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Les faits et la Bible déterminent cette dateLa Tour de Garde 1952 | 1er septembre
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Jéricho d’où il fut par la suite déporté après y avoir été capturé. — II Rois 25:2-7.
10, 11. a) Quand exactement furent détruits le temple et le palais du roi à Jérusalem ? Qu’est-ce que cela signifiait en rapport avec la souveraineté divine ? b) Quelle autre petite trace d’autorité juive existait-il et que lui arriva-t-il ?
10 Une fois dans la ville de Jérusalem, les soldats chaldéens (babyloniens) se mirent à brûler la “ maison de Jéhovah ”, la “ maison du roi ” et toutes les grandes maisons de la ville, le 7 Ab ou 30/31 juillet 607 (II Rois 25:8, 9 Cr 1905). Au 10 Ab, ou 2/3 août 607, donc trois jours plus tard, ils avaient complètement détruit le temple, le palais royal et les murailles de la ville (Jér. 52:12-14). Rappelons, avant d’aller plus loin, que Jéhovah faisait connaître sa volonté souveraine par l’intermédiaire de sa prêtrise dans le temple et que le palais du roi était le centre d’où se faisait l’administration du pays telle que Dieu l’avait déléguée au roi (II Rois 22:12, 13). Ces centres d’administration divine, investis de la souveraineté, cessèrent de fonctionner à la chute de Jérusalem.
11 Cependant il y avait encore une petite trace de souveraineté juive après la chute de la ville sainte : c’était la nomination par Nebucadnetsar du Juif Guedalia comme gouverneur du reste de la population dans ce pays. Mais deux mois plus tard, Guedalia et ses conseillers babyloniens furent tués par une bande d’assassins juifs. En apprenant comment l’on avait tragiquement bafoué la miséricorde de Nebucadnetsar, tous les Juifs qui étaient restés s’enfuirent en Égypte, entraînant le prophète Jérémie avec eux (II Rois 25:22-26 ; Jér. 41:1-18 ; 43:5-7). Le pays étant désormais privé d’habitants juifs, la dernière trace de domination théocratique disparut pendant le septième mois qui commença le 21/22 septembre 607. Ainsi par une succession rapide d’événements le pays fut désolé et la souveraineté théocratique retirée, ce qui donnait aux Gentils une autorité incontestée sur la Terre promise, pendant leurs “ temps fixés ”. — Luc 21:24.
12, 13. a) À qui fut révélé le nombre des “ temps ” des nations, et de quelle manière ? b) Quel est le thème de la révélation ? Décrivez brièvement le songe.
12 Quel nombre de “ temps ” Dieu fixa-t-il pour les nations gentiles, pendant lesquels elles exerceraient une autorité incontestée sur la Terre promise, terrain d’essai pour la question de la souveraineté mondiale ? Sept “ temps ”, nous dit la Bible (Dan. 4:16, 23, 25). Il est significatif que ce nombre fut révélé au roi Nebucadnetsar dans un songe qu’il eut après 607 av. J.-C., alors qu’il était le chef totalitaire de la troisième puissance mondiale. Remarquez les détails de ce songe, tel que Nebucadnetsar le raconte à Daniel, le témoin de Jéhovah, pour qu’il lui en donne l’interprétation divine. Notez en outre que le thème du songe est la souveraineté de Dieu “ afin que les vivants sachent que le Très-Haut règne sur le royaume des hommes, qu’il le donne à qui il lui plaît et qu’il établit sur celui-ci le plus humble des hommes ”. — Dan. 4:17, Mo.
