BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Maris et femmes parlent-ils vraiment un langage différent?
    Réveillez-vous ! 1994 | 22 janvier
    • tienne les rênes de la famille, mais elle se sent aimée quand il lui demande son avis avant de prendre une décision. Quand elle-​même doit prendre une décision, elle consulte volontiers son mari, pas tant pour recevoir des conseils que pour lui témoigner sa confiance et marquer leur intimité.

      Barbara a beaucoup de mal à demander directement quelque chose. Elle ne veut pas harceler son mari ou lui donner l’impression qu’elle n’est pas heureuse. Elle préfère attendre qu’il remarque quelque chose ou glisser des allusions.

      Dans les conversations, Barbara s’arrête sur les menus détails et pose beaucoup de questions, comportement normal compte tenu de sa sensibilité et du grand intérêt qu’elle porte aux gens et aux relations humaines.

      Quand elle écoute quelqu’un, elle ponctue les propos de son interlocuteur d’interjections, de signes de tête ou de questions pour montrer qu’elle suit et s’intéresse à ce qui est dit.

      Elle s’efforce de déterminer intuitivement ce dont les gens ont besoin. Offrir son aide sans avoir été sollicitée est pour elle une belle marque d’amour. Barbara veut surtout aider son mari à progresser et à s’améliorer.

      Face à une difficulté, il lui arrive de se sentir submergée. Elle éprouve alors le besoin de parler, moins pour trouver une solution que pour exprimer ce qu’elle ressent. Elle a besoin de savoir que quelqu’un la comprend et se soucie d’elle. Sous le coup de l’émotion, elle peut être excessive dans ses propos. Le reproche “Tu ne m’écoutes jamais!” n’est pas à prendre au premier degré.

      La meilleure amie d’enfance de Barbara n’était pas la fille qui partageait ses activités, mais celle avec qui elle pouvait parler de tout. Dans le mariage, elle recherche donc moins les activités à l’extérieur du foyer qu’un auditeur capable de la comprendre et à qui elle puisse confier ce qu’elle ressent.

      Le foyer est un endroit où Barbara peut parler sans se sentir jugée. Elle n’hésite pas à révéler ses craintes et ses soucis à Jean-Louis. Elle n’a pas honte de lui demander de l’aide, car elle a la certitude que son mari est là pour prendre soin d’elle et qu’il se soucie assez d’elle pour l’écouter.

      En général, elle se sent aimée et protégée dans son mariage. Mais il arrive que, sans raison apparente, ce sentiment vacille, et il lui faut alors impérieusement de la compagnie et quelqu’un qui la rassure.

      Bien que complémentaires, Jean-Louis et Barbara sont donc très différents. Même si tous deux s’efforcent sincèrement de se témoigner un amour et un soutien mutuels, leurs différences peuvent porter en elles le germe de graves malentendus. Voyons comment chacun a perçu la scène de ménage décrite plus haut.

      La scène vue par chacun

      “À l’instant où j’ai franchi la porte, j’ai bien vu que Barbara n’avait pas le moral, se rappelle Jean-Louis. Je me suis dit qu’elle m’expliquerait ce qui n’allait pas quand elle en aurait envie. Le problème ne m’a pas semblé très grave. J’ai pensé qu’il suffirait de lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de quoi se mettre dans cet état et que la solution était toute simple pour qu’elle se calme. Elle m’a fait beaucoup de peine quand elle m’a accusé de ne jamais l’écouter, alors que c’est précisément ce que je venais de faire. J’ai eu l’impression qu’elle me rendait responsable de toute sa détresse.”

      “La journée avait été catastrophique, explique Barbara. Je savais que Jean-Louis n’y était pour rien, mais quand il est rentré à la maison tout guilleret, j’ai eu l’impression qu’il faisait exprès de ne pas voir mon chagrin. Pourquoi ne m’a-​t-​il pas demandé ce qui n’allait pas? Quand je le lui ai expliqué, il m’a fait comprendre que j’étais une idiote, que tout cela n’était que broutilles. Au lieu de me dire qu’il me comprenait, il a fallu que M. Je-sais-tout trouve une solution au problème. Ce n’était pas de solutions que j’avais besoin, c’était de quelqu’un qui me comprenne.”

      Malgré ce que pourrait laisser supposer cette petite scène de ménage, Jean-Louis et Barbara s’aiment profondément. Comment la perspicacité pourrait-​elle les aider à mieux exprimer cet amour?

      En se mettant à la place de l’autre

      Jean-Louis a pensé qu’il serait indiscret de demander à Barbara ce qui n’allait pas. Il a donc fait pour elle ce qu’il aurait aimé que les autres fassent pour lui dans cette situation: il a attendu qu’elle s’ouvre et se confie. Désormais, Barbara n’était plus seulement triste à cause de sa dure journée, mais aussi parce que son mari semblait ne pas vouloir la réconforter. Loin de voir dans son mutisme une marque de considération et de délicatesse, elle l’a interprété comme de l’indifférence. Quand elle s’est décidée à parler, Jean-Louis l’a écoutée sans l’interrompre. Elle a alors eu l’impression qu’il n’était pas vraiment à l’écoute de ses sentiments. Pour finir, voilà qu’au lieu de se mettre à sa place il lui propose une solution. C’est comme s’il lui avait dit: ‘Tu as tort d’en faire tout un plat. Ta réaction est excessive. Regarde comme ce petit problème est facile à résoudre.’

