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MoïseAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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qu’autre “partie contractante”. Il lut le livre de l’alliance à Israël, et celui-ci répondit: “Tout ce qu’a prononcé Jéhovah, nous voulons bien l’exécuter et nous voulons bien obéir.” (Ex. 24:3-8; Héb. 11:19). En tant que médiateur, Moïse eut le privilège de diriger la construction du tabernacle et la fabrication de ses ustensiles, selon le modèle que Dieu lui avait donné. Il installa aussi la prêtrise en oignant et le tabernacle et Aaron, le grand prêtre, avec l’huile de composition spéciale. Puis il surveilla les premiers services officiels célébrés par la prêtrise nouvellement consacrée. — Ex. chaps 25 à 29; Lév. chaps 8, 9.
Le médiateur qui convenait
Moïse monta à plusieurs reprises au mont Horeb. En deux occasions il y resta quarante jours et quarante nuits (Ex. 24:18; 34:28). La première fois qu’il le gravit, il y reçut deux tablettes de pierre “écrites du doigt de Dieu” sur lesquelles étaient gravées les “Dix Paroles” ou Dix Commandements, les lois fondamentales de l’alliance de la Loi (Ex. 31:18; Deut. 4:13). En cette même circonstance, il démontra qu’il était à la hauteur de son rôle de médiateur entre Jéhovah et Israël et de conducteur de cette grande nation qui comptait peut-être trois millions de personnes ou plus. En effet, après lui avoir appris que le peuple s’était tourné vers l’idolâtrie, Jéhovah lui dit: “Maintenant donc, laisse-moi faire: que ma colère flambe contre eux et que je les extermine et que je fasse de toi une grande nation!” Par sa réaction, Moïse montra que sa principale préoccupation était la sanctification du nom de Jéhovah et que, bien loin de rechercher sa propre gloire, il était pétri d’abnégation. Effectivement, il ne sollicita rien pour lui-même, mais révéla qu’il se souciait du nom de Jéhovah qui venait d’être exalté par le miracle opéré à la mer Rouge. Il attira aussi l’attention de Dieu sur la promesse que celui-ci avait faite à Abraham, à Isaac et à Jacob. Jéhovah écouta favorablement l’intercession de Moïse et épargna le peuple. Cela indique qu’à ses yeux Moïse remplissait convenablement son rôle de médiateur. En outre, Dieu respecta ainsi les dispositions qu’il avait lui-même prises en préposant Moïse à cette fonction. Jéhovah décida donc d’agir autrement concernant le “mal qu’il avait parlé de faire à son peuple”. — Ex. 32:7-14.
Le zèle pour le vrai culte avec lequel Moïse assumait son rôle de médiateur au service de Dieu fut encore rendu manifeste quand il descendit de la montagne. Lorsqu’il vit les festivités idolâtriques auxquelles se livrait le peuple, il brisa les tablettes en les jetant à terre. Puis il appela ceux qui étaient prêts à le soutenir. Les hommes de la tribu de Lévi se rallièrent alors à lui, et il leur ordonna de mettre à mort tous ceux qui s’adonnaient au faux culte. Cette intervention se solda par l’exécution d’environ trois mille hommes. Enfin, Moïse retourna vers Jéhovah, lui confessa le péché grave du peuple et l’invoqua en ces termes: “Mais maintenant si tu pardonnes leur péché..., sinon, efface-moi, s’il te plaît, de ton livre que tu as écrit.” Jéhovah ne repoussa pas la supplication de Moïse, qui agissait en médiateur, mais il répondit: “Celui qui a péché contre moi, c’est lui que j’effacerai de mon livre.” — Ex. 32:19-33.
Moïse représenta souvent Jéhovah en tant que partie contractante de l’alliance. En effet, il encouragea le véritable culte pur et fit venir la punition sur ceux qui ne le pratiquaient pas. Il intercéda plus d’une fois en faveur de la nation ou de certains de ses membres lorsque Jéhovah était sur le point de les détruire. — Nomb. chap. 12; 14:11-21; 16:20-22, 43-50; Deut. 9:18-20.
ABNÉGATION, HUMILITÉ, DOUCEUR
Les principales préoccupations de Moïse étaient le nom et le peuple de Jéhovah. Partant, il n’était pas homme à poursuivre la gloire ou une position en vue. Cela fut manifeste quand certains hommes reçurent l’esprit de Jéhovah et se mirent à se comporter en prophètes dans le camp d’Israël. Pensant sans doute qu’ils portaient atteinte à la gloire et à l’autorité de Moïse, Josué, son assistant, voulut les empêcher d’agir ainsi. Mais Moïse lui répondit: “Es-tu jaloux pour moi? Non, je voudrais que tout le peuple de Jéhovah soit des prophètes, parce que Jéhovah mettrait son esprit sur eux!” — Nomb. 11:24-29.
