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Réveillez-vous ! 1985
g85 22/7 p. 10-13

Réagir: comment?

“ON M’A souvent fait comprendre que je devais contenir mes émotions.” Voilà ce dont Michel se souvient quand il repense à l’époque où son père est mort. Depuis, il a su en dégager la leçon. En effet, comment a-​t-​il réagi lorsqu’un de ses amis a perdu son grand-père? “Il y a deux ans, répond-​il, je lui aurais mis la main sur l’épaule et je l’aurais exhorté à ‘se comporter en homme’. Là, par contre, je lui ai pris le bras et je lui ai dit: ‘N’aie pas honte de ce que tu ressens. Ça t’aidera à faire face. Si tu veux que je m’en aille, je m’en vais. Si tu veux que je reste, je reste. Mais n’aie surtout pas peur de tes sentiments.’”

Marie-Anne, elle aussi, s’est crue obligée de refouler son émotion après le décès de son mari. “Je tenais tellement à donner le bon exemple, explique-​t-​elle, que je ne me permettais même pas d’éprouver les sentiments que tout le monde éprouve en pareille circonstance. Je pensais que mon entourage s’attendait à me voir adopter une telle attitude. Toutefois, avec le temps je me suis aperçue qu’il ne servait à rien de vouloir à tout prix rester ferme comme le roc à cause des autres. Je me suis donc mise à regarder la situation en face et je me suis dit: ‘Maintenant, réagis. Ça fait assez longtemps que tu t’apitoies sur ton sort. Pleure si tu ressens le besoin de pleurer. N’essaie pas d’être plus forte que tu ne l’es. Donne libre cours à ton chagrin.’”

Ainsi, Michel et Marie-Anne s’accordent pour vous faire cette recommandation: Allez jusqu’au bout de votre peine. Les médecins sont également de cet avis. Par exemple, le livre Mort et douleur dans une famille déclare: “La première chose à faire quand on est triste, c’est d’accepter sa tristesse et de se résoudre à passer par toutes les étapes du processus de guérison.” Pourquoi?

“C’est une soupape de sûreté, nous disait un psychologue. En libérant ses émotions, on apaise les tensions auxquelles on est soumis.” Un autre spécialiste ajoutait: “Quand elle est reçue avec intelligence par des gens qui sont vraiment au courant de la situation, l’expression naturelle des sentiments a pour effet de remettre ces derniers à leur juste place.”

Évidemment, tout le monde ne manifeste pas son chagrin de la même manière. De plus, divers facteurs objectifs peuvent influer sur les sentiments de quelqu’un. Ainsi, celui qui a perdu subitement un être cher ne réagira généralement pas comme celui qui l’a vu s’éteindre au terme d’une longue maladie. En tout état de cause, un point paraît hors de doute: sur les plans physique et affectif, il est dangereux de réprimer ses émotions. Par conséquent, ne craignez pas de donner libre cours à votre douleur. Mais comment pouvez-​vous vous y prendre?

Comment extérioriser sa douleur

Le simple fait de parler peut s’avérer très bénéfique. Dans Macbeth, Shakespeare écrivait: “Donnez la parole à la douleur: le chagrin qui ne parle pas murmure au cœur gonflé l’injonction de se briser.” Dès lors, si vous vous confiez à un “vrai compagnon” susceptible de vous écouter avec patience et compassion, vous trouverez certainement du soulagement (Proverbes 17:17). Qui plus est, si votre confident est lui-​même passé par cette épreuve et qu’il a su la surmonter, il pourra sans doute vous offrir des suggestions pratiques qui vous seront utiles.

La communication vous permettra également de dissiper les malentendus. Thérèse raconte: “Nous savions que des couples avaient divorcé après la mort d’un enfant, et nous ne voulions pas que cela nous arrive. Par conséquent, chaque fois que nous sentions l’irritation nous gagner et que nous avions tendance à nous rejeter mutuellement la faute, nous abordions ouvertement la question. Je crois qu’en agissant de la sorte nous nous sommes rapprochés l’un de l’autre.” De fait, si vous épanchez ainsi vos sentiments, cela vous aidera vraisemblablement à comprendre que vos proches souffrent aussi, à leur manière.

