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Échec de la persécution rouge aujourd’huiLa Tour de Garde 1955 | 15 mai
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telle sorte qu’il y a aujourd’hui plus de 20 000 témoins actifs dans l’Allemagne de l’Est. Nombreuses sont les expressions de joie émanant des témoins de l’Allemagne de l’Est, de ceux qui se trouvent à l’intérieur des prisons et des autres qui sont à l’extérieur.
La conduite intrépide des témoins de Jéhovah de cette partie de l’Allemagne soulève l’admiration de nombreuses personnes. Par exemple, après les assemblées de la société du Monde Nouveau de 1953, on insista sur la nécessité de travailler de maison en maison dans l’Allemagne orientale. Dans un groupe, vingt proclamateurs prirent part à cette œuvre, travaillant entièrement leur ville. Deux d’entre eux, alors qu’ils étaient engagés dans cette campagne, rendirent par hasard visite au maire. Interrogés pour savoir s’ils étaient témoins de Jéhovah, ils répondirent en lui demandant qui, à son avis, étaient les témoins de Jéhovah. Le maire déclara alors franchement : “ Je sais qui vous êtes, mais vous n’avez rien à craindre. J’admire votre zèle et votre courage. ” Les deux témoins purent lui rendre un bon témoignage sur leurs croyances et leur œuvre, et prirent des dispositions pour le revisiter. On pourrait relater bien d’autres expériences semblables montrant comment les témoins de Jéhovah ont fait échouer la persécution dans l’Allemagne de l’Est.
En Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Roumanie et en Pologne, où l’œuvre des témoins de Jéhovah est interdite depuis des années, nous voyons le même échec de la persécution. En 1946, il y avait 11 131 témoins chrétiens de Jéhovah actifs dans ces pays ; en 1950, leur nombre s’est élevé à 28 183, et, en 1954, combien y en avait-il ? Presque quatre fois plus qu’en 1946, c’est-à-dire 42 767.
ÉCHEC DE LA PERSÉCUTION EN RUSSIE
Mais, le récit de la façon dont les témoins de Jéhovah ont fait échouer la persécution en Russie revêt peut-être le plus grand intérêt. En 1946, il y avait 6 000 témoins en Russie ; en 1949, il y en avait 10 000. Comment le devinrent-ils ? Certains parce qu’ils reçurent le témoignage tandis qu’ils servaient dans l’armée russe en Allemagne, d’autres, parce qu’ils rencontrèrent des témoins de Jéhovah dans les prisons et les camps de concentration allemands. Mais la plupart d’entre eux se trouvèrent à l’intérieur de la Russie après que cette dernière eut pris possession des États baltes et de certaines parties de la Pologne, de la Hongrie, de la Roumanie et de la Tchécoslovaquie.
Cependant, par suite de l’efficacité du rideau de fer, on ignorait jusqu’à quel point ils avaient fait échouer la persécution. C’est pourquoi, depuis lors, d’année en année les témoins de Jéhovah des autres parties du monde ont cherché en vain dans leur Yearbook les rapports sur le témoignage en Russie. En 1951, le président de la Watch Tower Society s’entretint avec un employé de la radio à Vienne, Autriche, qui avait été prisonnier en Russie et avait rencontré en prison de nombreux témoins de Jéhovah. En décembre 1953, un témoin de Jéhovah, qu’on avait envoyé dans un camp de prisonniers russe parce qu’il avait rendu témoignage à deux soldats russes, fut libéré à cause de sa mauvaise santé et de son grand âge, plus de soixante ans. Il raconta qu’il avait rendu témoignage aux Russes au camp et qu’il y avait vu quelques témoins que la rencontre avait transportés de joie.
Puis, en février 1954, plusieurs articles parurent dans The Observer, de Londres, Angleterre, sur les conditions existant dans les camps de travail russes, articles écrits par une journaliste allemande, Madame Brigitte Gerland, libérée de l’un d’eux. Arrêtée en 1946, en Allemagne orientale, et condamnée à sept ans de travaux forcés dans les camps communistes, elle fut finalement envoyée à Vorkuta, capitale de la Russie arctique, où se trouvent environ un demi-million de prisonniers.
