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Remarquable série de 80 assemblées de district en 1954La Tour de Garde 1955 | 1er mai
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PRÉPARATIFS DES ASSEMBLÉES
Pour tenir des assemblées aussi importantes, il faut obtenir beaucoup de chambres, non seulement dans les hôtels mais encore dans les maisons privées. L’année dernière, presque partout des chambres furent obtenues en nombre suffisant, à temps, et le travail de recherche fut achevé bien avant le temps fixé. À New-Westminster, Colombie britannique, le chef de police avait demandé où logeraient les milliers de congressistes, puisque toutes les chambres disponibles étaient occupées par les visiteurs assistant aux célèbres Jeux de l’Empire britannique qui avaient lieu au même moment. Cependant, l’on découvrit que les maîtresses de maison désiraient louer leurs chambres et qu’elles étaient heureuses d’avoir chez elles des témoins de Jéhovah, tandis que les autres visiteurs ne jouissaient pas d’une aussi bonne réputation. Le travail consistant à chercher des chambres fut terminé en dix jours à peine et un grand nombre d’offres dut être refusé.
À Kyoto, Japon, on trouva un autre moyen de se procurer des chambres : les temples bouddhistes. L’un d’eux servit de logement à quatre-vingt-dix frères, cela fournit l’occasion de rendre un bon témoignage. Un frère qui logea dans un temple parla deux heures et demie avec son hôte, le prêtre bouddhiste, qui est abonné à La Tour de Garde, vint à l’assemblée et déclara qu’il abandonnerait sa religion bouddhiste aussitôt qu’il aurait pu acquérir la foi en Jéhovah.
Il est souvent difficile de trouver des lieux assez grands pour les assemblées et, afin qu’ils ne laissent rien à désirer, il est quelquefois nécessaire de fournir un travail considérable. À Salt Lake City, Utah, plus de cent frères et sœurs consacrèrent plusieurs jours à nettoyer l’auditorium pour le transformer en un lieu convenable pour l’assemblée. Le directeur était stupéfait. Jamais, à son souvenir, la salle n’avait été si propre au cours des trente dernières années. À Richmond, Virginie, Mooers Field est généralement employé comme petit champ de course pour voitures automobiles ; il était fort négligé. Avant l’assemblée, le bâtiment principal qui se trouve à l’entrée ainsi que les estrades furent repeints, et, lors de l’ouverture de l’assemblée, leur aspect était vraiment très agréable.
À Honolulu, les frères ne purent pénétrer avant 21 heures dans le bâtiment scolaire où devait se tenir l’assemblée le jour suivant. Les Adventistes occupèrent la salle jusqu’à ce moment-là. Les frères en furent informés et près de 400 d’entre eux y pénétrèrent aussitôt que les Adventistes l’eurent quittée. En premier lieu vinrent les balayeurs, environ une centaine. En très peu de temps l’auditorium fut reluisant de propreté, les chaises placées, les fleurs disposées sur l’estrade, le texte de l’année fixé, l’équipement de la sonorisation installé, et, en moins de quatre heures, ce travail
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Qui naît de nouveau ?La Tour de Garde 1955 | 1er mai
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Qui naît de nouveau ?
LE CHRIST lui-même a parlé pour la première fois de la question de “ naître de nouveau ”, sujet qui a été peu compris à travers les siècles jusqu’à présent. Beaucoup d’instructeurs religieux de notre époque soutiennent l’idée que si quelqu’un ne “ naît de nouveau ” il n’y a pas de salut pour lui. En d’autres termes, “ naître de nouveau ”, affirment-ils, est le seul moyen de salut. Ceux qui soutiennent cet enseignement citent volontiers les paroles de Jésus, celles qu’il adressa, une nuit, à Nicodème : “ En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ” (Jean 3:3). Jésus voulait-il dire qu’il est nécessaire pour quelqu’un qui espère vivre de “ naître de nouveau ” ? Qu’entendait-il vraiment par cette expression : “ naître de nouveau ” ?