Cindy s’est rendu compte que des conversations à cœur ouvert avec une amie intime l’avaient aidée à supporter la mort de sa mère. Elle nous fait part de ses souvenirs en ces termes: “Mon amie était toujours à mes côtés quand j’avais besoin d’elle. Elle était là pour parler et pour pleurer avec moi. Je n’avais rien à lui cacher, et cela comptait beaucoup pour moi. Je n’avais pas honte de pleurer devant elle.”

Cindy touche du doigt un autre phénomène qui peut faciliter l’épanchement: les larmes. Dans de nombreux cas, celles-ci viennent automatiquement. Pourtant, dans certaines civilisations les gens se privent souvent de ce précieux exutoire. Pourquoi? Le livre Fureur et chagrin (angl.) nous l’explique: “La société considère comme inférieur celui qui verse des larmes quand il est triste, seul ou en colère. La médaille revient aux stoïques, en dépit de tous les maux qui les rongent de l’intérieur.”

Les hommes, en particulier, éprouvent fréquemment le besoin de retenir leurs larmes. Ne leur dit-​on pas depuis toujours qu’on ne pleure pas quand on est un homme? Cependant, cette conception est-​elle saine? Le livre Après la perte d’un enfant (angl.) répond: “La réaction viscérale qui consiste à purifier son âme par les larmes est comparable au drainage d’une plaie. L’homme, tout autant que la femme, a le droit de se purger ainsi de son chagrin.”

La Bible confirme ce point de vue. Par exemple, nous lisons qu’“Abraham entra pour se lamenter sur Sara [sa femme] et la pleurer”. David et ses hommes, eux aussi, “se lamentèrent, et pleurèrent” après la mort du roi Saül et de son fils Jonathan (Genèse 23:2; II Samuel 1:11, 12). Et que dire de Jésus Christ, l’“homme” par excellence? À la mort de son ami Lazare, il “gémit dans l’esprit et se troubla”. Peu après, il “se laissa aller aux larmes”. (Jean 11:33, 35.) Est-​ce donc vraiment être faible que de verser des pleurs?

Comment vaincre le sentiment de culpabilité

Comme nous l’avons montré dans les articles précédents, bien des gens se culpabilisent après la perte d’un être aimé. Le simple fait de savoir que cette réaction est somme toute assez normale n’est déjà pas inutile. De plus, là encore il est préférable de ne pas tout garder pour soi. C’est peut-être en parlant à quelqu’un d’autre de votre sentiment de culpabilité que vous trouverez le soulagement dont vous avez besoin.

Si vous pensez avoir contribué par négligence à la mort d’une personne que vous aimiez, rappelez-​vous ceci: Malgré toute l’affection que vous éprouviez pour elle, vous n’aviez aucun pouvoir sur sa vie. Vous ne pouviez empêcher “temps et événements imprévus” de survenir (Ecclésiaste 9:11). Par ailleurs, il ne fait pas de doute que vos motivations n’étaient pas mauvaises. Par exemple, si vous avez tardé à prendre un rendez-vous chez le médecin pour l’un de vos proches, souhaitiez-​vous qu’il tombe malade et qu’il meure? Bien sûr que non. Alors, raisonnablement, êtes-​vous vraiment responsable de son décès?

Thérèse a appris à lutter contre le sentiment de culpabilité après l’accident de la route dans lequel sa fille a trouvé la mort. Laissons-​la nous expliquer comment: “Je me sentais coupable de lui avoir demandé de sortir ce jour-​là. Mais j’ai fini par me rendre compte que cela ne tenait pas debout. Il n’y avait rien de mal à l’envoyer faire des courses avec son père. C’était un terrible accident, voilà tout.”

‘Mais il y a tant de choses que j’aurais dû dire ou faire pour lui!’ protesterez-​vous peut-être. Sans doute, mais qui oserait se vanter d’avoir été un père, une mère, une fille ou un fils irréprochable? La Bible nous présente ce rappel opportun: “Tous, nous trébuchons bien des fois. Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, celui-là est un homme parfait.” (Jacques 3:2; Romains 5:12). Acceptez donc votre imperfection. Il ne sert plus à rien de ressasser continuellement des “si seulement”. Cela ne peut que retarder votre rétablissement.

