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  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1973
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1973
w73 15/3 p. 189-192

Questions de lecteurs

● Pourquoi, selon le récit de Matthieu, Jésus a-​t-​il utilisé deux mots différents — “fornication” et “adultère” — pour parler des motifs valables de divorce ? Le seul motif biblique de divorce n’est-​il pas l’“adultère”, au sens où on l’entend généralement ?

Selon Matthieu 5:32, Jésus déclara : “Mais moi je vous dis que celui qui divorce d’avec sa femme, excepté pour cause de fornication [en grec pornéïa], fait qu’elle est exposée à l’adultère [en grec moïkhéïa], étant donné que quiconque épouse une femme divorcée commet un adultère.” De même, dans Matthieu 19:9 nous lisons : “Je vous dis que quiconque divorce d’avec sa femme, excepté pour le motif de fornication [pornéïa], et en épouse une autre commet un adultère [moïkhéïa].”

Le rédacteur utilise donc deux mots différents. Voyons d’abord quelle est leur signification et considérons ensuite dans quel sens ils sont utilisés.

Moïkhéïa, l’un des deux termes utilisés dans le récit de Matthieu, est traduit de façon appropriée par “adultère”. Le mot français “adultère” vient du latin adulterare, qui signifie étymologiquement “altérer” et, par extension, “corrompre ou rendre impur comme par l’addition d’une substance étrangère ou plus commune”. Ainsi peut-​on parler d’‘adultérer’ la nourriture, c’est-à-dire la rendre impure en y ajoutant des substances étrangères. Un mariage est ‘adultère’ quand l’un des conjoints souille les relations conjugales en ayant des rapports intimes avec une autre personne que son conjoint. Le mot grec moïkhéïa emporte, lui aussi, l’idée d’adultère, de corruption et d’infidélité à des relations saintes. Ainsi, que ce soit en grec ou en français, l’accent est mis sur les conséquences des relations sexuelles illégitimes sur les liens du mariage ; le conjoint adultère se rend coupable en introduisant une autre personne dans ces liens, corrompant ainsi l’intimité qui ne devrait exister qu’entre le mari et la femme.

Que dire de l’autre terme utilisé ? Le mot “fornication” n’attire pas l’attention sur les conséquences de l’impureté sexuelle sur les liens conjugaux, mais sur la nature ou la qualité de l’acte sexuel lui-​même. Cela est vrai non seulement du mot français “fornication”, mais aussi du mot grec pornéïa utilisé par Matthieu. Bien sûr, nous nous intéressons surtout au mot grec utilisé par le rédacteur de l’Évangile. En effet, quelle que soit la signification que les personnes parlant le français accordent au mot “fornication”, ce qui compte réellement et ce qui est déterminant c’est la signification accordée au terme utilisé dans la Bible par le rédacteur et les gens de cette époque.

Quand on parle aujourd’hui de “fornication” on pense généralement aux relations sexuelles entre personnes de sexe différent non mariées, mais à des relations “ordinaires” ou naturelles. C’est pourquoi beaucoup ont compris que lorsque Jésus déclara que la “fornication [pornéïa]” était le seul motif de divorce, il ne pensait qu’aux relations sexuelles ordinaires ou naturelles entre un homme et une femme non mariés. Mais en est-​il bien ainsi ? Le terme pornéïa, utilisé par Matthieu, ne concerne-​t-​il que les relations sexuelles naturelles ? Ou bien inclut-​il toutes les relations sexuelles impures, y compris les relations entre individus du même sexe et les relations sexuelles perverties entre personnes de sexe différent ? Que signifiait exactement le mot pornéïa pour les gens du premier siècle, quand Jésus s’adressa à eux ? Un examen sincère et minutieux de cette signification nous amène-​t-​il à reconsidérer les motifs bibliques de divorce ?

Une étude attentive de cette question indique que le mot pornéïa concerne toutes les relations sexuelles impures. C’est un terme général, comme le mot français “pornographie” qui vient de pornéïa ou du verbe dérivé porneuo. Les lexiques grecs le démontrent clairement.