Pour comprendre ce qu’elle signifie, il faut savoir qui “ naît de nouveau ”. Notez avec soin que, lorsqu’il discuta cette question, Jésus ne dit pas que tous ceux qui obtiendraient la vie éternelle devaient “ naître de nouveau ”. Il déclara plutôt que l’on ne pouvait voir le “ royaume de Dieu ” à moins de “ naître de nouveau ”. Or, le royaume de Dieu est céleste. Jéhovah a décidé que le Royaume serait la capitale ou partie dirigeante de son organisation universelle. Il a résolu également qu’un certain nombre de créatures humaines, tirées du milieu de l’humanité, régneraient avec Jésus-Christ comme rois associés. Pour jouir de ce privilège sublime, il faut qu’elles ressuscitent et qu’il leur soit donné un corps céleste, puisque, selon la déclaration de l’apôtre, “ la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu ”. Le Père a limité le nombre de ceux qui régneront avec son Fils dans le royaume céleste, tel que cela ressort des paroles de Jésus : “ Ne crains point, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. ” Le nombre exact des membres du “ petit troupeau ” dont il a plu au Père de faire des héritiers du Royaume n’était pas connu avant que le Christ, par l’intermédiaire d’un ange, ne le révélât : 144 000 “ qui avaient été rachetés de la terre ”. Ces 144 000 héritiers du Royaume, membres du “ petit troupeau ”, sont donc ceux qui, tirés du sein de l’humanité, “ naissent de nouveau ”. — I Cor. 15:50 ; Luc 12:32 ; Apoc. 14:1-3.
Par conséquent, c’est tordre grossièrement les Écritures que de prétendre que les paroles de Jésus dans Jean 3:3 concernent toute l’humanité, car la grande majorité des humains qui seront sauvés ne fera pas partie du “ royaume de Dieu ” mais vivra sur la terre sous la domination du royaume de Dieu. Outre son “ petit troupeau ” des héritiers du Royaume, Jésus a d’“ autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ”, c’est-à-dire qui ne sont pas de ce petit troupeau. Le nombre de ces “ autres brebis ” n’est pas limité. Aujourd’hui, une “ grande foule ” de ces “ autres brebis ” a été rassemblée dans la société du Monde Nouveau de Jéhovah : “ Une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. ” Cette “ grande foule ” ne “ naît (pas) de nouveau ” et n’a pas besoin de “ naître de nouveau ”, parce qu’elle obtient la vie éternelle sur la terre. — Jean 10:16 ; Apoc. 7:9.
LA NÉCESSITÉ D’UNE NOUVELLE NAISSANCE
Pourquoi alors ces 144 000 héritiers du Royaume doivent-ils “ naître de nouveau ” ? Parce que, en tant que créatures humaines, elles ont été engendrées par Adam. Adam ne put engendrer personne pour un héritage céleste. Seules, des espérances terrestres lui furent offertes. De plus, lorsqu’Adam engendra des enfants, ils naquirent pécheurs. C’est pourquoi les enfants d’Adam héritèrent le péché et la mort. Les 144 000 ont donc besoin d’être engendrés par un père autre qu’Adam, un père céleste qui peut leur accorder la vie et un héritage spirituels. Seul Jéhovah peut le faire. Étant nés de Dieu, les 144 000 héritiers du Royaume deviennent des fils spirituels de Dieu : “ Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir d’être appelés enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, que ni sang, ni vouloir de la chair, ni vouloir d’homme, mais Dieu a engendrés. ” — Jean 1:12, 13, Jé, NW.
Jésus fut le premier à “ naître de nouveau ”. Ce fut en harmonie avec la règle de Dieu concernant son Fils : “ Afin d’être en tout le premier. ” Quand Jésus “ naquit-il de nouveau ” ? Au moment de sa naissance humaine ? Non, mais trente ans plus tard, au moment de son baptême en l’an 29 de notre ère. Après l’immersion de Jésus, qui symbolisait l’acte par lequel Jésus se vouait à Jéhovah, l’esprit de Dieu descendit sur lui, et une voix se fit entendre du ciel : “ Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé. ” Jésus était alors un fils de Dieu engendré de l’esprit ; il était “ né de nouveau ”. Naturellement, il ne s’agissait pas là d’un engendrement dans le sein d’une vierge humaine. Cet acte avait eu lieu et avait accompli son dessein. Maintenant, Jéhovah engendrait Jésus de son esprit pour qu’il devînt un fils spirituel de Dieu, ayant une perspective de gloire céleste. C’était la première fois qu’une telle chose se produisait sur la terre. — Col. 1:18 ; Mat. 3:17, NW.
