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  • Heureuse et pleine d’espoir malgré la pauvreté

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  • Heureuse et pleine d’espoir malgré la pauvreté
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 2009
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 2009
w09 1/9 p. 10-11

Une lettre de Bolivie

Heureuse et pleine d’espoir malgré la pauvreté

BIEN que missionnaire dans un pays en développement, je ne m’habitue pas à côtoyer la pauvreté et le désespoir. Je voudrais que tout le monde soit soulagé de ses souffrances dès maintenant. Mais je sais que seul le Royaume de Dieu résoudra ces problèmes. Bien des fois, cependant, j’ai vu des personnes appliquer la Parole de Dieu et trouver le bonheur malgré des circonstances adverses. Sabina est l’une d’elles.

Il y a des années, Sabina, tenant ses deux bébés dans ses bras, a regardé son mari monter à bord d’un vieux car ; il espérait trouver un travail mieux payé à l’étranger. Tandis qu’elle attendait son retour, les mois se sont changés en années... Il n’est jamais revenu. Depuis le départ de son mari, Sabina mène une lutte quotidienne pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses filles, Milena et Ghelian.

J’ai rencontré Sabina un après-midi dans le magasin de sa sœur, où elle servait patiemment des clients exigeants. Dans ses yeux fatigués, je pouvais lire qu’elle avait eu une dure journée. Je lui ai proposé d’étudier la Bible avec elle et ses filles. “ J’aimerais beaucoup, a-​t-​elle répondu, mais je suis bien trop occupée. Par contre, je voudrais que mes filles étudient avec vous. ” J’ai accepté. À mesure que l’étude avec les filles avançait, j’apprenais à connaître Sabina et me rendais compte de sa triste condition.

Sa journée commence à 4 heures du matin. Alors que ses filles dorment encore dans la seule pièce qui constitue leur habitation, Sabina allume le feu sous une grande marmite en aluminium qui a déjà souvent servi. Elle se met à cuire la viande avec laquelle elle farcira les empanadas qu’elle vend pour faire vivre sa famille. La veille, elle a préparé la pâte de ces savoureux chaussons.

Avec soin, Sabina charge sur une charrette à bras empruntée tout son équipement pour la journée : parasol, réchaud, bouteille de gaz, table, tabourets, casseroles et huile, ainsi que la viande, la pâte, et plusieurs litres d’un jus de fruit maison.

À 6 heures, Sabina et ses deux filles sont prêtes. Leurs visages sont éteints, personne ne parle ni ne rit. Elles réservent leur énergie pour la tâche qui les attend. Souvent, le matin, j’ai observé la même scène depuis la fenêtre de notre maison de missionnaires. Car Sabina n’est qu’une des innombrables femmes qui partent de chez elles avant l’aurore afin d’aller vendre nourriture et boissons dans les rues de Bolivie.

Vers 6 h 30, quand le soleil apparaît derrière la montagne, Sabina et ses filles arrivent à leur coin de rue. Sans mot dire, elles déchargent la charrette et installent leur cuisine mobile. La première empanada est jetée dans l’huile bouillante et se met à grésiller. Une délicieuse odeur embaume l’air frais du matin et ne tarde pas à attirer les clients affamés.

“ Combien ? ” demande Sabina au premier client. Sans lever la tête, un homme aux yeux ensommeillés indique “ deux ” avec les doigts. Elle lui sert alors deux empanadas dorées encore brûlantes. Puis elle recueille son maigre paiement. Cette transaction se répétera des centaines de fois dans la journée. Une fois la dernière empanada vendue, Sabina et ses filles remballent et prennent le chemin du retour. Les jambes endolories par une matinée de labeur, Sabina enchaîne avec son deuxième travail, au magasin de sa sœur.

Lorsque je suis arrivée au magasin pour la première étude des filles, deux petits bancs étaient déjà disposés dans un coin. Dès le début, Milena et Ghelian, alors âgées de 9 et 7 ans, attendaient chaque leçon avec impatience et se préparaient bien. Peu à peu, ces fillettes timides se sont ouvertes et m’ont permis de me rapprocher d’elles. Cela a touché Sabina. Bientôt, elle décidait que, malgré son rythme éreintant, elle aussi étudierait la Bible avec moi.

Plus elle en savait sur Jéhovah Dieu, plus son amour pour lui grandissait. Elle a commencé à éprouver un sentiment qui lui était jusque-​là étranger : le bonheur ! Cette marchande de rue autrefois épuisée et à la mine sombre avait une tout autre allure. Elle se tenait droite, la tête haute, les yeux brillants. “ Sabina sourit tout le temps, a remarqué sa sœur. Avant, elle ne souriait jamais. ” D’autres également ont noté un changement important chez cette mère et ses filles. Le vide spirituel qu’elle ressentait depuis si longtemps était comblé.

Sabina appréciait son étude, mais son emploi du temps surchargé l’empêchait d’assister aux réunions chrétiennes. Finalement, elle a accepté ma proposition de visiter la Salle du Royaume. Après cela, elle n’a manqué aucune réunion. Au sein de la congrégation, elle a trouvé de vrais amis. Par ailleurs, elle a pu constater dans sa vie que Jéhovah pourvoit bel et bien aux besoins de ceux qui l’aiment et qui font des sacrifices pour le servir. — Luc 12:22-24 ; 1 Timothée 6:8.

Enchantée par ce qu’elle apprenait, Sabina avait envie d’en faire profiter d’autres. Mais elle disait : “ Je tremble rien qu’à l’idée de prêcher en public. ” Elle se demandait comment une femme timide et peu instruite comme elle pourrait un jour enseigner quelqu’un. Toutefois, la bonté dont elle était l’objet et la façon remarquable dont sa vie s’était améliorée l’ont incitée à franchir ce pas important. De plus, elle était consciente que ses filles la prenaient en exemple. Elle a donc commencé à prêcher la bonne nouvelle. Tout enthousiastes, ses filles se sont jointes à elle.

À présent, Sabina n’est plus une de ces femmes tristes peinant au travail jour après jour. Sa situation financière n’a pas beaucoup changé, il est vrai, mais son regard sur la vie, lui, a changé. Maintenant chrétienne baptisée, elle communique à autrui la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, la seule solution définitive à la pauvreté et au désespoir dans le monde. — Matthieu 6:10.

Cinq heures. Sabina s’apprête à quitter son petit logement. Mais ce matin, elle ne va pas vendre d’empanadas. Elle va rejoindre un groupe de compagnons chrétiens pour prêcher dans les rues. Consacrer du temps chaque semaine à aider les autres ajoute à son bonheur. Elle ferme la porte et, radieuse, se dirige vers la rue. Au lieu de pousser une charrette, elle porte un grand sac. Elle y a rangé sa bible et les publications bibliques dont elle se servira pour donner de l’espoir à ses semblables. “ Je n’aurais jamais imaginé être capable de parler de la Bible aux gens, dit-​elle avec un sourire confiant. J’aime beaucoup ça ! ”

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