13 Nebucadnetsar dit à Daniel : “ Ô Beltschatsar, chef des magiciens, je sais que l’esprit des dieux saints est en toi et qu’aucun mystère ne t’embarrasse ; écoute les visions que j’ai vues dans mon songe et dis-moi leur signification. Les visions qui m’ont traversé la tête sur ma couche étaient les suivantes : Je regardais, et voici, il y avait au milieu de la terre un arbre d’une hauteur gigantesque ! L’arbre crût et devint fort jusqu’à ce qu’il fût aussi élevé que les cieux et visible des extrémités de toute la terre. Son feuillage était beau et son fruit abondant, et il y avait sur lui de la nourriture pour tous ; sous son ombre les bêtes des champs s’abritaient, dans ses branches se perchaient les oiseaux du ciel, et il nourrissait toutes les créatures vivantes. Je regardais dans les visions qui me traversaient la tête sur ma couche, et voici, il y avait un veillant, un ange ! Il descendit des cieux et cria d’une voix forte : Abattez l’arbre, coupez ses branches, secouez son feuillage et dispersez ses fruits : que les bêtes des champs partent de dessous lui et que les oiseaux quittent ses branches. Toutefois laissez en terre au milieu du gazon des champs la souche avec les racines, mais entourée d’un lien de fer et de bronze. Qu’elle soit trempée de la rosée du ciel — et qu’elle partage avec les animaux l’herbe des champs, que son esprit cesse d’être humain et qu’un esprit de bête lui soit donné, et que sept années (temps, Sy) passent sur elle. ” — Dan. 4:9-16, Mo.
14, 15. Comment ce songe fut-il accompli sur Nebucadnetsar ?
14 Daniel interpréta le songe et prédit que sept temps ou années de folie surprendraient Nebucadnetsar, durant lesquels il serait incapable de remplir ses fonctions gouvernementales et impériales. Il deviendrait semblable à une bête et vivrait dans les champs. Ce grand prince du monde verrait donc son royaume enlevé, comme l’arbre qui avait été abattu dans le songe. Après sept ans, sa raison lui reviendrait et il serait rétabli sur le trône de son royaume qui, comme la souche liée dans le sol, attendrait son retour pour qu’il administre son empire.
15 Ces événements se passèrent vers la fin du règne de Nebucadnetsar. Les livres écrits sur Nebucadnetsar parlent de ses sept années de folie (Dan. 4:33). Dans l’un d’eux nous lisons : “ La forme de folie qui l’affligea (Nebucadnetsar) après que l’orgueil eut fait sombrer sa raison, était ce qu’on appelle la lycanthropie, monomanie dans laquelle le malade se croit changé en animal et agit comme tel. Nebucadnetsar s’imagina qu’il était devenu un bœuf et sortit pour manger de l’herbe comme le bétail. ” (The Westminster Dictionary of the Bible, p. 422. Voyez aussi Nebucadnetsar par G. R. Tabouis, p. 263-265, 383). Dans sa Biographie universelle, Michaud écrit : “ Nebucadnetsar fut puni pour son orgueil par une maladie plutôt étrange, car il tomba dans un état de complète démence : il était persuadé d’avoir été changé en bœuf. ” Un autre écrivain français, Larousse, fait un récit analogue et ajoute : “ Il mourut une année après avoir recouvré la raison. ”
16. Comment ce songe s’applique-t-il principalement à la domination céleste ? Quel espoir Dieu laissa-t-il aux hommes ?
16 Mais le songe de Nebucadnetsar s’applique principalement à la domination céleste. Du § 7 au § 11, page 260, nous avons décrit la domination théocratique invisible confiée en Éden au chérubin protecteur. La souveraineté de Dieu qui s’exerçait en fait par l’intermédiaire de ce chérubin protecteur est bien représentée par l’arbre élevé du songe. Quand ce chef théocratique élevé des hommes et des animaux se rebella en contestant la suprématie souveraine de Jéhovah Dieu, il fut renvoyé sur-le-champ de l’organisation divine comparée à une montagne et séparé pour toujours de l’union avec Dieu par un divorce. C’était l’abattage de l’arbre élevé. Nous sommes heureux de relever dans la vision que, pour donner un espoir aux hommes justes, Dieu laissa en terre la souche de l’arbre. Ceci représente clairement la vacance de la fonction relative à la juste domination céleste, charge par laquelle Dieu exercera de nouveau sa souveraineté sur la terre. Elle devait rester vacante jusqu’à ce que vînt Celui qui établirait son droit à cette fonction. Le songe révèle que le Très-Haut donnera ce droit au royaume au “ plus humble des hommes ” ou à un fils de l’homme. — Dan. 4:17, Mo.
17, 18. a) Quand les “ sept temps ” commencèrent-ils à s’appliquer relativement à la “ souche ” ? b) Quand la période de “ folie ” devient-elle particulièrement manifeste, et quels changements ont eu lieu dans la domination gentile sur Jérusalem ?