Que signifie donc être “ né de nouveau ” ? Cela signifie être l’objet de la part de Dieu d’une sorte de naissance donnant droit à des perspectives et des espérances de vie spirituelle par une résurrection pour le ciel. Comment cela s’accomplit-il ? Jésus nous éclaire à ce sujet : “ En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ” — Jean 3:5.
“ NÉ D’EAU ET D’ESPRIT ”
C’est par cette expression que Jésus décrivit la manière dont quelqu’un “ naît de nouveau ”. Il ne serait pas logique de penser qu’il s’agit d’“ eau ” littérale. Alors, ce texte se réfère-t-il au baptême d’eau ? Non. Il se réfère à la vérité de la Parole de Dieu. Cette eau de la vérité a un pouvoir purificateur. Ainsi, Paul, dans Éphésiens 5:26, dit que le Christ purifie l’assemblée “ par le baptême d’eau ”, “ par la parole ”. Montrant aussi que c’est l’eau de la vérité de la Parole de Dieu qui contribue à la nouvelle naissance, Jacques écrit : “ Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. ” L’apôtre Pierre révèle aussi le rôle joué par la Parole de Dieu : “ Puisque vous avez été régénérés (vous avez reçu une nouvelle naissance, NW), non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. ” Lorsque la bonne nouvelle leur est prêchée, ceux qui deviennent membres des 144 000 héritiers du Royaume entrent en relations intelligentes avec Dieu. C’est la Parole de Dieu qui révèle l’espérance céleste ; et c’est seulement en étudiant sa Parole qu’une telle espérance pouvait se développer dans leur cœur. — Jacq. 1:18 ; I Pi. 1:23.
L’apôtre Pierre porta l’“ eau ” ou la parole de vérité au premier gentil converti, Corneille. Ce dernier ainsi que tous ceux de sa maison l’acceptèrent. Le récit biblique rapporte : “ Comme Pierre prononçait encore ces mots, le saint esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. ” Ce fut après cela que Pierre répondit : “ Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le saint esprit aussi bien que nous ? ” Par conséquent, le baptême d’eau de Corneille, à la différence de celui de Jésus, eut lieu après qu’il fut “ né de nouveau ”. C’est pourquoi le baptême d’eau, bien qu’essentiel, n’opère pas la nouvelle naissance, pas plus qu’il ne vient nécessairement avant que la fidèle créature ne soit “ née de nouveau ”. — Actes 10:44, 47.
Il est donc clair que deux choses sont nécessaires pour être “ né de nouveau ” : l’eau de vérité et l’esprit de Dieu. La connaissance de la Parole de Dieu seule ne suffit pas. Pendant tout le temps qu’ils furent avec lui, y compris les quarante jours après sa résurrection, Jésus enseigna ses disciples sur le Royaume. Ils avaient l’eau de vérité. Mais l’autre chose nécessaire manquait. Ils devaient encore “ naître de l’esprit ”. Jusqu’à leur engendrement de l’esprit, ils étaient seulement des fils de Dieu en perspective. Cet engendrement n’eut pas lieu avant la Pentecôte. Mais, comment devons-nous comprendre Jean 20:22, où Jésus, le jour de sa résurrection, dit à ses disciples : “ Recevez le saint esprit ” ? C’était seulement une action symbolique, un préavis de ce qui devait venir. Le baptême par l’esprit de Dieu qui leur fut promis, leur engendrement comme fils spirituels de Dieu, ne vint pas avant le cinquantième jour qui suivit la résurrection de Jésus.
