qui le caractérise :

“ Nous n’avons pas retenu le nom (Iehoua) sans les raisons les plus graves. Premièrement, parce que là où on le trouve dans notre version, il est dans le texte hébreu, et il nous a paru que nous ne pouvions ni l’omettre ni le remplacer sans nous montrer singulièrement infidèle ou sacrilège envers la Loi de Dieu, laquelle commande de ne rien lui retrancher ou lui ajouter. (...) Cette loi [consistant à ôter le nom divin] est le chemin du diable et est issue de la superstition des Rabbins modernes qui, sous prétexte de le révérer, tendent à ensevelir et à plonger dans l’oubli chez le peuple de Dieu le saint nom par lequel il lui a plu d’être distingué de tous les autres (...) dieux. ”

Le désir louable de Reina de magnifier le nom divin eut une portée considérable. De nos jours encore, la grande majorité des traductions espagnoles de la Bible, catholiques et protestantes, ont repris son exemple et utilisent largement le nom de Dieu. Pour une bonne part grâce à Reina, la quasi-totalité des traductions espagnoles permettent au lecteur de discerner immédiatement que Dieu a un nom personnel le distinguant de tout autre dieu.

On remarquera avec intérêt, bien en vue sur la page de titre de la Bible de Reina, le nom Jéhovah en caractères hébreux. Casiodoro de Reina consacra sa vie à la préservation de la Parole de Dieu, noble cause qui offrit à des millions de personnes la possibilité de la lire dans leur langue.

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