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Force, puissance, œuvres de puissanceÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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Contraste entre les “ dieux de la nature ” et le vrai Dieu. Des documents antiques retrouvés à Babylone et en d’autres points des migrations humaines montrent que le culte des “ dieux de la nature ” (tels que Shamash, le dieu-soleil babylonien, et Baal, le dieu cananéen de la fertilité) devint extrêmement répandu en ces temps reculés. Les “ dieux de la nature ” étaient associés dans l’esprit des hommes aux manifestations périodiques ou cycliques de force, tels le flamboiement quotidien des rayons du soleil ou les saisons, conséquences des solstices et des équinoxes (qui entraînent l’été et l’hiver, le printemps et l’automne), les vents et les tempêtes, les chutes de pluie et leurs effets sur la fertilité du sol en périodes de semailles et de moisson, et d’autres manifestations similaires de force. Ces forces sont impersonnelles. Les hommes ont donc dû combler le vide et puiser dans leur imagination pour doter leurs dieux de personnalités. Les personnalités qu’ils forgèrent à leurs dieux étaient généralement capricieuses ; ces dieux n’avaient aucun dessein précis, étaient moralement pervertis, indignes d’être adorés et servis.
Pourtant, les cieux visibles et la terre attestent clairement l’existence d’une Source de puissance supérieure qui a produit toutes ces forces selon une structure d’interdépendance et de coordination, structure qui présente l’empreinte indéniable d’un dessein réfléchi. C’est à cette Source que s’adresse l’acclamation suivante : “ Tu es digne, Jéhovah, oui notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance, parce que tu as créé toutes choses, et à cause de ta volonté elles ont existé et ont été créées. ” (Ré 4:11). Jéhovah n’est pas un Dieu astreint ou limité aux cycles célestes ou terrestres. Ses manifestations de force ne sont pas non plus capricieuses, désordonnées ou inconséquentes. À chaque fois elles révèlent quelque chose de sa personnalité, de ses normes et de son dessein. Parlant de l’image que donnent de Dieu les Écritures hébraïques, le Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament de Gerhard Kittel fait ainsi remarquer que “ le point essentiel et prédominant n’est pas la force ou la puissance, mais la volonté à l’exécution de laquelle cette force doit contribuer. C’est là un aspect décisif qu’on relève constamment. ”
Venant des Israélites, le culte de ces “ dieux de la nature ” était de l’apostasie : ils étouffaient la vérité au profit d’un mensonge, comportement opposé à toute raison qui consiste à adorer la création plutôt que Celui qui l’a créée ; c’est ce que déclare Paul en Romains 1:18-25. Bien qu’invisible, Jéhovah Dieu a rendu ses qualités manifestes aux hommes, car, dit l’apôtre, elles “ se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’elles sont perçues par les choses faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité, de sorte qu’ils sont inexcusables ”.
Dieu exerce visiblement la maîtrise des forces naturelles. On pouvait raisonnablement attendre de Jéhovah que pour prouver qu’il est le vrai Dieu il démontre sa maîtrise des forces créées par lui-même, et le fasse d’une manière qui soit visiblement liée à son nom (Ps 135:5, 6). Étant donné que le soleil, la lune, les planètes et les étoiles suivent des trajectoires constantes, que les conditions atmosphériques terrestres (produisant le vent, la pluie et d’autres effets) obéissent aux lois qui les régissent, que les sauterelles essaiment et que les oiseaux migrent, ces faits et les nombreuses autres fonctions normales ne suffiraient pas pour sanctifier le nom de Dieu face à l’opposition et au faux culte.
Cependant, Jéhovah Dieu pourrait faire témoigner de sa Divinité par la nature et les éléments en les employant pour accomplir des desseins précis sortant du cadre de leur fonction normale, souvent à un moment désigné précisément. Même si l’événement, comme une sécheresse, un orage, ou une situation météorologique semblable, n’avait rien d’exceptionnel, le fait qu’il se produisait pour réaliser une prophétie de Jéhovah le rendait particulier (voir 1R 17:1 ; 18:1, 2, 41-45). Dans la plupart des cas, toutefois, les événements étaient de nature extraordinaire, soit par leur ampleur ou leur intensité (Ex 9:24), soit parce qu’ils se produisaient d’une manière inhabituelle, voire inouïe, ou à un moment anormal. — Ex 34:10 ; 1S 12:16-18.
Dans le même ordre d’idées, la naissance d’un enfant était quelque chose d’ordinaire. Mais quand la femme avait été stérile toute sa vie et avait passé l’âge d’avoir des enfants (comme dans le cas de Sara), la naissance était extraordinaire (Gn 18:10, 11 ; 21:1, 2). Elle attestait de l’intervention divine. La mort également était un fait courant. Mais quand la mort survenait à un moment annoncé ou d’une manière prédite sans qu’il y ait autrement une cause connue, c’était extraordinaire et l’indice d’une action divine (1S 2:34 ; 2R 7:1, 2, 20 ; Jr 28:16, 17). Toutes ces choses prouvaient que Jéhovah est le vrai Dieu et que les “ dieux de la nature ” sont “ des dieux sans valeur ”. — Ps 96:5.
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Force, puissance, œuvres de puissanceÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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Il se révèle être Dieu pour Israël. Alors que la nation d’Israël se trouvait en Égypte, Jéhovah lui promit : “ Je serai Dieu pour vous ; et vraiment vous saurez que je suis Jéhovah votre Dieu. ” (Ex 6:6, 7). Pharaon espérait que la puissance des dieux et des déesses de l’Égypte contrarierait l’action de Jéhovah. À dessein, Dieu laissa Pharaon s’obstiner pendant un temps dans son attitude provocatrice. Le problème prit une telle ampleur que Jéhovah put ‘ faire voir sa force ’ et obtint ‘ qu’on proclame son nom dans toute la terre ’. (Ex 9:13-16 ; 7:3-5.) Cela permit une multiplication de “ signes ” et de “ miracles ” de Dieu (Ps 105:27), la survenue de dix plaies qui démontrèrent que le Créateur maîtrisait l’eau, la lumière du soleil, les insectes, les animaux et le corps humain. — Ex 7–12.
Ce faisant, Dieu prouva qu’il était différent des “ dieux de la nature ”. Ces plaies, les ténèbres, la tempête, la grêle, les essaims de sauterelles et d’autres semblables, furent prédites et survinrent exactement comme annoncé. Il ne s’agissait pas de simples coïncidences ou de circonstances fortuites. Les avertissements préalables permirent à ceux qui les écoutèrent d’échapper à certaines des plaies (Ex 9:18-21 ; 12:1-13). Dieu pouvait donner à ces plaies des effets sélectifs, veillant à ce que certaines épargnent une région donnée, ce qui identifiait ses serviteurs approuvés (Ex 8:22, 23 ; 9:3-7, 26). Il pouvait déclencher et arrêter les plaies à volonté (Ex 8:8-11 ; 9:29). Les prêtres-magiciens de Pharaon semblèrent reproduire les deux premières plaies (peut-être en essayant d’en attribuer le mérite à leurs divinités égyptiennes), mais leurs arts occultes leur firent rapidement défaut, et ils furent obligés de reconnaître “ le doigt de Dieu ” dans l’exécution de la troisième plaie (Ex 7:22 ; 8:6, 7, 16-19). Ils ne purent mettre fin aux plaies et furent eux-mêmes touchés. — Ex 9:11.
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