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Notes d’étude sur Jean chapitre 2La Bible. Traduction du monde nouveau (édition d’étude)
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Femme : La manière dont Jésus s’adresse à sa mère correspond à sa manière habituelle de s’adresser aux femmes (Jean 4:21), et, dans de nombreux contextes, cette façon de parler était apparemment considérée comme polie (Mt 15:28). Elle n’était absolument pas dédaigneuse, impolie ou irrespectueuse. Des anges et Jésus ressuscité ont utilisé ce terme lorsqu’ils ont parlé à Marie de Magdala, qui pleurait de chagrin à la tombe de Jésus ; leurs paroles n’auraient certainement pas été dures ou irrespectueuses en pareille circonstance (Jean 20:13, 15). Sur le poteau de supplice, Jésus a utilisé ce même terme pour s’adresser à sa mère quand, soucieux de son bien-être, il l’a confiée aux soins de Jean, l’apôtre qu’il aimait (Jean 19:26). Il a pris cette disposition pour respecter l’obligation biblique d’honorer son père et sa mère (Ex 20:12 ; Dt 5:16 ; Mt 15:4). Plusieurs ouvrages de référence confirment que l’utilisation du terme « femme » peut traduire du respect et de l’affection.
en quoi cela nous regarde-t-il, toi et moi ? : Quand elle a dit à Jésus : « Ils n’ont plus de vin » (Jean 2:3), Marie lui suggérait certainement de faire quelque chose pour remédier à la situation. Il est intéressant de le noter, car, jusque-là, Jésus n’avait accompli aucun miracle. Pour répondre à sa mère, Jésus a employé une expression idiomatique sémitique qui peut être rendue littéralement par « quoi pour moi et pour toi ? ». Cette expression emporte fondamentalement l’idée de désaccord, et son sens exact dépend du contexte. Elle exprime parfois l’hostilité et le rejet (Mt 8:29 ; Mc 1:24 ; 5:7 ; Lc 4:34 ; 8:28), mais, dans le cas présent, il s’agit manifestement d’un désaccord exprimé avec douceur (dans le texte original des Écritures hébraïques, on trouve aussi cette expression idiomatique exprimée sans dureté, par exemple en 2S 16:9, 10 et en 1R 17:18, note). La suite de la réponse de Jésus montre pourquoi il hésitait ; il dit : Mon heure n’est pas encore venue. Il n’empêche que la réaction de Jésus à la suggestion de sa mère montrait manifestement qu’il ne refusait pas d’apporter son aide, comme le révèle l’initiative de Marie au verset 5.
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