Prêchons la bonne nouvelle en tout lieu
1 Les premiers chrétiens ont prêché la bonne nouvelle en tout lieu. Leur zèle était tel que 30 ans après la résurrection de Jésus Christ le message du Royaume avait été prêché “ dans toute la création qui est sous le ciel ”. — Col. 1:23.
2 Aujourd’hui, les serviteurs zélés de Jéhovah poursuivent le même objectif : faire connaître la bonne nouvelle du Royaume au plus grand nombre de personnes possible. Qu’est-ce qui peut nous aider à atteindre ce but ? De plus en plus de gens travaillent à plein temps et sont souvent absents lorsque nous venons les voir. Quand ils ne travaillent pas, ils se déplacent, font leurs courses ou se détendent.
3 En outre, de plus en plus d’immeubles sont difficilement accessibles. Également, de nombreuses personnes qui ont des préjugés à l’encontre des Témoins de Jéhovah n’acceptent pas de discuter avec eux sur le pas de la porte. Même dans les villes où les territoires sont parcourus régulièrement, des milliers de gens n’ont peut-être jamais reçu personnellement le témoignage. Étant donné que nous vivons une époque décisive, comment le message salutaire de vérité peut-il être rendu accessible à davantage de personnes ? — Rom. 10:14.
4 Toucher plus de personnes : un défi à relever. Dernièrement, dans plusieurs pays la Société a demandé à des surveillants itinérants de réfléchir à ce qui pourrait être fait pour toucher davantage de personnes dans le ministère. Il en est souvent ressorti que dans plusieurs territoires il est nécessaire de modifier l’heure à laquelle on prêche habituellement de maison en maison. Comme beaucoup sont absents le matin et en début d’après-midi, on trouvera sans doute davantage de gens chez eux en prêchant en fin d’après-midi ou en début de soirée. Il sera également approprié de s’organiser pour faire les nouvelles visites et les études bibliques au cours de certaines matinées ou en début d’après-midi. On pourra aussi utiliser de façon plus productive les matinées et les débuts d’après-midi en prenant part à d’autres formes de prédication et en concentrant son attention sur certains lieux où se trouvent les gens à ces heures-là.
5 Qu’entendons-nous par d’autres formes de prédication ? Non seulement Jésus prêchait dans les maisons, mais il a également saisi toutes les occasions favorables de donner le témoignage, de façon organisée et informelle (Jean 4:5-26). À ceux qu’il avait formés pour le ministère, Jésus a dit : “ Vous êtes la lumière du monde. ” (Mat. 5:14). La lumière dispensée par ses disciples ne devait pas éclairer uniquement de façon ponctuelle. Elle devait briller sans interruption. Autrement dit, les disciples devaient être des ministres de l’Évangile 24 heures sur 24, vivre la vérité et en parler en toute occasion. Cette exigence est également requise des Témoins de Jéhovah de notre époque.
6 De façon très imagée, Proverbes 1:20, 21 dit que la vraie sagesse ne peut être muette. On ne peut la museler. “ La vraie sagesse continue à crier avec force dans la rue. Sur les places publiques elle continue à faire retentir sa voix. Là-haut, à l’extrémité des rues bruyantes, elle crie. Aux entrées des portes donnant accès à la ville, elle dit ses paroles. ”
7 Les apôtres aussi donnaient le témoignage aux gens en toutes sortes d’endroits (Actes 16:13 ; 17:17 ; 28:16, 23, 30, 31). Dans certains pays, la Société a demandé à des surveillants itinérants qui sont en zone urbaine (et à quelques-uns qui sont en zone rurale) de se concentrer sur des facettes du ministère autres que la prédication de maison en maison. Leurs rapports indiquent que ces autres méthodes de prédication ont été bien acceptées. Un surveillant de circonscription a écrit : “ Nous avons pu contacter davantage de personnes et obtenir plus de résultats. ” Du fait de cette excellente réaction, nous élargissons cette disposition. Quelles sont, en France, les possibilités qui se présentent à nous aujourd’hui ?
8 Le témoignage informel, pratiquement en toutes circonstances, en dehors de l’activité organisée. Nous pouvons tous donner le témoignage de façon informelle de nombreuses façons et à tout moment : à notre famille, à nos voisins, en téléphonant à une connaissance, à ceux qui nous rendent visite, quand nous faisons nos courses, lors d’une promenade ou d’une visite dans un parc, un jardin public et tout lieu de promenade, dans un cimetière, dans un musée, à la plage, en camping, sur une aire de repos d’autoroute et dans les stations-service, auprès des hôteliers, des garçons de restaurant, des gens qui travaillent dehors, lorsque nous attendons le train ou l’avion, et pendant les voyages. Certaines personnes vont dans les parcs pour se détendre, pour s’amuser ou pour passer un moment avec leurs enfants. Tout en ne perturbant pas leurs activités, recherchons une possibilité de donner le témoignage. Un frère a commencé à discuter avec le gardien d’un parc et s’est aperçu que cet homme s’inquiétait en raison de la drogue et au sujet de l’avenir de ses enfants. Une étude biblique a débuté, et elle s’est régulièrement tenue dans le parc.
