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Aloès, Bois d’aloèsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ressemblait à un campement de tentes (Nomb. 24:6). Toutefois, ce texte a suscité certaines discussions, car l’Aquilaria agallocha, que l’on identifie à l’aloès, n’existe pas aujourd’hui en Palestine. Évidemment, cela ne prouve pas qu’il n’y poussait pas il y a plus de 2 500 ans. D’autre part, Balaam pouvait faire allusion à ces arbres sans que pour autant on les rencontrât là où il prononça ces paroles. Si les “cèdres” mentionnés aussitôt après étaient des cèdres du Liban, ces arbres non plus ne poussaient pas dans la région où Balaam prononça ces mots. Il pouvait en aller de même pour les aloès. Balaam avait peut-être vu ces arbres là où il résidait, près de l’Euphrate (Nomb. 22:5), même si, aujourd’hui, on n’en trouve plus dans cette région du monde. Quoi qu’il en soit, quand les autres textes mentionnent l’aloès, c’est de la substance odoriférante qu’ils parlent, substance qui pouvait très bien avoir été importée.
Après la mort de Jésus Christ, Nicodème apporta “un rouleau de myrrhe et d’aloès” qui pesait environ cent livres romaines (à peu près 32 kilogrammes), afin de préparer le corps de Jésus avant de l’ensevelir (Jean 19:39). Puisque, selon Hérodote, historien grec, le bois d’aloès valait autrefois son poids d’or, le don de Nicodème représentait une somme d’argent très importante, même si la proportion de myrrhe, moins onéreuse, n’est pas précisée. Certains identifient l’“aloès” de ce texte à une plante de la famille des liliacées qui porte aujourd’hui le nom scientifique Aloe vera ou Aloe Succotrina. Mais le produit tiré des feuilles de cette plante (un suc visqueux) est essentiellement purgatif et est utilisé par les vétérinaires pour soigner les chevaux. C’est pourquoi la plupart des commentateurs modernes considèrent que l’aloès apporté par Nicodème est le même parfum que celui dont parlent les Écritures hébraïques.
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AlphaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ALPHA
{Article non traduit.}
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AlphabetAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ALPHABET
Nom qui désigne le système de signes graphiques servant à la transcription des sons d’une langue. Il est formé des deux premières lettres grecques, alpha et bêta, qui viennent elles-mêmes des deux lettres hébraïques aleph et beth.
ORIGINE
Il existe de nombreuses théories sur l’origine de l’alphabet. Les cunéiformes sumériens et babyloniens, les hiéroglyphes “hittites” et les systèmes d’écriture égyptiens ont été proposés comme autant de sources possibles. Toutefois, David Diringer, autorité notoire, écrit dans son livre (The Story of the Aleph Beth, 1958, p. 31): “Aujourd’hui, on s’accorde généralement à penser que tous les alphabets existants ainsi que ceux qui sont tombés en désuétude viennent d’un seul et unique alphabet originel.” À la page 39, il cite ces paroles de G. River: “[l’alphabet] est un don, mais pas le seul, des Sémites à l’humanité”, puis il ajoute: “C’est cet alphabet qui est devenu l’ancêtre de tous les systèmes d’écriture alphabétique que le monde a connus.”
Pour ce qui est des découvertes archéologiques, et d’après les méthodes de datation utilisées par les archéologues, citons parmi les exemples d’alphabets les plus anciens conservés jusqu’à ce jour les inscriptions découvertes à Serabit el-Khadem, dans le Sinaï, qui, croit-on, datent du dix-neuvième ou du dix-huitième siècle avant notre ère, les tablettes d’argile ougaritiques, trouvées à Ras Shamra, en Syrie, qui présentent un alphabet cunéiforme et qui dateraient du quinzième ou du quatorzième siècle avant notre ère, ainsi que les inscriptions de Byblos, en Phénicie, qui remonteraient à environ 1100 avant notre ère, les lettres phéniciennes sont presque identiques à celles de l’ancien hébreu, mais très différentes des caractères des inscriptions mises au jour au Sinaï. Les plus anciens documents en caractères hébraïques que nous possédions sont une inscription incomplète trouvée à Lachis, datée du douzième ou du onzième siècle avant notre ère, le “calendrier” dit de Guézer (voir CALENDRIER), qui remonterait au onzième ou dixième siècle avant notre ère, l’ostracon de Samarie qui porte une inscription en une très belle écriture cursive, c’est-à-dire tracée à la main courante, que l’on date du règne de Jéroboam II (844-803 av. n. è.), et l’inscription du tunnel de Siloam, qui remonte de toute évidence au règne d’Ézéchias (745-716 av. n. è.). Il faut cependant attendre le troisième siècle avant notre ère pour disposer d’une abondante récolte de documents écrits en hébreu ancien.
En raison de ces découvertes, on a tendance à considérer que les alphabets phénicien et sinaïtique sont antérieurs à l’hébreu. Évidemment, cette conclusion ne s’impose pas forcément. Ainsi, dans le livre susmentionné, Diringer soulève cette question: “Est-il possible que les anciens Hébreux, qui ont donné au monde la Bible et le monothéisme, lui aient également donné l’alphabet? Cette possibilité existe assurément.” (The Story of the Aleph Beth, p. 37). La rareté relative des inscriptions en hébreu ancien ne s’oppose pas à cette éventualité, car, contrairement aux autres peuples de l’Antiquité, les Hébreux n’étaient pas enclins à ériger des monuments ni à faire des inscriptions pour commémorer les exploits de leurs rois ou de leurs héros. D’autre part, et contrairement à l’Égypte, la Palestine n’a pas un climat ni un sol qui favorisent la conservation des écrits sur papyrus.
L’ordre de succession des lettres de l’alphabet hébreu nous est clairement indiqué par les poèmes acrostiches que l’on trouve dans les Psaumes (34, 111, 112, 119, etc.), dans les Proverbes (31:10-31) et dans les Lamentations, chapitres 1 à 4 (à part une inversion des lettres aïn et pé dans les Lm chaps 2-4). Dans ces textes, chaque vers, distique ou strophe commence par une lettre différente de l’alphabet qui comptait, comme aujourd’hui, vingt-deux lettres, uniquement des consonnes, lesquelles correspondaient probablement à quelque vingt-huit sons. Selon toute apparence, ce n’est qu’au sixième siècle de notre ère que fut mis au point un système de signes pour indiquer les sons vocaliques. Des savants juifs, connus sous le nom de Massorètes, utilisèrent sept “points-voyelles” différents, simples ou combinés, pour indiquer les sons vocaliques.
LA THÉORIE DE L’ÉCRITURE PICTOGRAPHIQUE
La théorie courante, qui veut que l’alphabet hébreu
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