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Le culte chrétien et la préservation de la vertuLa Tour de Garde 1957 | 1er avril
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pas le sacrificateur placé là pour servir l’Éternel, ton Dieu, ou qui n’écoutera pas le juge, cet homme sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d’Israël, afin que tout le peuple entende et craigne, et qu’il ne se livre plus à l’orgueil. ” — Deut. 17:8-13.
17. Que devait préserver ces particularités de la loi ?
17 Ce n’était pas là se montrer avide de sang. C’était une mesure de la part de Jéhovah pour préserver la lignée de la Postérité de la promesse qui aboutit à Jésus-Christ. Par cette disposition expiatoire et la fonction sacerdotale remplie par ce fidèle serviteur de Jéhovah, les hommes ont la possibilité d’acquérir la vie éternelle dans le monde nouveau de la justice. Nous rendons grâces à Dieu de ce qu’il a pris des mesures positives pour préserver la pureté de la lignée de la Postérité de la promesse et également sa pure adoration sur notre planète.
18. Quelles transgressions étaient interdites, les littérales ou les symboliques, ou bien les deux ?
18 Parmi les péchés et transgressions individuels qui étaient condamnés par la loi divine donnée à Israël et que devaient fuir ceux qui voulaient adorer Jéhovah en pureté et en vérité, il y avait le vol, l’adultère et l’ivrognerie, pour n’en nommer que trois. Ces infractions littérales de la vertu étaient non seulement des iniquités en elles-mêmes mais elles furent aussi adoptées scripturalement comme symboles de péchés spirituels, c’est-à-dire de péchés n’ayant pas de relation avec les choses matérielles affectant les rapports de l’individu avec Jéhovah Dieu, mais ayant trait aux choses invisibles affectant de telles relations. Cependant les transgressions littérales, même après qu’elles symbolisèrent des infractions spirituelles, n’étaient pas tolérées en Israël. Cela est souligné par rapport à l’organisation chrétienne qui fit son apparition à la clôture de l’alliance de la loi mosaïque sous laquelle Israël fut organisé.
L’ANTITYPE CHRÉTIEN
19. Quel grand changement Jéhovah opéra-t-il par Jésus-Christ ?
19 Progressant dans l’accomplissement de son dessein qui devait faire éclater la sainteté de son nom, Jéhovah arriva au temps où il ferait se terminer et s’accomplir prophétiquement en son Fils Jésus-Christ la loi donnée à Israël. Jésus inaugura le développement de choses nouvelles, différentes de la nation typique d’Israël, à savoir la véritable organisation chrétienne théocratique. L’alliance de la loi avec Israël prit fin avec Jésus-Christ et ne fut plus en vigueur depuis sa mort et son ascension au ciel, mais il n’en reste pas moins que les justes principes de la loi subsistent toujours et ont un effet encore plus grand sur les membres de l’organisation chrétienne. Avec le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ pour base, Jéhovah développa la nouvelle assemblée chrétienne sous la nouvelle alliance.
20. Quant à la vertu chrétienne, que peut-on dire expressément ?
20 “ Dieu (...) nous a qualifiés pour être ministres d’une nouvelle alliance, non d’un code écrit, mais de l’esprit ; car le code écrit condamne à mort, mais l’esprit donne la vie. ” (II Cor. 3:2-6, NW). Notons que Paul ne dit pas ici qu’il y a une lettre de la loi et un esprit de la loi, qu’il y a un contraste entre les deux et que, par conséquent, nous pouvons enfreindre la lettre de la loi divine mais en garder l’esprit. Tel n’est pas le cas. Paul indique ici qu’il y a une différence entre le code écrit de la loi donné à Israël par Moïse et l’esprit de Dieu. L’esprit de Dieu reposant sur les chrétiens développe en eux les fruits de la justice et les met à même de rester séparés de ce monde impie. Le code écrit condamna les Israélites à mort, mais l’esprit de Dieu, par l’opération de la nouvelle alliance basée sur la rançon de Jésus-Christ, mène à la vie éternelle. Voilà le contraste. Pouvons-nous supposer un instant que s’il était interdit aux Israélites sous l’alliance de la loi de pratiquer les choses impures commises par les nations, pareille défense ne s’adresse plus aux chrétiens ? Certes non. Au contraire, les commandements chrétiens positifs ordonnant de pratiquer la justice ont plus de force que les commandements négatifs de la loi mosaïque ; et l’esprit de Dieu reposant sur ceux qui l’adorent au sein de la société du Monde Nouveau les rend capables de garder leur intégrité avec l’espérance d’acquérir la perfection dans la justice dans le glorieux avenir.
