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Rançon, rédemptionAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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beaucoup”. (Mat. 20:28; Marc 10:45.) Il apparaît aussi en I Timothée 2:6 sous une forme différente (antilutron). D’après un ouvrage de référence (A Greek and English Lexicon of the New Testament de Parkhust, p. 47), il signifie alors “rançon, prix de la rédemption, ou plutôt rançon correspondante. ‘Il désigne au sens propre un prix par lequel des captifs sont rachetés à l’ennemi ainsi que l’échange dans lequel la vie de l’un est rachetée par la vie de l’autre.’ Par exemple, Aristote emploie le verbe antilutroô au sens de racheter vie pour vie”. C’est ainsi que le Christ “s’est donné lui-même en rançon correspondante pour tous”. (I Tim. 2:5, 6.) Au mot lutron se rattachent encore lutroô, “délivrer moyennant rançon” (Tite 2:14; I Pierre 1:18, 19), et apolutrôsis, “libération par rachat”. (Éph. 1:7, 14; Col. 1:14.) La similitude qui existe entre ces mots et les termes hébreux que nous avons déjà examinés tombe sous le sens. En effet, tous se rapportent non pas à un achat ou à une libération ordinaire, mais bien à un rachat, à une rédemption, à une libération obtenue grâce au paiement d’un prix correspondant.
Bien que chacun soit à même de profiter du sacrifice rédempteur du Christ, tous ne l’acceptent pas, et “le courroux de Dieu demeure” sur ceux qui le refusent, comme sur ceux qui l’acceptent pour s’en détourner ensuite (Jean 3:36; Héb. 10:26-29; par contraste, voir Romains 6:9, 10). Ceux-là ne s’affranchissent pas du règne du péché et de la mort (Rom. 5:21). Sous la Loi, l’homicide volontaire ne pouvait être racheté. Par son acte volontaire, Adam a fait encourir la mort à tous les humains. Il s’est donc comporté en meurtrier (Rom. 5:12). Il s’ensuit que Dieu ne peut accepter la vie sacrificielle de Jésus comme une rançon pour le pécheur Adam.
Toutefois, Dieu a jugé bon que la rédemption puisse racheter les descendants d’Adam qui voudraient bien en profiter. Paul écrit: “De même, en effet, que par suite de la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été constitués pécheurs, pareillement aussi par suite de l’obéissance d’un seul beaucoup seront constitués justes.” (Rom. 5:18, 19). Au temps où Adam a péché et a été condamné à mort, ses descendants en puissance étaient tous dans ses reins, de sorte qu’ils sont tous morts avec lui (voir Hébreux 7:4-10; Romains 7:9). En sa qualité d’homme parfait, de “dernier Adam” (I Cor. 15:45), Jésus avait aussi dans ses reins une descendance potentielle. Et quand il est mort dans l’innocence en sacrifice humain parfait, cette race humaine est morte avec lui. Il s’était abstenu volontairement de fonder une famille et de procréer par la voie naturelle. Il a préféré utiliser le pouvoir que Jéhovah lui avait accordé par suite de la rançon pour donner la vie à tous ceux qui voudraient bien l’accepter. — I Cor. 15:45; voir Romains 5:15-17.
Jésus est donc une “rançon correspondante”, non pour le rachat du pécheur Adam, mais pour celui de tous les humains qui descendent de lui. Il les a rachetés pour qu’ils deviennent sa famille, et il l’a fait en présentant toute la valeur de son sacrifice rédempteur au Dieu de justice absolue, au ciel (Héb. 9:24). Il obtient ainsi une épouse, une congrégation céleste formée de ses disciples (voir Éphésiens 5:23-27; Révélation 1:5, 6; 5:9, 10; 14:3, 4). Les prophéties messianiques montrent également qu’il aura une “descendance” en tant que “Père éternel”. (És. 53:10-12; 9:6, 7.) Pour qu’il en soit ainsi, sa rançon doit concerner plus que son “épouse”. En plus de ceux qui sont achetés d’entre les humains “comme prémices” pour former cette congrégation, d’autres doivent bénéficier de son sacrifice rédempteur et obtenir la vie éternelle par l’effacement du péché et de l’imperfection qui l’accompagne (Rév. 14:4; I Jean 2:1, 2). Puisque les membres de la congrégation céleste qui servent avec le Christ comme rois et prêtres sont appelés à régner “sur la terre”, les autres bénéficiaires de la rançon doivent être les sujets terrestres du Royaume du Christ qui parviennent à la vie éternelle en tant que fils du “Père éternel”. (Rév. 5:10; 20:6; 21:2-4, 9, 10; 22:17; voir Psaume 103:2-5.) Toutes ces dispositions exaltent la sagesse et la justice de Jéhovah, qui satisfait parfaitement à sa justice tout en montrant sa faveur imméritée et en pardonnant les péchés. — Rom. 3:21-26.
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RaphaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RAPHA
{Article non traduit.}
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RaphahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RAPHAH
{Article non traduit.}
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RaphuAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RAPHU
{Article non traduit.}
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RasageAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RASAGE
{Article non traduit.}
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RasoirAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RASOIR
On a trouvé en Égypte des rasoirs en bronze. Et près du site de l’ancienne Ninive, on a découvert un manche en pierre calcaire pour une lame de rasoir en silex ou en obsidienne. Ces découvertes confirment le récit biblique d’après lequel ces rasoirs étaient utilisés depuis des temps très reculés. — Gen. 41:14.