9 Beaucoup saisissent l’occasion de donner le témoignage pendant les trajets en taxi, en métro, en bus ou en car, lors de la pause au travail, aux clients pour ceux qui travaillent à leur compte, dans les salles d’attente, les laveries automatiques, etc. En ce qui concerne le témoignage dans les laveries automatiques, beaucoup de proclamateurs ne se contentent pas de laisser des périodiques quand il n’y a personne. Leur objectif est de communiquer la bonne nouvelle aux gens ; ils s’efforcent donc de parler personnellement avec les clients de la laverie. En fait, il est peu d’endroits où le témoignage informel ne puisse être donné, pour autant que les circonstances soient appropriées.
10 Le témoignage organisé, en dehors de l’activité de maison en maison. Qu’est-il possible d’accomplir dans notre territoire eu égard aux particularités de notre pays ? Tout d’abord, on peut donner le témoignage lorsqu’on se rend dans le territoire ou qu’on en revient, aux gens qu’on rencontre entre deux portes (ou entre deux maisons dans les territoires ruraux), etc. Bien entendu, il s’agit de faire preuve de discernement dans la façon de procéder. Il ne conviendrait pas qu’un groupe de proclamateurs se déplace vers un territoire en abordant tous les passants rencontrés. En revanche, quand deux proclamateurs se déplacent, ils peuvent aborder aimablement quelques promeneurs ou d’autres personnes disposées à converser. Gardez également présent à l’esprit que dans ce cadre-là nous ne présentons pas directement de publications. À l’issue d’une conversation où notre interlocuteur montre de l’intérêt, nous pouvons à titre exceptionnel donner un tract ou un périodique, et non systématiquement.
11 Il existe aussi des formes de témoignage organisé, en dehors de l’activité de maison en maison, réservées à quelques proclamateurs et pionniers qui seront retenus pour cette activité : Il s’agit ici de donner le témoignage dans les quartiers commerçants (c’est-à-dire composés de magasins), dans certaines rues et dans les quartiers dont les immeubles sont difficilement accessibles. Le nombre de proclamateurs désignés pour cette activité sera de toute façon limité et dépendra de l’importance de la ville. Dans certains territoires ruraux, cette forme de témoignage ne sera peut-être pas toujours possible.
12 Méthodes : Ainsi, lorsqu’on prêche dans les rues passantes par exemple, il convient de se déplacer tout en donnant le témoignage à ceux qui ne semblent pas trop pressés. La conversation sera dans toute la mesure du possible assez discrète. Veillez à ne pas gêner le passage, à ne pas parler trop fort ni à faire de grands gestes. Veillez aussi à ne pas insister si la personne fait mention de son manque de temps ou dit que notre message ne l’intéresse pas. Dans ce cas, il est bien de rompre aussitôt le contact par une parole aimable comme “ bonne journée ”. Une conversation paisible et amicale n’attire généralement pas l’attention. Il est indispensable d’éviter que des groupes de proclamateurs se retrouvent au même endroit et au même moment.
13 Il faudra faire preuve de discernement afin que la même personne ne soit pas abordée le même jour par plusieurs proclamateurs. Par conséquent, dans les petites villes, il conviendra de délimiter avec soin les endroits où les proclamateurs ou les pionniers effectueront ce type d’activité. Là encore, nous ne présentons pas directement de publications. À l’issue d’une conversation où notre interlocuteur montre de l’intérêt, nous pouvons accessoirement remettre un tract ou un périodique. Efforcez-vous d’obtenir son nom, son adresse et son numéro de téléphone. Plutôt que de lui demander tout cela de but en blanc, vous pouvez dire : “ J’ai beaucoup apprécié cette discussion. Serait-il possible de la poursuivre à un autre moment ? ” Ou demandez-lui : “ Est-il possible de vous rencontrer chez vous ? ” Si on agit ainsi, les personnes accepteront plus facilement d’être revisitées. Nous recommandons que cette activité soit effectuée de préférence par un proclamateur seul, même si deux proclamateurs restent relativement proches l’un de l’autre.