Si toutefois vous persistez à croire que votre culpabilité est réelle, et non imaginaire, alors prenez en considération un élément prépondérant en la matière: le pardon divin. La Bible nous rassure par ces mots: “Si tu gardais le compte de nos fautes, Seigneur, Éternel, qui pourrait subsister devant toi? Voici que le pardon se trouve auprès de toi afin que l’on t’adore.” (Psaume 130:3, 4, Louanges pour notre temps). Certes, il est impossible de revenir sur le passé pour changer le cours des événements. En revanche, il ne tient qu’à vous d’implorer Dieu pour qu’il vous pardonne les fautes que vous avez commises. Et après? Honnêtement, si le Créateur lui-​même vous promet de passer l’éponge, ne devriez-​vous pas en faire autant de votre côté? — Proverbes 28:13; I Jean 1:9.

Comment maîtriser sa colère

Vous arrive-​t-​il d’en vouloir aux médecins, aux infirmières ou aux amis du défunt, si ce n’est au défunt lui-​même? Dans ce cas, dites-​vous bien qu’il s’agit aussi d’une réaction courante devant l’épreuve que vous traversez. Un psychologue en définit la raison comme suit: “La douleur et la colère vont de pair. Quand on est blessé, on a naturellement tendance à sortir de ses gonds. La colère est une réaction défensive, une protection.”

Posez-​vous donc la question: ‘Quelle est la cause véritable de mon irritation?’ Si vous ne trouvez aucune réponse satisfaisante, c’est sans doute qu’il s’agit tout simplement d’une conséquence de votre chagrin. Dans ce cas, il est utile de le reconnaître. Le livre Fureur et chagrin (angl.) déclare en effet: “C’est uniquement en prenant conscience de votre colère — non pas en essayant de la réprimer, mais en vous bornant à l’admettre — que vous parviendrez à vous affranchir de ses effets destructeurs.”

Il est parfois utile d’exprimer sa colère. Mais comment? Certainement pas par des accès de fureur incontrôlés. Par ailleurs, la Bible nous met en garde contre les dangers d’une colère prolongée (Proverbes 14:29, 30). Néanmoins, certains ont jugé bon d’extérioriser leur contrariété en écrivant. Une veuve raconte qu’elle avait l’habitude de jeter ses sentiments sur le papier et de se relire quelques jours plus tard. Cela lui faisait beaucoup de bien. D’autres se défoulent par un exercice physique. Peut-être trouverez-​vous aussi du réconfort en vous abandonnant à un ami compréhensif.

Il est donc nécessaire d’être honnête avec soi-​même et d’extérioriser ses sentiments. Toutefois, une précaution s’impose. Le livre La perte suprême (angl.) la formule ainsi: “Exprimer [sa colère ou son dépit] ne signifie pas se les lancer à la figure (...). Il nous faut bien faire comprendre aux autres que si nous cherchons à exorciser nos émotions, nous ne les accusons pas pour autant d’en être la cause.” Par conséquent, il importe que vous vous efforciez d’exprimer vos sentiments sans agressivité. — Proverbes 18:21.

Outre ces suggestions, il est autre chose qui peut vous aider à surmonter votre peine. Quoi donca?

L’aide de Dieu

La Bible nous donne cette assurance: “Jéhovah est proche de ceux qui ont le cœur brisé; et il sauve ceux qui ont l’esprit écrasé.” (Psaume 34:18). Oui, plus que toute autre chose, ce sont vos relations avec Dieu qui vous donneront la force d’assumer votre perte. Comment cela?

En premier lieu, ces relations vous aideront à surmonter votre chagrin dès maintenant. Une bonne partie des suggestions pratiques que nous avons énoncées jusqu’ici sont fondées sur la Parole de Dieu, la Bible. Si vous appliquez ces principes, il vous sera certainement plus facile de vous tirer d’affaire.

En outre, ne sous-estimez pas la valeur de la prière. La Bible nous lance cette invitation: “Décharge-​toi sur Jéhovah de ton fardeau, et lui, il te soutiendra.” (Psaume 55:22). S’il est bon de se confier à un ami compatissant, comme nous l’avons déjà noté, il est plus bénéfique encore d’ouvrir son cœur au “Dieu de toute consolation”. — II Corinthiens 1:3, 4.

