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La perfection — Que désigne exactement ce terme ?La Tour de Garde 1972 | 15 juin
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remplit les fonctions de Grand Prêtre (Héb. 9:11-14, 23, 24). La tente terrestre était parfaite parce qu’elle répondait aux exigences requises par Dieu, et servait ses desseins. D’autre part, la perfection de la tente céleste de Dieu, représentée par la tente terrestre, est de loin supérieure ; cette tente céleste accomplira le dessein final de Dieu, qui est de faire disparaître toute trace du péché. Ainsi, ce que la tente terrestre représentait est ‘plus grand et plus parfait’.
Dans ces domaines, nous ne pouvons nous fier à nos propres idées, car cela reviendrait à nous ériger en dieu, à placer nos propres conceptions avant celles de notre Créateur. Puisqu’il nous a créés et qu’il a produit toute chose, il sait ce qu’il veut et il a parfaitement le droit de fixer les critères de perfection auxquels répondront ses œuvres et sa création.
Perfection humaine
Quant à Adam et Ève, ils furent créés parfaits, physiquement et mentalement. Dieu leur a donné un bon départ sur le plan moral, en implantant dans l’homme une conscience. C’est pourquoi l’apôtre avait raison de dire que la loi de Dieu est ‘écrite dans le cœur des hommes’. (Rom. 2:15.) Ce couple humain parfait pouvait-il pécher ? Ou bien la perfection impliquait-elle qu’ils étaient incapables de pécher, qu’ils avaient été créés uniquement pour obéir, pour suivre la voie droite sans jamais dévier de la ligne de conduite que Dieu leur avait tracée ? Si vous construisiez une machine, disons une automobile, vous feriez en sorte qu’elle suive toujours la direction donnée par le volant. Partant, pour être parfaits, ne fallait-il pas que nos premiers parents soient créés de la sorte ?
Certainement pas, parce qu’ils n’ont pas été créés telles des machines. Le dessein de Dieu, le Créateur, était qu’ils exercent le libre arbitre, c’est-à-dire qu’ils soient capables de prendre leurs propres décisions en matière de moralité, de choisir entre le bien et le mal, entre l’obéissance et la désobéissance. N’oubliez pas que c’est le Créateur qui fixe les critères et les exigences requises, que c’est sa volonté qui gouverne. En conséquence, si le premier couple n’avait pas reçu la faculté de choisir, il aurait été incomplet, imparfait, selon les critères établis par Dieu. — Voir Genèse 2:15-17 ; 3:2, 3 ; Deutéronome 30:19, 20 ; Josué 24:15.
Supposons maintenant que quelqu’un dise : “Mais s’ils étaient parfaits, ils auraient obligatoirement dû choisir le bien.” Cela reviendrait à dire qu’ils n’avaient pas le choix ; en effet, si on ne peut “choisir” qu’une chose, en réalité on ne choisit rien du tout. Raisonner de la sorte équivaut à substituer une conception personnelle aux critères fixés par Dieu. Ceux-ci exigeaient que le couple originel ait la possibilité de choisir ou le bien ou le mal. La raison en est qu’à cette seule condition l’amour pourrait entrer en ligne de compte. Si nos premiers parents avaient obéi parce qu’ils ne pouvaient agir autrement, ils auraient servi Dieu comme des automates. En revanche, le Créateur les ayant dotés de la faculté de choisir, ils pouvaient le servir par amour sincère, ou bien lui désobéir dans le cas où leur cœur deviendrait égoïste. Comment cela pouvait-il se produire ?
Leur ligne de conduite dépendrait de la façon dont ils nourriraient leur cœur, le siège des mobiles. Tout comme leur corps, quoique parfait, avait besoin d’une nourriture saine pour bien fonctionner, de même leur cœur devait être nourri de pensées et de raisonnements sains. L’homme parfait Adam ne pouvait espérer continuer à jouir d’une santé physique parfaite en mangeant des détritus, des cailloux ou du bois ; s’il essayait de respirer de l’eau à la place de l’air, il s’asphyxierait. Sa perfection était relative, elle se limitait au domaine de la vie humaine. De même, s’il permettait à son esprit et à son cœur de se repaître de mauvaises pensées il finirait par entretenir de mauvais désirs, qui engendreraient le péché et la mort. C’est précisément ce qui s’est produit, et par sa désobéissance Adam a choisi l’imperfection. — Jacq. 1:14, 15 ; comparez avec Genèse 1:29 ; Matthieu 4:4.