Ils indiquent que pornéïa vient d’une racine qui signifie “vendre” et désigne les relations sexuelles immorales et non retenues (par exemple, par les liens restrictifs du mariage). À propos de l’emploi de ce mot dans les temps bibliques, Thayer (dans son Greek English Lexicon of the New Testament) déclare que pornéïa désigne les “relations sexuelles illégitimes en général”. Dans leur Vocabulaire du Nouveau Testament grec (angl.), Moulton et Milligan disent qu’il s’agit de “relations sexuelles illicites en général”. Dans le sixième volume du Dictionnaire théologique du Nouveau Testament (angl.), on lit que le mot pornéïa peut désigner les “‘relations sexuelles’ en général sans plus de précision”.

C’est en raison même de sa signification très étendue (plus étendue que celle du mot “fornication” dans l’esprit de la plupart des gens parlant le français) que de nombreux traducteurs de la Bible utilisent des expressions telles que “acte impur très grave”, “impureté sexuelle”, “péchés sexuels” ou d’autres du même genre pour traduire le mot pornéïa.

Cela signifie-​t-​il que les relations sexuelles contre nature et perverties, telles que celles des homosexuels, sont incluses dans le terme utilisé par l’apôtre pour rapporter les paroles de Jésus ? Oui, il en est bien ainsi. C’est ce que montre le fait que Jude, demi-frère de Jésus, utilisa le mot pornéïa pour parler des actes sexuels contre nature des hommes de Sodome et de Gomorrhe (Jude 7). À propos de l’emploi du mot pornéïa par les Juifs parlant le grec au début de notre ère, le sixième volume du Dictionnaire théologique du Nouveau Testament (angl.) déclare : “πορυεἰα [pornéïa] peut aussi être un ‘vice contre nature’, (...) un acte de sodomie.”

Dans quel sens ces termes sont-​ils utilisés dans la Bible, et qu’est-​ce que cela indique quant aux motifs bibliques de divorce ? Cela montre que toute personne mariée qui, sortant du cadre du mariage, se livre à des actes sexuels impurs, naturels, contre nature ou pervertis avec une personne de l’autre sexe ou du même sexe, se rend coupable de pornéïa ou “fornication” selon le sens biblique du terme. Il n’est pas question ici d’écart de conduite de moindre importance, tel qu’un baiser ou une caresse, mais de l’utilisation impure des organes génitaux pour des relations sexuelles naturelles ou contre nature.

Ce point de vue étendu est soutenu par les principes renfermés dans l’alliance de la Loi. Il ressort clairement que sous la Loi un mariage était annulé quand un des conjoints commettait un péché d’ordre sexuel très grave, y compris un acte contre nature, et ce conjoint était mis à mort conformément aux instructions divines. — Voir Exode 22:19 ; Lévitique 18:22, 23, 29 ; 20:10-16 ; Deutéronome 22:22 ; ainsi que les paroles de l’apôtre chrétien Paul consignées dans Romains 1:24-27, 32.

En considérant la signification des paroles de Jésus, quand un conjoint se rend coupable d’un acte sexuel impur très grave, le conjoint innocent est donc autorisé par la Bible à divorcer s’il le désire. Le conjoint qui obtient un divorce pour ce motif biblique est également libre de se remarier. Il ne risque pas d’être accusé d’adultère.

Il s’agit d’un changement très net par rapport au point de vue exprimé antérieurement dans les pages de ce périodique. Notre attachement fidèle aux Écritures rend ce changement nécessaire. Il y a encore beaucoup d’autres choses à considérer à ce sujet. C’est pourquoi il sera traité plus en détail dans une édition ultérieure.

● Est-​il convenable pour une femme mariée de quitter son mari si elle ne peut s’entendre avec lui ? Pourquoi la femme de C. T. Russell, premier président de la Watch Tower Bible and Tract Society, l’a-​t-​elle quitté ?

La Bible n’encourage pas le divorce ou la séparation pour incompatibilité d’humeur. L’apôtre Paul écrivit sous inspiration : “Aux mariés je donne ces instructions, cependant non pas moi mais le Seigneur, qu’une femme ne se sépare pas de son mari ; mais si en fait elle se sépare, qu’elle demeure non mariée ou bien qu’elle se réconcilie avec son mari ; et un mari ne doit pas quitter sa femme.” — I Cor. 7:10, 11.