Nous ne voulons pas dire que les bienfaits de la prière soient seulement psychologiques. En effet, ‘Celui qui entend la prière’ a promis d’accorder sa force agissante, l’esprit saint, à ses serviteurs qui la lui demandent en toute sincérité (Psaume 65:2; Luc 11:13). Or c’est là que vous pourrez puiser une “puissance qui excède la puissance normale”, celle-là même dont vous avez besoin pour porter votre fardeau jour après jour (II Corinthiens 4:7). Souvenez-​vous qu’il n’est pas de problème trop grave pour que Dieu puisse aider ses serviteurs fidèles à y faire face. — Voir I Corinthiens 10:13.

Un deuxième point: Vos relations avec Dieu vous aideront à supporter votre chagrin en ce qu’elles vous insuffleront de l’espoir. Pensez un peu: Quels seraient vos sentiments si vous saviez qu’il vous sera bientôt possible de retrouver votre cher disparu ici même, sur la terre, dans un monde juste? Ce serait là une perspective enthousiasmante, n’est-​ce pas? Mais est-​il bien raisonnable de le croire? Jésus lui-​même a affirmé: “L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix et sortiront.” — Jean 5:28, 29; Révélation 20:13; 21:3, 4.

Peut-​on vraiment ajouter foi à cette promesse? Réfléchissez: Si Jéhovah a créé la vie à l’origine, pourquoi ne serait-​il pas capable de la rendre à quelqu’un qui a déjà existé? De plus, puisque “Dieu, qui ne peut mentir”, s’est engagé à agir ainsi, ne peut-​on pas être certain qu’il tiendra parole? — Tite 1:2; Ésaïe 55:10, 11.

Michel en est convaincu. Sa foi en la résurrection l’a amené à cette résolution: “Il me faut désormais penser à faire le nécessaire pour plaire à Dieu, si je veux être là pour accueillir papa quand il ressuscitera.”

Les Témoins de Jéhovah se feront une joie de vous renseigner davantage sur cette espérance extraordinaire. Celle-ci peut changer votre vie du tout au tout. Elle n’effacera pas aussitôt votre douleur, mais elle vous aidera à la supporter. Bien sûr, vous n’allez pas sécher vos larmes du jour au lendemain, ni oublier celui ou celle qui vous a quitté. En revanche, ce qui est sûr, c’est que vous parviendrez à vous rétablir. Cela fait, l’expérience par laquelle vous serez passé vous permettra sans aucun doute d’aider avec plus de compréhension et de compassion ceux qui traversent des épreuves semblables.

[Note]

a Évidemment, dans certains cas il convient de faire appel à des spécialistes, surtout si la personne endeuillée a déjà eu des problèmes d’ordre psychique ou si elle présente des symptômes suicidaires. Vous trouverez des conseils à ce sujet dans Réveillez-vous! du 22 janvier 1982, pages 23 à 25.

[Encadré, page 12]

Quelques suggestions pratiques

Faites confiance à vos amis: Acceptez l’aide qu’ils vous offrent. Songez que c’est souvent le seul moyen dont ils disposent pour vous témoigner ce qu’ils ressentent à votre égard, peut-être parce qu’ils ne trouvent pas les mots pour vous le dire.

Prenez soin de votre santé: Vous avez plus que jamais besoin de repos, d’exercice, et d’une alimentation équilibrée. Si vous avez négligé tout cela depuis quelque temps, il serait peut-être bien d’aller faire un bilan de santé chez votre médecin de famille.

Remettez les décisions importantes à plus tard: Si possible, pourquoi ne pas attendre d’avoir remis de l’ordre dans vos idées avant de vous décider à vendre votre maison ou à changer d’emploi? — Proverbes 21:5.

Soyez indulgent: Efforcez-​vous d’être patient. Comprenez que la situation est délicate pour ceux qui vous entourent. Comme ils ne savent pas toujours quoi dire, il leur arrivera fatalement de commettre des impairs.

Ne vous inquiétez pas outre mesure: Peut-être vous demandez-​vous ce que vous allez devenir. Dans ce cas, souvenez-​vous que la Bible nous conseille de ne pas nous soucier du lendemain. “Cela m’a fait du bien d’apprendre à vivre au jour le jour”, admet une veuve. — Matthieu 6:25-34.

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