Mais l’esprit de Jéhovah ne fut-il pas répandu sur les hommes fidèles longtemps avant le jour de la Pentecôte ? Si, ce fut l’esprit de Jéhovah qui, par exemple, poussa les prophètes à écrire les Écritures hébraïques inspirées. Cependant, aucun de ces hommes ne fut de ce fait engendré pour être fils de Dieu ou ne connut une nouvelle naissance donnant droit à une espérance céleste. David avait l’esprit de Dieu, toutefois, onze siècles plus tard, Pierre déclara : “ David n’est point monté au ciel. ” Élie et Élisée avaient tous deux l’esprit de Jéhovah, Élisée en possédait une “ double portion ”, cependant ils n’allèrent pas au ciel. Car 900 ans plus tard, celui qui descendit du ciel déclara : “ Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. ” — Actes 2:34 ; Jean 3:13.
Alors, quelle était l’espérance de ces serviteurs de Jéhovah des temps préchrétiens ? Celle de vivre sur la terre sous la domination du royaume céleste. L’expression “ né de nouveau ” ne s’applique donc à aucun des anciens hommes de foi, et ne s’applique pas non plus aujourd’hui à la “ grande foule ” des autres brebis, dont l’espérance est d’être préservée à travers la prochaine guerre d’Harmaguédon pour jouir éternellement de la vie sur la terre. Les seuls à être “ nés de nouveau ” sont les 144 000, ainsi que leur Chef, le Christ, qui composent le Royaume. Maintenant, seul un reste du “ petit troupeau ” des 144 000 engendrés de l’esprit est encore sur la terre. Mais, avec leurs compagnons de bonne volonté, ils proclament dans l’unité la bonne nouvelle du monde nouveau de Jéhovah, disant à tous ceux qui veulent entendre que “ quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé ”. — Actes 2:21, NW.
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Le “ temps de la fin ”La Tour de Garde 1955 | 1er mai
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Le “ temps de la fin ”
“ Un tournant à notre époque ”, “ une ligne de démarcation dans l’histoire ”, “ un âge de violence ” — ainsi s’expriment les historiens modernes pour désigner la période qui débuta avec la première guerre mondiale. Que signifient ces paroles ? La réponse à cette question touche votre vie.
AUCUN événement de l’histoire n’affecte autant le sort de chaque créature vivante que l’année 1914. Cette année marque un tournant dans les affaires des hommes. Depuis 1914 les conditions mondiales ont sans cesse empiré. La guerre a ravagé la terre, l’inflation a sévi dans le monde. Des pays jadis florissants sont aujourd’hui tourmentés par la pauvreté et les révolutions. De grands empires se sont écroulés, des nations entières et des îles peu connues avant 1914 constituent des problèmes mondiaux. L’humanité vit dans la crainte d’être anéantie par une guerre atomique. Mais tout cela n’explique pas la raison de ces conditions mondiales. Cela n’explique pas pourquoi l’année 1914 est un tournant et pourquoi cette année touche notre sort éternel. Qu’est-ce qui explique cette situation ? Le fait qu’en 1914 l’humanité est entrée dans le “ temps de la fin ” annoncé depuis longtemps.
Un seul livre parle du “ temps de la fin ”, la Bible. Ses prophéties s’accomplissent en grande partie au “ temps de la fin ”. Tout chercheur de vérité obtiendrait alors une compréhension des prophéties : “ Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera. ” (Dan. 12:4). Le manque de connaissance relatif au “ temps de la fin ” mène à la mort. D’où l’impérieuse nécessité de savoir les réponses justes à certaines questions. Qu’est-ce qui doit prendre fin ? Quand ? Comment ? Qui y mettra fin ?
Jéhovah a ordonné que la terre devienne un paradis dans lequel ses habitants jouiront de la vie éternelle, d’une santé et d’un bonheur parfaits. La terre littérale ne saurait être ce qui doit prendre fin, car la Bible déclare clairement : “ La terre subsiste toujours. ” Le mauvais ou méchant ordre de choses est ce qui doit prendre fin. C’est-à-dire que le monde que l’humanité connaît depuis le déluge du temps de Noé sera bientôt détruit et remplacé par un monde nouveau équitable. C’est pourquoi le fait que l’année 1914 est le début de la fin de ce que la Bible appelle le “ présent ordre de choses ” devrait être une source de grande joie pour tous les hommes bien disposés. — Eccl. 1:4 ; Gal. 1:4, NW.
