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‘La puissance de Dieu rendue parfaite dans la faiblesse’La Tour de Garde 1972 | 15 décembre
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campagne, leur envoi par la poste étant peu sûr. Le nombre des témoins, qui était de 2 532 au moment de l’interdiction, s’élevait à 3 817 à la levée de cette dernière, en 1943.
En 1945, j’ai été envoyé dans le centre-ouest du Queensland, mon moyen de locomotion étant une bicyclette. Après y avoir passé cinq mois à prospecter trois villes et les ranches intermédiaires, je suis tombé malade et j’ai dû entrer à l’hôpital. L’état de mon cœur s’était aggravé à la suite de l’affaissement partiel d’un poumon après plusieurs pneumonies, et le médecin m’a conseillé de cesser toute activité. À ma sortie de l’hôpital, il m’a reconnu “une incapacité de travail à 85 pour cent”. Je n’avais pas le choix ; je devais me reposer. Lorsque je descendais dans la rue pour faire des courses, j’étais obligé de m’arrêter en cours de route pour me reposer.
Au bout de deux mois, j’ai compris que je devais soit renoncer à mon service à plein temps soit continuer tant bien que mal. Par une chaude journée de novembre 1947, j’ai donc chargé ma bicyclette, et je me suis mis en route pour aller prêcher de ferme en ferme, et de ranch en ranch, roulant jusqu’à épuisement. Après quoi, je poussais mon vélo ou je m’allongeais sur le sol pour me reposer. Grâce à la bonté imméritée de Dieu, j’ai pu continuer, car la puissance de Jéhovah se manifestait dans les moments difficiles.
Après un voyage de près de cent kilomètres à vélo, j’ai prêché dans une petite ville. Là, j’ai emprunté un cheval que j’utilisais pour prospecter les fermes éloignées et m’épargner de la fatigue. Mais le jeune animal que je montais m’a désarçonné, si bien que je me suis fracturé la hanche et qu’il m’a fallu retourner quelques semaines à l’hôpital. Lorsque j’en suis sorti, j’étais résolu, avec l’aide de Jéhovah, à poursuivre le ministère qui m’avait été confié.
J’ai pu acheter un cheval, et un habitant de la localité a eu la bonté de me prêter une petite carriole, avec laquelle j’ai visité les fermes pendant environ trois mois. Après quoi, j’ai été envoyé dans une vaste région plus à l’est.
Nouvelle expansion à l’intérieur de l’Australie
En 1949, après un repos de deux mois, j’ai été envoyé dans le Territoire du Nord, vaste étendue de plus de 1 350 000 km2. J’emmenais ma bicyclette et je faisais de l’auto-stop chaque fois que j’en avais la possibilité ; j’ai parcouru plus de 1 120 kilomètres pour me rendre dans le sud-ouest à Alice Springs, et plus de 1 600 kilomètres pour aller de là vers le nord, à Darwin, en prêchant le message du Royaume en cours de route, dans les villes et dans les fermes. Par la suite, j’ai passé chaque année plusieurs mois à Darwin, et mes efforts dans la prédication ont été récompensés par la formation d’une congrégation en 1952.
Après cela, j’ai été envoyé à Mount Isa, dans le Queensland. Mes efforts ont eu pour résultat, — à Jéhovah en revient tout l’honneur, — la formation d’une congrégation dans cette ville, au début de 1954.
De plus, j’ai eu le privilège de visiter les fermes d’élevage dans une région située au sud de Mount Isa, jusqu’à la célèbre route de Birdsville, étendue aride de dunes de sable, où de nombreux voyageurs sont morts de chaleur et de déshydratation. Depuis qu’on y a retrouvé, il y a quelques années, les cadavres de cinq membres d’une même famille, on a placé des écriteaux aux approches de cette région, au nord et au sud, pour avertir les gens des risques qu’ils courraient en pénétrant dans ce désert.
Pour visiter les rares fermes isolées qui se trouvaient dans cette région, j’utilisais une petite motocyclette. Le propriétaire de l’une de ces fermes m’a dit qu’il ne traverserait pas autrement ce territoire qu’en “camion et équipé d’une réserve d’eau et de vivres pour une semaine”. Toutefois ce territoire vierge m’avait été assigné, et je pouvais compter sur l’aide de Jéhovah pour le parcourir. Or, ma prospection de cette région à motocyclette a attiré l’attention d’un fonctionnaire de la Radiodiffusion australienne ; il m’a demandé une interview qui a été retransmise sur l’ensemble du réseau national. J’ai ainsi eu le privilège de donner le témoignage à propos du Royaume de Dieu à toute la nation.
