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JubiléAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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signal de la libération pour les esclaves hébreux, des hommes qui, le plus souvent, avaient été réduits à se vendre pour rembourser leurs dettes. En principe, ces esclaves n’étaient affranchis qu’au bout de six ans de travail (Ex. 21:2). Cependant, le Jubilé libérait aussi ceux qui n’avaient pas encore accompli leur temps de service. Toutes les possessions foncières héréditaires qui avaient été vendues (généralement par suite de revers financiers) faisaient retour à leur premier propriétaire. Chaque homme était ainsi à même de retrouver sa famille et sa possession ancestrale. Aucune maison ne risquait donc de sombrer définitivement dans la misère. Toute famille avait droit à la dignité et au respect. Même celui qui avait dilapidé ses ressources ne pouvait perdre pour toujours l’héritage qu’il devait léguer à sa postérité. Au fond, la terre appartenait à Jéhovah, aux yeux de qui les Israélites n’étaient jamais que des résidents étrangers et des immigrants (Lév. 25:23, 24). Si la nation gardait les lois de Dieu, alors ces paroles divines se réaliseraient sur elle: “Personne ne devrait devenir pauvre chez toi.” — Lév. 25:8-10, 13; Deut. 15:4, 5.
En vertu de la loi sur le Jubilé, aucun terrain ne devait être aliéné à perpétuité. Aux termes des prescriptions divines, si un homme vendait une terre qui faisait partie de sa possession héréditaire, le prix de vente devait être calculé en fonction du nombre d’années qui séparaient la transaction du Jubilé. Réciproquement, si le propriétaire décidait de racheter sa terre, il lui fallait la payer suivant le même barème. Ainsi, quand on vendait un terrain, on n’en cédait en fait que la jouissance et ce qu’il produirait pendant les années qui devaient encore s’écouler jusqu’au Jubilé (Lév. 25:15, 16, 23-28). Le même principe s’appliquait aux maisons construites dans les petits villages non entourés de murs, maisons qui étaient considérées comme liées aux champs. En revanche, les demeures qui se trouvaient dans des villes fortifiées ne devaient pas être rendues à leur premier propriétaire au Jubilé. Les habitations des Lévites constituaient toutefois une exception. En effet, ceux-ci n’avaient pour tout bien que leur toit et les champs de pâturages situés autour des villes qui leur étaient assignées. C’est pourquoi ils pouvaient recouvrer leurs maisons au Jubilé; quant à leurs champs de pâturages, ils ne devaient même pas être vendus. — Lév. 25:29-34.
On appréciera mieux l’excellence de la loi sur le Jubilé si l’on considère non seulement les bienfaits que les Israélites en retiraient individuellement, mais aussi ceux qui en découlaient pour l’ensemble de leur nation. De fait, tant que le Jubilé était observé convenablement, celle-ci retrouvait parfaitement, cette année-là, la condition théocratique que Dieu avait prévue et établie à l’origine. Son gouvernement reposait sur des bases solides. Son économie restait toujours stable, et le pays ne menaçait pas de crouler sous le poids des dettes (Deut. 15:6). Le système du Jubilé assurait aussi la stabilité des prix du terrain et épargnait à la nation le lourd fardeau de l’endettement interne ainsi que la prospérité trompeuse qui en résulte, prospérité qui ne laisse jamais d’entraîner des problèmes tels que l’inflation, la déflation et le marasme des affaires.
Aussi longtemps que la loi relative au Jubilé serait respectée, la nation ne risquerait pas de sombrer dans la situation qui caractérise aujourd’hui de nombreux pays, où l’on distingue essentiellement deux classes: d’une part, les grands propriétaires terriens, qui roulent sur l’or, et, d’autre part, les miséreux, “serfs”, “métayers” et leurs pareils. D’ailleurs, les avantages que les individus retiraient de ce système fortifiaient la nation tout entière, car nul n’était économiquement faible et accablé par ses difficultés financières au point de devenir improductif. Tous pouvaient au contraire mettre à profit leurs dons et leurs capacités pour le bien-être de la communauté. Grâce à la bénédiction que Jéhovah accordait à son sol et à l’instruction qui lui était prodiguée, la nation d’Israël put jouir de l’administration et de la prospérité parfaites que seule la vraie théocratie pouvait lui procurer. — És. 33:22.
La Loi était lue au peuple au cours des années sabbatiques, notamment lors de la fête des Huttes ou de la Récolte (Deut. 31:10-12). Cela aurait dû inciter les Israélites à se rapprocher de Dieu et à garder jalousement leur liberté. Néanmoins, Jéhovah les avait avertis que le malheur s’abattrait sur eux s’ils lui désobéissaient et persistaient à méconnaître ses lois (y compris celles qui portaient sur les années sabbatiques et sur le Jubilé). — Lév. 26:27-45.
Puisqu’ils commencèrent à compter les années conformément à la Loi lors de leur entrée en Terre promise, les Israélites sonnèrent leur premier Jubilé en Tischri 1424 avant notre ère (Lév. 25:2-4, 8-10). Depuis 1473, date à laquelle ils pénétrèrent en Terre promise, jusqu’en 607, année de la chute de Jérusalem, ils auraient donc dû célébrer dix-sept Jubilés. Malheureusement, l’histoire de leur nation nous oblige à dire qu’ils ne se sont pas longtemps estimés heureux d’avoir Jéhovah pour Roi. Avec le temps, ils en sont au contraire venus à violer ses commandements, et notamment les lois relatives au sabbat, ce qui leur a valu de perdre les bienfaits que Dieu leur avait réservés. Leurs transgressions ont jeté le discrédit sur Dieu auprès des nations et les ont empêchés d’apprécier pleinement la valeur de son gouvernement théocratique. — II Chron. 36:20, 21.
Les Écritures grecques chrétiennes renferment plusieurs allusions à la signification symbolique du Jubilé. Ainsi, Jésus Christ expliqua qu’il était venu “pour prêcher aux captifs la libération”. Il déclara par ailleurs: “Le Fils de l’homme est Seigneur du sabbat.” Peu après, pendant le sabbat, il rendit à la santé un homme qui avait la main desséchée. L’apôtre Paul, de son côté, parle du temps où “la création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption pour jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu”. — Luc 4:16-18; Mat. 12:8-13; Rom. 8:20, 21; voir SABBATIQUE (ANNÉE).
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JUCAL
{Article non traduit.}
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JudaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JUDA
(“loué”; “[objet de] louange”).
1. Quatrième fils de Jacob par sa femme Léa (Gen. 29:35; I Chron. 2:1). Juda passa les neuf premières années de sa vie à Haran, en Paddan-Aram, avant de partir pour Canaan avec toute la maisonnée de son père (voir Genèse 29:4, 5, 32-35; 30:9-12, 16-28; 31:17, 18, 41). Par la suite, il résida avec son père à Succoth, puis à Sichem. Quand sa sœur Dinah fut violée par le fils de Hamor et que Siméon et Lévi la vengèrent en tuant tous les mâles de Sichem, Juda participa vraisemblablement au pillage de la ville. — Gen. 33:17, 18; 34:1, 2, 25-29.
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