      La situation n’aurait certainement pas dégénéré si chacun avait été capable de se mettre à la place de l’autre. Voici comment les choses auraient pu se passer:

      En rentrant à la maison, Jean-Louis trouve Barbara dans tous ses états. “Qu’est-​ce qui ne va pas, chérie?” lui demande-​t-​il doucement. Éclatant en sanglots, Barbara vide son cœur. Elle ne dit pas: “Tout ça, c’est ta faute!” ni ne laisse entendre à son mari qu’il n’en fait pas assez. Jean-Louis la prend dans ses bras et l’écoute patiemment. Quand elle a terminé, il dit: “Je suis désolé pour toi. Je comprends que tu sois si contrariée.” “Merci de m’avoir écoutée, lui répond Barbara. Je me sens beaucoup mieux maintenant que je sais que tu me comprends.”

      Malheureusement, au lieu de surmonter leurs différences, nombre de couples préfèrent divorcer. L’absence de communication fait des ravages dans beaucoup de foyers. Des disputes éclatent qui ébranlent le fondement même du mariage. Comment cela se produit-​il? L’article suivant l’explique et dit comment ne pas en arriver là.

  • Autopsie d’une dispute
    Réveillez-vous ! 1994 | 22 janvier
    • Autopsie d’une dispute

      ELLE a besoin d’exprimer ses sentiments. Il veut apporter des solutions. Si elles se comptent par millions et se déclinent sur tous les tons, les disputes conjugales ne sont souvent que des variations autour de quelques thèmes. Comprendre la façon différente dont votre conjoint perçoit les choses ou communique peut vous permettre de ramener ces violents incendies à l’état de tisons rougeoyants et de préserver le bonheur dans le foyer.

      “Arrête de régenter ma vie!”

      Le cliché de l’épouse dominatrice et harceleuse qui noie littéralement son mari sous les conseils, les questions inquisitrices et les critiques se vérifie parfois. La Bible évoque cette situation en ces termes: “Les disputes d’une épouse sont comme un toit qui laisse goutter l’eau et vous fait fuir.” (Proverbes 19:13). Une femme peut faire une requête à laquelle son mari ne donne pas suite pour des raisons qu’elle ignore. Pensant qu’il n’a pas entendu, elle la lui répète sous la forme, cette fois-​ci, d’une suggestion. Il se hérisse. Une femme envahissante, et un mari dominé par sa femme? Ou tout simplement deux personnes qui ne savent pas communiquer?

      Pour une femme, donner des conseils à son mari est la plus belle expression d’amour. Pour un homme, c’est régenter sa vie, prétendre qu’il est incompétent. “N’oublie pas ton porte-documents” est, dans sa bouche à elle, une simple marque d’attention, le désir de s’assurer que son mari a tout ce dont il a besoin. Lui a l’impression d’entendre sa mère, qui lui criait sur le seuil de la porte: “Est-​ce que tu as bien pris tes moufles?”

      Fatiguée, n’ayant plus le courage de préparer le repas, une femme demandera gentiment à son mari s’il n’a pas envie d’aller dîner en ville. C’est le moment que lui, plein de bonnes intentions, choisira pour louer ses talents de cordon bleu et lui assurer qu’il préfère sa cuisine à toute autre. Ou alors, il imaginera que sa femme essaie de le manipuler. D’un autre côté, une femme peut se dire, avec amertume: ‘Pourquoi est-​ce toujours à moi de proposer de dîner dehors?’

      “Tu ne m’aimes pas!”

      “Comment peut-​elle penser cela? s’exclamera le mari, désappointé et perplexe. Je travaille, je règle les factures, je lui offre même des fleurs de temps en temps!”

      Si tout le monde a besoin de se sentir aimé, la femme ressent le besoin particulier d’être constamment rassurée à ce sujet. Elle ne le dira peut-être pas, mais, intérieurement, elle aura parfois l’impression d’être un fardeau inutile, surtout lors des périodes de mélancolie liées à son cycle menstruel. Dans ces moments-​là, son mari sera tenté de prendre du recul, pensant qu’elle souhaite être un peu tranquille. Elle risque alors d’interpréter cette prise de distance comme une confirmation de ses pires craintes — il ne l’aime plus — et de se répandre en invectives, voulant forcer son mari à l’aimer et à la soutenir.

      “Qu’est-​ce qui ne va pas, chéri?”