J’apporte la bonne nouvelle aux aborigènes
Après avoir servi pendant six ans en qualité de ministre-président de la congrégation de Mount Isa, j’ai été envoyé chez les aborigènes qui n’avaient encore jamais entendu parler du message du Royaume. Des témoins m’ont procuré un appareil de projection et les films de la Société Watch Tower. Environ 17 000 aborigènes étaient répartis dans treize camps administrés par le gouvernement, dans des Missions religieuses ainsi que dans de grandes fermes d’élevage, où ils travaillaient.
Après des années de pourparlers, j’ai finalement été autorisé à entrer dans les camps du Territoire du Nord, mais les camps placés sous la responsabilité des Missions m’étaient interdits. Toutefois, comme certains aborigènes qui y logeaient travaillaient dans les fermes, j’ai pu parler du Royaume de Dieu à un grand nombre d’entre eux.
Les autochtones sont actuellement au nombre de 22 000 ; j’ai eu le privilège de parler du Royaume de Dieu à beaucoup d’entre eux. Étant donné que l’analphabétisme est très répandu parmi ces gens humbles, j’en ai aidé un grand nombre à comprendre le message de Dieu par des moyens visuels. J’avais emporté vingt-huit peintures à l’huile sur des sujets bibliques, ainsi que des diapositives représentant les réunions et la prédication des témoins en Nouvelle-Guinée et en Afrique.
J’ai passé d’agréables moments à prêcher aux aborigènes. Un jour, à l’issu d’un discours d’une heure que j’avais prononcé devant un certain nombre d’entre eux, tous sont venus me remercier chaleureusement pour les vérités que je leur avais présentées à l’aide de la Bible. Une autre fois, j’étais à peine arrivé qu’une cinquantaine d’entre eux s’étaient rassemblés pour écouter le discours, bien que le camp fût dans une complète obscurité. Des aborigènes sachant lire et écrire m’ont envoyé de belles lettres en réponse à celles que je leur avais adressées pour leur expliquer les vérités bibliques dans un langage simple.
En vérité, Jéhovah s’est montré infiniment bon et miséricordieux à mon égard en me permettant de le servir à plein temps depuis quarante-deux ans. Trente-huit ans se sont écoulés depuis que les médecins m’ont déclaré inapte au travail, et vingt-cinq depuis qu’ils m’ont reconnu une incapacité de travail de 85 pour cent. Mais, grâce à un traitement que je me suis moi-même imposé et à des exercices, je suis encore aujourd’hui en mesure de suivre un programme de prédication intensive de la Parole de Dieu, de faire des discours publics d’une heure, de parcourir à moto des milliers de kilomètres pour desservir mon territoire, tout en étant robuste d’apparence. En toute sincérité, je peux donc affirmer que la puissance de Jéhovah a été réellement rendue parfaite dans ma faiblesse.
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Accordez-vous une importance excessive à des créatures ?La Tour de Garde 1972 | 15 décembre
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Accordez-vous une importance excessive à des créatures ?
DANS diverses parties du monde, des gens rendent hommage à toutes sortes de choses, y compris des animaux et des hommes. Parmi ces derniers, certains sont ouvertement reconnus comme des dieux. S’ils ne sont pas toujours appelés ainsi, l’admiration et l’attention, voire l’obéissance ou le dévouement, qu’on leur accorde font d’eux de véritables dieux. Même dans la chrétienté, ceux qui leur sont dévoués les servent davantage que le Dieu qu’ils prétendent servir.
Jéhovah, le Dieu de la Bible, exige “un attachement exclusif”. (Ex. 20:5, NW.) Tout adorateur qui s’écarte de la soumission et du service dévoué qui reviennent au vrai Dieu a tendance à désobéir à ses lois. Sa force morale et spirituelle s’affaiblit, et peu à peu il s’abaisse au point de désobéir à Dieu et de devenir idolâtre. Finalement, il ne reconnaît plus la suprématie de Jéhovah et devient son ennemi.
L’adoration des “sales idoles” en Israël
Dans l’antique Israël, les prêtres et les conducteurs religieux s’étaient progressivement détournés de la Loi, si bien que le culte
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