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L’Éthiopie se hâteLa Tour de Garde 1952 | 1er décembre
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pour eux parce que je voulais servir Dieu. Je les ai questionnés aussi sur la trinité et sur bien d’autres choses mais ils eurent peur de me répondre. Ils m’ont dit que je devais accepter ce qu’ils me disaient ; mais un jour que j’étais parti prêcher pour le compte de la Mission soudanaise, j’entendis parler des témoins de Jéhovah et dire que personne ne les aimait. Je suis allé les voir et c’est ainsi que j’ai rencontré Frère Woody qui m’a appris sur la Parole de Dieu beaucoup de choses que je n’avais jamais entendues auparavant. Quand je retournais à l’école mon cœur bondissait de joie à cause de tout ce que je savais. Ensuite j’ai emmené d’autres camarades vers les témoins de Jéhovah. Je voulais qu’ils apprennent beaucoup de choses aussi et cela leur a plu. À l’école des missionnaires je posais des questions sur ce que j’avais entendu chez les témoins de Jéhovah et ils furent très irrités car ils ne savaient pas me répondre. Je commence à comprendre que j’ai enfin trouvé la vérité parce que personne de ceux à qui je parle des choses que j’ai apprises chez les témoins de Jéhovah n’est capable de les réfuter. C’est l’école qui me donnait la nourriture, le vêtement et le logement. Ma maison se trouve à plus de mille kilomètres et je n’ai que Dieu pour me venir en aide. Je prends position pour la vérité. Maintenant je suis très heureux de pouvoir vous dire que j’ai trouvé la vérité et que je peux prêcher le royaume comme un frère, de la même façon que vous qui m’envoyez votre amour. Maintenant je prêche sans arrêt et je distribue beaucoup de brochures afin de faire connaître le Royaume aux gens. Je suis dans la vérité depuis deux mois seulement, mais j’espère que Jéhovah me donnera bientôt la possibilité de retourner dans mon pays où je connais beaucoup de personnes qui seront heureuses de connaître le royaume de Dieu et de devenir des témoins de Jéhovah aussi. Je prie pour que Dieu me donne la connaissance et la foi qui me permettront de répandre la vérité dans ce pays avant que vienne la destruction d’Harmaguédon. Je souhaite qu’un jour je puisse vous voir, vous tous qui êtes mes frères et dont les frères qui sont ici me parlent si souvent. Peut-être vous verrai-je un jour, même si c’est dans le monde nouveau. Et même si je ne dois pas vous voir je voudrais vous dire que je suis heureux d’être votre frère au service du grand Jéhovah que je loue. J’apprécie beaucoup les salutations que vous m’envoyez par les frères qui sont ici et j’espère qu’en recevant cette lettre vous serez heureux d’avoir de mes nouvelles de même que je suis heureux de recevoir de vos nouvelles.
“ Votre frère pour rendre témoignage en faveur de Jéhovah. ”
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1952 | 1er décembre
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Questions de lecteurs
● À Galaad, l’école biblique de la Watchtower, on m’a dit qu’il était de coutume chez les Juifs de mettre à mort les pécheurs condamnés avant de les pendre au bois. Quelle en est la preuve ? — R. H., Pérou.
Dans le Deutéronome (21:22, 23, Da) il est ordonné ce qui suit : “ Et si un homme a commis un péché digne de mort, et qu’il ait été mis à mort, et que tu l’aies pendu à un bois, son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras sans faute le jour même, car celui qui est pendu est malédiction de Dieu ; et tu ne rendras pas impure la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage. ” Ce passage révèle qu’après son exécution, le coupable était pendu à un bois, puis il est dit de lui que c’était un cadavre. La pendaison de son corps à un bois ajoutait à la malédiction du supplice et servait d’exemple pour éviter à d’autres une fin aussi malheureuse causée par la désobéissance.
C’est ce spectacle public, donné à titre d’avertissement, qui fut probablement le but visé lors de l’exécution et de la pendaison des meneurs dans l’affaire de l’adoration de Baal-Péor. La Bible dit : “ Et l’Éternel dit à Moïse : Prends tous les chefs du peuple et fais-les pendre devant l’Éternel, à la face du soleil, afin que l’ardeur de la colère de l’Éternel se détourne d’Israël. Et Moïse dit aux juges d’Israël : Que chacun de vous tue ses hommes qui se sont attachés à Baal-Péor. ” En outre, Jéhovah fit venir une plaie contre ceux qui suivirent les meneurs en pratiquant l’adoration des démons, de sorte que le nombre total des tués s’éleva à 24 000. Mille de ces morts furent probablement des meneurs et les 23 000 autres les victimes directes de la plaie de Jéhovah (Nomb. 25:4, 5, 9, Da ; I Cor. 10:8). Le point à relever ici, c’est que les chefs furent tués par les “ juges d’Israël ” et qu’ensuite ils furent pendus. On ne les mit pas à mort par pendaison.