L’humanité retrouve la perfection sur la terre
En réponse à la prière “Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre” Jéhovah Dieu fera disparaître tout ce qui n’est pas conforme à ses critères et à son juste dessein. Il a donc promis qu’‘il n’y aurait plus ni larmes, ni mort, ni deuil, ni cri, ni douleur’. (Mat. 6:10 ; Rév. 21:3-5.) Au cours du règne millénaire que le Royaume céleste de son Fils exercera sur les habitants de la terre, les humains obéissants retrouveront la perfection mentale et physique, et seront semblables au couple originel, avant son péché. — I Cor. 15:25, 26 ; Rév. 20:4-6.
Dans cet ordre nouveau, la vie sera-t-elle banale et monotone ? Bien au contraire ! Certains entretiennent cette idée parce qu’ils s’imaginent qu’une créature parfaite serait capable de faire tout ce qu’elle veut, pratiquement sans effort. Supposez que vous vouliez jouer du violon, alors que vous n’avez jamais tenu cet instrument entre les mains. Eh bien, il vous suffirait de le prendre pour vous mettre à jouer, sans une seule faute, les Zigeunerweisen (Airs tziganes) de Sarasate. Voilà comment certains semblent envisager la perfection. C’est là pure imagination. La Bible n’enseigne rien de semblable.
Jésus-Christ naquit homme parfait. Toutefois, comme les autres enfants, il a dû apprendre à manger une nourriture solide, à marcher et à parler. Si, selon toute vraisemblance, il a travaillé comme charpentier aux côtés de son père nourricier Joseph, il lui a fallu apprendre à manier les outils avec dextérité. L’adresse ne lui vint pas automatiquement pour la seule raison qu’il était parfait. Il en est de même de ses autres connaissances, et de la connaissance de la Parole et des desseins de son Père. Dans Luc 2:52, nous lisons à son sujet qu’à l’âge de douze ans il “progressait en sagesse, en croissance physique et en faveur auprès de Dieu et des hommes”. — Luc 2:42-52.
Par conséquent, la perfection n’éliminera pas tout combat dans la vie. Chaque tâche comportera des problèmes à résoudre. Il faudra encore faire des efforts, des projets et réfléchir. Toutefois, grâce à la perfection, disparaîtront la frustration, la déception et la futilité qui caractérisent le présent monde imparfait, ravagé par le péché, où nos meilleurs efforts échouent souvent à cause de certains obstacles, de la brièveté de notre existence ou en raison de la faiblesse de notre nature pécheresse.
La seule perspective de la vie éternelle incitera les habitants de l’ordre nouveau à augmenter leur connaissance relative à la merveilleuse terre sur laquelle ils vivent et à l’immense variété des œuvres de Dieu. La puissance de travail de chacun, son esprit d’initiative et d’invention, son ingéniosité et son originalité trouveront à s’exercer. Qu’il s’agisse d’agencer une maison, de cultiver un jardin, de confectionner un vêtement ou encore de toute autre activité artisanale ou artistique, les réalisations de chacun seront le reflet de ses goûts et de ses désirs, en harmonie avec la volonté divine. Ne redoutons donc pas l’uniformité ou la monotonie, car la variété sera infinie sur toute la terre.
Puisons le plus possible à la Source de la connaissance véritable. Reconnaissons que “les voies de Dieu sont parfaites, la parole de Jéhovah est épurée”. Confions-nous en sa Parole, mettons-la en pratique dès à présent dans notre vie, ayons confiance en ses promesses pour l’avenir. Que Jéhovah soit notre refuge et notre force. Nous pourrons alors dire comme le psalmiste : Dieu est celui “qui me ceint de force, qui rend ma voie parfaite”. — Ps. 18:31-33, AC 18:30-32 NW.
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Comment devez-vous considérer la discipline ?La Tour de Garde 1972 | 15 juin
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Comment devez-vous considérer la discipline ?
VOUS connaissez probablement quelqu’un, — un camarade de classe, un voisin ou même un professeur, — qui ne reconnaîtra jamais avoir commis une erreur ou s’être trompé. Que pensez-vous d’une telle personne ? Auriez-vous une meilleure opinion à son sujet si elle venait un jour vous trouver et disait : “Je suis désolé ; mais je me suis trompé.”
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