Bien qu’ayant été placé par Jéhovah à la tête de la grande nation d’Israël, Moïse acceptait volontiers les conseils d’autrui, surtout ceux qui pouvaient l’aider à assurer le bien-être du peuple. Peu après la sortie des Israélites hors d’Égypte, Jéthro, accompagné de la femme et des enfants de Moïse, rendit visite à celui-ci. Il remarqua à quel point Moïse travaillait dur, s’exténuant à régler les problèmes de tous ceux qui venaient vers lui. Avec sagesse, il lui suggéra de confier à d’autres certaines responsabilités afin d’alléger son fardeau. Moïse accepta le conseil. Il répartit donc le peuple en groupes de mille, de cent, de cinquante et de dix, et il établit sur chaque groupe un chef qui lui servirait de juge. Désormais, seules les affaires difficiles seraient portées devant Moïse. Notons aussi en quels termes il expliqua à Jéthro en quoi consistait son activité: “Si une affaire les oppose [les Israélites], elle doit venir devant moi, et je dois juger entre les parties, et je dois faire connaître les décisions du vrai Dieu et ses lois.” Par ces paroles, Moïse montra qu’il reconnaissait que son devoir était de juger, non pas selon ses propres critères, mais selon les prescriptions de Jéhovah. En outre, il était conscient de sa responsabilité d’aider le peuple à connaître et à respecter les lois de Dieu. — Ex. 18:5-7, 13-27.
Moïse souligna maintes fois que le véritable Conducteur du peuple était Jéhovah, et non pas lui-même. Quand les Israélites commencèrent à se plaindre au sujet de la nourriture, il leur dit: “Vos murmures ne sont pas contre nous [Moïse et Aaron], mais contre Jéhovah.” (Ex. 16:3, 6-8). Craignant peut-être que la femme de Moïse ne l’évinçât, Miriam, avec Aaron, se mit à parler contre son frère et à mettre en doute son autorité dans des termes qui trahissaient la jalousie et l’irrespect. Le récit montre à quel point leurs propos étaient méprisables, car il précise alors: “L’homme Moïse était de beaucoup le plus humble de tous les hommes qui étaient sur la surface du sol.” Apparemment, il hésitait à faire valoir sa position, préférant supporter humblement les critiques dont il était l’objet. Mais celles-ci courroucèrent Jéhovah, car elles constituaient en fait un affront à sa propre personne. Il s’occupa de l’affaire et châtia sévèrement Miriam. Malgré tout, l’amour que Moïse éprouvait pour sa sœur le poussa à intercéder en sa faveur, en s’écriant: “Ô Dieu, s’il te plaît! Guéris-la, s’il te plaît!” — Nomb. 12:1-15.
SOUMIS, CONFIANT EN JÉHOVAH
Moïse se confiait en Jéhovah. Bien que l’on parle de lui comme du législateur d’Israël, il reconnaissait ne pas être l’auteur des lois données à cette nation. Il n’agissait pas d’une façon arbitraire en se fondant sur sa propre connaissance pour traiter les affaires qui lui étaient soumises. Quand il s’occupait de questions juridiques pour lesquelles il ne disposait d’aucun précédent ou ne savait pas exactement comment appliquer la loi, il portait le problème devant Jéhovah pour que soit fixée la décision judiciaire (Lév. 24:10-16, 23; Nomb. 15:32-36; 27:1-11). Il suivait consciencieusement les instructions qu’il recevait. Par exemple, il surveilla attentivement la construction du tabernacle, la fabrication de ses ustensiles et la confection des vêtements sacerdotaux, une tâche compliquée. Nous lisons: “Et Moïse se mit en devoir de faire selon tout ce que Jéhovah lui avait ordonné. Ainsi fit-il.” (Ex. 40:16; voir Nombres 17:11). En divers endroits le récit souligne que tout a été fait “comme Jéhovah l’avait ordonné à Moïse”. (Ex. 39:1, 5, 21, 29, 31, 42; 40:19, 21, 23, 25, 27, 29.) Il est bon pour les chrétiens que Moïse ait agi ainsi, car selon le rédacteur du livre des Hébreux ces choses constituaient une “ombre” ou une illustration de celles qui se trouvent dans les cieux. — Héb. 8:5.
