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La vérité est bien accueillie en ColombieLa Tour de Garde 1971 | 1er juin
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de l’année de service qui a commencé le 1er septembre 1969, 1 174 personnes ont été baptisées : cela représente environ un baptisé pour six témoins colombiens.
Il reste un grand travail à faire. En de nombreux endroits, les territoires ruraux ont à peine été touchés. En outre, des dizaines de villes de 15 000 à 100 000 habitants méritent qu’on leur accorde une attention spéciale.
Des familles entières quittent leur pays d’origine pour venir s’installer en Colombie, afin de participer à la recherche des personnes affamées de vérité et de leur communiquer le message de salut. Une de ces familles rapporte : “Nous sommes trois dans la famille et travaillons tous en tant que pionniers (ou prédicateurs à plein temps) dans la ville de Pereira, où il est possible de faire un sermon biblique aux portes dans plus de 90 pour cent des cas. Les deux ans et demi passés ici à prêcher et à enseigner la bonne nouvelle du Royaume de Dieu comptent parmi les meilleures années de notre vie. Les Colombiens sont très sensibles au message. Toutefois, le pourcentage de ceux qui possèdent la Bible est infime, et ceux qui ont quelques notions de son contenu sont encore plus rares ; la majorité des gens ignorent même que la Parole de Dieu comporte des chapitres et des versets.”
Imaginez la joie éprouvée par un témoin de Medellín quand deux jeunes charpentiers prirent une partie du temps qu’ils consacraient à leur métier qui les occupait beaucoup pour étudier la Bible. Quand il les pria de l’excuser à cause de sa connaissance imparfaite de l’espagnol, ils lui répondirent : “Ne vous tracassez pas pour cela ; l’essentiel, c’est que nous apprenions la vérité de Dieu. En outre, c’est la première fois de notre vie que nous voyons une personne prendre du temps pour nous apprendre quelque chose sur la Bible et les desseins de Dieu envers les hommes. Nous vous savons gré de l’avoir fait.”
En effet, les messagers qui font connaître la vérité de la Bible sont bien reçus en Colombie. Ils ont acquis une bonne réputation en tant que défenseurs de cette vérité. Des milliers de Colombiens disent “Si, si” (“Oui, oui”) à la déclaration suivante faite par un général de l’armée colombienne : “Je vous accorde avec plaisir l’autorisation de tenir vos assemblées. Vous ne nous créez jamais de difficultés. Notre pays a précieusement besoin d’un enseignement comme le vôtre.”
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Gardez-vous de l’endurcissement dû au péchéLa Tour de Garde 1971 | 1er juin
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Gardez-vous de l’endurcissement dû au péché
AUJOURD’HUI, nombreuses sont les personnes que le mot “péché” fait sourire. À l’exemple des bouddhistes, elles soutiennent qu’un acte n’est mauvais que s’il nuit à celui qui le commet ou à autrui. Ainsi, elles prétendent que la fornication n’est blâmable que si elle fait du tort à ceux qui la pratiquent.
Mais la Parole de Dieu démontre que ces personnes se trompent sur deux points. D’une part, Jéhovah Dieu, étant le Créateur et le Souverain de l’univers, a le droit d’indiquer à ses créatures ce qui est bien et ce qui est mal. Il est le Roi, le Législateur et le Juge de l’homme (És. 33:22). Enfreindre sa loi, c’est donc “ne pas atteindre le but”, ce qui est le sens littéral du mot “péché” tel qu’il est utilisé dans la Bible. Non seulement le Créateur détient toute autorité, mais il est omniscient, très sage et plein d’amour. Par conséquent, il sait ce qui convient le mieux à l’homme. La violation de ses lois constitue donc un acte injuste et mauvais ; mais en plus, elle peut tôt ou tard conduire au malheur.
Le fait que le péché conduit à l’endurcissement montre combien il est mal de contrevenir aux lois de Dieu. Prenez, par exemple, le cas de nos premiers parents, Adam et Ève. Jéhovah Dieu leur avait formellement interdit de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; leur désobéissance constituait donc le péché. Ce dernier les a-t-il endurcis ? Certainement.
Quand le Créateur demanda à Adam s’il avait mangé du fruit défendu, celui-ci s’en prit à Dieu et à sa femme avec dureté de cœur, disant : “La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé.” En fait, c’était comme s’il avait déclaré : ‘Elle m’a donné le fruit, elle est fautive. Mais toi aussi, Dieu, car c’est toi qui me l’as donnée pour femme.’ Combien il s’était senti seul avant qu’Ève lui fût donnée ! Quand Dieu la lui amena enfin, il s’écria : “Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair.” Mais maintenant, il en parlait comme de “la femme que tu as mise auprès de moi”. De son côté, Ève ne se montra ni désolée ni repentante ; elle chercha plutôt à rejeter la responsabilité de son acte sur le serpent. — Gen. 2:23 ; 3:1-19.