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Des questions bibliques embarrassent des ecclésiastiquesLa Tour de Garde 1957 | 1er avril
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Des questions bibliques embarrassent des ecclésiastiques
POUSSÉES par leur parenté, deux témoins de Jéhovah assistèrent à New Jersey, le mercredi des Cendres, au culte d’une église presbytérienne. Elles s’y résolurent uniquement parce qu’elles auraient l’occasion, leur avait-on assuré, de poser des questions susceptibles de mettre en évidence certaines erreurs.
Lorsque le groupe arriva à l’église, on remit à chacun une carte sur laquelle on pouvait écrire deux questions. Trois ecclésiastiques se trouvaient sur l’estrade, et, tandis que le pasteur en visite parlait — un homme encore jeune comparé à l’ecclésiastique de la localité, qui avait prêché ici depuis environ quarante ans — les deux témoins écrivirent leurs questions. Après l’allocution, le ministre de l’église fit recueillir les cartes par les commissaires de salle. Comme seuls les deux témoins de Jéhovah avaient écrit leurs questions jusqu’à ce moment-là, on y répondit immédiatement.
La première question était ainsi conçue : “ Selon la définition de la trinité, le Père, le Fils et le saint esprit sont égaux en puissance, substance et éternité. Comment se fait-il alors que même dans les cieux le Fils est sujet au Père ? — I Cor. 11:3 ; 15:28, etc. ”
Le ministre invité lut la question et changea de couleur. La tête baissée, réfléchissant profondément, il s’avança lentement, les mains croisées derrière le dos. Puis, il haussa les épaules, leva les mains dans un geste de désespoir et dit avec un sourire sceptique : “ C’est une question profonde, et je suis persuadé que celui qui l’a posée ne sera pas satisfait de ma réponse. Il faudrait une heure pour y répondre à fond. Il en est ainsi parce que la trinité est un mystère que nous ne sommes pas censés comprendre. ” Puis il se rassit.
Après quoi la deuxième question fut lue. “ Pourquoi nous enseigne-t-on qu’à la mort nous allons immédiatement au ciel ou en enfer, alors que notre foi chrétienne se fonde sur la résurrection, de laquelle la Bible dit qu’elle aura lieu seulement après la fin du monde, à l’époque où le Christ ressuscitera tous ceux qu’il conserve dans sa mémoire ? ”
Le pasteur en visite répéta son geste d’impuissance tandis que les auditeurs et les deux ecclésiastiques sur l’estrade sourirent. Finalement il dit : “ Les questions posées ce soir sont très difficiles ”, sur quoi chacun rit sous cape. Il répéta qu’il faudrait trop de temps pour répondre à cette question et que même une réponse approfondie ne satisferait pas l’interrogateur. Il était d’accord qu’on le voie après le culte, mais il ne fallait pas oublier que les nouveaux membres se réunissaient encore après. Il conclut en disant : “ Il est inutile de se faire du souci au sujet de l’au-delà, efforçons-nous de mener maintenant une vie correcte. ”
La question suivante était celle-ci : Pourquoi les religions “ chrétiennes ” font-elles tant de cas de la croix alors qu’elle est d’origine païenne ? Pour la troisième fois l’auditoire constata l’embarras de l’ecclésiastique en face d’une question biblique. Cette fois-ci il secoua lui-même la tête, puis fit remarquer qu’il existe plusieurs sortes de croix ; il les imita avec les mains et ajouta que l’origine de la croix ne joue aucun rôle.
Puis vint la quatrième question posée par les témoins : “ Eu égard à I Corinthiens 1:10, où Paul enjoint aux chrétiens de ne pas avoir de divisions entre eux et de tenir tous un même langage, comment se fait-il qu’il y ait tant de religions prétendant être chrétiennes ? ”
Cette fois-ci le pasteur qui avait lu les questions répondit lui-même. Il raconta qu’à l’époque où il devint pasteur, il y avait environ vingt-sept groupements presbytériens, mais que maintenant, après avoir combattu pour l’unité, il n’en existait plus que huit et qu’on espérait pouvoir réduire ce nombre à sept dans très peu de temps. Il reconnut que la désunion entre protestants était une honte mais dit que tous les efforts étaient faits en vue de parvenir à l’unité.
À ce moment vingt autres cartes furent agitées en l’air, mais le temps manquait pour y répondre. Pour conclure l’hôte remercia le visiteur et lui dit : “ Je suis bien content de ce que je n’ai pas dû répondre à ces questions. ” Les auditeurs sortirent, tout pensifs. Les témoins, par contre, étaient heureux.
Le clergé de la chrétienté est vraiment le pendant des chefs religieux du temps d’Ésaïe, dont il est écrit : “ Toute la révélation est pour vous comme les mots d’un livre cacheté que l’on donne à un homme qui sait lire, en disant : Lis donc cela ! Et qui répond : Je ne le puis, car il est cacheté. ” — És. 29:11.
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