Note
a Voyez le cas États-Unis contre George Wilson qui fut soulevé parce que cet homme refusait la grâce présidentielle que le président Andrew Jackson lui avait accordée le 4 juin 1830. La décision de la Cour suprême insistait sur le fait que “la Cour ne peut accorder au prisonnier le bénéfice de la grâce, à moins que celui-ci ne la réclame par une action en justice ou une requête. La forme dans laquelle celle-ci peut être introduite n’est pas l’objet de notre enquête ; mais il doit en faire lui-même la demande d’une manière ou d’une autre. Elle lui est accordée ; c’est sa propriété ; et il peut l’accepter ou la refuser, comme il le désire (...). Une grâce peut être accordée à une certaine condition qui a été ou devra être satisfaite, et la partie demeure passible du châtiment si cette condition n’est pas remplie (...). Prenez le cas d’une grâce accordée à certaines conditions que le détenu se refuse à remplir. Supposez que la condition soit l’exil, et qu’il pense que sa condamnation est une punition plus légère et qu’il préfère subir le châtiment, afin de se réconcilier avec le public qu’il a scandalisé suite à une tentation subite (...).”
Le premier président a fait connaître le point de vue de la Cour suprême, rappelant au gouvernement des États-Unis qu’“une grâce peut être conditionnelle et que l’on peut faire davantage opposition aux conditions de celle-ci qu’à la punition elle-même infligée par le tribunal (...). La Cour est d’avis que la grâce accordée dans les conditions susmentionnées n’ayant pas été judiciairement portée devant la Cour par une requête, une action ou un autre moyen, elle ne peut être prise en considération par les juges (...) ”.
Suite à cela, il ne fut pas permis à la grâce qui aurait pu sauver la vie de George Wilson d’invalider le jugement légal porté contre lui. — cf. 32 US (7 Peters), page 150 sv.