MOÏSE COMMET UNE ERREUR
Moïse commit une grave erreur alors qu’Israël campait à Cadès, probablement au cours de la quarantième année de ses pérégrinations dans le désert. L’examen de cet épisode montre bien qu’en tant que médiateur et conducteur du peuple Moïse ne jouissait pas seulement d’une position hautement privilégiée, mais qu’il avait aussi une très lourde responsabilité envers Jéhovah. À cause du manque d’eau, le peuple commença à se quereller âprement avec Moïse, lui reprochant de l’avoir conduit hors d’Égypte pour l’amener dans le désert aride. Moïse avait déjà fait montre de beaucoup d’endurance en supportant la méchanceté et l’indiscipline des Israélites, en subissant les mêmes épreuves qu’eux et en intercédant en leur faveur quand ils péchaient. Pourtant, en cette circonstance, il se dessaisit momentanément de son humilité et de sa douceur. Exaspérés et aigris, Aaron et lui se placèrent devant le peuple comme Dieu le leur avait ordonné. Mais alors, au lieu d’attirer l’attention des Israélites sur Jéhovah, Celui qui fournit toutes choses, ils parlèrent durement au peuple et se mirent en évidence. Moïse déclara: “Entendez donc, rebelles! Est-ce de ce rocher que nous ferons sortir de l’eau pour vous?” Là-dessus, il frappa le rocher d’où Jéhovah fit jaillir de l’eau en quantité suffisante pour la multitude et les troupeaux. Mais Dieu était courroucé par l’attitude que Moïse et Aaron avaient adoptée en la circonstance. Ils ne s’étaient pas acquittés de leur responsabilité première: magnifier son nom. Ils avaient ‘manqué à leurs devoirs’ envers lui, et Moïse s’était mis “à parler légèrement de ses lèvres”. Par la suite, Jéhovah leur fit connaître son jugement: “Parce que vous n’avez pas fait montre de foi en moi pour me sanctifier devant les yeux des fils d’Israël, à cause de cela vous ne ferez pas entrer cette congrégation dans le pays que je leur donnerai à coup sûr.” — Nomb. 20:1-13; Deut. 32:50-52; Ps. 106:32, 33.
UN RÉDACTEUR
Moïse a rédigé les cinq premiers livres de la Bible ou Pentateuque, c’est-à-dire la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. Les Juifs ont toujours reconnu qu’il était bien le rédacteur de ces écrits qu’ils ont appelés Torah ou Loi. Jésus et les rédacteurs chrétiens ont souvent présenté Moïse comme celui qui a donné la Loi. On lui attribue généralement la rédaction du livre de Job, du Psaume 90 et peut-être aussi du Psaume 91. — Mat. 8:4; Luc 16:29; 24:27; Rom. 10:5; I Cor. 9:9; II Cor. 3:15; Héb. 10:28.
SA MORT ET SON INHUMATION
Aaron, frère de Moïse, mourut à l’âge de 123 ans, alors qu’Israël campait au pied du mont Hor, à la frontière d’Édom, le cinquième mois de la quarantième année de ses pérégrinations dans le désert. Moïse gravit la montagne avec lui, puis il le dépouilla de ses vêtements sacerdotaux pour en revêtir son successeur, Éléazar, le plus âgé des fils qui restaient à Aaron (Nomb. 20:22-29; 33:37-39). Environ six mois plus tard, Israël arriva dans les plaines de Moab. Là, Moïse prononça une série de discours devant la nation rassemblée. Il lui expliqua longuement la Loi et apporta certaines précisions qui allaient s’avérer nécessaires quand Israël abandonnerait la vie nomade pour devenir un peuple sédentaire en son propre pays. Puis, un jour du douzième mois de la quarantième année (au printemps 1473 av. n. è.), il annonça au peuple que Josué allait lui succéder en tant que conducteur de la nation, conformément à la nomination à laquelle Jéhovah avait procédé. Il l’établit donc à cette fonction et l’exhorta à se montrer courageux (Deut. 31:1-3, 23). Finalement, après avoir prononcé les paroles d’un chant et béni le peuple, il obéit à Jéhovah et gravit le mont Nébo d’où il put voir la Terre promise avant de mourir. — Deut. 32:48-51; 34:1-6.
