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  • La migration du dernier des grands troupeaux
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 mai
    • naturelle des Masaïs du Mara est un immense territoire de collines vierges recouvertes de savane et d’acacias. Sur une surface de 1 800 kilomètres carrés vivent 95 espèces de mammifères et plus de 450 variétés d’oiseaux. Outre la multitude de petits animaux qu’il nous montre, notre safari nous met en présence des cinq grands représentants de la faune africaine: l’éléphant, le rhinocéros, le buffle de Cafrerie, le léopard et le lion. Près du fleuve Mara vivent une importante population d’hippopotames ainsi que de nombreux crocodiles. Nous notons avec surprise que la présence de quantité de lions n’empêche pas les Masaïs de faire paître leurs troupeaux le long de ces plaines giboyeuses.

      Le voyage

      Comme notre safari ne doit pas durer longtemps, nous ne voulons pas perdre une heure de la journée. Dès 4 heures du matin, nous quittons Nairobi, la capitale, et roulons 280 kilomètres jusqu’à Narok, là où s’arrête la route et où commence la piste, en plein cœur du pays des Masaïs. Peu à peu, la lumière du jour dissipe les ténèbres, et un magnifique lever de soleil nous fait découvrir la faune qui abonde dans ces vastes plaines.

      Bien que l’entrée de la réserve naturelle soit encore à plus de 50 kilomètres, déjà nous contemplons les grands troupeaux de ruminants. À notre droite évoluent des gazelles de Thomson, gracieux animaux qui vivent en bandes et au charme desquels aucun touriste ne résiste, pas plus nous que les autres. Cette gazelle a une robe claire qui tire sur le roux, bordée sur le côté par une large bande noire qui la sépare de son ventre blanc. L’animal a reçu le surnom affectueux de “Tommy”. Il présente la particularité d’agiter sans cesse la queue, non pas à la façon d’un chien, mais en dessinant un cercle. On en a déduit que cette gazelle traduisait ainsi son naturel heureux. Même si ce n’est pas tout à fait exact, l’animal n’en est pas moins franchement amusant à observer.

      Mais voici une antilope impala, de loin le plus gracieux de tous les animaux des plaines. Elle a également une belle robe rousse et elle fixe sur nous ses deux yeux immenses. Avec ses grandes cornes en forme de lyre, le mâle est l’image même de l’élégance, qu’il se dresse au sommet d’une fourmilière ou qu’il s’éloigne en quelques bonds à notre approche. Dans une région de buissons aussi peu touffus, la puissance de ces bonds est pour l’impala une précieuse défense qui lui permet d’échapper aux griffes des gros félins et autres prédateurs qui n’arrivent pas à le terrasser. Bien que les bonds prodigieux auxquels nous assistons ne soient pas exécutés spécialement à notre intention, ils montrent tout de même que certains impalas sautent plus haut que notre véhicule, tandis qu’il ne faut qu’un bond aux autres pour traverser la piste de plus de six mètres de large.

      Dans les plaines, la faune est très variée. Voici par exemple des bubales avec leurs cornes à la forme si curieuse. Nous observons aussi des topis, des gazelles de Grant, des girafes, des antilopes kobs, des buffles, des phacochères ainsi que des troupeaux de gnous et de zèbres. Avec toutes ces proies, le roi des animaux ne doit pas être bien loin. Malgré l’enchantement du spectacle, nous ne prenons pas le temps de nous arrêter, car nous tenons absolument à voir la migration des gnous et des zèbres et à assister à la traversée des grandes plaines par tous ces milliers d’animaux.

      La migration

      C’est de la véranda de notre logement que nous l’avons d’abord aperçue. Habituellement, les collines accidentées que l’on découvre derrière la bâtisse sont d’un beau vert ou d’un brun doré. Mais, aujourd’hui, elles sont sombres, presque noires, à cause d’un immense troupeau de gnous qui a dû y élire domicile. Regardons avec des jumelles; c’est bien cela. Il y en a des milliers! Nous préparons immédiatement nos affaires et prenons la route en compagnie d’un garde forestier.

      Les gnous et les zèbres nous entourent de toutes parts. Nous roulons au milieu d’une véritable mer d’animaux qui avancent au pas, surtout les gnous, presque à la file indienne derrière celui qui semble être leur chef. Rien ne semble devoir arrêter leur marche, ni montagne, ni vallon, ni fossé, ni rivière. Ils poursuivent inexorablement leur route, indifférents le plus souvent à ce qui les entoure. Que l’un d’entre eux devienne la proie d’un carnassier, nul n’y prête attention. Ils continuent de se pousser, de se bousculer et de se piétiner. Certains sont écrasés par leurs congénères, mais le grand troupeau poursuit sa marche. Quand ils s’arrêtent pour boire à une rivière, il y a parfois jusqu’à trois bêtes entassées l’une sur l’autre. Beaucoup en meurent.

      À mesure que nous nous approchons, nous entendons le mugissement sonore si caractéristique de ces animaux. Il rend un son étrange. Le gnou est en effet une bête très bruyante, et le beuglement continu de tout le troupeau couvre la plaine d’un bruit rauque, puissant et discordant.

      Les gnous, les plus nombreux des grands animaux de l’Afrique orientale, ont un aspect étrange. Incontestablement membres de la famille des antilopes, ils sont particulièrement apparentés aux bubales. Mais, quand on les observe de face, ils évoquent plutôt par la puissance de leurs épaules un taureau, quoique leur crinière et leur queue noires rappellent le cheval, et qu’en plus ils aient une barbe. On est loin de la grâce des autres antilopes! En tout cas, il y a deux variétés de gnous, et celle qui habite les plaines kényennes et tanzaniennes est le gnou gorgon, dont la robe grise rayée de bandes sombres sur le poitrail lui donne l’air d’un taureau “bringé”. Le mâle mesure 1,20 mètre à 1,40 mètre au garrot et il peut peser jusqu’à 270 kilos. C’est donc une bête puissante, robuste et courageuse, qui ne craint pas de se battre avec un lion pour défendre sa vie.

      Le gnou est un animal grégaire qui vit le plus souvent en grands troupeaux, bien qu’il ne soit pas rare de rencontrer des mâles solitaires. Le gnou est plutôt curieux de nature; il aime savoir ce qui se passe autour de lui. Qu’on le surprenne, et il file d’un trait avant de se retourner brusquement pour voir ce qui l’a effrayé. À le voir se sauver en agitant la tête dans tous les sens, caracolant et ruant de tous côtés, on aurait plutôt envie de rire.

      L’habitat humain a pris une telle extension que la migration annuelle du gnou n’est vraisemblablement plus ce qu’elle était jadis. Néanmoins le spectacle reste unique au monde. On raconte qu’un jour, le troupeau s’est éparpillé sur une étendue de 13 kilomètres de long sur 6 kilomètres de large, et que l’herbe, qui atteignait un mètre de haut avant le passage des bêtes, ne faisait plus que dix centimètres après leur départ, deux jours plus tard.

      La migration annuelle des gnous s’effectue sur plusieurs centaines de kilomètres, depuis le plateau Serengeti, en Tanzanie, jusqu’au pays des Masaïs du Kenya, au nord. De juillet à septembre, on rencontre des colonnes de ces animaux dans les plaines du Mara. Tantôt ils marchent, tantôt ils courent, mais la migration ne change rien à leur vie. Les femelles, par exemple, continuent de mettre bas pendant tout le voyage.

