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Notes d’étude sur Romains chapitre 1La Bible. Traduction du monde nouveau (édition d’étude)
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J’ai une dette : Ou « je suis débiteur », « je suis lié par une obligation ». Dans la Bible, le mot grec traduit par « avoir une dette » et d’autres tournures similaires ne se rapportent pas uniquement à des dettes d’ordre financier, mais aussi de façon plus générale à des obligations ou à des devoirs. En Jean 13:14 (voir note d’étude), le mot « devez » traduit un verbe grec qui signifie « avoir une dette », « être lié par une obligation ». Paul explique qu’il avait une dette envers chaque personne qu’il rencontrait, une dette qu’il ne pouvait rembourser qu’en faisant connaître la bonne nouvelle à cette personne (Rm 1:15). Il était si reconnaissant pour la miséricorde qui lui avait été témoignée qu’il se sentait tenu d’aider ses semblables à bénéficier eux aussi de la faveur imméritée de Dieu (1Tm 1:12-16). Il disait en quelque sorte : « Ce que Dieu a fait en faveur de l’humanité et pour moi personnellement m’oblige à annoncer avec zèle la bonne nouvelle à tous. »
Grecs : Dans ce contexte, le terme « Grecs », employé en opposition à « étrangers », ne se rapporte pas forcément à des personnes nées en Grèce ou ayant des origines grecques, mais à des personnes qui parlent la langue grecque et qui sont influencées par la culture grecque, même si elles sont d’une autre nationalité. Paul utilise manifestement l’expression « tant envers les Grecs que les étrangers » pour désigner des gens de toutes les nations (voir note d’étude sur étrangers dans ce verset).
étrangers : Ou « non-Grecs ». Certaines Bibles françaises traduisent par « barbares » le mot grec barbaros qui figure ici dans le texte. La répétition « bar bar » dans ce mot grec faisait penser au bégaiement, au babillage ou à des paroles inintelligibles. C’est pourquoi les Grecs l’utilisaient à l’origine pour désigner un étranger qui parlait une autre langue. À l’époque, ce terme ne sous-entendait pas l’absence de raffinement, de finesse ou de bonnes manières ; il n’avait pas non plus de connotation méprisante. Il distinguait simplement les non-Grecs des Grecs. Certains auteurs juifs, tels que Josèphe, reconnaissaient être eux-mêmes désignés par ce nom. Du reste, jusqu’à ce qu’ils adoptent la culture grecque, les Romains se qualifiaient de barbares. C’est donc dans ce sens neutre que Paul a employé le mot grec barbaros dans une expression englobant toutes sortes de personnes : « Tant envers les Grecs que les étrangers. »
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