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Hauts lieuxAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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II Rois 17:29, 32; 23:19, 20; És. 16:12). Aussi l’expression “haut lieu” pouvait-elle quelquefois désigner ce genre de sanctuaire plutôt qu’une simple élévation réservée au culte, colline, montagne ou monceau artificiel. C’est d’ailleurs ce qu’Ézéchiel laisse entendre lorsqu’il parle de hauts lieux confectionnés à l’aide de vêtements de diverses couleurs (Ézéch. 16:16). Peut-être s’agissait-il de tentes qui faisaient office de sanctuaires.
Avant d’entrer en Terre promise, les Israélites reçurent l’ordre de détruire les hauts lieux sacrés des Cananéens et tous les objets liés au faux culte qui s’y pratiquait (Nomb. 33:51, 52), mais ils s’abstinrent d’agir ainsi. C’est pourquoi la disparition de Josué et de sa génération fut suivie d’une apostasie générale. — Juges 2:2, 8-13; Ps. 78:58.
LE CULTE SUR LES HAUTS LIEUX N’EST PAS TOUJOURS CONDAMNÉ
Aux termes de sa loi, Jéhovah ne permettait d’offrir des sacrifices qu’à l’endroit qu’il avait désigné. Aux jours de Josué, les Israélites comprenaient que la construction illicite d’un autel pour les holocaustes était une forme de rébellion contre Dieu (Deut. 12:1-14; Josué 22:29). Cependant, après que l’arche sacrée fut ôtée du tabernacle (I Sam. 4:10, 11; 6:1, 10-14; 7:1, 2), il semble bien que des sacrifices furent offerts avec l’approbation divine ailleurs que dans la tente de réunion, et ce, non seulement dans des circonstances exceptionnelles, mais encore, dans quelques cas, avec une certaine régularité (I Sam. 7:7-9; 10:8; 11:14, 15; 16:4, 5; I Rois 3:3; I Chron. 21:26-30). Il pouvait fort bien en être ainsi, car, dans une ville du pays de Zuph dont la Bible tait le nom, on avait apparemment construit un bâtiment destiné à la consommation des sacrifices de communion. La salle à manger pouvait accueillir trente hommes, sinon plus. D’ailleurs, même les filles de la ville savaient comment se déroulait la cérémonie sacrificielle à cet endroit (I Sam. 9:5, 11-13, 22-25). Peut-être les familles avaient-elles également coutume d’offrir un sacrifice annuel, non pas au tabernacle, mais dans leur propre ville. — I Sam. 20:6, 29.
Si les sacrifices offerts sur les hauts lieux furent tolérés, c’est parce qu’on n’avait pas encore érigé de maison pour le nom de Jéhovah. C’est pourquoi Salomon dut sacrifier sur le grand haut lieu qui était à Gabaon, là où le tabernacle était installé à son époque. — I Rois 3:2-4; I Chron. 16:37-40, 43; 21:29; II Chron. 1:3, 13.
CHEZ LES ISRAÉLITES
Vers la fin de son règne, le roi Salomon construisit des hauts lieux pour les faux dieux que ses femmes étrangères adoraient. Son geste incita sans doute les Israélites à délaisser le vrai culte de Jéhovah pour servir de faux dieux. En conséquence, par l’entremise d’Ahijah, son prophète, Jéhovah annonça que dix tribus seraient arrachées du royaume de Salomon pour être placées sous l’autorité de Jéroboam (I Rois 11:7, 8, 30-35). À de rares exceptions près, les rois de la lignée de David participèrent au culte pratiqué sur les hauts lieux.
Sous l’inspiration divine, le prophète Amos annonça que les “hauts lieux d’Isaac” tomberaient en désolation. L’expression “hauts lieux d’Isaac” désignait logiquement les hauts lieux sacrés où les Israélites apostats du royaume des dix tribus, descendants d’Isaac par Jacob ou Israël, s’adonnaient à leur culte. La preuve en est que les “hauts lieux d’Isaac” sont mis en parallèle avec les “sanctuaires d’Israël”. — Amos 7:9; voir aussi Osée 10:2-10.
Après que le roi d’Assyrie eut emmené les habitants du royaume des dix tribus en exil, les hauts lieux se maintinrent pendant quelque temps, car les étrangers que le monarque assyrien transféra dans le territoire de Samarie continuèrent d’y pratiquer leur culte (II Rois 17:24, 29-32). Une centaine d’années plus tard, Josias, fidèle roi de Juda, démolit l’autel et le haut lieu de Béthel. De plus, il profana l’autel en y brûlant des ossements humains. Il enleva aussi les maisons des hauts lieux qui se trouvaient dans les villes de Samarie, sacrifia (ou tua) tous les prêtres des hauts lieux et brûla des ossements humains sur les autels (II Rois 23:15-20). Il réalisait ainsi une prophétie énoncée plus de trois cents ans auparavant par un “prophète de Dieu” anonyme. — I Rois 13:1, 2.
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HavilahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HAVILAH
(“étendue de sable”).
Pays ‘entouré’ par le Pischon, l’un des quatre cours d’eau formés par la division du fleuve qui sortait d’Éden. On apprend également que ce pays contenait du bon or, du bdellium et de la pierre d’onyx (Gen. 2:10-12). Étant donné qu’il n’est plus possible d’identifier le Pischon, la situation géographique du pays de Havilah demeure incertaine.
Si, comme on peut raisonnablement le penser, le pays de Havilah mentionné en Genèse 2:11 est le même que celui dont il est question en Genèse 25:18, il semble qu’il était plus étendu que la région du sud-ouest de l’Arabie que certains identifient à Havilah. Selon Genèse 25:18, les Ismaélites “résidèrent depuis Havilah près de Schur, qui est en face de l’Égypte, jusqu’à l’Assyrie”. Il fallait donc que le pays de Havilah, ou du moins une partie de celui-ci, s’étende jusqu’à la péninsule du Sinaï, ou jusqu’à proximité de celle-ci, puisque c’est dans cette péninsule qu’était probablement situé le désert de Schur. Ce texte montre ainsi que les nomades ismaélites se déplaçaient depuis la péninsule du Sinaï jusqu’au nord de l’Arabie et en Mésopotamie. De même, quand il est dit que le roi Saül abattit les Amalécites “depuis Havilah jusqu’à Schur, qui est en face de l’Égypte” (I Sam. 15:7), il semble que l’expression “depuis Havilah” désigne une portion de la péninsule Arabique (sa partie nord-ouest probablement), et que celle-ci constituait l’une des limites du territoire occupé par les Amalécites, tandis que le désert de Schur, dans la péninsule du Sinaï, représentait l’autre limite.
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Havvoth-JaïrAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HAVVOTH-JAÏR
(“villages de tentes de Jaïr”).
Villages situés dans le territoire de Manassé, à l’est du Jourdain. Comme le terme “Galaad” sert parfois à désigner tous les territoires d’Israël à l’est du Jourdain (Josué 22:9), on peut comprendre pourquoi il est dit que les Havvoth-Jaïr se trouvaient en Galaad (Nomb. 32:40, 41), alors que d’autres textes situent ces villages au pays de Basan. — Deut. 3:14; Josué 13:29, 30.
C’est Jaïr (un descendant de Juda par Hesron, également considéré comme un descendant de Manassé), contemporain de Moïse, qui s’empara de ces “villages de tentes”, apparemment au nombre de vingt-trois, et leur donna son nom, Havvoth-Jaïr (Nomb. 32:39-41; Deut. 3:14; I Chron. 2:3, 21-23). Des années plus tard, les
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