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Un cratère de volcan où foisonnent les animaux sauvagesRéveillez-vous ! 1972 | 8 avril
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Chaque fois que j’évoquerai cette visite, je reverrai le regard d’acier du buffle. De grands troupeaux errent dans le cratère, et le visiteur peut les approcher de près. Notre véhicule attire leur attention. Ils restent immobiles jusqu’à notre départ, nous contemplant d’un regard glacial. D’un poids de quelque 700 kilos, la tête garnie d’énormes cornes, ils ont un aspect redoutable et paraissent sans crainte. On nous dit cependant que dernièrement quatre buffles ont été tués par des lions. En général, quand les lions sont assez hardis pour s’approcher d’un troupeau de buffles, des mâles adultes forment un cercle autour des femelles et des petits, et chassent les fauves.
Évidemment, notre visite ne serait pas complète si nous ne voyions pas le roi des animaux dans son cadre naturel. Nous ne sommes pas déçus. Nous rencontrons en effet quantité de lions, mais ils donnent l’impression d’être la paresse personnifiée. Ils ne se retournent même pas à l’approche d’un véhicule. Les lions de cette région, à la crinière noire, sont d’un beau poil et resplendissants de santé. Puisqu’ils chassent principalement la nuit et ne tuent une victime que tous les deux ou trois jours, le visiteur du cratère les voit rarement à l’œuvre.
Nous arrivons à présent à la forêt de Lerai, le gîte de plus de deux cents éléphants. Sous beaucoup de rapports, l’éléphant africain mâle paraît plus digne du titre de roi des animaux que le lion, qu’il n’a guère besoin de craindre. Cependant, en regardant trottiner les éléphanteaux sous le ventre de leur mère à l’aspect agressif, nous nous rendons compte qu’ils ne vivraient pas longtemps sans la protection maternelle.
Les oiseaux et les hommes
Les oiseaux de ce cratère ne sont pas moins admirables que les mammifères. En fait, peu de régions d’Afrique orientale possèdent une aussi grande diversité et une aussi grande profusion d’oiseaux. On rencontre près des lacs et des marais des pélicans, des ibis, des aigrettes, des cigognes, des grues et des flamants. Nous prenons surtout plaisir à contempler ces derniers qui, obligeamment, dès que nous battons des mains, s’élèvent dans les airs en déployant leurs gracieuses ailes au plumage rose et blanc.
Le Ngorongoro n’est pas l’apanage exclusif des animaux, car de nombreuses familles de Massaïs vivent dans ce cratère et les environs. Les membres de cette tribu sont des pâtres, car ils s’adonnent à l’élevage du bétail. Ils chassent rarement les animaux sauvages, si ce n’est pour protéger leurs troupeaux contre les bêtes de proie.
Il arrive toutefois que les jeunes guerriers désireux de se marier, essaient de faire impression sur les jeunes filles en chassant le lion uniquement à l’aide d’une lance. Lorsque ma femme observe qu’il doit être dangereux de vivre et d’élever du bétail dans une région peuplée de tant de lions, Joseph dit : “Les Massaïs n’ont pas peur des lions, mais les lions craignent les Massaïs et se sauvent à la vue des guerriers armés de lances.”
Un jour passé dans le cratère de Ngorongoro est certes enrichissant, ne fût-ce qu’à cause du plaisir qu’on éprouve à passer quelques heures en contact étroit, dans ce cadre paisible, avec ces spécimens magnifiques de la création animale de Jéhovah.
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Les insectes : petits et grandsRéveillez-vous ! 1972 | 8 avril
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Les insectes : petits et grands
L’Attacus atlas, un beau papillon de l’Inde, a une envergure de 25 à 30 centimètres. Par contre, d’autres insectes sont plus minuscules qu’un protozoaire, organisme unicellulaire. Une variété de coléoptère nord-américain pourrait franchir sans difficulté le chas de l’aiguille la plus fine, car elle ne mesure qu’environ un quart de millimètre. Les savants sont donc arrivés à la conclusion que chez les insectes la gamme des dimensions est probablement plus étendue que chez n’importe quel autre groupe animal.
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