17 Tant que “ sept temps ” n’auraient pas passé sur la souche symbolique Dieu ne pouvait pas, conformément à son propre décret, établir le royaume sur les hommes après l’avoir remis entre les mains d’un chef juste et invisible. Le songe prophétique n’indique pas que les “ sept temps ” commencèrent immédiatement en Éden par la rébellion de Satan qui fut suivie de la perte de son droit et de son autorité relatifs à la juste domination. Les faits qui en sont l’accomplissement montrent qu’ils ne commencèrent pas à ce moment-là mais plutôt au temps de celui qui fit le songe et sur lequel il s’accomplit sur une petite échelle, à savoir au temps où la domination typique fut enlevée à Sédécias, le dernier roi oint de Juda. Le songe annonce simplement qu’une période de “ sept temps ” passerait sur la souche et que cette période précéderait immédiatement sa libération, ce qui lui permettrait de croître de nouveau librement.
18 De ce qui précède, il ressort que les “ sept temps ” commencèrent en 607 av. J.-C. lorsque la théocratie typique de Jéhovah fut ruinée par Nebucadnetsar. Aussi longtemps que l’administration typique de Dieu fonctionnait tant soit peu à Jérusalem et en son nom, même imparfaitement, il y avait un certain degré de santé d’esprit sur le plan national et une démonstration partielle d’une domination juste parmi les nations. Mais après le renversement de la théocratie typique, il n’y eut plus de frein à la déraison et à la bestialité des gouvernants et des gouvernés. Les puissances ou gouvernements gentils se trouvaient désormais seules sur les rangs. Le peuple de l’alliance de Dieu ne détenait plus la souveraineté nationale au milieu de ce monde, indépendamment des nations gentiles. En 539 av. J.-C., la puissance mondiale médo-perse exerçait la domination sur la Terre promise. En 332, av. J.-C., le pays passa sous le pouvoir d’Alexandre, le conquérant grec. En 63 av. J.-C., la Palestine connut la domination romaine. De 637 ap. J.-C. à 1917, ce fut en général des chefs mahométans qui gouvernèrent Jérusalem. En 1917, le vicomte Allenby de Grande-Bretagne arracha Jérusalem des mains des Turcs mahométans qui avaient dominé sur elle depuis 1517.
CALCUL
19, 20. Quelle est la longueur des “ sept temps ” des nations ? Donnez des preuves qui permettent de déterminer 1914 comme année marquée.
19 Quelle est la durée des “ sept temps ” ou temps des nations ? Les données pour les calculer nous sont fournies par une autre prophétie sans rapport avec celle que nous examinons et qui contient les termes “ temps ” ou “ périodes de temps ”. Au verset 6 du chapitre 12 de l’Apocalypse Rév 12:6 (NW) il est fait mention de 1 260 jours, et au Rév 12 verset 14 on parle de la même période en la désignant par 3 temps 1/2. Par conséquent, si 3 temps 1/2 font 1 260 jours, sept temps (deux fois 3 temps 1/2) doivent faire deux fois 1 260 jours, c’est-à-dire 2 520 jours. Au début de leur séjour dans le désert, les Israélites rejetèrent la sagesse souveraine de leur Dieu en voulant retourner en Égypte : ils avaient cru les dix espions infidèles dont les rapports dénotaient un manque de foi. — Nomb. 14:1-4. Parce que le peuple n’eut pas foi dans la direction souveraine de Dieu, Jéhovah condamna la nation à séjourner pendant quarante ans dans le désert, sans pouvoir exercer une domination souveraine sur un pays. Il leur dit : “ De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour ; et vous saurez ce que c’est que d’être privé de ma présence. ” — Nomb. 14:34.