CONSOMMATION D’UN ORDRE DE CHOSES
Jésus-Christ, le plus grand prophète qui ait jamais vécu, parla du “ temps de la fin ”. Il nomma cette époque “ la consommation d’un ordre de choses ”. Le terme “ consommation ” (grec : suntéléïa) est intéressant car suntéléïa lie la préposition “ avec ” (sun) au substantif “ fin ” (télos). Ce terme indique que plusieurs choses sont liées les unes aux autres ou agissent ensemble pour se terminer dans une fin totale. La consommation (suntéléïa) au sujet de laquelle les disciples questionnèrent Jésus est le “ temps de la fin ”. C’est une période ayant un commencement et une fin (télos). — Mat. 13:39 ; 24:3, NW.
Comment ce “ temps de la fin ” se termine-t-il ? Il s’achève avec la terrible bataille d’Harmaguédon, “ le combat du grand jour du Dieu tout-puissant ”. Cette bataille entraînera la destruction de toutes les nations et le rejet du Diable et de ses démons dans l’abîme. Depuis 1914 le Diable sait qu’il “ a peu de temps ”. — Apoc. 16:14 ; 12:12.
Comment savons-nous avec certitude que l’année 1914 marque le début du “ temps de la fin ” ? Parce que les “ temps des nations ” ou “ temps fixés des nations ” se terminèrent en 1914. En 1880 déjà le périodique La Tour de Garde (éd. angl.) annonça que les “ temps des nations ” prendraient fin en 1914. Disons brièvement que ces “ temps fixés des nations ” se rapportent à une période durant laquelle Jéhovah n’a eu aucun gouvernement ici-bas, mais où les nations païennes ont dominé la terre. Jésus dit : “ Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps fixés des nations soient accomplis. ” (Luc 21:24, NW). La chute du gouvernement théocratique de Jéhovah établi sur la nation d’Israël provoqua, en 607 av. J.-C., la fin de la seule domination théocratique terrestre. “ Sept temps ” ou une période de 2 520 ans devaient s’écouler avant qu’un nouveau gouvernement théocratique pût exercer son pouvoir sur la terre. Ce nouveau gouvernement serait un royaume céleste administré par le Christ. Le roi régnerait du ciel tandis que le monde diabolique existerait encore. C’est ainsi qu’un signe devint nécessaire. En harmonie avec cette prophétie le grand signe des temps apparut en 1914, lorsque les 2 520 ans de la domination des gentils prirent fin. La première guerre mondiale éclata en cette année et la fin totale, la “ consommation ” ou “ temps de la fin ”, commença.
DANIEL ET JÉSUS PRÉDIRENT LA GUERRE MONDIALE
La prophétie de Daniel révèle que la première guerre mondiale marque le début du “ temps de la fin ”. Le prophète, comparant les puissances démocratiques au “ roi du midi ” et les puissances autocratiques au “ roi du septentrion ”, écrivit : “ Au temps de la fin, le roi du midi se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s’avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera. ” (Dan. 11:40). Ces mouvements militaires qui se dérouleraient ici-bas et affecteraient la terre du nord au sud n’auraient lieu — comme le dit Daniel — qu’au “ temps de la fin ”.
Or, nous savons aussi par Jésus que la première guerre mondiale marqua le début du “ temps de la fin ”. Jésus parla de l’achèvement du “ temps de la fin ” et utilisa le mot “ telos ”, qui signifie “ une fin accomplie ”. Mais, pourquoi la “ fin accomplie ” n’eut-elle pas lieu en 1914, à la fin des “ temps fixés des nations ” ? Jésus déclare : “ Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. ” — Mat. 24:7, 8.
