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Guérizim (Mont)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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le mont Ébal. Si cette foule immense pouvait entendre les paroles vis-à-vis de l’une ou de l’autre montagne, c’était probablement, au moins en partie, grâce à l’excellente acoustique de l’endroit. — Voir aussi Juges 9:7.
Un temple samaritain, rival de celui de Jérusalem, fut construit sur le mont Guérizim vers 432 avant notre ère et démoli vers 110 avant notre ère. D’après la tradition, il fut bâti par Sanballat et détruit par Jean Hyrcan (voir Josèphe, Histoire ancienne des Juifs, liv. XI, chap. VIII, pars 2, 4; liv. XIII, chap. XVIII, par. 1; La guerre des Juifs, liv. I, chap. II, par. 5). Jusqu’à nos jours, les Samaritains ont continué à célébrer des fêtes comme la Pâque sur le mont Guérizim, là où d’après eux, se trouvait l’ancien temple. Logiquement, la Samaritaine pensait au mont Guérizim quand elle déclara à Jésus Christ: “Nos ancêtres ont adoré dans cette montagne; mais vous, vous dites que c’est à Jérusalem qu’est l’endroit où il faut adorer.” — Jean 4:5, 19, 20.
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GuerreAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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GUERRE
(héb. lâḫam, consommer, dévorer, et, par extension, combattre; milḫâmâh [dérivé de lâḫam], combat; tsâbhâ, se rallier, s’assembler pour une campagne militaire; qârabh [verbe racine], atteindre, toucher à, s’approcher de, s’avancer vers, d’où qerâbh, rencontre ou affrontement, guerre; gr. polémos [d’où vient notre mot “polémique”], combat, bataille ou guerre [en Jacques 4:1, dispute, altercation ou querelle violentes]; strateuô, participer à la guerre, servir comme soldat, faire la guerre).
La Bible rapporte que Nimrod “passa en Assyrie”. Il s’agissait probablement là d’une agression territoriale contre Assur, fils de Sem. À cet endroit, Nimrod construisit des villes (Gen. 10:11). Aux jours d’Abraham, un autre monarque de Mésopotamie, Kédorlaomer, roi d’Élam, assujettit un certain nombre de villes (qui se situaient toutes, semble-t-il, près de l’extrémité méridionale de la mer Morte) et les contraignit à le servir pendant douze ans. Lorsque ces villes se rebellèrent, Kédorlaomer et ses alliés leur firent la guerre, vainquirent les forces de Sodome et de Gomorrhe, pillèrent leurs biens et capturèrent Lot, neveu d’Abraham, ainsi que sa maisonnée. Quand il l’apprit, Abraham rassembla 318 serviteurs exercés et, avec ses trois confédérés, il poursuivit Kédorlaomer et lui arracha les captifs et le butin. Cependant, Abraham ne garda pour lui aucune des dépouilles. Dans le récit biblique, c’est là la première guerre menée par un serviteur de Dieu. En cette occasion, Abraham combattit pour délivrer son compagnon, serviteur de Jéhovah comme lui, et ce avec l’approbation divine. En effet, à son retour, Melchisédek, prêtre du Dieu Très-Haut, lui accorda sa bénédiction. — Gen. 14:1-24.
LES GUERRES DÉCRÉTÉES PAR DIEU
Jéhovah est un “viril personnage de guerre”. Il est le “Dieu des armées”, “puissant dans la bataille”. (Ex. 15:3; II Sam. 5:10; Ps. 24:8, 10; És. 42:13.) Non seulement il a le droit d’exécuter ou d’autoriser l’exécution des insoumis et de faire la guerre à tous les obstinés qui refusent d’obéir à ses justes lois parce qu’il est le Créateur et le Souverain de l’univers, mais encore sa justice l’y oblige. Ainsi, c’est en toute justice que Jéhovah fit disparaître les méchants au temps du déluge, qu’il détruisit Sodome et Gomorrhe et provoqua l’anéantissement des forces de Pharaon. — Gen. 6:5-7, 13, 17; 19:24; Ex. 15:4, 5; comparez avec II Pierre 2:5-10; Jude 7.
