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Ninive — l’orgueilleuse capitale assyrienneLa Tour de Garde 1976 | 1er juillet
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d’un voile. Elle est hardie et insolente ; ses pieds ne peuvent tenir à la maison. Tantôt dans la rue, tantôt sur les places, à tous les coins elle se tient aux aguets. Elle se jette sur lui et l’embrasse, d’un air effronté elle lui dit : ‘J’avais à offrir des sacrifices : j’ai accompli mes vœux aujourd’hui, voilà pourquoi je suis sortie à ta rencontre pour te chercher, et je t’ai trouvé. J’ai garni de couvertures mon divan, j’ai déployé la fine toile d’Égypte, j’ai aspergé ma couche de myrrhe, d’aloès et de cinnamome. Viens ! Enivrons-nous d’amour jusqu’au matin ! Livrons-nous à la volupté !’ (...) À force de persuasion, elle le détourne, par la séduction de ses lèvres elle l’entraîne. Dans son trouble il la suit, tel un bœuf conduit à l’abattoir.” — Prov. 7:10-22, Jérusalem.
Comme cette prostituée, Ninive trompait les nations en leur promettant hypocritement de les aider et de leur procurer des bienfaits. Ses offres d’amitié étaient alléchantes, mais trompeuses. Les nations qui se sont liées à Ninive ont perdu leur liberté et sont devenues ses esclaves. C’est ce que montre fort bien le cas d’Achaz, roi de Juda. Il paya Tiglath-Piléser III (Tilgath-Pilnéser), roi d’Assyrie, pour qu’il lui vienne en aide, afin de contrecarrer la conspiration de la Syrie et d’Israël qui voulaient le déposer (II Rois 16:5-9). Tiglath-Piléser brisa bien la force de la Syrie et d’Israël, mais le soulagement d’Achaz ne fut que temporaire. En effet, expliquant ce qu’il en résulta finalement pour Achaz, la Bible dit : “Téglat Phalasar, roi d’Assour [d’Assyrie], vint contre lui et le serra de près au lieu de le soutenir. Achaz eut beau dépouiller la Maison de Yahvé et la maison du roi et des princes pour donner le tout au roi d’Assour ; cela ne lui fut d’aucun secours.” (II Chron. 28:20, 21, Osty). Ainsi, loin de recevoir une aide réelle, Achaz ne fit que se soumettre, et son peuple avec lui, au joug tyrannique de l’Assyrie.
D’après la chronologie biblique, les “effusions de sang” et les “actes de prostitution” de Ninive cessèrent en 632 av. n. è. Cette année-là, la ville tomba aux mains des armées coalisées de Nabopolassar, roi de Babylone, et de Cyaxare le Mède. Comme le laissent penser les dommages que les reliefs ont manifestement subis par le feu et la fumée, les conquérants de Ninive ont dû incendier la ville. Les chroniques babyloniennes disent à propos de Ninive : “Les dépouilles de la ville et du temple, (...) ils les pillèrent et réduisirent la ville en un amas de décombres et en firent une ruine.”
La destruction de Ninive justifia de façon éclatante la “parole de Dieu”. Elle démontra aussi qu’on ne peut mépriser indéfiniment et impunément les voies de Dieu par des actions militaires sanguinaires et par des alliances trompeuses. Cela devrait nous faire réfléchir. Nous ne voulons certainement pas nous soumettre ou nous lier à des systèmes que Dieu désapprouve. Assurons-nous donc de bien connaître ce qu’enseigne la Bible, la Parole de Dieu, et accordons toute notre confiance au Royaume que Dieu a promis d’établir.
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Questions des lecteursLa Tour de Garde 1976 | 1er juillet
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Questions des lecteurs
● Que voulait dire Amos quand il déclara qu’il était “pinceur de figues de sycomores” ?
À Amasiah, prêtre idolâtre, qui lui disait de ne pas prophétiser à Béthel, Amos répondit : “Je n’étais pas prophète, et je n’étais pas fils de prophète, mais j’étais un gardien de troupeaux et un pinceur de figues de sycomores.” (Amos 7:12-14). Les sycomores en question étaient de toute évidence des figuiers-mûriers. Aujourd’hui encore, dans certaines régions du Moyen-Orient, on pique les fruits encore verts avec l’ongle ou avec un objet pointu, car sans cela ils sécréteraient un jus aqueux et ne mûriraient pas. Amos, qui devait sans doute piquer les fruits du figuier-mûrier, pouvait donc dire qu’il était “pinceur de figues de sycomores”.
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