On ne peut nier que le péché ait endurci le cœur et la conscience de ces deux premiers pécheurs. Leur a-t-il fait du tort ? Assurément, car il leur apporta le chagrin, la douleur, la souffrance et la mort.
Le cas de Caïn, leur premier-né, illustre également le principe selon lequel le péché endurcit. Poussé par la haine et la jalousie, il tua son frère Abel. Quand Jéhovah Dieu demanda à Caïn où était son frère, fut-il accablé de douleur et eut-il des remords ? Non, car sans manifester la moindre pitié, il répondit au contraire : “Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ?” Non seulement il trahit une froide indifférence, mais encore il mentit, témoignant d’un mépris total de la vérité. D’autre part, le péché lui fut néfaste, car il entraîna sa séparation d’avec sa famille et lui donna une mauvaise conscience. — Gen. 4:8-16.
Le roi Saül et l’apôtre Judas
Il y a aussi le cas de Saül, premier roi d’Israël. Ce souverain permit à la haine et à la jalousie de s’emparer de lui au point de n’avoir plus qu’une seule passion : faire mourir David. L’endurcissement de Saül fut tel qu’il ordonna le massacre de toute une communauté de quatre-vingt-cinq prêtres ainsi que de leurs familles. Pourquoi ? Parce que leur principal prêtre avait secouru David tout en ignorant que celui-ci fuyait la colère de Saül. La haine du roi avait terriblement endurci son cœur. Il n’eut aucun respect pour la prêtrise de Jéhovah ni pour la vie des prêtres et de leurs familles. Finalement, cette haine lui coûta son royaume et sa vie. — I Sam. 21:1-9 ; 22:6-23 ; 31:1-6.
Judas Iscariot, un des apôtres de Jésus, est un autre exemple d’endurcissement dû au péché. Au début, il devait avoir un cœur bon, sinon Jésus ne l’aurait certainement pas choisi. Par la suite, il se laissa dominer par l’égoïsme. Il endurcit son cœur par la pratique du péché, volant de l’argent dans la cassette, confiée à sa garde, qui appartenait au groupe composé de Jésus et de ses compagnons. C’est pourquoi il semble que ce fut après que Jésus eut approuvé qu’on l’oignît d’une huile parfumée de grand prix, acte contre lequel Judas éleva de fortes objections, que ce dernier sortit et trahit son Maître pour trente pièces d’argent. Judas manifesta également sa dureté de cœur lorsque Jésus ayant déclaré que l’un des douze le trahirait, il lui dit cyniquement : “Seigneur, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ?” Comme le péché l’avait endurci ! Il le mena au suicide, sans le moindre espoir d’une résurrection. — Mat. 26:6-25 ; Jean 12:3-8 ; 17:12.
En maints endroits, la Parole de Dieu montre clairement que le péché endurcit le cœur. Elle dit : “Telle est la voie de la femme adultère : elle mange, et s’essuie la bouche, puis elle dit : Je n’ai point fait de mal.” “Avaient-ils honte, parce qu’ils avaient commis l’abomination ? Ils n’ont eu même aucune honte, ils n’ont même pas connu la confusion.” En effet, “celui qui est inique ne connaît pas la honte”. — Prov. 30:20 ; Jér. 6:15, Da ; Soph. 3:5.
Quand le péché endurcit
Quand une personne se laisse vaincre par une faiblesse de la chair, mais qu’elle se repent aussitôt et se ressaisit, son péché ne l’endurcit pas, bien qu’il puisse laisser une cicatrice. En revanche, le péché endurcit quand il est commis à maintes reprises, comme ce fut le cas pour Judas, qui volait de l’argent, ou pour Adam, qui pécha délibérément et volontairement. Le péché endurcit en ce sens qu’il rend la personne plus égoïste et moins disposée à se repentir. Il en résulte que le coupable va de mal en pis.
Notre Créateur nous a dotés d’une conscience qui peut être exercée à distinguer le bien et le mal. Jointe à une bonne connaissance, la conscience est un guide sensible. Mais si, de propos délibéré, par insouciance ou par indifférence, on transige constamment avec elle, sa voix cesse peu à peu de se faire entendre. La conscience de l’hypocrite en particulier devient insensible. L’apôtre Paul dit à ce propos : “Par l’hypocrisie d’hommes qui disent des mensonges, marqués dans leur conscience comme au fer rouge.” En effet, quand, par suite d’une brûlure, les terminaisons nerveuses sont détruites dans une partie de notre corps, celle-ci devient insensible à la douleur ; nous ne sommes plus protégés, car nous ne sommes pas avertis par la sensation de douleur que ces terminaisons nerveuses transmettent habituellement. Ainsi en est-il de la conscience des hypocrites — I Tim. 4:2.
Illustrons ce qui précède : La première fois qu’une personne commet un acte répréhensible en cédant à la tentation ou à la pression, il se peut qu’elle éprouve des remords et se sente coupable. Mais si elle renouvelle maintes fois sa faute, sa conscience cesse peu à peu de la tourmenter, car cela est pénible, et cette personne
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