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Dette, débiteurAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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L’année du Jubilé (tous les cinquante ans), les esclaves hébreux étaient rendus à la liberté; toutes les possessions héréditaires étaient restituées à leurs anciens propriétaires, à l’exception des maisons situées dans les villes murées et qui n’appartenaient pas auparavant à des Lévites. Cette disposition empêchait les familles israélites de s’enliser désespérément dans les dettes et la misère. Même celui qui avait mal géré ses biens ne perdait pas définitivement le patrimoine familial. — Lév. 25:10-41.
Une observation rigoureuse de la loi divine aurait favorisé une économie stable et n’aurait conduit ni la nation ni le particulier à l’endettement. Les Israélites avait reçu l’assurance suivante: “Car Jéhovah, ton Dieu, te bénira vraiment, comme il te l’a promis, et assurément tu prêteras sur gages à beaucoup de nations, alors que toi tu n’emprunteras pas.” — Deut. 15:6.
LES ABUS
À mesure qu’Israël se laissait aller à l’infidélité, les débiteurs insolvables venaient grossir le nombre des hommes en détresse. Le fait que les endettés se soient ralliés à David, alors qu’il était un hors-la-loi, donne à penser qu’ils étaient harcelés par leur créanciers (I Sam. 22:2). Il semble que le prêt à usure devint une pratique courante entre Israélites (És. 24:2). Par l’organe de son prophète Amos, Jéhovah condamna Israël parce qu’il ‘vendait un pauvre pour le prix d’une paire de sandales’. (Amos 2:6.) Et par l’intermédiaire d’Ézéchiel, il dénonça les Israélites qui prêtaient à intérêt et profitaient frauduleusement de leurs compagnons. — Ézéch. 22:12.
Au retour de l’exil à Babylone, une situation déplorable se développa parmi les Juifs, parce qu’ils avaient désobéi à la loi divine relative aux prêts sans intérêt consentis à leurs compagnons dans la gêne. Au temps de Néhémie, bon nombre de Juifs s’étaient vus dans l’obligation de donner en gage leurs maisons, leurs champs et même leurs fils et leurs filles. Mais après l’exhortation de Néhémie à redresser les choses, les créanciers acceptèrent de restituer les biens aux débiteurs et de prêter sans intérêt. — Néh. 5:1-13.
ILLUSTRATIONS DE JÉSUS
Au premier siècle de notre ère, les relations de créancier à débiteur étaient bien connues des Juifs, aussi Jésus y fit-il allusion dans ses illustrations. Il souligna la nécessité de la clémence lorsqu’il parla du méchant esclave qui, à peine exonéré de sa dette (60 000 000 de deniers), s’en alla faire jeter en prison son compagnon d’esclavage, qui lui devait cent deniers (Mat. 18:23-33). L’illustration relative aux deux débiteurs à qui l’on avait fait remise, à l’un de 500 deniers et à l’autre de 50, met en évidence le principe suivant: “Celui à qui on pardonne peu aime peu.” (Luc 7:41-47). Faire preuve de sagesse en utilisant les richesses (matérielles) “injustes” pour gagner l’amitié de Dieu, tel est le principe qui se dégage de l’histoire de l’intendant infidèle qui, sur le point d’être destitué de ses fonctions, use de perspicacité en se servant de sa position pour se faire des amis avec les débiteurs de son maître en abattant une partie de leur dette. — Luc 16:1-9.
AUTRES DETTES
Dans les Écritures, les mots “dette” et “débiteur” font également référence à des obligations autres que celles que l’on contracte en empruntant. Le salaire dû à un ouvrier est appelé “dette”. (Rom. 4:4.) Les pécheurs sont les “débiteurs” de ceux qu’ils ont offensés et doivent, par conséquent, rechercher leur pardon. Dieu nous remet nos “dettes” dans la mesure où nous avons pardonné à nos débiteurs”. (Mat. 6:12, 14, 15; Luc 13:4.) Considérant qu’il était dans l’obligation de prêcher “la bonne nouvelle”, l’apôtre Paul dit qu’il était “débiteur” envers tous (Rom. 1:14, 15). Les croyants gentils étaient en fait “débiteurs” envers les chrétiens juifs de Jérusalem, parce qu’ils avaient reçu d’eux des bienfaits spirituels. Il convenait donc qu’ils viennent matériellement en aide à leurs frères juifs dans la misère. — Rom. 15:26, 27.
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DéuelAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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DÉUEL
{Article non traduit.}
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DeuilAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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DEUIL
Quand ils étaient en deuil, les Orientaux avaient coutume d’exprimer leur chagrin de façon démonstrative, comme cela ressort de certains récits bibliques. Un livre tout entier, celui des Lamentations, est d’ailleurs une expression de deuil sur le sort de Jérusalem.
LES CAUSES DE DEUIL
Les hommes menaient deuil pour montrer leur repentir (Néh. 9:1, 2; Jonas 3:5-9), à cause de l’imminence d’un malheur (Esther 4:3; Jér. 6:26; Amos 5:16, 17) ou en raison de conditions désastreuses déjà là (Joël 1:5-14). Mais la mort était incontestablement la cause de deuil la plus fréquente. Le décès d’un membre de la proche famille était suivi d’une période de deuil (Gen. 23:2; 27:41; 37:33-35), tandis que la mort d’un père, d’une mère ou d’un fils unique était une cause de profond chagrin (Ps. 35:14; Amos 8:10; Zach. 12:10). Quand un chef de la nation mourait, on décrétait un temps de deuil qui durait de sept à trente jours (Nomb. 20:29; Deut. 34:8; I Sam. 31:8, 12, 13). Aussi, lorsque mourut Jacob, le père de Joseph, les Égyptiens le pleurèrent pendant soixante dix jours, après quoi il y eut, en Canaan, une autre période de sept jours durant laquelle on observa les rites de deuil. — Gen. 50:3-11.
DIVERSES EXPRESSIONS DE CHAGRIN
On montrait qu’on était en deuil par des paroles ou deux pleurs, en modifiant son apparences physique, en jeûnant ou en s’abstenant d’autres choses courantes. Les pleurs pouvaient être accompagnés de lamentations et de cris stridents et amer (II Sam. 1:11, 12; Esther 4:1). On se frappait la poitrine (És. 32:11, 12; Nahum 2:7; Luc 8:52), on déchirait ses vêtements (Juges 11:35; II Rois 22:11, 19), on se mettait de la poussière ou de la cendre sur la tête et l’on se vêtait d’un sac (II Sam. 13:19; II Rois 6:30; Job 2:11, 12). On pouvait encore ôter ses sandales et se couvrir la tête ou le visage (II Sam. 15:30; 19:4), se couper ou s’arracher les cheveux, se raser la barbe (Job 1:20; Esdras 9:3; Jér. 41:5). Certains imitaient les pratiques païennes en se faisait des incisions sur le corps (Jér. 16:6; 47:5). Celui qui menait deuil pouvait non seulement jeûner, mais aussi s’abstenir
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