LES “ DOULEURS ” QUI S’ABATTENT SUR LES NATIONS
Les “ douleurs ” débutèrent en 1914 par une guerre totale, une guerre comme il n’y en eut jamais dans l’histoire et au cours de laquelle tout fut mis en jeu par les puissances belligérantes pour obtenir la domination mondiale. En expliquant de quoi seraient composées les “ douleurs ”, Jésus prophétisa ceci : “ Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre. ” Aujourd’hui, toute personne attentive peut reconnaître les “ douleurs ” qui se sont abattues sur toutes les nations. Les masses n’y attribuent cependant aucune signification. Elles disent que les temps sont plus difficiles qu’autrefois, mais, dès qu’on leur parle de la prophétie de Jésus relative au “ temps de la fin ”, elles se moquent. Faut-il s’en étonner ? Non, car les personnes qui se moquent du grand signe des temps sont si nombreuses en ce “ temps de la fin ” ou dans les “ derniers jours ” qu’elles forment elles-mêmes une partie du signe : “ Dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. ” — Luc 21:25, 26 ; II Pi. 3:3, 4.
Pourquoi les moqueurs raillent-ils ? Parce que “ leurs propres convoitises ” sont égoïstes. Ils s’attachent au présent ordre de choses pour un gain égoïste. Ce faisant, ils refusent de reconnaître les “ douleurs ” prédites par Jésus. Ils prétendent que “ tout demeure comme dès le commencement de la création ” parce qu’il y eut toujours des guerres, des famines et des tremblements de terre. Les moqueurs ne reconnaissent pas que le signe donné par Jésus ne se compose pas d’un seul tremblement de terre ou d’une seule guerre. Toutes ces choses doivent se produire sur une grande échelle et cela au cours d’une génération. Si nous analysons soigneusement ce que sont les “ douleurs ” prédites par Jésus dans Matthieu 24 et Luc 21, pouvons-nous dire que depuis 1914 “ tout demeure comme dès le commencement ” ? Non !
Il est intéressant de constater que nombre d’“ intellectuels ” — philosophes, hommes de science, historiens — conviennent qu’un frappant changement est intervenu depuis 1914. Le philosophe Bertrand Russell déclara dernièrement : “ Depuis 1914 le monde, semblable à un ivrogne, s’achemine en titubant vers la catastrophe. ” Un article du Times-Herald de Washington (13 mars 1945) dit : “ La dernière année “ normale ” de l’histoire fut 1913, année qui précéda la première guerre mondiale. ” Le Dr Harold C. Urey, un des principaux créateurs de la bombe atomique, dit : “ Depuis 1914 nous n’avons pas eu un monde paisible. ” (Cleveland Plain Dealer du 9 décembre 1951). Le 1er août 1954 un éditorialiste du Sun-Telegram de Pittsburgh déclara : “ Il y a quarante ans le monde a passé du jour au lendemain, au pas cadencé, de l’“ âge d’or ” à une époque volcanique caractérisée par de sanglantes guerres. ”
Un article de fond du Journal d’Edmonton (Alberta, Canada), du 7 août 1954, déclare encore : “ Si l’histoire du XXe siècle est couchée par écrit, le 4 août 1914, jour où les hostilités éclatèrent dans toute l’Europe, jouera probablement un plus grand rôle que le jour où éclata la seconde guerre mondiale ou celui où fut lancée la première bombe atomique. Nous comprenons peu à peu que ce jour du mois d’août 1914 constitue une ligne de démarcation dans l’histoire. Une ère de paix, de progrès et de sécurité prit fin et une époque de guerre et de révolution débuta. ” Un professeur d’histoire au Collège Barnard de l’Université Columbia fit la même remarque dans The Scientific Monthly de juillet 1951 : “ L’année 1914 plus que celle de Hiroshima marque un tournant à notre époque, car, quoi que nous réserve l’avenir, nous discernons maintenant que la première guerre mondiale introduisit une période de transition déconcertante dans laquelle nous marchons à tâtons. ”