20 Suivant cette règle fixée dans le désert, la nation juive qui montra à plusieurs reprises son manque d’appréciation de la domination souveraine de Jéhovah aurait donc à supporter les jugements adverses de Dieu qui seraient exercés par leurs suzerains gentils pendant une période de sept “ temps ” ou 2 520 jours-années. Ces 2 520 années vont de la désolation de Jérusalem et du pays en été et en automne de 607 av. J.-C. jusqu’à leur expiration en été et en automne de 1914. De 607 à l’an 1 av. J.-C., on compte 606 années. De l’an 1 av. J.-C. à l’an 1 ap. J.-C., on compte seulement une année parce que les anciens n’avaient pas trouvé le zéro employé dans le calcul moderne et qui aurait donné deux années. L’emploi du zéro est d’une origine mathématique relativement récente. De l’an 1 ap. J.-C. à 1914, il y a 1 913 années. Et le total de 606 plus 1 plus 1913 années fait donc 2 520 années.
21-23. a) Indiquez la correction d’une petite erreur faite il y a de nombreuses années par les frères, en rapport avec la détermination de 1914. b) Expliquez une seconde correction.
21 Arrivés à ce point, certains demanderont pourquoi en 1877 Charles T. Russell avança 606 av. J.-C. comme date de la chute de Jérusalem tandis que, ces dernières années, La Tour de Garde fait le calcul à partir de 607. En voici la raison : À la lumière des connaissances modernes, on a constaté que deux légères erreurs avaient été commises, qui s’annulent, ne changeant donc en rien le résultat du calcul qui nous donne toujours la même date : 1914. Pour ce qui est de la première erreur, il faut dire que Russell et d’autres considérèrent comme longue de 2 ans la période qui va de l’an 1 av. J.-C. à l’an 1 ap. J.-C., alors qu’en réalité elle ne s’étend que sur une année, car, comme on vient de l’expliquer, il n’y a pas d’année “ zéro ” dans le système de calcul des années avant et après Jésus-Christ. “ L’ère chrétienne commença non par aucune année mais par une 1ère année. ” — The Westminster Dictionary of the Bible, p. 102.
22 La seconde erreur provenait de ce que l’on n’avait pas situé exactement le point de départ des 2 520 années, en considération des faits historiques et des circonstances. Presque toute l’ancienne chronologie biblique rejoint l’histoire profane en 539 av. J.-C., année qui vit Babylone tomber entre les mains de Darius des Mèdes et de Cyrus des Perses. Ces dernières années on a découvert plusieurs tablettes portant des caractères cunéiformes et se rapportant à la chute de Babylone. Ces tablettes fixent des dates de l’histoire biblique et profane. La tablette connue sous le nom de “ Chronique de Nabounâʼid ” donne la date de la chute de Babylone, date qui selon des spécialistes serait le 12/13 octobre 539 av. J.-C. selon le calendrier julien ou le 6/7 octobre selon le calendrier grégorien actuel.b Cette tablette révèle aussi que Cyrus fit son entrée triomphale dans Babylone 16 jours après la chute de celle-ci entre les mains de son armée. Ainsi l’année d’accession du vainqueur commença en octobre 539. Cependant une autre tablette portant des caractères cunéiformes, appelée “ Strassmaier, Cyrus No 11 ” mentionne la première année de règne de Cyrus, année dont on a fixé le début au 17/18 mars 538 et la fin au 4/5 mars 537.c C’est au cours de cette première année de règne que Cyrus publia le décret autorisant les Juifs à retourner à Jérusalem pour y reconstruire le temple (Esdras 1:1). Le décret a pu être publié vers la fin de 538 ou avant le 4/5 mars 537.
23 Dans l’un comme dans l’autre cas, la multitude des 49 897 Juifs aurait eu suffisamment de temps pour organiser son expédition, effectuer le long voyage de Babylone à Jérusalem, d’une durée de quatre mois, arriver à destination vers le 29/30 septembre 537, c’est-à-dire le premier du septième mois juif, et élever un autel à Jéhovah, comme le relate Esdras 3:1-3. Puisque le 29/30 septembre 537 termine officiellement les soixante-dix années de désolation mentionnées dans II Chroniques 36:20, 21, on a dû commencer officiellement à compter les années marquant le début de la désolation du pays après le 21/22 septembre 607, le premier jour du septième mois juif en 607 av. J.-C., qui est le point de départ pour le calcul des 2 520 années.
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Preuves de l’exactitude de cette dateLa Tour de Garde 1952 | 1er septembre
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Preuves de l’exactitude de cette date
1, 2. Décrivez la “ famille des nations ” qui apparut après 1648.
