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ApôtreÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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présida apparemment le collège central. Paul parla de ce Jacques ainsi que de Pierre (Céphas) et de Jean comme de “ ceux qui paraissaient être des colonnes ”. (Ac 12:1, 2, 16, 17 ; Ga 1:18, 19 ; 2:9, 11-14.) C’est Jacques qui annonça la décision finale quand il fallut déterminer si les croyants d’origine gentile devaient se faire circoncire ; Pierre et Paul présentèrent chacun un témoignage lors de cette réunion. — Ac 15:1, 2, 6-21.
Qui devint le douzième apôtre à la place de Judas Iscariote ?
Après la défection de Judas Iscariote, qui mourut infidèle, il ne restait plus que 11 apôtres ; durant les 40 jours qui suivirent sa résurrection et qui précédèrent son ascension, Jésus ne nomma personne à la place de Judas. Au cours de la période de dix jours qui s’écoula entre l’ascension de Jésus et la Pentecôte, on jugea nécessaire de choisir quelqu’un d’autre pour occuper la place que Judas laissait vacante, non pas tant par sa mort que par sa vile défection, comme le montrent les textes de l’Écriture cités par Pierre (Ac 1:15-22 ; Ps 69:25 ; 109:8 ; voir aussi Ré 3:11). C’est pourquoi, en revanche, lorsque le fidèle apôtre Jacques fut mis à mort, rien n’indique qu’on ait cherché à nommer quelqu’un pour lui succéder dans sa fonction d’apôtre. — Ac 12:2.
Il ressort clairement des déclarations de Pierre que pour être apôtre de Jésus Christ un chrétien devait remplir des conditions : il devait avoir connu personnellement Jésus et avoir été témoin de ses œuvres, de ses miracles et, en particulier, de sa résurrection. Cela montre bien qu’avec le temps toute succession apostolique deviendrait impossible à moins qu’une intervention divine ne satisfasse dans chaque cas à ces conditions indispensables. Toutefois, à ce moment-là juste avant la Pentecôte, des hommes remplissaient ces conditions, puisque deux furent proposés pour remplacer l’infidèle Judas. Sans doute en pensant à Proverbes 16:33, on jeta les sorts ; Matthias fut choisi puis “ compté avec les onze apôtres ”. (Ac 1:23-26.) Il est donc compris dans “ les douze ” qui réglèrent l’affaire relative aux disciples de langue grecque (Ac 6:1, 2) et sans doute dans les “ douze ” dont parle Paul lorsqu’en 1 Corinthiens 15:4-8 il fait état des apparitions de Jésus après sa résurrection. Ainsi, quand la Pentecôte arriva, l’Israël spirituel nouvellement formé put reposer sur 12 fondements apostoliques.
Apôtres de congrégations. Matthias n’était pas simplement un apôtre de la congrégation de Jérusalem, et pas plus les 11 autres apôtres. Son cas était différent de celui du Lévite Joseph Barnabas qui devint apôtre de la congrégation d’Antioche de Syrie (Ac 13:1-4 ; 14:4, 14 ; 1Co 9:4-6). D’autres hommes furent également appelés “ apôtres de congrégations ” en ce sens qu’ils étaient envoyés par ces congrégations pour les représenter (2Co 8:23). Ainsi, dans sa lettre aux Philippiens, Paul parle d’Épaphrodite comme de “ votre envoyé [apostolon] et serviteur personnel pour mes besoins ”. (Php 2:25.) Il est clair que ces hommes n’étaient pas devenus apôtres en vertu d’une succession apostolique et qu’à la différence de Matthias ils ne faisaient pas partie des “ douze ”.
