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La bonne manière d’apprendreLa Tour de Garde 1957 | 1er mai
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La bonne manière d’apprendre
L’ENFANT qui grandit doit connaître la bonne manière d’apprendre. De même pour croître spirituellement, le chrétien doit apprendre la meilleure manière d’apprendre. Il en est ainsi parce que le christianisme exige l’étude. Le véritable chrétien doit se nourrir constamment de connaissance vitale. Il doit agir ainsi afin de plaire à Dieu “ qui veut que toutes sortes d’hommes soient sauvés et parviennent à une connaissance exacte de la vérité ”. — I Tim. 2:3, 4, NW.
Le chrétien doit comprendre qu’il n’est jamais trop âgé pour apprendre. Il doit comprendre que plus il apprend, plus il reconnaît la nécessité d’augmenter sa connaissance exacte de la vérité. De plus, l’étude doit être productive. À l’instar d’un arbre, il doit commencer, un jour, à porter du fruit. Grâce à l’étude, il devrait donc devenir fertile en bonnes œuvres spirituelles. Quel est le but de l’étude ? “ Que vous ayez la pleine connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur (de Jéhovah, NW) et lui plaire en toutes choses, portant du fruit en toutes sortes de bonnes œuvres et faisant des progrès dans la connaissance de Dieu ”. — Col. 1:9, 10, AC.
Il est des prétendus chrétiens qui semblent toujours apprendre sans jamais parvenir à une connaissance exacte de la vérité et sans jamais porter du fruit. Ils sont incapables de prendre la Parole de Dieu, la Bible, et de communiquer son précieux contenu à d’autres. Ils ressemblent à ceux dont l’apôtre dit qu’ils “ (apprennent) toujours et ne (peuvent) jamais arriver à la connaissance de la vérité ”. (II Tim. 3:7.) Pourquoi en est-il donc ainsi ?
Personne ne peut acquérir une connaissance exacte de la vérité à moins de recevoir un enseignement conduisant à la vérité. Jésus dit qu’en ces “ derniers jours ” il y aurait de nombreux faux docteurs chrétiens. C’est pourquoi le chrétien qui a appris la bonne manière d’étudier “ vérifiera tout ”. Il s’examinera pour voir s’il possède la connaissance exacte et s’il est “ dans la foi ”. Il faut donc être disposé à vérifier ce qu’on a déjà appris afin de s’assurer d’avoir reçu un enseignement conforme au modèle de la connaissance exacte, la Bible. — I Thess. 5:21, Jé ; II Cor. 13:5.
Il en est qui, tout en ayant le bon enseignement à leur disposition, apprennent toujours sans jamais progresser dans la connaissance. Comment peut-on expliquer cela ? La Bible dit : “ L’insensé multiplie les paroles ” mais “ les sages thésaurisent la science ”. Parle-t-on trop ? Peut-être. Certaines personnes aiment parler. Elles préfèrent parler plutôt que d’écouter. Celui qui consacre plus de temps à parler qu’à thésauriser la connaissance peut apprendre sans cesse et ne jamais parvenir à une connaissance exacte de la vérité. Il y a un temps pour parler, certes, mais la conversation ne doit pas nous empêcher d’écouter et de poursuivre une étude personnelle assidue. — Eccl. 10:14 ; Prov. 10:14, Jé.
L’étudiant “ permanent ” improductif est généralement curieux ; il peut n’être friand de connaissance que dans un dessein égoïste. Il se peut aussi qu’il ne prenne pas le temps de digérer ce qu’il a appris — pour ce faire, il faut méditer sur cette connaissance et l’appliquer à soi-même — ou que dans sa personne la curiosité s’unisse à une volonté faible. L’homme doit apprendre à prendre des décisions, et la plus grande concerne la question de savoir s’il veut servir Jéhovah et son Fils. Jésus dit : “ Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. ” Il faut du courage pour prendre position pour la vérité. C’est pourquoi “ Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour ”. — Mat. 12:30 ; II Tim. 1:7, NW.
La vie dépend de notre croissance spirituelle. Il n’y a pas de temps à perdre. Apprenez comment il faut apprendre !
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Être chrétien n’est pas une affaire si sûreLa Tour de Garde 1957 | 1er mai
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Être chrétien n’est pas une affaire si sûre
LE DOYEN James A. Pike de la cathédrale de New-York dit que c’est dommage qu’‘ être chrétien soit une affaire si sûre ’. Lorsque cet ecclésiastique orthodoxe s’est exprimé ainsi, il n’a sans doute pas pensé aux témoins de Jéhovah proclamateurs du royaume de Dieu. Comme le montre l’expérience ci-dessous, ce n’est point une affaire si sûre que d’être un témoin de Jéhovah.
L’œuvre de ces témoins est interdite en Allemagne orientale comme d’ailleurs dans tous les pays sous contrôle communiste. Le jeune homme dont nous allons parler n’était pas un témoin de Jéhovah. Il avait cependant déjà entendu parler d’eux et jeté un coup d’œil dans leurs publications. Il constata bientôt qu’il est dangereux aujourd’hui de parler du christianisme.
Il y a un an il se rendait de Berlin-Ouest à Berlin-Est pour assister à l’enterrement de son père. Dans le train il engagea une conversation avec les autres voyageurs. Ils le consolèrent en lui parlant religion. Oubliant qu’il se trouvait en Allemagne orientale, il leur dit qu’il avait trouvé une grande consolation dans les enseignements de la Bible relatifs aux morts et à l’espérance d’une résurrection.
Les voyageurs l’identifièrent immédiatement aux témoins de Jéhovah, car, dans les pays communistes, aucune autre religion de quelque importance n’affirme sa foi et sa confiance en la Bible. Avant d’avoir pu réaliser ce qui lui arrivait, des agents de la police populaire le firent descendre du train et il fut arrêté. Au lieu d’assister à l’enterrement de son père, il dut comparaître devant un tribunal de l’Allemagne orientale et fut condamné à un an de prison.
Là, il entra en contact avec quelques témoins de Jéhovah, prisonniers comme lui, et apprit pour la première fois qui sont les témoins de Jéhovah et ce qu’ils croient. Et c’est seulement pendant son séjour en prison qu’il prit la résolution de devenir témoin de Jéhovah. Plus tard il se fit baptiser, symbolisant ainsi le don de sa personne à Dieu et son désir de commencer une vie nouvelle.
Lors de son retour à Berlin-Ouest, après avoir manqué l’enterrement de son père, il était non seulement un an plus âgé mais avait beaucoup appris et était devenu un serviteur du Très-Haut, très reconnaissant d’avoir pu souffrir pour le Christ.
Il médita ces paroles des apôtres Pierre et Paul : “ Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’esprit de gloire, l’esprit de Dieu, repose sur vous. ” “ Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. ” — I Pierre 4:12-14 ; II Tim. 3:12.
Ainsi donc, contrairement à la déclaration du doyen Pike, les chrétiens sont d’avis que ce n’est pas une affaire si sûre que d’être chrétien dans ce monde. Toutefois, ils s’en réjouissent car c’est là la preuve qu’ils sont des chrétiens de fait et non seulement de nom.
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