Par conséquent, lorsque surgissent des difficultés dans le mariage, plutôt que de recourir à la séparation, une chrétienne devrait faire tout son possible pour améliorer ses relations avec son mari, pour les rendre plus affectueuses. Sachant que le mariage est une institution divine, un don du Créateur à l’humanité, elle fera en sorte que son union soit à la louange et à l’honneur de Jéhovah Dieu, qui en est l’Auteur. Elle veillera à ne jamais donner à son mari une raison quelconque de la quitter, car l’incroyant devrait pouvoir reconnaître que c’est au vrai christianisme qu’il doit d’avoir une compagne plus aimante, plus attentionnée et plus compréhensive. Cela est en harmonie avec le conseil suivant de l’apôtre Pierre : “Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, s’il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste avec profond respect.” — I Pierre 3:1, 2.

Il arrive cependant, qu’en dépit de l’excellente conduite de sa femme chrétienne, un mari incroyant soit déterminé à la quitter. Dans ce cas, la femme croyante cherchera-​t-​elle à le retenir ? Ou un mari chrétien doit-​il empêcher sa femme incroyante de le quitter ? Non. La Bible nous dit : “Mais si l’incroyant se met en devoir de se séparer, qu’il se sépare ; un frère ou une sœur n’est pas dans la servitude en pareilles circonstances, mais Dieu vous a appelés à la paix.” — I Cor. 7:15.

Il peut arriver qu’une femme se disant chrétienne quitte son mari croyant. Ce dernier regrette peut-être vivement la séparation et désire à juste titre une réconciliation. Mais qu’en est-​il si le départ de l’épouse est motivé par un désaccord sur la question de l’autorité appartenant au mari en tant que chef ou sur quelque autre principe biblique ?

Dans ce cas, le mari reconnaît qu’il ne peut compromettre sa position de chef de famille ni faire une concession qui serait contraire aux Écritures, afin d’obtenir une réconciliation. Un mari chrétien a l’obligation divine de refléter la gloire de son Créateur. S’il abandonnait sa position de chef, il ferait honte à Jésus-Christ, le chef de la congrégation chrétienne, et déshonorerait Jéhovah Dieu. — Voir I Corinthiens 11:3-7.

C. T. Russell était conscient de la position qu’il occupait, conformément aux Écritures, en sa qualité de mari ; la manière dont il régla ses problèmes conjugaux le prouve éloquemment. Dans une lettre adressée le 27 décembre 1899 à un ami personnel en Angleterre, il donna les raisons pour lesquelles sa femme était partie et exprima ses sentiments à ce sujet ; il écrivit :

“Notre chère sœur Russell a contracté la maladie que d’autres avaient eue avant elle, notamment ceux dont parle le tract ‘Une conspiration démasquée’. Leur problème était celui du grand Adversaire au commencement, à savoir l’ambition, et le désir de renverser les choses pour l’assouvir.

“Nous étions mariés depuis plus de vingt ans, et pendant les treize premières années, sœur Russell se révéla être une vraie compagne, aimante et noble. D’ailleurs, à l’époque de la conspiration, elle était toujours dans cette disposition d’esprit, à tel point qu’elle entreprit de son plein gré un voyage à travers plusieurs États, à la suite de S. D. Rogers, pour rectifier les déclarations calomnieuses de ce dernier. Mais l’ambition qui avait déjà germé dans son cœur fut stimulée par le très chaleureux accueil que notre chère sœur reçut à l’occasion de ce voyage. Elle semblait oublier que cet accueil était réservé non à elle-​même, mais à l’œuvre du Seigneur, ainsi qu’à son mari, qu’elle représentait.