Moïse était âgé de 120 ans quand il mourut. La Bible témoigne en ces termes de sa force physique: “Son œil ne s’était pas obscurci et sa vigueur vitale n’avait pas fui.” Jéhovah l’enterra en un endroit qui n’a jamais été découvert (Deut. 34:5-7). Il voulut vraisemblablement éviter que les Israélites ne tombent dans un piège en faisant de la tombe de Moïse un lieu saint, ce qui les aurait conduits au faux culte. Bien sûr, le Diable désirait quant à lui se servir du corps du prophète dans un tel dessein, car le disciple chrétien Jude, demi-frère de Jésus Christ, écrivit: “Quand Michel l’archange eut un différend avec le Diable et discutait au sujet du corps de Moïse, il n’osa pas porter contre lui un jugement en termes outrageants, mais il dit: ‘Que Jéhovah te tance!’” (Jude 9). Israël observa un temps de deuil de trente jours pour Moïse avant de pénétrer en Canaan sous la conduite de Josué. — Deut. 34:8.
UN PROPHÈTE QUE JÉHOVAH CONNAISSAIT “FACE À FACE”
Bien qu’il n’ait jamais vu littéralement la personne même de Jéhovah, Moïse eut avec lui des relations plus directes, plus suivies et plus intimes que tout autre prophète de l’ère préchrétienne. En disant: “Je lui parle bouche à bouche”, Jéhovah indiquait qu’il s’adressait personnellement à Moïse (par le truchement d’anges, créatures qui ont accès à la présence même de Dieu [Mat. 18:10]) (Nomb. 12:6-8; Deut. 34:10-12). En tant que médiateur entre Jéhovah et Israël, Moïse s’entretenait presque continuellement avec Dieu. Il pouvait à tout moment porter devant lui les problèmes d’importance nationale avec l’assurance que Dieu lui répondrait. Jéhovah lui avait confié ‘toute Sa maison’ en l’utilisant comme son représentant personnel chargé d’organiser la nation (Héb. 3:2, 5). Les prophètes ultérieurs ne firent que bâtir sur le fondement qui avait été posé par l’entremise de Moïse.
Jéhovah s’est manifesté à Moïse d’une manière tellement impressionnante que c’était comme si celui-ci l’avait réellement vu de ses propres yeux. Il ne lui a pas parlé simplement au cours d’une vision ou d’un rêve, comme il l’a fait généralement pour communiquer avec ses autres prophètes. Non, il a eu des rapports si réels avec Moïse que le prophète a agi ensuite comme s’il avait vu “Celui qui est invisible”. — Héb. 11:27.
IL PRÉFIGURAIT JÉSUS CHRIST
Jésus Christ fit clairement savoir que Moïse avait écrit à son sujet, témoin les paroles suivantes qu’il adressa un jour à ses adversaires: “Si, en effet, vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car celui-là a écrit de moi.” (Jean 5:46). Lors d’une discussion avec ses disciples, “commençant par Moïse et par tous les Prophètes”, Jésus “leur interpréta, dans toutes les Écritures, les choses qui le concernaient”. — Luc 24:27, 44; comparer Deutéronome 18:18, 19 à Actes 3:19-23; voir TRANSFIGURATION.
À bien des égards on peut établir un parallèle entre les deux grands prophètes que furent Moïse et Jésus Christ. Dans leur tendre enfance ils échappèrent tous deux à une exécution massive ordonnée par le monarque alors en place (Ex. 1:22; 2:1-10; Mat. 2:13-18). Moïse fut appelé d’Égypte avec le “premier-né” de Jéhovah, la nation d’Israël dont il était le conducteur. Jésus fut appelé d’Égypte en tant que Fils premier-né de Dieu (Ex. 4:22, 23; Osée 11:1; Mat. 2:15, 19-21). Ils jeûnèrent tous deux pendant quarante jours en des endroits désertiques (Ex. 34:28; Mat. 4:1, 2). L’un et l’autre se présentèrent au nom de Jéhovah. Le nom de Jésus signifie d’ailleurs “Jéhovah est salut (ou aide)”. (Ex. 3:13-16; Mat. 1:21; Jean 5:43.) À l’instar de Moïse, Jésus ‘proclama le nom de Jéhovah’. (Deut. 32:3; Jean 17:6, 26.) Ils firent pareillement montre d’une douceur et d’une humilité exceptionnelles (Nomb. 12:3; Mat. 11:28-30). Ils disposèrent tous deux de preuves extrêmement convaincantes qu’ils étaient bien envoyés par Dieu: toutes sortes de miracles stupéfiants. Sous ce rapport, Jésus fit plus que Moïse, puisqu’il ressuscita des morts. — Ex. 14:21-31; Ps. 78:12-54; Mat. 11:5; Marc 5:38-43; Luc 7:11-15, 18-23.