QUELLES sont maintenant les preuves matérielles montrant que 1914 est une année marquée se rapportant à la fin des “ temps fixés ” des nations ? Rappelons d’abord le cadre nécessaire. L’ancien empire romain étant désagrégé et le saint-empire uni à l’Église catholique fragmenté, une “ famille des nations ” apparut en 1648 après les traités de Westphalie. Cette maison gentile composée de nations était un arrangement bien fragile par lequel les grandes et les petites nations s’efforçaient de faire bon ménage, comme de grands et de petits frères, avec de temps à autre une querelle (guerre) qui mettait aux prises tels ou tels autres de ses membres. Il n’y avait plus ni mère ni père puissants pour les diriger. Ni l’Église catholique ni les vestiges de l’ancien empire romain n’étaient assez forts pour les brider et maintenir dans la soumission ces nations-rejetons, comme ils le faisaient autrefois lorsqu’ils étaient les dictateurs supérieurs. Néanmoins la “ famille des nations ” maintint dans une certaine mesure l’ordre international pendant les phases de son expansion mondiale et se soumit à un code de droit international. Toutefois, cette “ famille ” n’avait pas d’expression politique ou super-organisation. Elle allait essayer cela plus tard, en 1919, avec la Société des Nations, qui devait régler la situation.
2 Voici une description qui fait autorité de cette “ famille des nations ”. “ L’empire mondial de Rome fit preuve d’une souveraineté politique commune par laquelle pouvaient être réglementés les actes des territoires éloignés ; la religion mondiale qui était celle de l’Église de la période intermédiaire ajouta l’idée d’un lien commun de l’humanité... La famille fut d’abord une “ famille des nations chrétiennes d’Europe ” et sa loi était européenne. Les États-Unis d’Amérique constituèrent la première adjonction venant de l’extérieur de l’Europe... En 1856, les cinq grandes puissances admirent l’Empire Ottoman à “ la participation aux avantages du concert et du droit public européens ”. L’entrée du Japon dans la “ famille des nations ” en 1899 ajouta un autre État non-européen à la famille internationale qui avait cessé d’être européenne et chrétienne. ”a
3, 4. a) Quels sont les faits matériels qui marquent la fin des “ sept temps ” des nations ? b) Qu’y a-t-il de remarquable dans les dates en question ?
3 Ce qui arriva en 1914 à la maison branlante des nations gentiles est bien connu et appartient désormais à l’histoire. L’équilibre instable des puissances gentiles, celui qui leur avait permis de devenir pendant l’avant-guerre de grandes machines de guerre, fut entièrement rompu en 1914. Leur maison sauta et les nations devinrent folles. L’effondrement de l’édifice des Gentils et le danger qui menaçait désormais leur indépendance souveraine et nationale ne rappellent-ils pas la destruction du temple et du palais du roi à Jérusalem entre le 30/31 juillet et le 2/3 août de l’an 607 av. J.-C.? Et cela exactement 2 520 ans plus tard, presque jour pour jour !b Remarquez ci-dessous le résumé des événements qui se précipitèrent lorsque ces nations se ruèrent les unes contre les autres, et n’oubliez pas que tout cela commença soudain en été de l’année 1914.
