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SodomeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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19:1-29; Luc 17:28, 29). Depuis, ces deux villes sont devenues une image proverbiale tant de la destruction totale qui vient de Dieu le Tout-Puissant (Deut. 29:23; És. 1:9; 13:19; Jér. 49:18; 50:40; Lament. 4:6; Amos 4:11; Soph. 2:9; Rom. 9:29) que de la méchanceté extrême. — Deut. 32:32; És. 1:10; 3:9; Jér. 23:14; Ézéch. 16:46-56; voir GOMORRHE.
Jude déclare que “Sodome et Gomorrhe (...) sont mises devant nous comme un exemple destiné à servir d’avertissement, subissant le châtiment judiciaire du feu éternel”. Ces paroles ne sont pas en contradiction avec ce que Jésus déclara au sujet d’une ville juive qui rejetterait la bonne nouvelle: “Ce sera plus supportable, au Jour du Jugement, pour le pays de Sodome et de Gomorrhe que pour cette ville.” Certes, Sodome et Gomorrhe furent détruites éternellement en tant que villes, mais cela n’exclut pas la possibilité d’une résurrection pour les gens de ces villes. — Jude 7; Mat. 10:15; voir Luc 11:32; II Pierre 2:6.
“DANS UN SENS SPIRITUEL”
Révélation 11:3, 8 dit au sujet des cadavres des “deux témoins” de Dieu qu’ils gisent dans la grande artère de la grande ville “qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte”. Dans sa prophétie, Ésaïe (1:8-10) compare Sion ou Jérusalem à Sodome et appelle ses chefs “dictateurs de Sodome”. Toutefois, vers 96 de notre ère, quand Jean reçut en vision la Révélation d’événements à venir, la ville typique de Jérusalem avait déjà été détruite en 70 de notre ère. Par conséquent, la “grande ville” ou organisation dont il est question en Révélation doit être une Jérusalem antitypique, représentée par l’antique Jérusalem infidèle.
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SœurAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SŒUR
Dans les Écritures, le terme hébreu désigne aussi bien des sœurs que des demi-sœurs ayant le même père mais des mères différentes (Gen. 34:1, 27; I Chron. 3:1-9), ou une même mère mais des pères différents, comme dans le cas des sœurs de Jésus (Mat. 13:55, 56; Marc 6:3). Les fils d’Adam se marièrent de toute évidence avec leurs sœurs puisque toute l’humanité est née d’Adam et Ève (Gen. 3:20; 5:4). (Ève, la femme d’Adam, lui était encore plus proche qu’une sœur du fait qu’elle était ‘l’os de ses os et la chair de sa chair’. [Gen. 2:22-24.]) Il n’y avait pas d’interdit en ce qui concernait le mariage avec les sœurs ou les demi-sœurs. Le récit biblique rapporte que plus de 2 000 ans plus tard Abraham épousa Sara, sa demi-sœur (Gen. 20:2, 12). Cependant, quelque 430 ans plus tard, la loi mosaïque interdit de telles unions en les qualifiant d’incestueuses (Lév. 18:9, 11; 20:17). Indubitablement, comme la race humaine s’était éloignée de la perfection originelle d’Adam, les lois de l’hérédité faisaient qu’il devenait dangereux pour des personnes ayant des liens familiaux étroits de se marier ensemble.
Le terme “sœur” dans un sens plus large désignait également une compatriote (Nomb. 25:17, 18). On comparait aussi à des sœurs des nations ou des villes qui étaient très liées ou dont les mœurs étaient semblables. — Jér. 3:7-10; Ézéch. 16:46, 48, 49, 55; 23:32, 33.
Le mot hébreu pour sœur (ʼaḥôth) est traduit par “l’autre” quand il décrit la position d’un objet par rapport à un autre semblable, dans le tabernacle et dans les visions d’Ézéchiel. — Ex. 26:3, 5, 6, 17; Ézéch. 1:9, 23; 3:13.
DANS LA CONGRÉGATION CHRÉTIENNE
Jésus enseigna que les relations spirituelles avaient la priorité sur les liens charnels. Les femmes qui faisaient la volonté de son Père étaient des ‘sœurs’ qu’il tenait en plus haute estime que ses sœurs par le lien du sang (Mat. 12:50; Marc 3:34, 35). Celui qui sera prêt à briser, si c’est nécessaire, ses liens terrestres à cause du Royaume, recevra “au centuple” des “sœurs” et jouira d’autres relations familiales maintenant, ainsi que de “la vie éternelle” dans l’avenir (Mat. 19:29; Marc 10:29, 30; Luc 14:26). Dans la congrégation chrétienne, les femmes sont appelées “sœurs” dans un sens spirituel. — Rom. 16:1; I Cor. 7:15; 9:5; Jacq. 2:15.