Moïse fut le médiateur de l’alliance de la Loi que Jéhovah contracta avec la nation d’Israël. Jésus, lui, fut le Médiateur de la nouvelle alliance qui ne Dieu à la “nation sainte”, c’est-à-dire l’“Israël [spirituel] de Dieu”. (I Pierre 2:9; Gal. 6:16; Ex. 19:3-9; Luc 22:20; Héb. 8:6; 9:15.) L’un et l’autre remplirent les fonctions de juge et de législateur (Ex. 18:13; Mal. 4:4; Jean 5:22, 23; 13:34; 15:10). Moïse se vit confier la ‘maison de Dieu’ dans laquelle il s’acquitta fidèlement de ses responsabilités. Jésus aussi se montra fidèle dans la maison de Dieu, à la différence toutefois qu’il le fit en tant que Fils et non en tant que serviteur, comme ce fut le cas de Moïse (Nomb. 12:7; Héb. 3:2-6). On peut établir un parallèle entre eux même après leur mort, puisque Dieu fit disparaître le corps de chacun d’eux. — Deut. 34:5, 6; Actes 2:31; Jude 9.
Après que Moïse eut pris position comme Hébreu plutôt que comme Égyptien, Jéhovah Dieu l’oignit, autrement dit l’établit pour être son prophète. En tant que tel, Moïse devint “le Christ” ou “l’Oint” (“Désigné”). De toute évidence, l’esprit de Jéhovah reposait sur lui dans son rôle de prophète (Nomb. 11:16, 17, 24, 25). C’est ainsi qu’il était “le Christ” pour cette époque-là. Cependant, pour accéder à cette position privilégiée, il avait dû renoncer aux “trésors de l’Égypte”, se laisser “maltraiter avec le peuple de Dieu” et être ainsi couvert d’opprobre. Mais à ses yeux cet “opprobre du Christ” constituait une richesse plus grande que tous les trésors de l’Égypte. — Héb. 11:24-26.
On retrouve tout cela dans le cas de Jésus Christ. D’après ce que l’ange avait annoncé lors de sa naissance à Bethléhem, il allait être un “Sauveur, qui est Christ le Seigneur”. Effectivement, il devint le Christ ou “l’Oint” après que Jean l’eut baptisé dans le Jourdain (Luc 2:10, 11; 3:21-23; 4:16-21). À compter de ce jour, il reconnut qu’il était bien “le Christ” ou Messie (Mat. 16:16, 17; Marc 14:61, 62; Jean 4:25, 26). Comme Moïse, il garda les yeux fixés sur le prix et méprisa la honte (Phil. 2:8, 9; Héb. 12:2). La congrégation chrétienne est baptisée dans le Grand Moïse, c’est-à-dire en Jésus Christ, le Prophète, le Libérateur et le Conducteur annoncé. — I Cor. 10:1, 2.
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MOISSON
Récolte des céréales, l’une des activités qui, “tous les jours que durera la terre”, jamais ne cessera (Gen. 8:22). Bien qu’étant un dur travail, la moisson s’accompagnait de grandes réjouissances (Ps. 126:5, 6; És. 9:3; 16:9, 10). Ce n’était pas le moment de dormir, car le paresseux est exhorté à prendre exemple sur la fourmi, qui amasse ses provisions pendant la moisson. — Prov. 6:6-11; 10:5.
LES SABBATS ET LE JUBILÉ
La loi divine donnée à Israël comportait certaines exigences en rapport avec la moisson. Aussi importante que fût la moisson, les Israélites n’étaient pas pour autant dispensés d’observer le sabbat, la Loi ne prévoyant aucune dérogation qui les aurait autorisés à moissonner ce jour-là en cas de nécessité absolue (Ex. 34:21; voir Néhémie 13:15). Du fait que la terre ne devait pas être ensemencée durant l’année sabbatique ni pendant celle du Jubilé, il est évident qu’il n’y aurait pas de récolte, à l’exception de ce que produiraient les grains tombés lors de la précédente moisson. Mais même cela ne devait pas être moissonné par le propriétaire, encore que lui, ses esclaves et ses ouvriers à gages, l’immigrant et le résident étranger, l’animal domestique et la bête sauvage, tous étaient
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