      Un homme qui a des soucis est enclin à se retirer dans un coin tranquille pour réfléchir. Sa femme peut intuitivement sentir qu’il est tendu et chercher instinctivement à le sortir de l’isolement où il s’est volontairement placé. Aussi bien intentionnés ces efforts soient-​ils, le mari risque de les trouver importuns et humiliants. Alors qu’il cherche à s’isoler pour réfléchir à son problème, il voit, par-dessus son épaule, sa fidèle épouse qui ne le laisse pas un instant. Et puis cette voix insistante où perce l’amour: “Chéri, est-​ce que ça va? Qu’est-​ce qui ne va pas? Tu ne veux pas qu’on en parle?”

      S’il ne répond pas, sa femme risque d’en être blessée. Quand c’est elle qui a des soucis, elle tient à ce qu’ils en discutent tous les deux. Or, voilà que l’homme qu’elle aime lui tait ses sentiments. “Il ne doit plus m’aimer”, en conclura-​t-​elle. Dès lors, quand le mari, qui ne soupçonne rien, émerge de sa méditation, satisfait de la solution qu’il a trouvée, il trouve aussi, non plus l’épouse attentionnée dont il a refusé le concours, mais une femme irritée bien décidée à lui demander des comptes.

      “Tu ne m’écoutes jamais!”

      L’accusation lui semble ridicule. Il a l’impression qu’il ne fait que cela: écouter. De son côté, la femme a le sentiment très net que ses propos sont décortiqués et analysés comme par un ordinateur qui résoudrait un problème mathématique. Elle trouve une confirmation de ses soupçons quand, au beau milieu d’une phrase, il suggère: “Eh bien, pourquoi tout simplement ne pas...”

      Lorsqu’une femme parle de ses soucis à son mari, ce n’est généralement ni pour l’en rendre responsable ni pour lui demander une solution. Ce qu’elle cherche avant tout c’est une oreille attentive qui soit à l’écoute non seulement des faits, mais aussi de ses sentiments. Ce qu’elle attend donc, ce sont moins des conseils que de se sentir confortée dans ses sentiments. Voilà pourquoi plus d’un mari bien disposé s’est attiré les foudres de sa femme pour s’être borné à dire: “Trésor, tu ne devrais pas te mettre dans cet état. Ce n’est pas si grave que cela.”

      De nombreuses personnes mariées s’attendent à ce que leur conjoint lise dans leur esprit. “Nous sommes mariés depuis 25 ans, faisait remarquer un homme. Si elle ne sait toujours pas ce que je veux, c’est qu’elle ne s’intéresse pas à moi.” On lit dans un ouvrage sur les relations au sein du couple: “Quand des conjoints ne se disent pas ce qu’ils veulent et se reprochent constamment l’un l’autre d’avoir raté le coche, il ne faut pas s’étonner de voir l’amour et l’esprit de coopération disparaître au profit (...) d’une sorte de lutte pour le pouvoir, dans laquelle chacun essaie d’obliger l’autre à satisfaire ses besoins.”

      “Tu es complètement irresponsable!”

      Une femme ne dira peut-être pas les choses aussi crûment à son mari, mais elle peut clairement le lui laisser entendre par le ton de sa voix. La question “Pourquoi rentres-​tu si tard?” peut être prise comme une simple envie de savoir. Pourtant, l’attitude de madame, le regard accusateur et les mains sur les hanches, est explicite. C’est une manière de dire: “Tu te conduis comme un gamin irresponsable, j’étais inquiète! Pourquoi n’as-​tu pas téléphoné? Tu ne penses donc pas à moi! Maintenant, le dîner est gâché!”

      Pour le dîner, évidemment, elle a raison. Mais si une dispute éclate, leurs relations ne risquent-​elles pas, elles aussi, d’en pâtir? “La plupart des disputes n’éclatent pas à cause du désaccord par lui-​même, fait remarquer le professeur John Gray, mais parce que l’homme sent que sa femme désapprouve son point de vue ou que la femme n’aime pas le ton sur lequel il lui parle.”

      D’aucuns sont d’avis qu’au foyer chacun devrait se sentir libre de dire ce qu’il a sur le cœur, sans mâcher ses mots. C’est oublier qu’un bon communicateur s’efforce de trouver une entente et poursuit la paix, en tenant compte pour cela de ce que ressent son interlocuteur. C’est toute la différence qui existe entre offrir un verre d’eau fraîche à son conjoint et le lui jeter en pleine figure. Tout est dans la façon de dire les choses.

      L’application des paroles de Colossiens 3:12-14 dissipera les disputes et favorisera le bonheur dans le foyer: “Revêtez-​vous (...) des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté, d’humilité d’esprit, de douceur et de longanimité. Continuez à vous supporter les uns les autres et à vous pardonner volontiers les uns aux autres, si quelqu’un a un sujet de plainte contre un autre. Tout comme Jéhovah vous a pardonné volontiers, faites de même, vous aussi. Mais, en plus de tout cela, revêtez-​vous de l’amour, car c’est un parfait lien d’union.”

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager