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CésaréeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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fin de la tournée de prédication qu’il avait effectuée auparavant. L’apôtre Paul se rendit ensuite à Jérusalem, accompagné de plusieurs disciples locaux, bien qu’à Césarée le prophète Agabus l’ait averti des dangers qui l’attendaient. — Actes 21:10-16.
Comme des Juifs de Jérusalem complotaient d’assassiner Paul, qui avait été arrêté, on l’emmena à Césarée sous bonne garde et on le remit au gouverneur Félix pour être jugé (Actes 23:23, 24). Tandis qu’à Jérusalem l’agitation prévalait et que les préjugés religieux étaient puissants, à Césarée, par contre, existaient des conditions relativement paisibles; ce contraste est interprété comme une preuve que Rome y exerçait une très grande influence et qu’il s’y trouvait bien la principale garnison romaine. Le gouverneur Festus, qui succéda à Félix, obligea les adversaires juifs de Paul à descendre de Jérusalem à Césarée pour porter leurs accusations contre lui. C’est alors que l’apôtre en appela à César, afin de ne pas être jugé à Jérusalem (Actes 25:1-12). À Césarée, où il attendait son transfert à Rome, Paul eut la possibilité de donner un puissant témoignage sur le christianisme devant Festus et ses visiteurs royaux, le roi Agrippa II et sa sœur Bérénice (qui entretenait avec celui-ci des relations incestueuses) (Actes 25:13, 22-27; 26:1-32). C’est de Césarée que le prisonnier Paul embarqua pour Rome. — Actes 27:1, 2.
Durant le règne de Néron, il s’éleva une âpre rivalité entre les habitants juifs syriens de Césarée, et on pense que les incidents qui se produisirent dans cette ville servirent de détonateur à la révolte qui aboutit plus tard à la destruction de Jérusalem en 70. L’année précédant la chute de Jérusalem, Vespasien fut proclamé empereur de Rome à Césarée, alors qu’il exerçait le commandement des armées romaines chargées de réprimer la révolte juive.
En 1961, on découvrit dans le théâtre de Césarée une pierre portant une inscription en latin qui mentionnait le nom de Ponce Pilate. C’était la première fois que l’on trouvait une inscription de ce genre.
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Césarée de PhilippeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CÉSARÉE DE PHILIPPE.
Ancienne ville bâtie près des sources du Jourdain sur le site de laquelle se trouve aujourd’hui le petit village de Baniyâs. Il est situé à une altitude de 350 mètres au-dessus du niveau de la mer dans un cadre d’une grande beauté naturelle. Le village est entouré de montagnes sur trois de ses côtés, le mont Hermon, couronné de neige, se dressant majestueusement au nord-est. À l’ouest s’étend une plaine verdoyante et luxuriante, arrosée par l’une des principales sources du Jourdain qui jaillit d’une grotte toute proche.
Alors que Jésus et ses disciples se rendaient ‘dans les villages de Césarée de Philippe’, Jésus leur demanda: “Qui est le Fils de l’homme au dire des hommes?” Cette question donna lieu à une conversation instructive concernant la masse rocheuse sur laquelle serait fondée la congrégation chrétienne et sur l’usage des clés du Royaume des cieux. — Marc 8:27; Mat. 16:13-20.
L’Histoire mentionne la ville pour la première fois à l’occasion d’une bataille qui s’y déroula entre l’Égypte et les forces victorieuses d’Antiochus le Grand (env. 200 av. n. è.). Elle était alors appelée Panéas en l’honneur du dieu païen Pan, divinité de la fertilité que l’on adorait en ce lieu. En l’an 20 avant notre ère, César Auguste donna Panéas à Hérode le Grand qui y fit bâtir un temple de marbre blanc qu’il dédia à Auguste. Par la suite, le tétrarque Philippe, fils d’Hérode, étendit et embellit la ville en l’honneur de Tibère César. C’est alors qu’on lui donna le nom de Césarée et, pour la distinguer de la ville portuaire du même nom, on l’appela Césarée de Philippe. Plus tard encore, la ville fut de nouveau agrandie et embellie par Agrippa II qui lui donna le nom de Néronias, nom qui ne tarda pas à tomber en désuétude après la mort de Néron. Josèphe raconte qu’après la destruction de Jérusalem en 70, le général Titus organisa à Césarée des combats de gladiateurs dont les victimes étaient des captifs juifs.
Avec le temps, la ville reprit son ancien nom de Panéas qui, en arabe (langue dans laquelle il n’y a pas de “p”), devint Baniyâs.
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ChacalAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CHACAL
Sorte de chien sauvage, au museau long et pointu et à la queue bien fournie, qui ressemble au renard. On peut encore rencontrer cet animal aujourd’hui en Palestine. Bien que le chacal puisse attaquer et tuer la volaille et même les agneaux, en fait, il mange de tout, y compris des fruits; mais c’est essentiellement un animal nécrophage, qui se repaît de charognes. Le chacal rend donc des services appréciables, car, sans lui, les cadavres de bêtes mortes constitueraient un foyer idéal pour la prolifération microbienne. En général, les chacals chassent la nuit, seuls, par deux ou par petites bandes. Durant la journée, ils dorment dans des lieux déserts ou souterrains, dans des cavernes, des bâtiments abandonnés ou en ruines.
Puisque les chacals fréquentent les endroits sauvages, solitaires et même désertiques, leurs domaine est utilisé figurativement dans les Écritures pour représenter la solitude désolée, sans aucun habitant. Cette comparaison est faite dans plusieurs prophéties pour annoncer la désolation de Jérusalem, des villes de Juda, de Hazor, de Babylone et d’Édom (Jér. 9:11; 10:22; 49:33; 51:37; És. 34:5, 13; Mal. 1:3). La Bible fait aussi référence aux lamentations ou aux hurlements lugubres des chacals (És. 13:22; Michée 1:8). L’animal commence à pousser son cri au coucher du soleil; il s’agit d’une lamentation prolongée, répétée trois ou quatre fois, chaque répétition étant légèrement plus aiguë que la précédente. Finalement, cette lamentation s’achève par une série de jappements brefs et bruyants.
Dans les Écritures, le chacal est souvent utilisé pour illustrer une situation. Par exemple, pour décrire l’état lamentable dans lequel il se trouvait, Job dit qu’il était “devenu un frère pour les chacals”. (Job 30:29.) Parlant d’une défaite humiliante pour le peuple de Dieu, le psalmiste, qui faisait peut-être allusion au champ de bataille où se rassemblent les chacals pour se repaître des cadavres (comparez avec Psaume 68:23), se lamenta en ces termes: “Tu nous as écrasés dans le lieu des chacals.” (Ps. 44:19). Le siège mis par les Babyloniens devant Jérusalem en 607 avant notre ère fut la cause d’une grande famine qui amena les mères à traiter cruellement leurs propres enfants. Aussi est-ce à propos que Jérémie mit en contraste la cruauté “de mon peuple” avec la tendresse maternelle des chacals. — Lament. 4:3, 10.
Il est dit que pendant les grandes sécheresses qui frappèrent le pays de Juda, lorsque le peuple était privé de la bénédiction de Jéhovah, les zèbres humaient le vent, autrement dit cherchaient de l’air, comme les chacals (Jér. 14:1, 2, 6). En revanche, à propos du rétablissement de son peuple, Jéhovah promit qu’il y aurait de l’herbe verte avec des roseaux et du papyrus dans les repaires des chacals. Et le fait que Jéhovah donnerait de l’eau à son peuple dans le désert amènerait des animaux comme le chacal à le glorifier. — És. 35:7; 43:20, 21.
[Illustration, page 255]
La Bible fait allusion au hurlement lugubre du chacal.
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ChagrinAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CHAGRIN
Voir DEUIL.
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ChaîneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CHAÎNE
Sur un métier à tisser, ensemble des fils parallèles tendus dans le sens de la longueur de la future pièce de tissu. Le fil que l’on fait passer alternativement au-dessous des fils de la chaîne séparés angulairement s’appelle la trame. Quand les prêtres d’Israël examinaient un vêtement tissé pour voir s’il avait la lèpre, ils inspectaient la chaîne et la trame du tissu. — Lév. 13:47-59.
La pièce de tissu achevée, le tisserand la détachait en coupant les fils de la chaîne dont il laissait les bouts attachés au métier à tisser. Le roi Ézéchias fit allusion à cela quand il se rappela que durant sa grave maladie il avait pensé que Dieu allait mettre un terme à sa vie, le “couper des fils de la chaîne”. — És. 38:9-12.
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ChaînesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CHAÎNES
Voir LIEN.
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Chaînes, IIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CHAÎNES, II
{Article non traduit.}
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ChairAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CHAIR
Substance molle du corps de l’homme, des animaux, des oiseaux et des poissons; plus précisément, la partie du corps composée essentiellement de muscles et de graisse. La Bible fait remarquer que la chair des différentes espèces vivantes n’est pas identique (I Cor. 15:39), affirmation confirmée par des chercheurs qui ont constaté que la composition chimique et la structure cellulaire de la chair des humains, des animaux, des oiseaux et des poissons présentent des différences importantes.
Jéhovah Dieu, le Créateur, est responsable de l’existence de toute chair et de son maintien en vie. La Bible parle de lui comme de “Jéhovah, Dieu des esprits [la force de vie] de toute sorte de chair”. (Nomb. 27:16; comparez avec Genèse 6:17.) Il déclare que l’âme (la vie) des créatures de chair est dans le sang (Lév. 17:11-14). À l’origine, Dieu donna exclusivement la végétation et des fruits pour nourriture à l’homme. Après le déluge, il autorisa celui-ci à consommer la chair des animaux, mais à une condition expresse: “La chair avec son âme — son sang — vous ne devrez pas la manger.” — Gen. 9:3, 4; voir SANG.
Le cannibalisme, c’est-à-dire le fait de manger de la chair humaine, chose qui répugne naturellement à l’esprit humain, était exécrable aux yeux de Dieu et d’Israël, le peuple anciennement en relation d’alliance avec lui (Deut. 28:53-57; II Rois 6:28-30). Les Israélites ne devaient pas non plus manger la chair des animaux mis en pièces par une bête sauvage ou morts d’eux-mêmes. Outre le fait qu’ils n’étaient pas convenablement saignés, ces cadavres étaient des choses détestables. — Ex. 22:31; Lév. 17:15, 16; Deut. 14:21.
L’homme devait considérer le corps de chair qui lui avait été donné comme une chose sacrée que ni lui ni personne n’avait le droit de maltraiter ou de mutiler volontairement. — Lév. 19:28; Deut. 14:1; Ex. 21:12-27.
LA PARENTÉ
Le mot “chair” peut désigner la parenté. Ève ne pouvait pas être pour Adam une parenté plus proche, car, comme il le déclara lui-même, elle était ‘l’os de ses os et la chair de sa chair’. (Gen. 2:23; voir aussi Genèse 29:14; 37:27; II Samuel 5:1.) Les liens étroits qui unissent un homme et sa femme sont décrits en ces termes frappants: “Ils devront devenir une seule chair.” — Gen. 2:24; Mat. 19:5, 6.
LE CORPS, LA PERSONNE ELLE-MÊME, TOUTE L’HUMANITÉ OU TOUTE CRÉATURE DE CHAIR
Comme la chair constitue la partie visible et tangible du corps, le mot “chair” a fini par désigner dans un sens plus large le corps en général (Lév. 17:14; I Rois 21:27; II Rois 4:34). Ce terme sert également à désigner une personne en tant que créature humaine de chair (Rom. 7:18; Col. 2:1, 5). L’humanité tout entière, notamment du point de vue de Dieu, qui est l’Esprit, est appelée “toute chair” (Gen. 6:12; És. 66:16; Luc 3:6), expression qui englobe même parfois la création animale (Gen. 7:16, 21). La Bible, met souvent en contraste la chair et Dieu, l’Esprit, pour faire ressortir particulièrement la petitesse de l’homme par rapport à Dieu (Gen. 6:3; II Chroniques 32:8; Ps. 56:4). De sa position suprême, Jéhovah reconnaît néanmoins cet
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