Dieu se sert d’Israël pour exécuter les méchants
Quand il fit entrer les Israélites en Terre promise, Jéhovah leur confia la mission sacrée d’exécuter ses ennemis. Le peuple d’Israël n’avait pas connu la guerre avant d’avoir été délivré de l’Égypte (Ex. 13:17). En conduisant les Israélites à la victoire contre “sept nations plus peuplées et plus puissantes” qu’eux, Dieu exalta son nom, car il se révélé être “Jéhovah des armées, le Dieu des lignes de bataille d’Israël”. Il prouvait ainsi que “ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que Jéhovah sauve, car à Jéhovah appartient la bataille”. (Deut. 7:1; I Sam. 17:45, 47; comparez avec II Chroniques 13:12.) D’autre part cela donnait également aux Israélites la possibilité de montrer s’ils étaient obéissants aux commandements divins au point de risquer leur vie dans une guerre décrétée par Dieu. — Deut. 20:1-4.
Aucune guerre d’agression ne doit dépasser les limites fixées par Dieu
Cependant, Dieu ordonna formellement aux Israélites de ne mener aucune guerre d’agression ou de conquête qui les entraînerait hors du territoire qu’il leur avait assigné, ou qui les opposerait à des nations qu’il ne leur avait pas demandé de combattre. Ainsi, ils ne devaient pas livrer bataille aux peuples d’Édom, de Moab ou d’Ammon (Deut. 2:4, 5, 9, 19). Toutefois, par la suite, ces nations les attaquèrent, de sorte qu’ils furent obligés de leur faire la guerre pour se défendre. Aussi Dieu leur accorda-t-il son aide en ce sens. — Juges 3:12-30; 11:12-33; I Sam. 14:47.
Les guerres sanctifiées
Dans l’Antiquité, les forces militaires étaient d’ordinaire sanctifiées avant de se livrer bataille (Josué 3:5; Jér. 6:4; 51:27, 28). En temps de guerre, les troupes israélites, qui comprenaient certains non-Juifs (tel Urie le Hittite, qui était vraisemblablement prosélyte circoncis), devaient garder leur pureté cérémonielle. Au cours d’une campagne, les soldats ne devaient pas avoir des rapports sexuels, pas même avec leurs femmes. Dès lors, aucune prostituée n’accompagnait l’armée d’Israël. De plus, le camp lui-même devait être pur de toute souillure. — Lév. 15:16, 18; Deut. 23:9-14; II Sam. 11:11, 13.
Lorsqu’il devint nécessaire de châtier l’Israël infidèle, les armées étrangères qui s’acquittèrent de cette mission destructrice étaient tenues pour ‘sanctifiées’, en ce sens que Jéhovah les ‘mettait à part’ pour exécuter ses justes jugements (Jér. 22:6-9; Hab. 1:6). De même, Jéhovah appela les forces militaires (composées essentiellement de Mèdes et de Perses) qui détruisirent Babylone “mes sanctifiés”. — És. 13:1-3.
La conspiration
Sur l’ordre de Jéhovah, tous les hommes valides, de vingt ans et au-dessus, étaient enrôlés pour le service militaire (d’après Josèphe, Histoire ancienne des Juifs, liv. III, chap. XII, par. 4 [angl.], ils servaient jusqu’à l’âge de cinquante ans). Ceux qui étaient craintifs et pusillanimes de cœur étaient déclarés inaptes. En effet, les guerres d’Israël étaient celles de Jéhovah, et ceux dont la crainte trahissait le manque de foi risquaient de démoraliser l’armée. Les hommes qui venaient de bâtir une maison ou de planter une vigne, sans avoir eu le temps d’en profiter, étaient exemptés. Ces exemptions étaient fondées sur le droit de chacun à jouir du fruit de son travail. Le jeune époux était aussi dispensé du service militaire pendant un an. Au cours de cette période, il pouvait avoir le temps d’engendrer un héritier et de le connaître. Jéhovah témoignait ainsi tout l’intérêt et la considération qu’il porte à la famille (Nomb. 1:1-3, 44-46; Deut. 20:5-8; 24:5). Les Lévites, qui étaient chargés du service au sanctuaire, étaient également exemptés. Ce fait indiquait que Jéhovah attachait plus d’importance au bien-être spirituel du peuple qu’à sa défense nationale. — Nomb. 1:47-49; 2:32, 33.
