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  • La bonne nouvelle crée des précédents juridiques
    Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
    • le 3 mai, car en cette journée mémorable la Cour suprême réforma de nouveau son jugement, justifiant ainsi la position juridique des témoins de Jéhovah. L’une des affaires jugées en cette journée concernait une autre accusation portée à cette époque contre les témoins de Jéhovah, à savoir l’accusation de sédition. En juin 1942, dans le Mississippi, trois témoins de Jéhovah avaient été arrêtés et faussement accusés d’avoir incité les citoyens à se montrer déloyaux envers le gouvernement des États-Unis et de l’État du Mississippi, et d’avoir diffusé des enseignements et des publications encourageant à l’infidélité à l’égard du gouvernement des États-Unis. Des cours inférieures les condamnèrent pour sédition à une peine d’emprisonnement couvrant toute la durée de la guerre; toutefois la sentence ne devait pas excéder dix ans. C’était un chef d’accusation très grave qui entachait le nom des témoins de Jéhovah. En ce jour anniversaire de l’adoption du drapeau américain, la Cour se décida à l’unanimité en faveur des témoins de Jéhovah. Voici ce qu’elle déclara:

      L’ordonnance, telle qu’elle fut interprétée dans ces cas, qualifie de délit le fait de communiquer à autrui des idées et des opinions sur la politique du gouvernement, ainsi que des prophéties relatives à l’avenir de notre pays et des autres nations. Telle qu’elle est appliquée aux requérants, elle les punit, bien qu’il ne soit pas prétendu ou démontré que ce qu’ils ont communiqué l’a été dans un dessein mauvais ou sinistre, qu’ils ont appuyé une action subversive ou incité à cette action contre la nation ou l’État, ou menacé de dangers évidents et immédiats nos institutions ou notre gouvernement. Ce que ces appelants communiquaient, c’étaient leurs croyances et leurs idées concernant certaines mesures intérieures et tendances dans les affaires nationales et mondiales.

      Conformément à nos décisions, des sanctions criminelles ne peuvent être imposées pour de telles communicationse.

      En ce même jour mémorable, après des années de violence et d’émeutes dirigées contre les témoins de Jéhovah comme conséquence directe du jugement défavorable prononcé à propos de l’affaire Gobitis, la Cour suprême des États-Unis réforma le jugement qu’elle avait rendu concernant cette affaire, par la décision qu’elle prit dans la célèbre cause Ministère de l’Éducation de la Virginie occidentale contre Barnette. La Cour décréta que le ministère n’avait pas le droit d’expulser de l’école et de refuser d’instruire les enfants des témoins de Jéhovah qui ne voulaient pas saluer le drapeau. Voici ce qui fut dit lors de ce jugement:

      (...) Pour soutenir le caractère obligatoire du salut au drapeau, nous sommes obligés de dire que les Amendements garantissant les droits des citoyens et protégeant le droit de l’individu d’exprimer sa pensée laissaient toute latitude aux autorités publiques pour l’obliger à dire ce qu’il ne pense pas. (...)

      Le but des Amendements qui garantissent les droits des citoyens était de soustraire certains sujets aux vicissitudes des controverses politiques, de les mettre hors d’atteinte des majorités et des autorités, et d’en faire des principes juridiques à observer par les tribunaux. Le droit à la vie, à la liberté, à la propriété, aux libertés de parole, de la presse, du culte et de réunion ainsi que d’autres droits fondamentaux, ne peuvent être soumis au vote; ils ne dépendent d’aucune élection. (...)

      S’il est quelque étoile fixe dans la constellation de notre constitution, c’est qu’aucun fonctionnaire, supérieur ou subalterne, n’a le droit de prescrire ce qui sera orthodoxe en matière de politique, de nationalisme, de religion ou dans d’autres questions, ou de contraindre des citoyens à confesser leur foi en ces choses par la parole ou par des actes. (...)

      Nous pensons que l’action des autorités locales consistant à imposer le salut au drapeau et la prestation de serment dépasse les limites constitutionnelles de leur pouvoir et empiète sur le domaine de l’intelligence et de l’esprit, que le Premier Amendement apporté à notre constitution a pour but de mettre à l’abri de tout contrôle officielf.