4 “ Le 28 juillet 1914, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie. Les tentatives de médiation continuent. L’Allemagne demande à l’Angleterre de rester neutre en cas de conflit avec la Russie et la France ; elle promet à la France de respecter son territoire mais ne donne aucune garantie au sujet de ses colonies ; le 30 juillet, l’Angleterre refuse de traiter. L’Autriche consent maintenant à négocier avec la Russie. La Russie qui mobilise partiellement déclare que la mobilisation hongroise est dirigée contre elle ; l’Allemagne mobilise, parce que, dit-elle, l’action russe la vise. Au milieu de cette situation tendue, l’Angleterre poursuit ses efforts pour empêcher la guerre générale. Pendant que la Russie et l’Autriche confèrent, l’Allemagne envoie un ultimatum à la Russie dans lequel elle lui enjoint de mettre fin dans les douze heures à la mobilisation. Le tsar demande que la dispute austro-serbe soit soumise à La Haye ; aucune réponse. Le 1er août, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie et le 3 août, à la France. Les Allemands pénètrent en Belgique, en violation du traité garanti par l’Angleterre. L’Angleterre demande à l’Allemagne de garantir la neutralité de la Belgique au plus tard le 4 août, à minuit ; l’Allemagne refuse. Le 4 août, l’Angleterre déclare la guerre. L’Italie, liée à l’Allemagne et à l’Autriche par la triple Alliance, proclame sa neutralité ; elle a fait un arrangement secret avec la France, de ne pas se joindre dans une guerre contre elle. Le 23 mai 1915, l’Italie déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie et le 27 août 1916, à l’Allemagne. La Turquie, la Bulgarie et la Roumanie se joignent aux Puissances de l’Europe centrale. Le 23 août 1914, le Japon déclare la guerre à l’Allemagne. Le 6 avril 1917, les États-Unis annoncent qu’un état de guerre existe avec l’Allemagne. ” [The World Almanac, (L’Almanach mondial), 1951, p. 188, 189]. En vérité, le monde gentil était devenu fou entre le 28 juillet et le 4 août, en provoquant la guerre, alors la plus sanglante de l’histoire de la terre. Tout cela arriva conformément à cette prédiction des Écritures : “ Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume. ” — Mat. 24:7.
LE SIGNE
5. Selon Jésus, quel événement doit suivre la fin des “ temps ” des nations ?
5 Immédiatement après avoir parlé des “ temps fixés des nations ” (Luc 21:24, NW) Jésus fait une révélation-clef au 27e verset Lc 21:27. Il dit : “ Alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. ” La venue du Fils de l’homme sur les nuées avec puissance était le grand signe du Messie, ou Christ, investi de la souveraineté, signe dont Daniel avait parlé (Da 7:13, 14) et que les pharisiens réclamaient pendant le ministère terrestre de Jésus. Au sujet de la première présence du Christ, Jésus déclara que le seul signe qu’ils verraient serait celui du prophète Jonas (Mat. 12:39, Liénart). Néanmoins, quand accusé à tort d’avoir blasphémé, Jésus comparut devant le sanhédrin, le grand prêtre lui dit : “ Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit : Tu l’as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. ” (Mat. 26:63, 64). Ici Jésus reconnut publiquement qu’en qualité de Christ il aurait une seconde présence relative aux affaires de la terre, après une période d’attente à la droite de Dieu. À ce sujet il est écrit : “ Jéhovah a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds. ” (Ps. 110:1, Cr 1905). La période d’attente prit fin en 1914, au terme des “ temps fixés des nations ” ; les ennemis du Christ furent mis sous ses pieds et depuis lors on voit le signe du Christ investi de la souveraineté et venant sur les nuées du ciel.
6. Quelles informations nous donnent les prophéties bibliques concernant l’intronisation de Jésus-Christ en 1914 ?
6 Pour Jéhovah lui-même, le Souverain de l’univers, le moment d’agir était venu en automne 1914 ! Des actions sur une échelle mondiale et même sur une échelle universelle devaient avoir lieu. La période d’attente était passée, et le désir de tous les justes venu. Jésus-Christ, le Roi éprouvé du monde nouveau, fut intronisé et investi de la souveraineté d’en haut. Enfin le royaume des cieux était établi dans la personne de son chef oint, Christ le Roi. Pour la première fois depuis six mille ans, il existe maintenant, pour la terre entière, un nouveau gouvernement théocratique ayant obtenu le droit de régner de Dieu le vrai Souverain. Quel bien immense cela laisse présager pour les hommes justes ! Il est écrit : “ Que je publie le décret de l’Éternel (Jéhovah, AS) : C’est moi, moi qui ai établi mon roi sur Sion, sur ma montagne sainte. ” (Ps. 2:6, 7, Mo). La Bible nous donne même un aperçu de la glorieuse cérémonie d’intronisation qui eut lieu en 1914 : “ Je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme (Jésus-Christ) ; il s’avança vers l’ancien des jours (Jéhovah Dieu), et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. ” (Dan. 7:13, 14). Ainsi, vers le 1er octobre 1914, exactement 2 520 années après que la dernière trace de la souveraineté typique des Juifs eut disparu, le “ lien de fer et de bronze ” symbolisant la vacance fut enlevé de la “ souche ” et une fois de plus la souveraineté divine conféra le pouvoir à un gouvernement théocratique pour qu’il domine la terre entière. Jésus-Christ, le “ plus humble des hommes ”, investi du droit au royaume, était désormais élevé pour toujours (És. 53:7-9). Quelle joie dans les cieux ! “ Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il gouvernera comme roi aux siècles des siècles. ” — Apoc. 11:15, NW.