SENS FIGURÉ
Le sage rédacteur Salomon encourage à être proche de la sagesse lorsqu’il souligne l’importance des commandements de Jéhovah. Il déclare: “Dis à la sagesse: ‘Tu es ma sœur’; et puisses-tu appeler ‘parente’ l’intelligence.” — Prov. 7:4.
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SoieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SOIE
Substance produite par diverses espèces de chenilles, en particulier par le ver à soie ou bombyx. Cet insecte se nourrit de feuilles de mûrier et sécrète un liquide qui, en durcissant, forme des fils très fins rassemblés en un cocon. La soie est la plus solide des fibres naturelles. Elle est utilisée depuis les temps bibliques pour fabriquer de belles étoffes légères. On a retrouvé des tissus en soie dans les tombes d’un cimetière phénicien situé dans la région de Mélita près de Sabratha, en Libye. Selon les archéologues, ils auraient été tissés il y a plus de 2 200 ans.
Il semble que la culture du ver à soie ait eu son origine en Chine et, de là, se soit répandue dans d’autres pays comme l’Inde. Les Grecs appelaient la soie sêrikon, établissant ainsi un lien avec les “Seres” (que l’on identifie généralement aux Chinois). La soie est citée dans les Écritures parmi les marchandises coûteuses achetées par “Babylone la Grande”. — Rév. 18:2, 11, 12.
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Soixante-dix semainesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SOIXANTE-DIX SEMAINES
Dans la première année de Darius, fils d’Assuérus le Mède, le prophète Daniel discerne, grâce à la prophétie de Jérémie, que le temps approche où les Juifs doivent être libérés de Babylone pour rentrer à Jérusalem. Il adresse alors une prière fervente à Jéhovah, conformément à ces paroles de Jérémie: “‘Et, à coup sûr, vous m’appellerez, et vous viendrez, et vous me prierez, et je vous écouterai. Et vous me chercherez et vous me trouverez, car vous me rechercherez de tout votre cœur. Et je me laisserai trouver par vous’, telle est la déclaration de Jéhovah. (...) ‘Et je vous ramènerai au lieu d’où je vous ai fait partir en exil.’” — Jér. 29:10-14; Dan. 9:1-4.
Tandis que Daniel prie, Jéhovah lui envoie son ange Gabriel, porteur d’une prophétie que la plupart des commentateurs jugent messianique, même si les interprétations qu’ils en donnent divergent considérablement. Gabriel déclare:
“Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour mettre un terme à la transgression, et pour supprimer le péché, et pour faire propitiation pour la faute, et pour introduire la justice pour des temps indéfinis, et pour mettre le sceau à vision et prophète, et pour oindre le Saint des Saints. Et tu dois savoir et discerner que depuis la sortie de la parole de rétablir et de rebâtir Jérusalem, jusqu’à Messie le Conducteur, il y aura sept semaines, également soixante-deux semaines. Elle reviendra et sera effectivement rebâtie, avec place publique et fossé, mais dans la détresse des temps. Et après les soixante-deux semaines, Messie sera retranché, avec rien pour lui-même. Et le peuple d’un conducteur qui vient ravagera la ville et le lieu saint. Et la fin de cela sera par le flot. Et jusqu’à la fin il y aura la guerre; ce qui est décidé, ce sont des désolations. Et il devra maintenir l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine; et à la moitié de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l’offrande. Et sur l’aile de choses immondes il y aura celui qui cause la désolation; et jusqu’à une extermination, la chose même qui a été décidée se répandra aussi sur celui qui est en désolation.” — Daniel 9:24-27.
UNE PROPHÉTIE MESSIANIQUE
De toute évidence, cette prophétie fournit un indice de choix pour l’identification du Messie. Il est donc de la plus haute importance de déterminer l’époque où commencent les soixante-dix semaines, ainsi que leur durée. S’il s’agit de semaines de sept jours, soit la prophétie ne s’est pas réalisée, ce qui est impossible (És. 55:10, 11; Héb. 6:18), soit le Messie est venu il y a plus de vingt-quatre siècles, au temps de l’Empire perse, auquel cas personne ne l’a reconnu. Dans cette dernière hypothèse, il n’aurait pas rempli les multiples conditions requises par la Bible. Il ressort que ces soixante-dix semaines représentent une période beaucoup plus longue. Du reste, tous les événements annoncés n’auraient pas pu se produire en soixante-dix semaines au sens propre du terme, car elles équivaudraient à un peu plus d’un an et quatre mois. Voilà pourquoi la majeure partie des exégètes s’accordent à reconnaître que les “semaines” de cette prophétie sont des semaines d’années. Certaines traductions emploient d’ailleurs l’expression “soixante-dix semaines d’années” (La Bible, éd. 1981, Pierre de Beaumont), “soixante-dix septénaires” (TOB), “soixante-dix septennats”. — Chouraqui, éd. 1975.