Comparant les deux guerres mondiales le Times Magazine de New-York (1er août 1954) conclut en ces termes : “ La première guerre marqua un grand changement dans l’histoire. Elle clôtura une longue ère de paix généralisée et intronisa un âge de violence dans lequel la seconde guerre n’est qu’un épisode. Depuis 1914 le monde revêt un caractère nouveau : un caractère d’anarchie internationale... Ainsi, la première guerre mondiale marque un tournant dans l’histoire moderne. ”
UNE ÉPOQUE DANS LAQUELLE SE FIXENT LES DESTINÉES
Des expressions telles que : “ un tournant dans l’histoire moderne ”, “ un âge de violence ”, “ une époque de guerre et de révolution ”, “ une époque volcanique ”, employées par d’éminentes personnalités, devraient ébranler les moqueurs et les rendre à la raison ! Car les choses ne demeurent pas comme dès le commencement. Le “ temps de la fin ” est là ! Le signe des “ derniers jours ” est visible ! Jamais avant 1914 toutes ces choses ne se sont réalisées sur une seule génération :
Signe Preuves bibliques
1o Guerres mondiales Mat. 24:7
2o Disette dans de nombreux pays Mat. 24:7
3o Nombre extraordinaire de
tremblements de terre Mat. 24:7
4o Graves épidémies et maladies Luc 21:11
5o Persécution des chrétiens Luc 21:12-15
6o Bon nombre abandonnent le
christianisme Mat. 24:12, 13
8o Les nations sont dans
l’angoisse Luc 21:25
9o Accroissement de la méchanceté Mat. 24:12
10o Assoupissement du monde malgré
le signe I Thess. 5:2, 6
11o Écroulement moral dans la vie
publique et privée II Tim. 3:1-4
12o Criminalité juvénile fort
répandue II Tim. 3:2
Les hommes doivent être avertis avant que ne se termine le “ temps de la fin ”. Jésus le prédit en ces termes : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière, pour servir de témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin accomplie. ” La bonne nouvelle du royaume de Dieu établi et du “ temps de la fin ” est vraiment un message salutaire pour ceux dont le cœur est malade à cause de ce présent monde mauvais. Les témoins de Jéhovah ont prêché avec zèle cette bonne nouvelle aux peuples de toute la terre. Lorsque cette prédication sera terminée, la “ fin accomplie ” suivra. Cela ne signifie toutefois pas qu’à ce moment-là les masses auront pris position pour le royaume de Dieu. Non, bien que l’avertissement ait été donné dans le monde entier, la majorité des gens restera du côté du vieux monde. Ainsi, des foules subiront le sort qu’elles ont choisi elles-mêmes : l’anéantissement. Jésus déclara : “ Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée ; de deux femmes qui moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée. ” Dans la bataille d’Harmaguédon Jéhovah n’accordera pas sa protection à une personne en raison de liens de famille ou d’amitié, mais en raison d’une décision formelle prise en faveur de son monde nouveau. Comme Jésus le dit, quiconque marche de pair avec le vieux monde sera exterminé, de même que les hommes d’avant le déluge trouvèrent la mort dans les flots lorsque “ le monde d’alors périt, submergé par l’eau ”. — Mat. 24:14, NW ; Luc 17:34, 35 ; II Pi. 3:6.
“ Je vous le dis en vérité ”, déclara Jésus, “ cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. ” Ainsi donc “ cette génération ”, c’est-à-dire celle qui vit depuis 1914, ne passera point avant que le “ temps de la fin ” ne se termine par une grande détresse telle qu’“ il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura plus ”. Les personnes qui seront anéanties par suite du sort qu’elles ont choisi subiront la peine de la mort éternelle. Puisque nous vivons à une époque où la destinée de chacun est en jeu, n’attendez pas jusqu’à la “ fin accomplie ” de cet ordre de choses, car il sera trop tard. Décidez-vous dès maintenant pour le monde nouveau et prouvez-le en vous joignant à la société du Monde Nouveau. Participez au témoignage avertisseur qui retentit aujourd’hui. Alors vous serez prêts à survivre à la “ fin accomplie ” de ce monde et à hériter la vie éternelle dans un monde nouveau parfait. — Mat. 24:34, 21.
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