      Quel instinct guide ces animaux dans leurs migrations? Il semble que leur but soit de trouver de la nourriture, mais on a vu des gnous quitter des régions où l’herbe était bonne pour se rendre là où elle était de moindre qualité. C’est pourquoi les auteurs du livre Serengeti ne doit pas mourir (angl.) ont étudié en détail les différentes variétés d’herbe qui poussent au plateau Serengeti, et ils se sont aperçus, comme l’avaient indiqué également d’autres chercheurs, que le gnou préfère une herbe dont la teneur en protéines est voisine de celle du foin. Là où cette herbe pousse, les gnous s’éparpillent et la broutent en suivant un itinéraire à peu près circulaire, revenant brouter à leur point de départ lorsqu’elle a repoussé d’une dizaine de centimètres. En outre, certains chercheurs sont d’avis que le gnou éprouve le besoin instinctif de bouger. D’autres enfin disent qu’il ne se sent pas en sécurité lorsque l’herbe est haute, à cause des lions à l’affût qui peuvent s’y dissimuler. Aussi le gnou recherche-​t-​il une herbe plus courte. Quoi qu’il en soit, sa migration est un spectacle qui vaut d’être observé.

      Que réserve l’avenir?

      Chaque jour, les exigences de la civilisation et les déprédations perpétrées par des hommes égoïstes mettent en danger, non seulement les gnous, mais tous les animaux des plaines africaines. La quasi-extinction du bison américain nous fait craindre pour l’avenir du gnou. La population humaine a de plus en plus besoin d’espace vital et de terres cultivables. Aussi est-​il de plus en plus difficile pour les gouvernements de préserver le cadre naturel de ces merveilleuses créatures des plaines africaines. Mais, malgré les pressions toujours plus fortes, certains font des efforts considérables pour protéger cet héritage vivant que leur a légué le Créateur. Grâce à la protection assurée dans les parcs et les réserves naturelles, les gnous et les autres animaux d’Afrique ne connaîtront peut-être pas l’extinction qu’ont subie tant d’espèces.

      Notre safari de deux jours touche à sa fin, mais quelle magnifique aventure ce fut! Nous ne sommes pas prêts d’oublier ce spectacle saisissant du dernier des grands troupeaux dans sa migration annuelle.

  • Demeures à étages pour les morts
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 mai
    • Demeures à étages pour les morts

      Partout dans le monde, la mort donne lieu à des cérémonies, mais celles-ci varient considérablement d’un pays à l’autre. Ce qui est tout à fait habituel dans une partie du monde peut sembler insolite dans une autre, comme c’est le cas des demeures à étages pour les morts que l’on rencontre couramment à Hawaii et en Amérique latine.

      En Amérique latine, on glisse le cercueil dans une cavité creusée dans un mur, puis on scelle l’ouverture avec une maçonnerie de briques. Dans le bas de la paroi ainsi formée, on fixe un plateau sur lequel on dépose des fleurs. Au-dessus, une plaque identifie le défunt. Ces murs peuvent avoir deux mètres de long environ et être assez larges pour contenir deux cercueils au même niveau. On peut y placer l’un au-dessus de l’autre jusqu’à huit cercueils.

      Au Cimetière universel de Barranquilla, en Colombie, on voit trois sortes de caveaux: ceux des riches, ceux de la classe moyenne et ceux des gens ordinaires. À part les riches qui possèdent leur propre caveau, la plupart des gens louent une concession pour quelques années. Ensuite, ils achètent une niche dans un autre mur. Cette niche reçoit les restes contenus dans un petit coffre de métal deux fois plus grand qu’une boîte à chaussures. Là encore, une plaque permet d’identifier le défunt.

      Soulignons que les Écritures ne renferment aucune prescription particulière concernant les restes des morts, puisque cela n’aura, de toute façon, aucune influence sur la résurrection. Par contre, il est très important de se faire un beau nom, c’est-à-dire d’acquérir une excellente réputation auprès de Jéhovah Dieu durant sa vie, afin d’être jugé digne d’être relevé d’entre les morts. — Eccl. 7:1; Actes 24:15.

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