Une bonne intelligence du mot “ apôtre ” dans son acception la plus large aide à comprendre l’apparente contradiction entre Actes 9:26, 27 et Galates 1:17-19 quand on applique ces textes au même événement. En effet, le premier récit dit que lorsque Paul arriva à Jérusalem, Barnabas le conduisit “ aux apôtres ”, alors que, dans sa lettre aux Galates, Paul déclare qu’il rendit visite à Pierre et ajoute : “ Mais je n’ai vu aucun autre des apôtres, seulement Jacques le frère du Seigneur. ” On considérait sans doute Jacques (non pas l’apôtre Jacques le fils de Zébédée, ni Jacques le fils d’Alphée, mais le demi-frère de Jésus) comme un “ apôtre ” au sens large du terme, c’est-à-dire comme un “ envoyé ” de la congrégation de Jérusalem. Cela expliquerait pourquoi le récit des Actes emploie ce titre au pluriel lorsqu’il déclare que Paul fut conduit “ aux apôtres ” (autrement dit à Pierre et à Jacques). — Voir aussi 1Co 15:5-7 ; Ga 2:9.
Le choix de Paul. C’est probablement vers l’an 34 que Saul de Tarse se convertit et fut appelé ensuite Paul. Il devint un authentique apôtre de Jésus Christ, choisi directement par lui après sa résurrection et son ascension (Ac 9:1-22 ; 22:6-21 ; 26:12-23 ; 13:9). Défendant son apostolat, il montra qu’il en avait les qualités requises puisqu’il avait vu le Seigneur Jésus Christ ressuscité, avait accompli des miracles et avait servi d’intermédiaire pour transmettre l’esprit saint à des croyants baptisés (1Co 9:1, 2 ; 15:9, 10 ; 2Co 12:12 ; 2Tm 1:1, 11 ; Rm 1:1 ; 11:13 ; Ac 19:5, 6). Puisque l’apôtre Jacques (le frère de Jean) ne fut pas mis à mort avant l’an 44 environ, “ les douze ” étaient toujours vivants quand Paul devint apôtre. Il ne se compte jamais parmi les “ douze ”, mais en même temps n’estime pas son apostolat inférieur en comparaison avec le leur. — Ga 2:6-9.
Les apostolats de Matthias et de Paul étaient valides pour le but dans lequel ils étaient “ envoyés ”. Pourtant, quand l’apôtre Jean reçut la vision de la Nouvelle Jérusalem au ciel dans la Révélation (vers 96 de n. è.), il ne vit que 12 pierres de fondement sur lesquelles étaient inscrits “ les douze noms des douze apôtres de l’Agneau ”. (Ré 21:14.) Le témoignage des Saintes Écritures est clair : l’apôtre Paul ne fut jamais appelé l’un des “ douze ”. Il s’ensuit donc qu’un des “ douze noms des douze apôtres de l’Agneau ” inscrits sur les pierres de fondement de la Nouvelle Jérusalem est celui de Matthias et non celui de Paul. Autrement dit, la vision de l’apôtre Jean reflète la situation qui existait au départ de la congrégation chrétienne le jour de la Pentecôte de l’an 33 de n. è. — Voir PAUL.
Fin de l’ère apostolique. Bien que la Bible ne relate pas la mort des 12 apôtres, celle de Jacques exceptée, les renseignements dont on dispose indiquent qu’ils restèrent fidèles jusqu’à leur mort et qu’ils n’eurent en conséquence pas besoin d’être remplacés. En ce qui concerne l’histoire des siècles suivants, on a fait remarquer que “ chaque fois que [le terme ‘ apôtre ’] est appliqué à des individus dans les écrits chrétiens postérieurs, il a une valeur métaphorique. Depuis le Ier siècle, l’Église n’a jamais eu d’apôtres au sens où l’entend le N[ouveau] T[estament] ”. — The Interpreter’s Dictionary of the Bible, par G. Buttrick, 1962, vol. 1, p. 172.
Du vivant des apôtres, leur présence fit obstacle à l’apostasie en empêchant l’infiltration du faux culte à l’intérieur de la congrégation chrétienne. C’est manifestement à cet “ obstacle ” que Paul fait allusion en 2 Thessaloniciens 2:7, où il écrit : “ Le mystère de cette illégalité, c’est vrai, est déjà à l’œuvre ; mais seulement jusqu’à ce que celui qui fait obstacle en ce moment même se trouve écarté. ” (Voir aussi Mt 13:24, 25 ; Ac 20:29, 30). Cette influence des apôtres, renforcée par l’autorité et les pouvoirs exceptionnels qu’ils détenaient, s’exerça jusqu’à la mort de Jean vers l’an 100 (1J 2:26 ; 3Jn 9, 10). La rapide progression de l’apostasie et la prompte introduction de doctrines et de pratiques erronées dans la congrégation après la mort des apôtres démontrent qu’aucun de leurs prétendus successeurs apostoliques ne possédait comme eux le pouvoir d’y faire obstacle.