Les lois sur l’assaut et le siège des villes
Jéhovah donna aux Israélites des instructions relatives à la conquête de Canaan. Les sept nations de Canaan, énumérées en Deutéronome 7:1, 2, devaient être exterminées, femmes et enfants compris. Quant à leurs villes, il fallait les vouer à la destruction (Deut. 20:15-17). En revanche, d’après Deutéronome 20:10-15, les Israélites devaient prévenir les habitants des autres villes et leur faire connaître les conditions de paix. Si la ville capitulait, ses habitants étaient épargnés et réduits au travail forcé. Cette possibilité de reddition, ajoutée à l’assurance d’avoir la vie sauve et à la certitude que les femmes ne seraient ni violées ni molestées, tout cela avait de quoi inciter les citadins menacés à se rendre à Israël, en évitant ainsi bien des effusions de sang. Si, malgré tout, la ville n’ouvrait pas ses portes, il fallait tuer tous les mâles. En exécutant ainsi les hommes, on conjurait le risque d’une révolte future. Seuls “les femmes, et les petits-enfants”, devaient avoir la vie sauve. Les “femmes” en question étaient sans doute les vierges. C’est ce qui ressort de Deutéronome 21:10-14, où nous lisons que les futures épouses captives de guerre devaient pleurer leurs parents, et non leurs maris. En outre, lorsque Israël avait infligé une défaite à Madian, quelque temps auparavant, le récit spécifiait que seules les vierges furent épargnées. En ne laissant vivre que les vierges, Israël se protégeait du faux culte et, sans doute, des maladies vénériennes (Nomb. 31:7, 17, 18). (Pour ce qui est de l’équité du verdict divin à l’encontre des Cananéens, voir CANAAN, CANANÉEN [les raisons de l’extermination des Cananéens].)
Les arbres qui servaient à la nourriture ne devaient pas être abattus pour la construction d’ouvrages de siège (Deut. 20:19, 20). Au fort de la bataille, on coupait les jarrets des chevaux de l’ennemi pour les mettre hors de combat. Sans doute devait-on les achever plus tard. — Josué 11:6.
TOUTES LES GUERRES D’ISRAËL N’ÉTAIENT PAS JUSTES
À mesure qu’ils se laissèrent glisser dans l’infidélité, les Israélites s’engagèrent dans des conflits qui n’étaient guère que des luttes pour le pouvoir. Tel était le cas des guerres d’Abimélech contre Sichem et contre Thébez, au temps des juges (Juges 9:1-57), et de la guerre qu’Omri mena contre Zimri et contre Tibni pour rétablir solidement sa royauté sur le royaume des dix tribus (I Rois 16:16-22). De plus, au lieu de se confier en Jéhovah pour qu’il les protège de leurs ennemis, les Israélites commencèrent à compter sur leur puissance militaire, sur leur chevaux et leurs chars. C’est pourquoi, au temps d’Ésaïe, le pays était “rempli de chevaux”, et il n’y avait “pas de limite au nombre de leurs chars”. — És. 2:1, 7.
LA STRATÉGIE ET LES TACTIQUES DES GUERRES DE L’ANTIQUITÉ
Avant de lancer l’attaque, on envoyait parfois des espions en mission de reconnaissance. Leur rôle ne consistait pas à semer l’agitation, à fomenter la révolte ou à créer des mouvements de subversion clandestins (Nomb. 13:1, 2, 17-19; Josué 2:1; Juges 18:2; I Sam. 26:4). À l’aide de sonneries de trompette particulières, on annonçait le rassemblement, on faisait retentir un appel de guerre où l’on donnait le signal pour une action d’ensemble (Nomb. 10:9; II Chron. 13:12; comparez avec Juges 3:27; 6:34; 7:19, 20). Quelquefois, les forces se divisaient pour attaquer l’ennemi de flanc, pour le surprendre par une embuscade ou pour l’attirer dans un piège (Gen. 14:15; Josué 8:2-8; Juges 7:16; II Sam. 5:23, 24; II Chron. 13:13). Au moins une fois, sous la direction de Jéhovah, on posta des chanteurs qui louaient Dieu en avant des forces armées. Ce jour-là; Dieu combattit pour Israël, en jetant la confusion dans le camp des ennemis, de sorte qu’ils s’entre-tuèrent. — II Chron. 20:20-23.
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