      Cette décision annula le verdict prononcé par la Cour à propos de l’affaire Gobitis. Désormais, les Écoles du Royaume créées momentanément n’avaient plus leur raison d’être et, pour la première fois depuis huit ans, les enfants des témoins de Jéhovah se voyaient accorder le droit de retourner dans les écoles publiques.

      THOMAS: Le climat dans lequel cette affaire s’est déroulée ainsi que ses conséquences me rappellent une déclaration faite par le célèbre historien moderne Arnold J. Toynbee, qui dit:

      L’une des raisons pour lesquelles nos temps sont périlleux, c’est qu’on nous a enseigné à tous à adorer notre nation, notre drapeau et notre propre passé historique. L’homme ne peut sans danger adorer que Dieug.

      JEAN: En 1944, la Cour renforça la position qu’elle avait adoptée dans les affaires Jones et Murdock, en décrétant que la constitution protège un ministre itinérant tout autant qu’un ministre local dans l’activité de porte en porte et la diffusion de publications; elle ajouta en outre que tirer sa subsistance du ministère ne justifie pas l’imposition sous la forme d’une taxe de patenteh.

      ARTISANS DE LA LOI CONSTITUTIONNELLE

      Tous ces procès constituent une documentation monumentale que tous les hommes peuvent consulter. C’est d’ailleurs ce que déclara le juge Murphy de la Cour suprême des États-Unis, quand il dit:

      (...) Depuis les temps anciens jusqu’à nos jours, l’ingéniosité de l’homme n’a pas connu de limites dans son habileté à forger des armes pour opprimer ceux qui osent exprimer ou pratiquer des croyances religieuses non orthodoxes. Les témoins de Jéhovah sont la preuve vivante que même dans cette nation, fondée comme elle l’était sur l’idéal de la liberté, le droit de pratiquer la religion de manière non conventionnelle est très précaire. Leur foi est active et impopulaire, et ils l’exercent avec un zèle fanatique. Ils ont été sauvagement battus et leurs biens ont été détruits; à tout moment ils ont été harcelés en ce sens que l’on a ressuscité, pour les mettre en application, de vieilles ordonnances. (...) Sur eux, ainsi que sur les autres minorités religieuses actuelles, repose la responsabilité de mettre à l’épreuve notre attachement aux idéaux et garanties constitutionnels de la liberté religieusei.

      De nombreux experts juridiques et historiens modernes se sont également prononcés à propos des batailles légales livrées par les témoins de Jéhovah au cours de cette période.

      Jamais, ou rarement dans le passé, un individu ou un groupe n’a été à même de façonner, pendant une certaine période, une partie quelconque de notre immense recueil de lois constitutionnelles. Mais cela peut arriver, et cela est arrivé ici. Ce groupement, ce sont les témoins de Jéhovah. À travers des procès presque continus, cette organisation a rendu possible une liste sans cesse croissante de précédents concernant l’application du Quatorzième Amendement à la liberté de parole et de religion. (...)

      (...) Plus récemment, la même épreuve a été appliquée à la législation des États, en vertu du Quatorzième Amendement. Et ainsi s’est développé un recueil de lois fixant les précédents et touchant les limites des empiètements par les États.

      Ce sont les témoins de Jéhovah qui ont contribué le plus à ce développement, à la fois par le nombre et par la portéej.

      (...) Quoi qu’on puisse dire au sujet des témoins de Jéhovah, ils ont le courage des martyrs. Et ils ont de l’argent pour payer des avocats et défendre des causes devant les tribunaux. Il en est résulté, au cours des dernières années, qu’ils ont contribué plus que n’importe quel autre culte ou groupe au développement de la loi constitutionnelle sur la liberté religieuse. Croyez-​moi, ils ne perdent pas de temps. Parfois ils gagnent et parfois ils perdentk.

      Il est clair que les actuelles garanties constitutionnelles de liberté individuelle, telles que la Cour suprême des États-Unis les interprète avec autorité, sont bien plus étendues qu’elles ne l’étaient avant le printemps de 1938, et que l’on doit trouver la raison principale de cette extension dans les trente et un procès des témoins de Jéhovah (seize jugements faisant loi), dont celui de Lovell contre la ville de Griffin fut le premier. Si “le sang des martyrs constitue la semence de l’Église”, quelle est la dette de la loi constitutionnelle envers la persévérance dans l’action — je devrais peut-être dire le dévouement — de ce groupement étrangel?

