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Ramoth-GalaadAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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À un moment donné les Syriens s’emparèrent de la ville. Malgré sa promesse de rendre les villes israélites qui avaient été prises auparavant, Ben-Hadad II n’a apparemment pas rendu Ramoth-Galaad (I Rois 20:34). C’est pourquoi Achab, roi d’Israël, essaya de la reconquérir avec l’aide de Josaphat, roi de Juda, malgré les conseils de Micaïah. Il fut blessé mortellement dans la bataille. — I Rois 22:13-38.
Avec l’aide d’Achaziah, roi de Juda, Joram, fils d’Achab, combattit également les Syriens à Ramoth-Galaad. Nous lisons en II Rois 9:14: “Joram avait monté la garde à Ramoth-Galaad (...) à cause de Hazaël, roi de Syrie.” Il se peut donc que Joram avait pris la ville quelque temps auparavant et qu’il la défendait (et ne l’attaquait pas) quand Achaziah s’est joint à lui pour combattre Hazaël. Au cours du combat Joram a été blessé et s’est retiré à Jizréel pour se faire soigner. C’est à Ramoth-Galaad que le serviteur d’Élisée oignit Jéhu, chef militaire, pour qu’il soit le prochain roi. — II Rois 8:25 à 9:14; II Chron. 22:5-8.
On ne connaît pas exactement l’emplacement de Ramoth-Galaad. Un des nombreux sites suggérés est Tell er-Ramith, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de l’extrémité méridionale de la mer de Galilée. Le nom de ce tell est peut-être dérivé du nom Ramoth-Galaad. En outre il est situé sur une colline dominant une plaine, ce qui s’accorde avec la signification du mot Ramoth (“hauteur”). Le site aurait été très approprié pour un mandataire responsable des régions de Galaad et de Basan. — I Rois 4:13.
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RamsèsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RAMSÈS
(“Râ [le dieu-soleil] l’a engendré”).
Lorsque Jacob et les siens vinrent habiter en Égypte, on leur attribua “le pays de Ramsès” comme lieu de résidence (Gen. 47:11). Puisque tous les autres passages des Écritures disent qu’ils habitaient le pays de Goschen, il semble que Ramsès était une région de Goschen ou simplement un autre nom pour désigner ce pays (Gen. 47:6). Plus tard, les Israélites réduits en esclavage durent construire “des villes-entrepôts pour Pharaon, à savoir Pithom et Ramsès”. (Ex. 1:11.) D’après de nombreux biblistes, cette ville reçut le nom de Ramsès parce qu’elle aurait été construite dans la région de Ramsès.
Au moment de la sortie d’Égypte, Ramsès est mentionnée comme le point de départ des Israélites. La plupart des biblistes pensent qu’il s’agit ici de la ville de Ramsès; c’est peut-être dans cette ville que les Israélites s’étaient donné rendez-vous et s’étaient rassemblés de toutes les régions de Goschen. Mais il se peut aussi que Ramsès désigne ici une région, auquel cas les Israélites seraient partis de divers endroits de la région et se seraient tous retrouvés à Succoth. — Nomb. 33:3-5.
S’il s’agit effectivement d’une ville et non d’une région, l’endroit précis du point de départ reste très incertain. Les biblistes identifient aujourd’hui Ramsès à la ville appelée Pi-Ramsès (Maison de Ramsès) d’après les documents historiques égyptiens. Certains la situent à San el-Hagar au nord-est du delta et d’autres à Qantir, à une vingtaine de kilomètres au sud. Mais ces suppositions reposent sur l’hypothèse selon laquelle le pharaon qui régnait à l’époque était Ramsès II. Or, cette théorie est elle-même fondée sur les inscriptions de Ramsès II dans lesquelles il prétend avoir bâti la ville qui porte son nom (Pi-Ramsès) en se servant d’esclaves. Toutefois, il existe peu de raisons de penser que Ramsès II ait régné au moment de l’exode, son règne n’étant probablement pas très antérieur au XIIIe siècle avant notre ère, soit entre deux et trois cents ans après l’exode (1513 av. n. è.). Or la construction de la ville dont parle la Bible avait débuté avant la naissance de Moïse, donc plus de 80 ans avant l’exode (Ex. 1:11, 15, 16, 22; 2:1-3). D’autre part, la ville de Pi-Ramsès était apparemment la capitale du temps de Ramsès II, alors que la ville dont parle la Bible n’était qu’une ‘ville-entrepôt’. Il est généralement reconnu que Ramsès II s’arrogeait souvent le mérite de certaines réalisations de ses prédécesseurs. Il est possible qu’il ait donc tout au plus reconstruit ou agrandi Pi-Ramsès. Enfin, il apparaît clairement que le nom de Ramsès était déjà utilisé à l’époque de Joseph (XVIIIe siècle av. n. è.); par conséquent, rien ne nous autorise à supposer que son application à une ville ne concerne que l’époque de Ramsès II (Gen. 47:11). D’ailleurs, la signification même de ce nom laisse à penser qu’il était très populaire chez les Égyptiens dès les temps les plus reculés de leur histoire. À l’époque de Ramsès II, plusieurs villes portaient ce nom-là. D. Redford déclare: “La Ramsès de la Bible et la capitale Pi-Ramsès ne semblent rien avoir d’autre en commun que le nom. Devant l’absence totale de preuves, il convient d’être très prudent pour ce qui est de les assimiler l’une à l’autre.” — Vetus Testamentum, oct. 1963, p. 410.
Étant donné le manque d’informations dignes de foi, la seule chose que l’on puisse affirmer est que Ramsès ne se trouvait sans doute pas loin de la capitale égyptienne à l’époque de l’exode. Cela expliquerait que Moïse ait pu être dans le palais du pharaon le soir de la dixième plaie et qu’avant la fin du jour suivant il ait pu commencer à conduire le peuple d’Israël dans sa marche hors d’Égypte (Ex. 12:31-42; Nomb. 33:1-5). Il se peut que la capitale de l’époque fût Memphis, ville qui a occupé cette position pendant de nombreux siècles. Cela confirmerait la tradition juive consignée dans les écrits de Josèphe, historien de l’Antiquité, selon laquelle l’exode, dont le point de départ était Ramsès, avait commencé dans le voisinage de Memphis.
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Rançon, rédemptionAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RANÇON, RÉDEMPTION
Les mots français “rançon” et “rédemption” ont la même origine, le latin redemptio, qui signifie “rachat”. Toutefois, en règle générale, le terme “rançon” désigne aujourd’hui le prix payé pour délivrer une personne captive, tandis que “rédemption” évoque davantage l’acte de racheter ou de recouvrer.
Ces deux noms d’étymologie identique correspondent à plusieurs vocables hébreux et grecs. L’idée qui se dégage de ces différents mots est la suivante: toute rédemption repose sur le paiement d’une rançon, d’un prix déterminé. Partant, les notions d’échange, de correspondance, d’équivalence ou de substitution se retrouvent dans chacun de ces termes. Autrement dit, une chose est donnée contre une autre, pour satisfaire la justice par compensation.
Le substantif hébreu kôphèr vient du verbe kâphar, qui signifie d’abord “couvrir”, comme lorsque Noé a couvert ou enduit son arche de goudron (Gen. 6:14). Toutefois, kâphar se rattache presque exclusivement à l’acte qui consiste à satisfaire la justice par propitiation ou expiation, en couvrant les péchés. Dès lors, le nom
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