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Je mets les intérêts du Royaume à la première placeLa Tour de Garde 1966 | 15 juin
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trouver avec lui en cette circonstance. En 1962, il a subi une opération à l’estomac, et dès lors il a commencé à s’affaiblir. Toutefois, quelques mois seulement après cette intervention chirurgicale, il était à même de servir en qualité de président à une assemblée qui s’est tenue à Tilburg, dans la ville où, trente ans auparavant, il s’était engagé dans l’activité missionnaire en Hollande. À deux cents mètres du lieu où se trouvait autrefois le centre missionnaire, dans un stade nouvellement construit, il a eu la joie de prendre la parole, devant plus de 6 000 personnes, à la première des quatre assemblées de district qui se sont déroulées cette année-là. Comme son cœur a dû se réjouir quand il a fait un retour sur les trente années qui venaient de s’écouler !
Finalement, le cancer s’étant généralisé, ses forces se sont lentement affaiblies. Fritz est mort le 5 avril 1964. Les derniers jours de sa vie ont été extrêmement pénibles pour lui, car il a jugé nécessaire de céder l’une après l’autre les responsabilités qui lui avaient apporté tant de joie. Il désirait ardemment participer encore une fois au pain et au vin lors de la commémoration de la mort du Seigneur. En présence de l’adjoint au surveillant de la congrégation et de quelques autres frères et sœurs qui étaient venus à son chevet, il a demandé lui-même la bénédiction sur les emblèmes. Puis nous avons chanté ensemble le cantique no 5, et il est redevenu calme.
Deux nuits avant sa mort, en présence de quelques membres de la famille du Béthel, il a rassemblé ses dernières forces pour adresser à Jéhovah une prière dont on a pu distinguer les paroles. Le lendemain, Otto, le cadet de ses frères, lui a lu certains passages de la lettre de Paul aux Corinthiens. Au bout d’une heure, se sentant fatigué, Fritz a dit : “C’est assez ! J’ai été bien content d’entendre ces belles paroles de réconfort.” Il s’est endormi le lendemain matin vers onze heures. Je suis restée à ses côtés cinq heures sans bouger, me bornant à lui humecter les lèvres jusqu’au moment où, ouvrant les yeux pour la dernière fois, et sans la moindre sueur, sans agonie, il a expiré, le visage empreint d’une expression de sérénité et de bonheur. Il était délivré de ses souffrances ; pour moi, le coup était dur ; j’allais être privée de mon fidèle compagnon. Je rends grâces à Jéhovah de nous avoir permis de le servir ensemble pendant vingt-huit ans et de m’avoir donné la force de supporter cette séparation. Que ce désir mutuel de mettre les intérêts du Royaume à la première place dans ma vie, continue de m’inspirer afin que je puisse, comme Fritz, achever fidèlement ma course terrestre !
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1966 | 15 juin
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Questions de lecteurs
● Les démons seront-ils lancés dans l’abîme avec Satan le Diable après la guerre d’Harmaguédon ? Reviendront-ils avec lui après le règne millénaire du Christ et seront-ils ensuite lancés avec lui dans le “lac de feu et de soufre” ?
Dans Révélation 20:1-3, il est dit clairement que celui qui est appelé “le Diable et Satan” est ‘lancé dans l’abîme’, où il est retenu pendant mille ans, mais il n’est pas parlé des démons. De même, dans les Rév 20 versets 7 et 10, il est dit que, dès que les mille ans seront achevés, Satan sera délié et “lancé [plus tard] dans le lac de feu et de soufre” ; mais là non plus, il n’est pas parlé des démons.
Toutefois, des précisions supplémentaires sont données dans d’autres parties de la Bible. Par exemple, Jésus se trouva un jour en présence d’un homme possédé des démons ; ceux-ci, menacés d’être chassés par lui, le supplièrent de ne pas les envoyer à ce moment-là dans l’abîme. Voici ce que nous lisons dans la Bible : “Et ils [les démons] le suppliaient de ne pas leur ordonner de s’en aller dans l’abîme.” (Luc 8:31). Ces démons savaient donc qu’au temps marqué ils seraient lancés
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