Lorsqu’Andronicus et Junias sont qualifiés d’“ hommes marquants parmi les apôtres ” en Romains 16:7, cela ne veut pas dire qu’ils étaient des apôtres, mais qu’ils étaient tenus en haute estime par les apôtres. Certains voulurent se faire passer pour des “ apôtres de Christ ” : c’est ce qui ressort de 2 Corinthiens 11:5, 13 ; 12:11, 12 ; Révélation 2:2.
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ApparitionÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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APPARITION
Le mot grec phantasma ne figure que dans les deux récits qui montrent Jésus marchant sur les eaux de la mer de Galilée pour rejoindre ses disciples dans un bateau (Mt 14:26 ; Mc 6:49). Selon ces récits, ceux-ci s’écrièrent, effrayés : “ C’est une apparition ! ” Le mot phantasma est diversement traduit par “ fantôme ” (Jé ; Os ; Pl ; TOB) ou “ apparition ”. (MN.)
Une apparition est une illusion, un phénomène dépourvu de réalité auquel on croit un instant parce que l’imagination est excitée ou pour une autre raison. Jésus assura ses disciples qu’il ne s’agissait pas d’une apparition, mais que c’était réellement lui, en disant : “ C’est moi ; n’ayez pas peur. ” — Mt 14:27 ; Mc 6:50.
Cette situation était donc différente de celle où Jésus, qui avait été ressuscité, apparut soudainement au milieu de ses disciples. Ceux-ci s’imaginèrent alors voir “ un esprit [gr. : pneuma] ”. (Lc 24:36, 37.) Cette fois, les paroles de Jésus n’avaient sans doute pas pour but de les convaincre simplement qu’il était réellement présent, mais qu’il leur apparaissait sous une forme humaine charnelle et non en tant qu’esprit. Aussi leur dit-il : “ Palpez-moi et voyez, parce qu’un esprit n’a ni chair ni os, comme vous constatez que j’en ai. ” (Lc 24:38-43 ; voir aussi Gn 18:1-8 ; 19:1-3). Ils n’avaient donc aucune raison d’avoir peur, comme Daniel devant l’apparition impressionnante d’un ange, apparition d’une tout autre nature (voir Dn 10:4-9). La situation des disciples était également différente de celle de Saul de Tarse qui, plus tard, devint aveugle quand Jésus lui apparut sur le chemin de Damas. — Ac 9:1-9 ; 26:12-14 ; voir TRANSFIGURATION ; VISION.
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ApphiaÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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APPHIA
Chrétienne mentionnée avec Philémon et Archippe dans la lettre que Paul leur envoya à eux trois ainsi qu’à la congrégation qui était dans la maison de Philémon (Phm 2). Elle était peut-être la femme de Philémon.
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Appius (Place du Marché d’)Étude perspicace des Écritures (volume 1)
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APPIUS (PLACE DU MARCHÉ D’)
Place de marché située à 64 km au S.-E. de Rome. C’était une halte bien connue sur la célèbre via Appia, voie romaine qui allait de Rome à Brundisium (aujourd’hui Brindisi) en passant par Capoue. La voie et la place du marché tiraient leur nom de leur fondateur, Appius Claudius Caecus, qui vécut au IVe siècle av. n. è.
CARTE : Place du marché d’Appius
Comme c’était l’étape habituelle des voyageurs venant de Rome à la fin de leur première journée de route, cette station postale devint un centre commercial actif. Sa situation, à l’extrémité nord d’un canal qui longeait la route et traversait les marais Pontins, ajoutait encore à son importance. Il semble que les voyageurs étaient transportés de nuit sur ce canal dans des barques tirées par des mules. Décrivant l’inconfort du voyage, le poète romain Horace se plaint des grenouilles et des
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AppariteurÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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APPARITEUR
Voir OFFICIER DE POLICE.
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