7. Quels événements eurent lieu dans les cieux après l’établissement du Royaume ?
7 L’établissement du royaume des cieux provoqua dans les cieux et sur la terre une suite d’événements. Ceux-ci devaient se produire durant une période de transition pendant laquelle viendrait sur l’ensemble de l’organisation de Satan une grande tribulation qui conduirait à l’épreuve finale des forces à Armaguédon, la bataille qui s’achèvera par la défaite et la destruction complètes de cette organisation. La naissance du gouvernement du Royaume en 1914 est comparée à l’enfantement d’un fils par la femme de Dieu, c’est-à-dire son organisation appelée Sion. C’est cet enfant que l’organisation de Satan comparée à un dragon cherche à dévorer : “ Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. ” (Apoc. 12:4, 5). D’après ce passage, nous constatons que le Royaume a été investi sûrement de la souveraineté et qu’il est destiné à agir avec violence, en brisant, comme avec une verge de fer, tous les gouvernements terrestres adverses. Mais ce n’est pas tout ! Des mesures devaient d’abord être prises à l’égard du faux souverain se trouvant encore dans les cieux. C’est pourquoi les versets suivants disent : “ Et il y eut guerre dans le ciel. Michel (Jésus-Christ) et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, et il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ. ” — Apoc. 12:7-10.
8. Quelles répercussions y eut-il sur la terre ?
8 Grande fut la victoire de Jésus-Christ et de ses anges ! Leur prompte action dans les cieux eut des répercussions sur la terre. Jésus étant venu avec ses anges, ce fait constituait le signe glorieux de sa seconde présence (Mat. 25:31). Il est écrit : “ Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. ” (Apoc. 1:7). Ces répercussions sont donc une grande agitation parmi les habitants de la terre qui ne sont pas en harmonie avec Dieu. Pour la terre, un terrible temps de jugement s’annonce quand Jéhovah le Souverain commence à régner au moyen de son Oint Jésus-Christ. Alors que tous les royaumes de Satan, investis d’autorité par ce faux souverain, se mettent à chanceler devant l’expansion de l’invincible nouveau gouvernement, notez l’exactitude de la description prophétique suivante : “ Dans le temps de ces rois (gouvernants humains et démons investis à tort), le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit et dont la domination (souveraineté, Mo) ne passera pas à un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là et lui-même subsistera à jamais. ” (Dan. 2:44, Liénart). En vérité, c’est à cette époque-là que le Souverain Jéhovah ordonne la destruction de tous les gouvernements non investis par lui. Jéhovah dit : “ Tu es mon fils (Jésus-Christ) ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier. ” — Ps. 2:7-9.
9. En rapport avec la souveraineté, à quelles difficultés les nations se heurtent-elles depuis 1914 ?
9 Depuis 1914 toutes les nations et leurs éléments dirigeants ont perdu leur vitalité de souverains. Elles sortirent très meurtries et confuses de la terrible guerre de “ famille ” de 1914-18. Les deux conflits mondiaux où elles ressemblèrent à des chiens se mangeant entre eux les laissèrent titubantes et ivres. Notons en passant que par “ chiens ” la Bible fait allusion aux Gentils (Marc 7:28). En nos temps agités on a eu recours à des transfusions de pouvoir souverain d’une nation à l’autre afin de les maintenir en existence. La Bible a même prédit l’échec de deux tentatives d’après-guerre qu’elles feraient pour se ceindre ensemble dans une organisation mondiale de sécurité. (1919, Société des Nations ; 1945, Nations unies.) En effet nous lisons : “ (Poussez des cris de guerre, note marginale), peuples, et vous serez brisés ; et prêtez l’oreille, vous tous qui habitez au loin sur la terre ! (1) Ceignez-vous, et vous serez brisés ! (2) Ceignez-vous, et vous serez brisés ! Prenez un conseil, et il n’aboutira à rien ; dites la parole, et elle n’aura pas d’effet. ” (És. 8:9, 10, Da). Par conséquent, même si en dernier ressort elles tentent de mettre en commun leurs souverainetés imaginaires, elles ne pourront pas s’opposer à la croissance de la véritable domination du Royaume de Dieu, domination qui doit remplir toute la terre. — Ps. 72:8.
