À ce sujet, tout le monde est d’accord pour dire qu’il ne faut pas en permettre l’usage trop tôt. Un enfant doit d’abord bien se familiariser avec l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Il est particulièrement important qu’un enfant apprenne par cœur les tables de multiplication. Frank Hawthorne, du département de l’Éducation de l’État de New York, déclara : “Si l’enfant se sert d’une calculatrice avant d’avoir développé un certain ‘sens du nombre’ et avant d’être familiarisé avec les opérations fondamentales, cela peut lui faire beaucoup de tort. (...) Elle n’aide pas l’élève à acquérir les concepts arithmétiques de base.”

Dans le même ordre d’idée, un rapport de presse de janvier 1976 disait qu’en Autriche “de hauts fonctionnaires du ministère de l’Éducation ont déclaré la guerre aux [calculatrices], parce qu’elles menacent de causer un ‘analphabétisme arithmétique’”. Ils veulent bannir les calculatrices électroniques des classes du niveau élémentaire, “afin d’encourager les enfants à se servir du crayon et du papier pour leurs calculs et de protéger ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter une”.

En revanche, d’autres autorités estiment que les mini-calculatrices ne sont pas une menace et qu’elles méritent une place dans l’instruction publique. Lorsque les élèves ont appris convenablement les procédés fondamentaux des mathématiques, le cours peut leur paraître beaucoup plus intéressant avec une calculatrice. Lorsque l’ennui des calculs routiniers est supprimé, l’élève a bien plus d’enthousiasme pour résoudre les problèmes et faire ses devoirs. Dans une école de Californie, les élèves emploient la calculatrice durant un ou deux cours par semaine. Un enseignant fit la remarque suivante : “Des enfants qui n’aimaient pas du tout les maths demandent à présent si c’est ‘le jour des calculatrices’.”

Certains experts pensent même que la calculatrice de poche est particulièrement utile pour les enfants qui apprennent lentement. Comment cela ? Eh bien, si un élève peut vérifier rapidement ses calculs, sa confiance en soi augmente. Une calculatrice peut augmenter le goût de l’élève pour les mathématiques en le rendant capable de résoudre des problèmes plus intéressants ou d’exécuter de grands calculs qui, autrement, l’auraient découragé. Si la solution d’un problème est complexe à trouver sur le papier, l’élève risque de perdre de vue le problème lui-​même, ce qui n’arrive pas lorsqu’il se sert d’une calculatrice, qui est beaucoup plus rapide.

Malgré ces aspects utiles, il convient de répéter qu’avant de permettre à un élève de se servir d’une calculatrice, on devrait s’assurer qu’il connaît bien les principes fondamentaux des mathématiques. De cette façon, si les piles de sa calculatrice sont usées, il ne sera pas un analphabète mathématique.

On estime que bientôt on vendra 40 000 000 de calculatrices de poche par an. Il est évident qu’elles jouent un rôle dans la vie moderne. Une mini-calculatrice peut vous être utile, en ce sens qu’elle simplifiera votre vie et vous fera gagner du temps. Mais elle peut aussi n’être qu’un gadget inutile qui prendra votre temps et vous coûtera de l’argent. Vous seul pouvez décider s’il vous sera utile de posséder une calculatrice de poche.

‘Des dents brisées par le gravier’

● Parmi les malheurs qui accablèrent, avec la permission de Jéhovah Dieu, les habitants infidèles de Jérusalem après la destruction de cette ville par les Babyloniens, la Bible (Lamentations 3:16) cite celui-ci : “Et avec du gravier il fait que mes dents se brisent.” Les commentateurs juifs supposent que cela s’est passé quand les Israélites étaient sur le chemin de l’exil. Ils devaient cuire leur pain dans des trous creusés dans le sol. Le pain pouvait donc contenir du gravier, et celui qui en mangeait risquait de se casser les dents.