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OiseauxAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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dans l’arche, par couples, “selon leurs espèces”, pour leur préservation (Gen. 6:7, 20; 7:3, 23). On ne peut savoir avec certitude combien d’“espèces” différentes d’oiseaux existaient alors, car certaines variétés ont disparu, même récemment. Toutefois, on notera avec intérêt que la liste des oiseaux selon la classification scientifique actuelle que fournit l’Encyclopédie britannique (éd. de 1959, t. XVI, pp. 930-932) donne un total de 204 “familles” d’oiseaux seulement, y compris certaines qui ont maintenant disparu ou que l’on ne connaît que sous la forme de fossiles. Il y a évidemment des milliers de variétés réparties dans ces diverses “familles”.
Après le déluge, Noé offrit en sacrifice à Dieu des “créatures volantes pures” ainsi que d’autres animaux (Gen. 8:18-20). À partir de ce moment-là, Dieu permit à l’homme de manger des oiseaux, à condition qu’ils soient saignés (Gen. 9:1-4; voir Lévitique 7:26; 17:13). De toute évidence, si certains oiseaux ont été à cette époque-là jugés ‘purs’, c’était parce qu’ils étaient jugés propres aux sacrifices d’après certaines indications divines. Le récit biblique montre en effet qu’aucun oiseau n’a été appelé “impur” en tant qu’aliment avant l’établissement de la loi mosaïque (Lév. 11:13-19, 46, 47; 20:25; Deut. 14:11-20). La Bible ne précise pas quels facteurs servirent à déterminer quels oiseaux seraient “impurs” du point de vue religieux. Par exemple, alors que la plupart de ceux-ci étaient des oiseaux de proie ou nécrophages, il y avait des exceptions (voir HUPPE). L’interdiction de manger certains oiseaux fut levée après l’entrée en vigueur de la nouvelle alliance, comme Dieu le montra clairement à Pierre dans une vision. — Actes 10:9-15.
Dans certains cas, l’identification des oiseaux désignés nommément est un problème épineux. En général, les lexicographes se fondent sur le sens de la racine d’où est tiré le nom de l’oiseau, qui est souvent descriptif, sur les indications que donne le contexte concernant les mœurs de l’oiseau et son habitat ainsi que sur l’observation des oiseaux qui sont connus pour habiter dans les pays bibliques. Très souvent, il semble que les noms sont onomatopéiques, c’est-à-dire que leur prononciation est proche du son qu’émettent les oiseaux en question. Tout comme en français on associe immédiatement les mots “hululer”, “caqueter”, “croasser” et “glouglouter” au hibou, à la poule, au corbeau et au dindon, de même les noms onomatopéiques de certains oiseaux dans le texte hébreu permettent de les identifier.
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OISELEUR
Personne qui fait métier de capturer des oiseaux (Prov. 6:5; Ps. 124:7). Il semble que les oiseleurs hébreux utilisaient principalement des pièges, des lacets ou des filets, mais peut-être aussi d’autres moyens tels que l’arc et la flèche, la fronde et, comme en Égypte, une sorte de boomerang.
L’oiseleur des temps anciens devait étudier le comportement et les particularités de chaque sorte d’oiseau et être ingénieux dans sa manière de dissimuler et de camoufler ses pièges (voir Job 18:10; Ps. 64:5, 6; 140:5). Même le moineau commun (Mat. 10:29) a une vue deux fois plus perçante que celle de l’homme, et certains oiseaux peuvent discerner des objets à une distance telle que l’homme devrait utiliser des jumelles pour les voir. Si on ajoute à cela la prudence naturelle des oiseaux, on ne peut que constater la vérité du proverbe suivant: “C’est pour rien que l’on tend le filet devant les yeux de tout ce qui possède des ailes.” — Prov. 1:17.
Les dessins trouvés sur d’anciens bas-reliefs égyptiens et les méthodes employées encore récemment en Égypte et en Arabie nous apprennent qu’un certain type de piège se composait d’une base en bois et de deux filets montés sur des arceaux attachés à un axe commun. Ceux-ci étaient tirés en arrière et munis d’une gâchette qui se déclenchait par l’action de l’oiseleur ou par celle de l’oiseau lui-même lorsqu’il touchait à l’appât au milieu du piège. En se redressant brusquement, les filets enfermaient la victime (Job 19:6). Une tirasse égyptienne destinée à attraper des oies et autre gibier d’eau pouvait mesurer jusqu’à trois mètres de long et un mètre cinquante de large et exiger le concours de quatre ou cinq aides qui, au signal de l’oiseleur, tiraient sur une corde pour refermer rapidement le piège. Ensuite, on mettait les oiseaux dans des cages jusqu’à ce qu’ils soient vendus ou tués. — Voir Jérémie 5:26, 27.
Une autre méthode consistait à suspendre des filets non tendus entre deux poteaux près de l’endroit où nichaient un certain nombre d’oiseaux, puis, la nuit venue, à effrayer ces oiseaux par des cris et la lumière des lanternes, pour qu’ils quittent leur abri et aillent se prendre dans les filets. Parfois, également, on suspendait des filets de cette manière pour capturer les oiseaux qui volaient de nuit pendant leur migration. On étendait aussi des filets à la traîne sur les buissons où nichaient des oiseaux. — Osée 7:11, 12.
Un autre piège très couramment utilisé se composait d’un lacet attaché à une branche souple. L’oiseleur recourbait la branche jusqu’au sol et l’y fixait légèrement à l’aide d’un appât placé de telle façon que lorsque l’oiseau le touchait, la branche se redressait brusquement, resserrant le lacet autour du cou ou des pattes de l’oiseau qui se retrouvait suspendu en l’air. S’adressant aux chrétiens, l’apôtre Paul fait certainement allusion à un procédé similaire lorsqu’il assure aux Corinthiens que ses conseils relatifs au mariage n’ont pas pour but de ‘jeter sur eux un lacet [gr. brokhon]’. — I Cor. 7:35.
Le bâton que les Égyptiens utilisaient comme arme de jet et dont on voit la représentation sur des fresques était une sorte de boomerang d’une cinquantaine de centimètres de long. On le jetait de façon à ce qu’il frappe les pattes des oiseaux, tels que les perdrix ou les cailles, qui se nourrissaient en bandes sur le sol. — Voir I Samuel 26:20.
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OLIBAN
(héb. levônah, levonah; gr. libanos).
Produit d’arbres résineux du genre Boswellia, de la famille des térébinthacées et des balsamiers. Ce sont de grands arbres à feuilles luisantes et dentées, avec des fleurs étoilées blanches ou vertes à pointes roses. Ils sont originaires de l’Inde, de l’Arabie, de l’Insulinde et de certaines régions d’Afrique. Le Cantique des cantiques mentionne “la colline de l’oliban”. Apparemment employée ici au sens figuré, cette expression pourrait toutefois indiquer que l’on cultivait des arbres à oliban
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