Cet ordre contenu dans le Deutéronome fut suivi par Josué quand il disposa du roi d’Aï. La Bible dit : “ Il fit pendre à un bois le roi d’Aï, et l’y laissa jusqu’au soir. Au coucher du soleil, Josué ordonna qu’on descendît son cadavre du bois. ” (Jos. 8:29). Notez que dans ce passage comme dans le Deutéronome, il est dit qu’on descendit le cadavre et non la personne vivante. Si le criminel avait été pendu vivant au bois, il eût été vivant quand on l’aurait descendu, comme les voleurs pendus aux côtés de Jésus. Le peu de temps que Jésus mit pour mourir causa de l’étonnement (Jean 19:32, 33). Bien entendu, ce clouement au poteau avait été exécuté par les Romains qui, selon leurs coutumes, pendaient vivantes les victimes au bois. La coutume juive, par contre, était de tuer d’abord celui qu’on allait pendre au bois. C’est ce que révèle également Josué 10:26 : “ Après cela, Josué les frappa et les fit mourir ; il les pendit à cinq arbres, et ils restèrent pendus aux arbres jusqu’au soir. ” L’enlèvement du corps au coucher du soleil empêchait son gonflement, sa décomposition et sa défiguration pendant la nuit par les bêtes sauvages.
● Quel est le péché irrémissible contre le saint esprit, péché dont Jésus a parlé ? — B. E., New-York.
Jésus venait de guérir un démoniaque aveugle et muet. La foule était étonnée mais les pharisiens se moquèrent en disant que Jésus avait accompli ce miracle par Béelzébul. Jésus réfuta leurs dires, montrant que si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même et son royaume ne peut subsister. Et si Jésus chassait les démons par Béelzébul, par qui les chassaient leurs fils ? Le Christ ajouta : “ Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’(esprit) ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le (saint esprit), il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle (système de choses, NW) ni dans le siècle (système de choses, NW) à venir. ” — Mat. 12:22-32.
Ces hommes pouvaient parler contre le Fils de l’homme et malgré cela être pardonnés plus tard, à cause de leur ignorance des faits le concernant. Leurs péchés dus à l’ignorance étaient rémissibles, à condition de ne pas refuser la connaissance de la vérité quand on la leur présenterait. Mais il y avait une différence quand les pharisiens dirent : “ Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons. ” Pourquoi cela ? Parce que c’était là un péché contre le saint esprit : il était manifeste que la guérison que Jésus venait d’effectuer ne pouvait l’être par une puissance humaine. Affirmer qu’elle venait de Satan était illogique, comme Jésus le leur montra d’ailleurs. Les pharisiens ne disaient pas que de telles guérisons étaient de Satan quand leurs fils chassaient les démons. Alors pourquoi le prétendre arbitrairement dans le cas de Jésus ? Pourquoi ? Parce qu’ils n’aimaient pas la vérité et qu’ils ne voulaient pas arriver à la conclusion qu’ils étaient de faux docteurs et que Jésus était le Messie. Pour admettre ce fait ils auraient dû faire violence à leur égoïsme en abandonnant bon nombre de leurs pratiques. Pour eux, trop de choses égoïstes étaient en jeu.
Ainsi ils refusèrent d’accepter la vraie conclusion à laquelle les œuvres de Jésus auraient dû les amener. Ils pouvaient parler contre le Fils de l’homme s’ils le voulaient, mais ils auraient dû écouter le témoignage que ses œuvres rendaient de lui, œuvres accomplies par la puissance du saint esprit. Jésus leur dit : “ Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croiriez point, croyez à ces œuvres. ” (Jean 5:36 ; 10:37, 38). En déclarant que ces œuvres miraculeuses avaient été accomplies par Satan, ils péchaient contre le saint esprit. Ils blasphémaient contre l’esprit de Dieu, disant qu’il était de Satan. Volontairement et pour des motifs dictés par l’égoïsme ils s’opposèrent à la manifestation de la puissance de l’esprit. À de tels hommes, Étienne dit : “ Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d’oreilles ! vous vous opposez toujours au (saint esprit). ” — Actes 7:51.
Ce péché est irrémissible parce qu’il est commis avec intention.
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