      Les témoins de Jéhovah ont littéralement couvert la terre de leur témoignage. (...) Il n’y a pas de chrétiens modernes qui aient fait de l’Écriture un emploi plus constant, ou qui en aient appris plus de passages que les témoins. Pour discuter avec eux avec succès sur des questions bibliques, on doit connaître les Écritures mieux que la plupart des membres des Églises fondamentalistes elles-​mêmes. (...)

      Malgré toute sorte d’opposition, ils se frayent un chemin. Ils combattent avec tous les moyens légaux pour leurs droits civiques, le droit de réunion publique, — qui leur est parfois refusé, — le droit de distribuer leurs publications et le droit fondé sur leur conscience, de vouer leur fidélité premièrement à Dieu. Ils ont rendu un service insigne à la démocratie par leur combat pour préserver leurs droits civiques, car par leur lutte ils ont fait beaucoup pour garantir ces droits à tout groupe minoritaire en Amérique. Quand les droits civiques d’un groupe quelconque sont violés, les droits d’aucun autre groupe ne sont en sécurité. C’est pourquoi ils ont contribué sans aucun doute à la préservation de certaines des choses les plus précieuses de notre démocratiea.

      LOÏS: J’aurais presque envie de dire “bravo” en entendant ces déclarations. Ce sont là certainement des hommages dignes d’intérêt rendus aux desseins théocratiques des témoins de Jéhovah.

  • La porte s’ouvre de nouveau à la prédication
    Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
    • Chapitre 29

      La porte s’ouvre de nouveau à la prédication

      JEAN: À partir de 1943, la porte donnant accès à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume aux États-Unis s’ouvrit en fin de compte sur un champ d’activité plus vaste que ce pays. Dans la moitié du monde, les restrictions complètes imposées à la prédication commençaient à être levées, bien que les “gonds” de certaines de ces portes fussent encore rouillés et grinçants.

      L’une de nos premières victoires a été remportée en Australie. Vous vous souvenez certainement qu’une action politique avait été entreprise contre les témoins de Jéhovah à l’instigation des chefs religieux, et que le Béthel avait été saisi par le gouvernement le samedi 18 janvier 1941. Les locaux avaient été finalement occupés par les soldats. Les Salles du Royaume appartenant aux congrégations locales d’Adélaïde et de Perth avaient aussi été saisies par le gouvernementa.

      La congrégation d’Adélaïde ayant constitué une société, afin d’être reconnue propriétaire de la salle, une procédure fut donc entamée. Après une bataille légale qui dura deux ans et demi, l’affaire Adelaide Company of Jehovah’s Witnesses, Inc., contre The Commonwealth fut finalement présentée devant la Cour suprême d’Australie. Le 14 juin 1943, la Cour accorda la victoire aux témoins de Jéhovah par quatre voix contre une, décrétant que l’arrêté ministériel interdisant les témoins de Jéhovah en Australie était illégal. La Cour déclara que ni l’œuvre des témoins ni les publications qu’ils diffusaient ou imprimaient n’étaient séditieuses dans le sens où l’entend le droit criminel australien. En outre la Cour ajouta:

      Dans les questions relatives à la liberté religieuse, on prétend parfois que bien que le gouvernement n’ait pas à intervenir dans les opinions religieuses, il peut néanmoins, sans enfreindre pour cela le principe de la liberté religieuse, agir comme il l’entend à propos des actes, quels qu’ils soient, accomplis conformément aux croyances religieuses. Il nous semble difficile d’établir cette distinction, relevant de l’interprétation de l’article 116. Cette clause se réfère en termes précis à l’exercice de la religion; elle a donc pour but de protéger contre toute loi du Commonwealth des actes qui sont accomplis dans l’exercice de la religion. Cette clause fait bien plus que protéger la liberté d’opinion; elle protège également les actes accomplis conformément aux croyances religieuses comme faisant partie du culteb.

      En conséquence, la Cour décréta que les témoins étaient libres de poursuivre leur activité religieuse, et que leur œuvre n’était pas préjudiciable à la continuité officielle de la guerre.

      Au Canada, pendant près de deux ans, les témoins de Jéhovah souffrirent en silence, étant bâillonnés pour autant qu’il s’agissait de formuler une protestation formelle et de présenter une défense quelconque. En juin 1942, l’occasion leur fut donnée d’adresser une déclaration à une commission de la Chambre des Communes s’occupant des ordonnances relatives à la défense du Canada,

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