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ClanÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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Le terme hébreu shévèt, généralement traduit par “ tribu ”, est exceptionnellement rendu par “ clan ” en Nombres 18:2 pour montrer une distinction que fait le texte hébreu. En effet, on trouve dans ce verset les mots mattèh et shévèt, lesquels sont d’ordinaire tous deux rendus par “ tribu ”.
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ClaudeÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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CLAUDE
Quatrième empereur de Rome ; fils de Drusus le frère de Tibère, et oncle de Caligula, à qui il succéda sur le trône en 41 de n. è. Claude n’était pas très fort physiquement ni de caractère, et même s’il s’intéressait à l’histoire, à l’écriture et à d’autres matières classiques, ses prédécesseurs le jugeaient incapable intellectuellement de tenir les rênes du pouvoir, si bien qu’ils lui préférèrent d’autres comme successeurs. Toutefois, dans le tumulte qui suivit l’assassinat de Caligula, la Garde prétorienne l’emporta et fit proclamer Claude empereur. Un de ses partisans dans cette lutte pour le pouvoir fut Hérode Agrippa Ier, que Claude récompensa en confirmant sa royauté et en ajoutant la Judée et la Samarie à son territoire. Claude réussit également à gagner la faveur du sénat. Sa quatrième femme l’aurait empoisonné avec des champignons en 54 de n. è., dans la 14e année de son règne. Néron vint alors au pouvoir.
Le prophète Agabus avait annoncé “ une grande famine [...] sur toute la terre habitée ; elle eut lieu effectivement au temps de Claude ”. Aussitôt, les chrétiens d’Antioche envoyèrent “ des secours ” à leurs frères de Jérusalem et de Judée (Ac 11:27-30). Josèphe (Antiquités judaïques, XX, 49-53 [II, 5] ; XX, 101 [V, 2]) qualifie une famine qui sévit en Palestine sous le règne de Claude de “ grande disette ” ; on la situe vers 46 de n. è.
‘ Claude ordonna à tous les Juifs de quitter Rome ’ par un décret qu’il publia en 49 ou début 50 de n. è., dans la neuvième année de son règne. Le bannissement des Juifs de Rome par Claude est confirmé par Suétone, biographe et historien romain (Vies des douze Césars, Claude, XXV). Cet ordre d’expulsion amena deux chrétiens d’origine juive, Aquila et Priscille, à quitter Rome pour Corinthe où, peu après leur arrivée, ils rencontrèrent l’apôtre Paul lorsqu’il vint dans la ville, probablement en automne de l’an 50 (Ac 18:1-3). Vers le début de son règne, Claude avait été favorablement disposé à l’égard des Juifs ; il avait même ordonné qu’on fasse preuve de tolérance envers eux et leur avait accordé diverses libertés dans tout l’empire. Toutefois, il semble que nombre de Juifs de Rome furent des fauteurs de troubles, ce qui conduisit Claude à les expulser de la ville.
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Claude LysiasÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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CLAUDE LYSIAS
Commandant de la garnison romaine à Jérusalem au moment où l’apôtre Paul s’y rendit pour la dernière fois, vers 56 de n. è. Étant commandant (chiliarque), Claude Lysias avait 1 000 hommes sous ses ordres. Son nom grec, Lysias, donne à penser qu’il était Grec de naissance. Il acquit la citoyenneté romaine contre une grosse somme d’argent, probablement sous le règne de Claude ; comme c’était la coutume pour ceux qui acquéraient cette citoyenneté, il adopta alors le nom de l’empereur régnant (Ac 22:28 ; 23:26). D’après l’historien romain Dion Cassius, au début du règne de Claude la citoyenneté romaine se vendait souvent en échange de sommes considérables. — Histoire romaine, traduit par E. Gros, V. Boissée, Paris, 1866, LX, 17.
Claude Lysias figure dans le récit des Actes en raison de ses relations avec l’apôtre Paul. Avec des soldats et des officiers, il sauva Paul de la mort aux mains d’une foule en furie. Après s’être saisi de Paul, Claude Lysias le fit lier, puis, ne pouvant à cause du tumulte établir par des questions de quoi on l’accusait, il ordonna d’amener l’apôtre au quartier situé dans la Tour Antonia. — Ac 21:30-34.
Claude Lysias avait conclu à tort que Paul était l’Égyptien qui, auparavant, avait suscité une sédition et entraîné au désert les 4 000 “ hommes armés de poignards ”. Mais, après avoir appris qu’il n’en était rien, il accéda à la requête de l’apôtre, qui voulait s’adresser à la foule depuis les marches, vraisemblablement celles de la forteresse. Dès que Paul eut dit qu’il avait la mission d’aller vers les nations, la violence éclata de nouveau ; Claude Lysias ordonna donc de le faire entrer à l’intérieur du quartier et de le mettre sérieusement à la question par le fouet. — Ac 21:35-40 ; 22:21-24.
Quand on lui eut rapporté que Paul était citoyen romain et qu’il s’en fut assuré personnellement, Claude Lysias prit peur, car il avait violé les droits d’un Romain en le faisant lier (Ac 22:25-29). On comprend mieux qu’il ait cru Paul sur parole, lorsqu’il se déclara citoyen romain sachant qu’il était peu vraisemblable que quelqu’un prétende faussement avoir les droits d’un citoyen romain, ce délit rendant son auteur passible de la peine capitale. L’historien Suétone écrit : “ Les gens de nationalité étrangère reçurent défense de prendre des noms romains, tout au moins des noms de famille. Quant à ceux qui usurpaient le droit de cité romaine, il [l’empereur] les fit périr sous la hache dans la plaine esquiline. ” — Vies des douze Césars, Claude, XXV.
Toujours désireux de tirer au clair l’accusation portée contre Paul, Claude Lysias ordonna au Sanhédrin de se réunir. En cette circonstance, Paul aborda la question de la résurrection, ce qui fit naître une telle dissension entre les membres du Sanhédrin que Claude Lysias, craignant qu’ils ne mettent Paul en pièces, ordonna à ses soldats d’arracher l’apôtre du milieu d’eux. — Ac 22:30 ; 23:6-10.
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