Elle fit un excellent rapport sur les prisonniers de Vorkuta. Parmi ceux qu’elle décrivit se trouvaient “ les croyants qui, refusant de travailler pour l’État par motif de conscience, avaient, après des années de lutte acharnée, forcé l’administration du camp à respecter leurs scrupules et à les employer seulement pour le bien de leurs compagnons de captivité. Leur succès prouva que la résistance était possible à l’intérieur du camp ”.
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1re partie : Voix primitives (1870-1878)La Tour de Garde 1955 | 15 mai
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comme coauteurs. Pendant ce temps, Russell, âgé de vingt-cinq ans, se mit à réaliser les capitaux qu’il avait engagés dans les affaires et entra à temps complet dans l’œuvre de prédication, allant de ville en ville pour parler devant des assemblées publiques, dans les rues et, le dimanche, dans des églises protestantes, là où, pour le faire, il pouvait s’arranger avec le clergé.
Ce livre exposait leur croyance que la seconde présence du Christ avait commencé d’une manière invisible, en automne 1874, et qu’elle inaugurait une période de moisson de quarante ans. Puis, ce qui fut rigoureusement exact, ils désignèrent l’année 1914 comme marquant la fin du temps des gentils. — Luc 21:24.
“ En conséquence, ce fut en 606 av. J.-C. que le royaume de Dieu prit fin, que le diadème fut ôté et que toute la terre fut abandonnée aux gentils. Les 2 520 ans, à partir de 606 av. J.-C., prendront fin en 1914, ou quarante années après 1874 ; et cette période de quarante années dans laquelle nous sommes entrés maintenant doit être “ une période de détresse telle qu’il n’y en eut jamais de semblable depuis que les nations existent ”. Et, durant ces quarante ans, le royaume de Dieu doit être établi (mais non dans la chair, “ le naturel d’abord et ensuite le spirituel ”), les Juifs doivent être restaurés et les royaumes des gentils brisés en morceaux comme “ le vase d’un potier ”, les royaumes du monde deviendront les royaumes de notre Seigneur et de son Christ et l’âge du jugement sera introduit. ” — Les Trois Mondes ou Plan de la Rédemption, p. 83, 189.f
Après deux années d’association, une épreuve survint qui amena la séparation. En 1878, Barbour succomba à la “ critique biblique ”. Il publia un article dans le Herald, dans lequel
“ il nia que la mort du Christ fût le prix de la rançon... affirmant que la mort du Christ ne constituait pas plus le paiement de la pénalité des péchés de l’humanité qu’un père terrestre ne considérerait comme un règlement approprié pour un écart de conduite de son enfant le fait de percer une mouche à l’aide d’une épingle, de la faire souffrir et mourir ”.g
Le reniement évident d’une doctrine fondamentale de la Bible étonna le groupe de Pittsburgh et Russell. Des mois d’argumentation s’ensuivirent dans des articles publiés dans le Herald pour ou contre la valeur de la rançon. Finalement, le groupe biblique de Pittsburgh se dissocia des adeptes de Barbour pour entreprendre, indépendamment de l’autre groupe, la publication d’ouvrages bibliques. De nombreux membres du groupe de Rochester se rangèrent du côté de Russell et de ses associés sur la question de la rançon et adhérèrent à l’association de Pittsburgh. Cette séparation s’avéra fatale pour le groupe de Rochester, car quelques années après le Herald cessait de paraître, et dès lors cette voix primitive qui avait fait retentir le cri de la “ seconde venue ” ne se fit plus jamais entendre. Dans notre prochain article nous verrons laquelle de ces nombreuses voix primitives reçut finalement de Jéhovah le signal d’aller de l’avant pour le représenter comme ses témoins dans l’œuvre du ministère à venir.
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