QUAND VOUS VERREZ CES CHOSES, ALORS ?
10. Quels faits constituant le signe composé prouvent que le Royaume est déjà établi ?
10 “ Dis-nous : Quand seront ces choses, et quel sera le signe de ta présence et de la consommation du système de choses ? ” (Mat. 24:3, NW). Répondant à cette question, Jésus décrivit beaucoup de choses qui se produiraient sur la terre et qui prouveraient que l’établissement du Royaume est un fait accompli. Pour Jésus, ce serait le temps de diriger son attention vers les affaires de la terre, c’est pourquoi ce temps est appelé celui de sa “ présence ”. Ces choses doivent arriver durant la courte période connue sous le nom de “ consommation du système de choses ”, c’est-à-dire durant la période transitoire de la fin de ce vieux monde. À aucun moment de l’Histoire on ne vit toutes ces choses se produire en même temps pour former le signe composé, comme c’est le cas depuis 1914. Comparez dans la liste ci-dessous quelques-unes des prédictions que réalisent un grand nombre de faits matériels.
Signe Preuve biblique
1. Guerres mondiales Mat. 24:6, 7
2. Grandes famines Mat. 24:7
3. Nombre extraordinaire de Mat. 24:7
tremblements de terre
4. Persécutions de chrétiens Mat. 24:9
5. Grand nombre de fausses religions Mat. 24:10, 11, 23, 24
chrétiennes
6. Accroissement de l’iniquité Mat. 24:12
7. Beaucoup abandonnent le christianisme Mat. 24:12
8. Prédication mondiale de la bonne Mat. 24:14
nouvelle du Royaume
9. Formation de la Société des Nations Apoc. 13:14, 15 ; 17:11
et des Nations unies
10. Insécurité et tribulation mondiales Mat. 24:21
11. Séparation des hommes en “ brebis ” Mat. 25:32
et en “ boucs ”
12. Grandes pestes et maladies Luc 21:11
13. Hommes rendant l’âme de frayeur Luc 21:26
14. Enfance délinquante II Tim. 3:1-3
11. Comment les justes considèrent-ils les jours de transition que nous vivons depuis 1914 ?
11 Des malheurs frappent la terre entière sur une échelle jusqu’alors inconnue à l’homme, mais cependant la délivrance approche pour les personnes au cœur honnête qui soupirent et gémissent à cause de toutes les abominations qui se commettent (Apoc. 12:12 ; Ézéch. 9:4). S’adressant à ceux d’entre nous qui vivraient ces temps difficiles depuis 1914, l’année marquée, Jésus a dit : “ Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. ” (Luc 21:28). Soyez donc transportés de joie, parce que Jésus-Christ, le Roi régnant de Jéhovah, a été élevé comme un signal autour duquel les peuples de bonne volonté doivent se rassembler. Regardez ! Jésus-Christ, le glorieux Signal, se tient sur le sommet élevé de la montagne de Sion, le royaume établi de Dieu (És. 62:10, 11 ; Apoc. 14:1). Il y règne au milieu de ses ennemis pour la justification du droit de Jéhovah à la souveraineté universelle et pour la bénédiction des personnes de bonne volonté de toutes les familles et de toutes les nations de la terre. Joignez-vous au chœur de ceux qui chantent ses louanges ! “ Louez Jah, peuples ! car Jéhovah notre Dieu, le Tout-Puissant, a commencé à gouverner comme roi. ” (Apoc. 19:6, NW). “ Louez Dieu dans son sanctuaire ! Louez-le dans l’étendue, où éclate sa puissance ! Louez-le pour ses hauts faits ! Louez-le selon l’immensité de sa grandeur ! ” — Ps. 150:1, 2.
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