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Repas du SeigneurAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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de la Loi, mais aussi le commandement que Jéhovah Dieu lui-même avait donné à Noé bien avant la Loi (Gen. 9:4; Lév. 17:10). Le Seigneur Jésus Christ n’aurait jamais encouragé qui que ce soit à transgresser la loi divine. Il a dit lui-même: “Celui donc qui viole l’un de ces plus petits commandements et qui enseigne les humains dans ce sens, sera appelé ‘le plus petit’ pour ce qui est du royaume des cieux.” (Mat. 5:19). De plus, Jésus a ordonné: “Continuez à faire ceci (...) en souvenir de moi”, et non en sacrifice de moi. — I Cor. 11:23-25.
Le pain et le vin sont des emblèmes, qui représentent la chair et le sang du Christ. Ils sont donc symboliques, tout comme l’étaient les paroles de Jésus quand il parlait de manger sa chair et de boire son sang. Jésus a répondu à ceux que ses paroles avaient choqués: “Vraiment, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde.” (Jean 6:51). Il a offert celle-ci en sacrifice sur le poteau de supplice. Son corps a été inhumé, puis son Père l’a fait disparaître avant qu’il ne se corrompe (Actes 2:31). Personne n’a jamais mangé, au sens propre du terme, une partie de son corps ni bu une partie de son sang.
UNE CÉLÉBRATION DANS LES RÈGLES ET DANS L’ORDRE
Les membres de la congrégation chrétienne de Corinthe étaient à certains égards dans un mauvais état spirituel; c’est pourquoi l’apôtre Paul leur a dit: “Il y a parmi vous beaucoup de faibles et de malades et (...) un assez grand nombre dorment dans la mort.” Cette situation était en grande partie due à ce qu’ils avaient mal compris ce qu’était le Repas du Seigneur et ce qu’il signifiait. Ils ne respectaient pas le caractère sacré de cette circonstance. Ceux dans la congrégation qui étaient riches mangeaient et buvaient copieusement chez eux avant d’assister à la Commémoration, et certains arrivaient somnolents ou bien franchement ivres. Les chrétiens moins fortunés venaient l’estomac vide, comptant sur le Mémorial pour satisfaire leur appétit. Ceux qui ne s’étaient pas restaurés arrivaient vraisemblablement en avance et mangeaient alors que les autres n’étaient pas encore là. Dans les deux cas, personne n’avait compris que ce repas avait une valeur symbolique. Ces chrétiens n’avaient pas pleinement conscience de l’importance de l’événement ni du fait que les emblèmes représentaient le corps et le sang du Seigneur, et que le repas constituait un Mémorial de sa mort. Paul a insisté sur le grave danger que couraient ceux qui prenaient part à ce repas sans discerner ces aspects de la question. — I Cor. 11:20-34.
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RepentanceAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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REPENTANCE
Dans de nombreux passages des Écritures, le mot hébreu nâḥam sous-entend un changement d’attitude quant à sa conduite ou à ses actions passées à la suite de regrets ou d’un certain mécontentement. Se repentir, c’est aussi éprouver des regrets ou des remords pour ce qu’on a fait ou omis de faire. Ce terme peut signifier “avoir du regret”, “mener deuil”, “se repentir”. (Ex. 13:17; Gen. 38:12; Job 42:6.) Cependant, il a tout aussi souvent le sens de “se consoler” (Gen. 5:29; 37:35; 50:21), ou encore de “se débarrasser” ou de “se soulager” (de ses ennemis par exemple) (És. 1:24). Qu’il s’applique au regret ou à la consolation, il dénote donc un changement d’avis et quelquefois de sentiments.
En grec, deux verbes ont trait au repentir: métanoéô et métamélomaï. Le premier se compose du préfixe méta, “après”, et du verbe noéô (de nous, “esprit” au sens de pensée ou de faculté mentale, de disposition ou de conscience morale), lequel signifie “se mettre dans l’esprit, voir, s’apercevoir, saisir, reconnaître ou comprendre”. Par conséquent, métanoéô veut littéralement dire “penser” ou “connaître après” (par opposition à “prévoir” ou “savoir d’avance”), et il évoque un changement d’opinion, d’attitude ou d’objectif. Quant à métamélomaï, il dérive du verbe mélô, “prendre soin, s’occuper de”. Le préfixe méta (“après”) lui donne le sens de ‘regretter’ (Mat. 21:30; II Cor. 7:8) ou de ‘se repentir’.
Ainsi, métanoéô met l’accent sur le changement d’opinion ou d’attitude, le rejet d’un acte ou d’un comportement passés et jugés mauvais (Rév. 2:5; 3:3), tandis que métamélomaï se rapporte davantage au sentiment, au regret éprouvé (Mat. 21:30). À ce sujet, un dictionnaire biblique (Theological Dictionary of the New Testament, t. IV, p. 629) faisait ce commentaire: “En distinguant la signification de ces deux mots, le N[ouveau] T[estament] souligne le caractère spécifique de chacun d’eux. En revanche, l’usage hellénistique efface souvent la frontière qui sépare les deux termes.” À propos des substantifs correspondants le même ouvrage déclare (p. 628): “Outre μετάνοια [métanoïa], changement d’intention, on rencontre μετάμελος [métamélos; aussi métaméléia], remords, qui décrit un sentiment douloureux d’auto-accusation.”
LA REPENTANCE DE L’HOMME
C’est le péché, l’incapacité de satisfaire aux justes exigences de Dieu, qui rend le repentir nécessaire (I Jean 5:17). Puisque Adam a vendu l’ensemble du genre humain en esclavage au péché, tous ses descendants ont eu besoin de se repentir (Ps. 51:5; Rom. 3:23; 5:12). Comme nous l’avons montré à l’article RÉCONCILIATION, le repentir (suivi de la conversion) est une condition préalable à la réconciliation de l’homme avec Dieu.
On peut se repentir de toute sa vie, quand on s’aperçoit qu’on l’a menée à l’encontre du dessein et de la volonté de Dieu et en accord avec le monde qui gît au pouvoir de l’adversaire de Dieu (I Pierre 4:3; I Jean 2:15-17; 5:19). On peut aussi se repentir d’un aspect particulier de son existence, qu’il s’agisse d’une pratique mauvaise qui ternit une conduite globalement bonne, d’une transgression particulière, ou encore d’une tendance, d’une inclination ou d’une attitude mauvaises (Ps. 141:3, 4; Prov. 6:16-19; Jacq. 2:9; 4:13-17; I Jean 2:1). La repentance peut donc porter sur un large éventail de défauts comme sur un point précis.
Dans le même ordre d’idées, il est possible de dévier de la justice dans une plus ou moins grande mesure et, logiquement, l’intensité du regret sera proportionnelle à l’importance de la déviation. Les Israélites étaient “allés profond dans leur révolte” contre Jéhovah, de sorte qu’ils ‘pourrissaient’ dans leurs transgressions (És. 31:6; 64:5, 6; Ézéch. 33:10). En revanche, l’apôtre Paul évoque le cas de l’“homme [qui] fait un faux pas avant qu’il s’en soit aperçu”, et il exhorte ceux qui ont “les qualités spirituelles requises” à “redresser un tel homme dans un esprit de douceur”. (Gal. 6:1.) Puisque
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