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  • La vie avec Rikki-tikki-tavi
    Réveillez-vous ! 1970 | 22 mars
    • La vie avec Rikki-tikki-tavi

      De notre correspondant au Liberia

      PEUT-ÊTRE avez-​vous lu l’histoire, racontée par Rudyard Kipling, de Rikki-tikki-tavi, la courageuse mangouste. Lors d’un combat avec un cobra indien, Rikki esquiva adroitement, pendant un certain temps, les coups répétés du reptile. Puis, au moment opportun, la mangouste bondit rapidement et referma ses mâchoires sur la tête du serpent. Pourrait-​on apprivoiser cette petite exterminatrice de reptiles ? Mon mari avait envie d’essayer, aussi rentra-​t-​il un jour avec une petite mangouste dans les bras.

      Nous aussi nous avons donné à notre mangouste le nom de Rikki. D’une espèce africaine, elle mesurait environ trente-cinq centimètres depuis le bout de son nez jusqu’à l’extrémité de sa queue. Elle était donc petite comparée aux mangoustes de près d’un mètre que l’on trouve en Inde. Son museau était long et pointu, ses oreilles petites et rondes ; sa queue épaisse et fournie avait à peu près la même longueur que son corps mince. Celui-ci, bas sur pattes, était recouvert de poils gris et rudes. Serait-​elle câline ? Un peu méfiante, je la serrai dans mes bras. Elle se pelotonna contre moi comme un enfant.

      L’aspect de rongeur de Rikki était plus que compensé par ses câlineries. Le soir, lorsque mon mari rentrait, elle s’étirait puis l’accueillait, après qu’il avait enlevé ses chaussures, en se roulant sur ses pieds. Elle était heureuse quand nous passions nos pieds sur son dos. Alors, se libérant tout à coup, elle bondissait sur nous pour explorer nos poches de son long museau. Elle en retirait stylos, crayons et clés, puis brusquement elle partait comme un trait en emportant l’un de ces objets. Elle commettait son petit larcin avec tant de rapidité qu’il était généralement impossible de découvrir où elle avait caché son butin.

      Rikki aimait beaucoup fouiller. Un jour, elle sauta sur les genoux d’un visiteur interdit, s’enfouit sous son pull-over, monta jusqu’à son épaule, lui traversa le dos et finit par émerger près de sa poitrine. Elle exigeait que l’on s’occupe d’elle, si bien que nous n’avons pas tardé à être aux petits soins pour elle et à nous demander sans cesse ce que nous pouvions faire pour lui rendre la vie agréable.

      Peu de temps après son arrivée, elle s’appropria un tiroir dans l’armoire de la cuisine. À la différence de beaucoup d’animaux apprivoisés, Rikki n’était pas nocturne. Au contraire, elle allait se coucher vers sept heures du soir. Si personne ne la dérangeait, elle dormait profondément jusqu’à six heures du matin, heure à laquelle la maisonnée commençait à se réveiller. S’étirant et bâillant, sans se presser, elle venait prendre son thé. Après quoi, très souvent, elle se remettait à dormir.

      Cependant, une fois bien éveillée, Rikki était très remuante. Il lui fallait tout explorer, poursuivre tout ce qui bougeait, fouir le sol du jardin et taquiner les visiteurs. Je me rendis vite compte de la nécessité de mettre tout objet de valeur hors de sa portée, particulièrement après qu’elle eut arraché le milieu d’un gâteau que je venais de sortir du four, et renversé le lait et le sucre avant de se faufiler derrière le réfrigérateur pour s’y cacher jusqu’à ce que tout danger de représailles fût passé. Lorsqu’elle réapparut, ses câlineries me firent vite oublier ma colère !

      En général, le bavardage de Rikki se limitait à des sons qui ressemblaient à un “rikki-tik-rikki-tik” entremêlé de sifflements bas et tremblants. Cependant, quand elle était irritée ou en colère, elle grognait et crachait même comme un chat. Elle ne se privait pas non plus de se plaindre à l’occasion. Un jour qu’elle vint fourrer son nez à la cuisine pendant que je confectionnais un gâteau, elle glissa et tomba dans le coffre à farine. Le spectacle de Rikki émergeant du coffre, enfarinée et furieuse, était des plus comiques !

      Rikki était une compagne charmante et intelligente. Étant jeune, elle n’avait pas une forte odeur (avec l’âge celle-ci s’intensifierait). Elle voulait être traitée comme un membre de la famille. Lorsque mon mari décida qu’elle devait passer plus de temps dehors et lui construisit une cage, elle ne cacha pas son mécontentement. C’était comme si on lui avait infligé un affront personnel.

      Pour décrire l’appétit de la mangouste, c’est le terme “insatiable” qui convient le mieux. Chez nous, Rikki se nourrissait de viande (crue ou cuite), de légumes de toutes sortes, de gâteau, d’œuf, de fruits et même d’épluchures de pommes de terre et de concombres. Quand elle le pouvait, cette petite bête vorace agrémentait son menu de lézards, de grenouilles, de sauterelles et d’autres insectes.