“Elle revint très imbue de sa personne, et sous ce rapport bien différente de la femme qu’elle était auparavant, notamment pendant les dix premières années de notre vie conjugale. Loin de diminuer, cette tendance ne fit que croître jusqu’au moment où, il y a environ quatre ans, sœur Russell commença à ‘frapper’ pour satisfaire son ambition. Rappelez-​vous qu’à sa demande, il y a près de quatre ans, son nom avait cessé de figurer parmi les rédacteurs du périodique LA TOUR DE GARDE et que par la suite elle signa tous les articles qu’elle écrivait. Puis elle insista pour qu’on lui accordât plus de place dans le périodique ainsi que la liberté d’écrire ce qu’elle voulait, sans être obligée de soumettre ses articles à la correction et à la critique. Cela dura un certain temps jusqu’au jour où je lui déclarai, aimablement mais sans ambages, qu’à mon avis, la volonté du Seigneur n’était pas de l’encourager à prendre une part quelconque à l’œuvre aussi longtemps qu’elle manifesterait une telle ambition. À partir de ce moment-​là, plus un seul article écrit par elle ne fut publié.

“Ensuite, elle voulut m’obliger à lui rendre la place dont elle avait disposé et, comme elle disait, son droit légitime d’utiliser ses talents. À cette fin, elle demanda à deux frères de venir me voir, selon la règle de Matthieu 18:15. Cet entretien déçut profondément son attente, car les frères lui déclarèrent franchement que ce n’était pas à eux, ni à personne d’autre, de régler cette affaire. À en juger par son attitude, le Seigneur ne s’était pas trompé en confiant ses intérêts à frère Russell, et si, à un moment donné, il jugeait bon de prendre de nouvelles dispositions, il était pleinement en mesure de le faire. Quant à eux, ils ne pouvaient que lui donner des conseils allant à l’encontre de ses désirs, et ils regrettaient sincèrement de la décevoir.

“Sœur Russell et ses sœurs (charnelles) organisèrent alors une croisade contre moi, dans la congrégation d’Allegheny. Leur tentative déclencha une vaste campagne de calomnies et de faux rapports, car évidemment il n’aurait pas été dans leur intérêt de dire la pure vérité, à savoir que sœur Russell était ambitieuse, etc. Vous comprenez aisément ma position ; en tant qu’homme, j’étais désavantagé, et les calomnies se répandaient sans que je puisse faire quoi que ce soit pour les neutraliser ; d’autre part, comme vous le savez, je ne souhaitais pas parler en mal de la compagne que j’avais choisie, que j’aimais, et que j’aime toujours tendrement.

“Cette conspiration de femmes atteignit bientôt un point critique, et se termina par une sorte d’épuration ; la majorité, grâce au Seigneur, a été délivrée du piège, et seulement six ou huit membres de notre groupe, qui en compte deux cents, ont été blessés par ce piège. Sœur Russell se mit en devoir d’accréditer les calomnies, en me quittant, — elle espérait que j’irais la prier de revenir en acceptant de faire des concessions. En cela, elle se trompait. Quand elle voulut revenir, j’étais disposé à la reprendre à condition qu’elle me promette d’être raisonnable en reconnaissant avoir suivi une mauvaise voie depuis un an, et qu’elle me donne l’assurance d’être une amie et non une ennemie. J’estimais qu’après avoir été délivré par le Seigneur, je commettrais une erreur en me plaçant de nouveau sous l’influence de ma femme, sans garanties raisonnables. C’était il y a deux ans. À présent, sœur Russell habite dans la ville avec sa mère et ses sœurs, et tient une petite réunion religieuse fréquentée par une coterie d’amis. Je la vois souvent ; je la traite avec bonté et ne désire rien d’autre que son bonheur présent et éternel.”

Résumant ce qui s’était passé avec sa femme, C. T. Russell écrivit : “Sœur Russell commença à cultiver un esprit d’ambition, comme d’autres d’ailleurs, et par la grâce du Seigneur, nous avons jugé à propos, il y a trois ans, de ne plus faire figurer son nom sur les écrits [de la Watch Tower Bible and Tract Society], jusqu’au moment où elle manifesterait un changement complet d’attitude sur cette question.”

Manifestement, C. T. Russell agit avec sagesse en s’efforçant d’être bon et compréhensif à l’égard de sa femme. Mais du point de vue biblique, il ne pouvait abandonner sa position de chef dans l’espoir d’une réconciliation.

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