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Notes d’étude sur Jean chapitre 8La Bible. Traduction du monde nouveau (édition d’étude)
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j’étais : Les Juifs qui s’opposaient à Jésus voulaient le lapider parce qu’il aurait dit avoir « vu Abraham », alors que, pour reprendre leurs paroles, il n’avait « pas encore 50 ans » (Jean 8:57). Dans sa réponse, Jésus parle de son existence préhumaine en tant qu’esprit puissant au ciel avant la naissance d’Abraham. Certains prétendent que ce verset permet d’identifier Jésus à Dieu. Ils soutiennent que l’expression grecque égô éïmi employée ici (traduite par « je suis » dans certaines Bibles) est une allusion à la traduction d’Ex 3:14 dans la Septante et que ces deux versets devraient être traduits de la même façon (voir note d’étude sur Jean 4:26). Toutefois, dans ce contexte, l’action exprimée par le verbe grec éïmi avait commencé « avant qu’Abraham vienne à l’existence » et elle était toujours en cours. C’est donc à juste titre que l’expression grecque égô éïmi est traduite par « j’étais » et non par « je suis ». D’ailleurs, plusieurs traductions, aussi bien anciennes que modernes, utilisent des tournures équivalentes à « j’étais ». De plus, en Jean 14:9, la même forme du verbe grec éïmi est utilisée pour rendre ces paroles de Jésus : « Philippe, malgré tout le temps que j’ai passé [ou : où j’ai été] avec vous, tu ne me connais toujours pas ? » La plupart des traductions, dont certaines en français, utilisent une tournure similaire en Jean 14:9, ce qui montre que, selon le contexte, il n’y a pas d’objection grammaticale à traduire éïmi par « ai été » (Jean 5:6 est un exemple de verset où un verbe grec au présent est traduit par un verbe à l’imparfait). Enfin, le raisonnement de Jésus rapporté en Jean 8:54, 55 montre qu’il ne se présentait pas comme étant la même personne que son Père.
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