      Mes lectures m’apprirent que la mangouste se nourrit habituellement d’oiseaux, de crabes, d’araignées, de rats, de souris et de petits serpents. Il était intéressant de regarder Rikki ouvrir une coquille ou un œuf. Elle tenait l’objet avec ses pattes de devant puis, à la manière d’un joueur de football, elle le lançait vigoureusement entre ses pattes de derrière contre une pierre.

      Une gardienne de la maison ?

      Je me demandais souvent si Rikki serait capable de tuer ou du moins de chasser un serpent dangereux qui s’aventurerait dans la maison. Quelle serait l’issue de pareille rencontre ? Rikki n’hésitait pas à chasser les chiens et les chats indésirables, mais je ne l’ai jamais vue aux prises avec un serpent. En faisant des recherches à ce sujet j’ai découvert quelques faits intéressants.

      Le cobra indien que la mangouste de Kipling a vaincu est considéré par les zoologues comme un reptile plutôt paresseux. Au dire de James Oliver, de la Société zoologique de New York, autorité en matière de reptiles, le coup que frappe un cobra indien, de haut en bas, est six fois moins rapide que celui d’un serpent à sonnettes nord-américain ou d’un fer-de-lance antillais. De plus, le venin du cobra est situé de façon à lui rendre difficile une attaque efficace, tandis que les crochets venimeux de ces autres serpents, lorsqu’ils plongent la tête en avant avec force pour frapper, sont dirigés directement vers leur victime. C’est pour cette raison que l’on pense qu’une mangouste ne pourrait se mesurer avec bon nombre de serpents venimeux.

      Lors d’un combat où l’on avait opposé une mangouste à un grand cobra, aucun des deux adversaires ne l’emporta sur l’autre. Au bout de cinquante minutes, tous deux étaient épuisés. À la Trinité, on se sert de boas constricteurs pour limiter le nombre de mangoustes. Tout compte fait, ce serait donc une erreur de croire que la mangouste est à même de venir à bout de serpents de toutes sortes et de toutes grandeurs.

      Évidemment, une mangouste ne manquera pas de s’attaquer à un serpent petit ou paresseux. Après avoir tué un serpent venimeux, elle dévore d’abord la tête. Elle peut avaler les crochets à venin sans suites fâcheuses, mais elle n’est pas immunisée contre le venin injecté par le serpent vivant.

      J’appris également que l’on introduisit la mangouste à la Jamaïque en 1872, afin d’exterminer les rats sur les plantations de canne à sucre. Plus tard, on l’apporta aux îles Hawaii où elle est devenue le mammifère le plus répandu. Elle a décimé les rangs des rongeurs dans certaines régions sans toutefois réussir à exterminer ceux-ci complètement. Par contre, les mangoustes ont fait disparaître plusieurs espèces d’oiseaux. Les États-Unis interdisent l’introduction de mangoustes dans les États continentaux, car elles sont considérées comme un danger pour les animaux sauvages et la volaille.

      Le jour est finalement arrivé où nous avons dû décider du sort de Rikki-tikki-tavi, qui grandissait rapidement. La garder à l’état adulte poserait beaucoup de problèmes. À regret, nous avons donc décidé de nous séparer d’elle et de combler le vide par un animal familier plus classique. Cependant, aucune autre bête ne nous a rendu aussi conscients de sa présence que Rikki la mangouste. Comme compagne affectueuse et enjouée, elle dépassa toutes nos espérances.

  • Ulrich Zwingli et la Parole de Dieu
    Réveillez-vous ! 1970 | 22 mars
    • Ulrich Zwingli et la Parole de Dieu

      L’ANNÉE ZWINGLI ! C’est ainsi que l’on a qualifié 1969 dans les milieux protestants suisses. En effet, il y a 450 ans, c’est-à-dire le 1er janvier 1519, Ulrich Zwingli, prêtre catholique, entrait en fonction à la collégiale de Zurich. Du haut de la chaire, il affirma solennellement, au grand étonnement de ses auditeurs, qu’il allait prêcher la Bible de “A” jusqu’à “Z”. Le lendemain même, il commença à expliquer le premier chapitre du premier livre des Écritures grecques chrétiennes : l’Évangile selon Matthieu.

      C’était là une façon d’agir étrange pour un prêtre catholique, mais Zwingli n’était pas un prêtre comme les autres. Né à Wildhaus le 1er janvier 1484, il faisait partie d’une famille nombreuse dont le père, citoyen très respecté, était magistrat de cette commune située dans une vallée alpine. L’oncle d’Ulrich, un prêtre, lui fit entreprendre dès son jeune âge des études qui devaient l’amener à Bâle, à Berne et à Vienne, où il entra à l’université en 1498. Finalement, ayant été reçu docteur en philosophie à Bâle, il était prêt à commencer à enseigner dans une école religieuse.

      Zwingli ne tarda pas à s’intéresser aux humanistes de l’époque qui désiraient voir accorder une plus grande attention aux langues classiques (le grec et le latin) et même à l’hébreu. Il fut profondément influencé par Thomas Wyttenbach, qui était arrivé à la conclusion que “la mort du Christ est la seule rançon de notre âme”. Il suffit de réfléchir à l’ignorance qui enveloppait le peuple pendant l’âge des ténèbres, pour se rendre compte du caractère révolutionnaire de pareille conclusion.

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