14 Tenue : Pas de règle, mais du bon sens. Tenue toujours propre et soignée. Éviter les grandes sacoches. Avoir une Bible de poche, des tracts et des périodiques dans un tout petit sac ou dans les poches d’un vêtement. Quand vous prêchez de magasin en magasin, habillez-vous comme si vous assistiez à une réunion à la Salle du Royaume. Si possible, entrez dans le magasin lorsqu’il n’y a pas de client qui attend pour être servi. Demandez à parler au gérant ou au responsable. Soyez chaleureux, et surtout soyez bref. Il n’est pas nécessaire de vous excuser. Bon nombre de commerçants sont au service du client et s’attendent à être interrompus.
15 Après avoir salué un commerçant, vous pouvez dire : “ Les commerçants ont un emploi du temps tellement chargé qu’il est difficile de les rencontrer chez eux ; c’est pourquoi nous vous rendons visite sur votre lieu de travail pour vous proposer la lecture d’un article qui incite à la réflexion. ” Faites alors un ou deux commentaires au sujet des derniers périodiques.
16 Si vous avez affaire au gérant, vous pouvez également dire : “ Nous avons constaté que les commerçants tiennent à être bien informés. Le dernier numéro de ce périodique contient un article qui concerne chacun d’entre nous. ” Expliquez de quoi il s’agit et terminez en disant : “ Nous sommes persuadés que vous en apprécierez la lecture. ”
17 Fréquence : Il semble raisonnable, dans un premier temps, de ne parcourir les territoires commerçants que deux ou trois fois par an (voir aussi km 9/89, “ Présentation de la bonne nouvelle ”, § 5), les rues très passantes qu’une ou deux fois par mois. IMPORTANT : Lieux où l’on ne déploiera aucune activité organisée : les gares et les aéroports, les galeries marchandes des centres commerciaux qui sont des lieux privés ouverts au public mais où il n’est pas possible de nous livrer à notre activité, les casernes, les gendarmeries, les administrations, les zones industrielles, les immeubles de bureaux, les établissements scolaires.
18 Cartes de territoires en dehors de ceux prévus pour le ministère de maison en maison : Sous la direction du surveillant de circonscription, le frère s’occupant des territoires préparera des territoires uniquement pour deux types d’endroits : 1) les quartiers commerçants composés de magasins (y seront inclus les immeubles et maisons appartenant à la parcelle choisie), 2) certaines rues très passantes des centres des villes (comme dit plus haut, il s’agira d’y circuler discrètement). Il va de soi que vous n’avez pas besoin d’attendre la visite du surveillant de circonscription pour essayer quelques-unes de ces autres façons de prêcher.
19 Par ailleurs, pour certaines formes de service, par exemple dans les quartiers commerçants (en dehors des galeries marchandes des centres commerciaux), le témoignage dans les rues très fréquentées des centres-villes et dans les quartiers dont les immeubles sont difficilement accessibles, le surveillant de circonscription choisira à l’avance les proclamateurs et les pionniers les plus expérimentés, ceux qui conviennent le mieux et qui présentent bien. Il pourra s’organiser individuellement avec ceux d’entre eux qui seraient désireux de l’accompagner, lui et sa femme. Il lui sera alors possible de donner une formation personnalisée à ces proclamateurs, ce qui les aidera à être plus habiles dans leur façon de prêcher dans ces territoires-là.
20 À la fin de sa visite, il prendra des dispositions précises pour que ceux qui auront été ainsi formés continuent à se dépenser dans ces différentes formes de service et, après avoir acquis une certaine expérience, en forment d’autres, parmi les plus qualifiés, sous la direction des anciens. Vous trouverez des renseignements pratiques au sujet de ces diverses formes de témoignage dans les articles suivants du Ministère du Royaume : “ Faisons un excellent usage de nos périodiques ” (9/95, p. 4, § 11-12) ; “ Présentation de la bonne nouvelle : En prêchant avec hardiesse dans les quartiers commerciaux ” (9/89) ; “ La prédication dans les immeubles : un défi à relever ” (11/85) ; “ Faisons briller notre lumière continuellement ” (12/95) ; “ Parlons avec assurance ” (1/96).
21 S’il y a dans le territoire de la congrégation des immeubles placés sous la surveillance de gardiens, des résidences protégées où il n’est pas possible de prêcher de porte en porte, ou peut-être un quartier résidentiel strictement réservé à ceux qui y habitent, les anciens prendront des dispositions pour que le témoignage soit donné par téléphone. On peut encourager les membres de la congrégation qui, de façon temporaire ou permanente, en raison de la maladie ou d’une infirmité, ne peuvent sortir de chez eux à prendre part à cette activité en fin d’après-midi ou en début de soirée. D’autres frères et sœurs peuvent également donner le témoignage par téléphone en plus de leur ministère public. Vous trouverez des suggestions utiles dans les articles suivants du Ministère du Royaume : “ La prédication par téléphone : Un moyen d’atteindre de nombreuses personnes ” (8/93) et “ La prédication par téléphone ” (12/95). Nous vous rappelons qu’en conformité avec la loi française seules des listes manuelles d’abonnés (c’est-à-dire non informatisées) peuvent être utilisées pour former un territoire de prédication par téléphone.
