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Prenez garde à la cuve de la colère divineLa Tour de Garde 1956 | 1er juin
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et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main. ” Le long passé de la religion de ce monde, lequel est souillé de sang, doit maintenant être dévoilé et il faut que soit proclamé le jugement à venir de ceux qui ont versé le sang innocent à l’instigation de la religion babylonienne, pour montrer que Dieu est juste : “ Tu es juste... Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire : ils en sont dignes... Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont véritables et justes. ” (Apoc. 19:1, 2 ; 16:5-7). Les coupables devront boire leur propre sang en mourant d’une mort méritée à Harmaguédon. — És. 49:26.
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Fuite dans les villes de refugeLa Tour de Garde 1956 | 1er juin
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Fuite dans les villes de refuge
1. Pourquoi avons-nous besoin d’un lieu de refuge à Harmaguédon ? Comment Dieu l’a-t-il préfiguré ?
LE MONDE entier est coupable d’effusion de sang. Tandis qu’elle s’efforce apparemment de consolider à sa façon la paix internationale, la chrétienté prend en même temps la direction dans les préparatifs en vue de la guerre la plus sanglante de tous les temps. Existe-t-il un lieu où l’on peut fuir, évitant ainsi de participer à la culpabilité de ce monde à Harmaguédon, afin que notre vie ne nous soit pas réclamée conformément aux termes de l’alliance divine sur la sainteté du sang ? Jéhovah a pourvu à l’unique lieu de refuge qu’il fit préfigurer par les villes de refuge établies en Israël.
2. Que furent les lieux d’asile parmi les nations païennes ? Pourquoi a-t-on fini par réduire leur nombre ?
2 Ces villes ne ressemblaient pas aux lieux de refuge qui existaient parmi les nations païennes. Ces lieux étaient des endroits sacrés, tels que sanctuaires, autels, temples, et avaient reçu le droit d’asile, c’est-à-dire le droit de fournir un abri, une protection contre tout châtiment dû à un méfait. La puissance protectrice accordée à ces lieux s’exerçait sur une étendue considérable autour de l’endroit sacré et était gardée et préservée par des châtiments graves infligés à tout transgresseur de la protection offerte en tel lieu. Cependant ces lieux de refuge ou d’asile étaient des endroits où, sous le manteau de la religion, le coupable ainsi que le malheureux pouvaient trouver un abri, une protection contre les représentants de la loi ou contre ceux qui voulaient se faire justice à eux-mêmes. Le célèbre temple d’Artémis (ou Diane) à Éphèse était un lieu de refuge ou d’asile païen et ses privilèges sous ce rapport s’étendirent avec les années. Ces asiles sacrés finirent par se multiplier en grand nombre parmi les Grecs et les Romains, on abusa du privilège d’asile, ce qui amena une recrudescence de la criminalité. Aussi l’empereur romain Tibère fit-il faire une enquête solennelle sur les effets de ces asiles, ce qui eut pour résultat la réduction de leur nombre et de leurs privilèges.
3. Les villes de refuge se multipliaient-elles en Israël ? Quand Jéhovah fit-il mention pour la première fois d’un futur lieu d’asile pour Israël ?
3 Le nombre des villes de refuge en Israël était limité et elles n’offraient aucune protection au meurtrier volontaire, mais seulement à l’homicide involontaire. Certains croient que, lorsque les Israélites marchèrent dans le désert pendant quarante années avant d’entrer en Terre promise, un asile existait dans le camp des serviteurs du temple connus sous le nom de Lévites, auxquels appartenaient le grand prêtre et le corps des prêtres. C’est quand il donna la loi au prophète Moïse au mont Sinaï que Jéhovah fit pour la première fois mention d’un lieu d’asile futur, disant : “ Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort. S’il ne lui a point dressé d’embûches, et que Dieu l’ait fait tomber sous sa main, je t’établirai un lieu où il pourra se réfugier. Mais si quelqu’un agit méchamment contre son prochain, en employant la ruse pour le tuer, tu l’arracheras même de mon autel, pour le faire mourir. ” — Ex. 21:12-14.
4. Que signifie le fait de s’emparer du meurtrier, même s’il est près de l’autel de Jéhovah ?
4 Ces dernières paroles signifient que même si un homme était un prêtre servant à l’autel de Dieu, il ne devait pas être traité comme un innocent, mais emmené pour être exécuté parce qu’il avait commis un meurtre prémédité. Ou si un meurtrier volontaire se réfugiait près de l’autel comme lieu d’asile et saisissait une de ses cornes dans l’espoir d’être protégé par la sainteté de l’autel, il devait en être arraché et mis à mort comme il le méritait. Dieu ne protège pas les criminels volontaires ni par sa loi ni par les choses saintes de son organisation. Nous en avons un exemple dans le cas du général Joab. Pendant le règne de David, il s’était rendu coupable d’effusion de sang, du sang d’hommes innocents parce qu’il avait cédé à la vengeance et à la jalousie. Il ajouta encore à ses crimes celui de soutenir un usurpateur du trône de David au lieu d’accorder son appui à celui que Dieu avait choisi pour le trône, à savoir Salomon, fils de David. Quand l’usurpateur montra encore ses ambitions concernant le trône et que le roi Salomon le fit tuer, le général Joab s’enfuit et saisit les cornes de l’autel, refusant de sortir. “ Je veux mourir ici ”, déclara-t-il. Le roi Salomon le fit donc exécuter sur les lieux, disant : “ L’Éternel fera retomber son sang sur sa tête, parce qu’il a frappé deux hommes plus justes et meilleurs que lui et les a tués par l’épée, sans que mon père David le sût. ” (I Rois 2:28-34). Aucun meurtrier ou participant volontaire au sang répandu ne peut espérer que le sacrifice du grand autel de Jéhovah, à savoir Jésus-Christ, expie son crime ou sa participation au crime.
5. Combien de villes de refuge furent établies ? Pourquoi n’étaient-elles pas des villes ordinaires ?
5 Dans la quarantième année de leur marche, les Israélites atteignirent les plaines désertiques de Moab, à l’est du Jourdain, vis-à-vis de la ville de Jéricho. C’est alors que Jéhovah leur ordonna de prévoir six villes de refuge, trois à l’est du fleuve et trois à l’ouest. Ces villes n’étaient pas simplement des cités ordinaires, mais des villes appartenant aux serviteurs spéciaux de Jéhovah attachés au temple, une ville, Hébron, étant une ville de prêtres et les cinq autres appartenant aux Lévites. Comme ces villes étaient des lieux de refuge où le meurtrier involontaire était à l’abri du vengeur du sang, elles reçurent un statut sacré. Aussi lisons-nous : “ Ils donnèrent un statut sacré à Kedesch... et à Sichem... et à Kirjath-Arba, qui est Hébron... Betzer... et à Ramoth en Galaad... et à Golan. ” (Josué 20:7, 8, NW). Les villes de refuge étaient donc spécialement reconnues par Dieu et leur pouvoir d’offrir un refuge méritait d’être respecté.
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