LE COMMENCEMENT DES “SOIXANTE-DIX SEMAINES”
Pour ce qui est du début des soixante-dix semaines, Néhémie rapporte un décret d’Artaxerxès, roi de Perse, ordonnant la reconstruction de Jérusalem et de ses murs. Ce décret a été promulgué au mois de Nisan de la vingtième année de son règne (Néh. 2:1, 5, 7, 8). Des témoignages historiques indiquent que cette date correspond à l’an 455 avant notre ère. — Voir ARTAXERXÈS No 3.
Les “soixante-dix semaines” ne devaient toutefois pas commencer avant que Néhémie et ses compagnons de voyage arrivent à Jérusalem, toujours en 455. C’est ce qu’on peut déduire d’autres événements relatés dans les Écritures. Ainsi, le décret de Cyrus qui libérait les Juifs de Babylone constituait un signal annonçant que les soixante-dix ans de désolation étaient sur le point de prendre fin. Cependant, cette période ne s’est terminée qu’au moment où Zorobabel et son entourage sont effectivement arrivés à Jérusalem. Au septième mois (Tishri), ils étaient dans leurs villes, et ils avaient érigé un autel à l’emplacement du temple pour y offrir des sacrifices. Au milieu du même mois ils étaient en mesure de célébrer la fête des Huttes (Esdras 3:1-6). Or c’est à cette période de l’année que, soixante-dix ans auparavant, les derniers Juifs épargnés par Nébucadnezzar avaient emmené le prophète Jérémie en Égypte, laissant le pays désolé, sans habitant. — II Rois 25:25, 26; Jér. 29:10.
De même, les “soixante-dix semaines” ne débuteraient pas au moment où Artaxerxès autoriserait Néhémie à aller à Jérusalem, mais une fois que celui-ci serait arrivé sur les lieux. Il y avait environ quatre mois de voyage depuis Suse, la capitale d’hiver d’Artaxerxès, jusqu’à Jérusalem. Par conséquent, Néhémie a dû arriver à la fin du mois de Tammuz. Le trois ou le quatre du mois suivant (Ab), Néhémie a donné l’ordre de rebâtir les murs de Jérusalem. Cela correspond au 26/27 ou 27/28 juillet 455 avant notre ère. Le vingt-cinq du mois suivant (Élul) (soit le 17 septembre 455), après cinquante-deux jours de travail, la muraille était reconstruite (Néh. 6:15). C’est donc au début de ces cinquante-deux jours que la parole, ou commandement, de rebâtir Jérusalem était réellement sortie, qu’elle avait pris effet. Le rétablissement du reste de la ville a continué par la suite. — Dan. 9:25.
Pendant les sept premières “semaines” (49 ans), Néhémie, Esdras, puis d’autres qui leur ont peut-être succédé, ont travaillé “dans la détresse des temps”: avec des difficultés intérieures parmi les Juifs, et extérieures de la part des Samaritains et d’autres opposants. Le livre de Malachie, qui a été écrit après 443 avant notre ère, dénonce la condition lamentable dans laquelle la prêtrise était tombée à cette époque. Le retour de Néhémie à Jérusalem, après une visite à Artaxerxès (voir Néhémie 5:14; 13:6, 7), a aussi dû avoir lieu après cette date. La Bible ne révèle pas exactement combien de temps Néhémie a participé en personne à la reconstruction de Jérusalem après 455. Quoi qu’il en soit, au bout de quarante-neuf ans (sept semaines d’années) le travail était sans doute avancé, compte tenu de “la détresse des temps”, pour que Jérusalem et son temple soient toujours debout lors de la venue du Messie. — Voir MALACHIE (LIVRE DE) (Date de rédaction).
L’ARRIVÉE DU MESSIE APRÈS LES SOIXANTE-NEUF “SEMAINES”
Quant aux “soixante-deux semaines” suivantes (v. 9:25), puisqu’elles font partie des soixante-dix et qu’elles sont mentionnées en deuxième position, il va de soi qu’elles succèdent aux “sept semaines”. Par conséquent, le temps qui devait s’écouler entre la vingtième année d’Artaxerxès et l’arrivée de “Messie le Conducteur” serait de soixante-neuf (7 + 62) “semaines” d’années, soit 483 ans. Cette période qui avait commencé en 455 avant notre ère s’achèverait donc en 29 de notre ère. L’histoire profane et la Bible attestent qu’en automne de cette année-là Jésus s’est présenté à Jean pour se faire baptiser et qu’il est devenu l’Oint, Messie le Conducteur. Peut-être les Juifs qui attendaient le Messie à cette époque avaient-ils fait des calculs sur la base de la prophétie de Daniel. En tout état de cause, la Bible signale que “le peuple était dans l’attente et que tous raisonnaient en leurs cœurs, se demandant à propos de Jean: ‘Serait-ce le Christ?’” — Luc 3:15.
“Retranché” au milieu de la semaine
Gabriel avait dit à Daniel: “Après les soixante-deux semaines, Messie sera retranché, avec rien pour lui-même.”
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