22 Voici quelques remarques émanant de frères qui ont déjà appliqué ces dispositions : “ Il était vraiment encourageant de prendre part à ces autres formes de témoignage. Les réactions ont été largement favorables. ” “ Cela nous a donné une impulsion dans notre ministère, à ma femme et à moi. Nous avons été tout à fait enchantés ! (...) De plus, cela a été vraiment stimulant pour les pionniers et les anciens. ” “ Tous les frères qui y ont pris part ont été pleinement récompensés pour leurs efforts. En une matinée, nous avons pu contacter plus de personnes que durant le reste de la semaine de porte en porte. ” “ J’ai parlé à plus de personnes le mois dernier qu’au cours des six mois qui ont précédé. ” “ Jeudi matin, nous avons proposé aux proclamateurs de nous accompagner pour donner le témoignage dans la rue. Parmi les six qui étaient d’accord, trois n’avaient jamais participé à cette forme de prédication. Nous avons passé une excellente matinée ! Il n’y a pas eu d’absent. Nous avons eu plusieurs conversations stimulantes, et les frères n’en revenaient pas des résultats obtenus. Un frère a déclaré : ‘ Je suis dans la vérité depuis des années et je ne m’imaginais pas à côté de quoi je passais. ’ (...) Ceux qui ont participé à cette activité ont été revigorés dans le ministère. ”
23 “ Mon ministère en a été revivifié ! ” s’est exclamé un frère expérimenté. Un autre a ajouté : “ Cela me permet de rester concentré sur l’activité. ” Un pionnier âgé a fait cette remarque : “ Cela m’a revigoré sur les plans mental, physique et spirituel, (...) et je continue de progresser ! ” Un proclamateur constate qu’il touche de nombreuses personnes qui n’avaient jamais parlé auparavant avec les Témoins de Jéhovah. Les jeunes sont également heureux de participer à cette activité réjouissante. L’un d’eux s’exprime ainsi : “ C’est très agréable parce qu’on en vient à parler à quantité de personnes. ”
24 Un proclamateur de 12 ans s’est contenté d’entamer la lecture d’un Réveillez-vous ! dans l’autobus, espérant éveiller la curiosité d’une adolescente assise à côté de lui. C’est ce qui s’est produit ! La jeune fille lui a demandé ce qu’il lisait, et il a répondu qu’il s’agissait d’un article sur la solution aux difficultés auxquelles les jeunes doivent faire face. Il a ajouté que l’article lui avait beaucoup apporté et qu’elle pouvait également en tirer profit. Elle a accepté les périodiques avec joie. Leur discussion a été entendue par deux autres jeunes qui ont eux aussi demandé des exemplaires des périodiques. Là-dessus, le chauffeur du bus s’est rangé sur le bord de la route et a demandé ce que ces périodiques avaient de si intéressant. Après avoir entendu les explications, il en a également accepté. Bien entendu, tout cela ne se serait pas produit si le jeune proclamateur n’avait pas eu suffisamment de périodiques à proposer à tous ceux qui ont manifesté de l’intérêt !
25 Efforçons-nous de prêcher en tout lieu : Pour vivre conformément à l’offrande de notre personne à Dieu, il nous faut prendre conscience que la prédication du message du Royaume qui nous a été confiée est urgente. Si nous voulons toucher les gens au moment qui est approprié pour eux, nous devons faire abstraction de nos préférences “ afin d’en sauver de toute manière quelques-uns ”. Tous les serviteurs de Jéhovah voués et baptisés désirent pouvoir reprendre les paroles de Paul, qui a dit : “ Je fais toutes choses à cause de la bonne nouvelle, afin d’en devenir participant avec d’autres. ” — 1 Cor. 9:22, 23.
26 Paul a écrit par la suite : “ Très volontiers donc je me glorifierai plutôt pour ce qui est de mes faiblesses, pour que la puissance du Christ reste au-dessus de moi comme une tente. (...) Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis puissant. ” (2 Cor. 12:9, 10). En d’autres termes, nul d’entre nous ne peut accomplir cette œuvre par ses propres forces. Il nous faut prier Jéhovah pour bénéficier de la puissance de son esprit saint. Si nous demandons à Dieu de la force, nous pouvons avoir l’assurance qu’il répondra à nos prières. Notre amour pour les personnes nous poussera alors à rechercher des possibilités de leur prêcher la bonne nouvelle là où elles sont. Au cours de la semaine à venir, pourquoi ne pas essayer l’une des suggestions proposées dans ce supplément ?