Puisque les Israélites portaient la barbe et les cheveux modérément longs, ils se servaient sans doute du rasoir pour les égaliser. La Bible mentionne aussi des cas où des hommes se faisaient “raser” (Sg) ou “tondre” (MN) la tête, comme en Actes 18:18 (voir également II Samuel 19:24; Ézéchiel 44:20). Les Lévites ont dû se raser tout le corps lors de leur installation dans le service à la tente de réunion, dans le désert (Nomb. 8:7). Celui qui avait fait vœu de naziréat ne devait pas passer le rasoir sur sa tête pendant toute la période de son vœu (Nomb. 6:5, 18; Juges 13:5; 16:17; Actes 21:23, 24). Avant sa naissance, Samuel, un Lévite, a été voué à Jéhovah par sa mère pour qu’il fasse le service à la tente de réunion. Le rasoir ne devait jamais passer sur sa tête. — I Sam. 1:11.
Jéhovah a prévenu Juda qu’il se servirait de l’Assyrien comme d’un rasoir pour ‘raser la tête et les poils des pieds’, et pour ‘supprimer aussi la barbe’. Il annonçait ainsi la dévastation d’une grande partie du pays de Juda et la déportation de la population. — És. 7:20.
À cause des dommages considérables qu’elle peut occasionner, la langue fourbe est comparée à un rasoir. — Ps. 52:2.
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Rat-taupeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RAT-TAUPE
Cette expression traduit le mot hébreu ḥolèdh qui désignait un animal impur pour ce qui était de la nourriture (Lév. 11:29). Bien qu’un certain nombre de traductions rendent ḥolèdh par “belette” (AC, Cr, Li), il y a de bonnes raisons de préférer le terme “rat-taupe”. En arabe, langue apparentée à l’hébreu, un mot très proche, khould, désigne le “rat-taupe”. En outre, il se peut qu’il y ait un rapport entre ḥolèdh et un mot de l’hébreu post-biblique qui signifie “creuser” ou “évider”. Cela correspondrait bien à l’activité du rat-taupe qui creuse des galeries souterraines.
Le rat-taupe est un rongeur qui mesure au minimum 20 cm de long. Il a l’aspect d’une boule de fourrure épaisse, sans queue ni cou, avec de courtes pattes et généralement de couleur gris-brun tirant sur le jaune. Sa tête est caractéristique, avec un museau sans poil et quatre grandes dents protubérantes.
Les rats-taupes vivent en communautés souterraines. Ils creusent des galeries pour dormir et de grandes cavités pour entreposer de la nourriture. Ils se nourrissent de matières végétales, essentiellement de racines et de bulbes. Ils sont donc différents des véritables taupes qui, elles, se nourrissent d’insectes et de vers de terre et qui ne semblent pas figurer parmi les animaux propres à la Palestine.
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RéaïahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RÉAÏAH
{Article non traduit.}
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RébaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RÉBA
{Article non traduit.}
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RébeccaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RÉBECCA
(peut-être “vache”).
Fille de Béthuel, fils de Nahor, et petite-nièce d’Abraham. Le nom de son frère était Laban. — Gen. 22:20-23.
Vers 1878 avant notre ère, Abraham envoya son intendant, vraisemblablement Éliézer, à la recherche d’une femme qui conviendrait à son fils Isaac (alors âgé de quarante ans). L’intendant arriva à “la ville de Nahor” dans la haute vallée de Mésopotamie et là, près d’un puits, il pria Jéhovah pour que la jeune femme qu’il cherchait soit celle qui accepterait de lui donner à boire et qui lui proposerait d’abreuver aussi ses dix chameaux (Gen. 24:1-14). Tandis qu’il priait, Rébecca vint au puits avec sa jarre. Quand il lui demanda une gorgée d’eau, aimablement elle lui présenta alors à boire. Puis “elle vida (...) rapidement sa jarre dans l’abreuvoir, et courut au puits encore et encore, pour puiser de l’eau, et puisa sans relâche pour tous ses chameaux. Pendant ce temps, l’homme la contemplait avec étonnement, gardant le silence, pour savoir si Jéhovah avait fait réussir son voyage ou non”. Rébecca s’est montrée bonne, hospitalière, modeste et travailleuse. En outre “la jeune personne était très attrayante d’apparence”. — Gen. 24:15-21.
Voyant que sa prière avait été exaucée, le serviteur d’Abraham donna à Rébecca un coûteux anneau nasal en or et deux beaux bracelets d’or. Elle les montra à sa famille, à sa mère et à son frère Laban qui accorda alors l’hospitalité au visiteur et à ceux qui l’accompagnaient (Gen. 24:22-32). Mais avant de manger, l’homme exposa le but de sa visite, et Laban ainsi que son père Béthuel donnèrent leur consentement au mariage de Rébecca avec Isaac. L’intendant d’Abraham offrit ensuite des présents, de précieux objets d’or et d’argent et de beaux vêtements à Rébecca et à sa famille, puis ils mangèrent tous ensemble (Gen. 24:33-54). Cette transaction constituait un honorable contrat de mariage, non pas entre Rébecca et Isaac, mais entre leurs parents, selon la coutume de l’époque. Dès lors, Rébecca était promise à Isaac et considérée effectivement comme sa femme.
Avec le consentement de Rébecca, la caravane se mit en route le lendemain matin pour effectuer le long voyage jusqu’au Négueb, près de Béer-Lahaï-Roï, où habitait alors Isaac. Avant que Rébecca ne quitte les siens, ceux-ci la bénirent, disant: “Puisses-tu devenir des milliers de fois dix mille, et que ta postérité prenne possession de la porte de ceux qui la haïssent.” Rébecca était accompagnée de Déborah, sa nourrice, ainsi que de ses servantes. Il semble qu’aucune d’elles ne soit jamais retournée dans son pays. — Gen. 24:55-62; 35:8.
En arrivant à destination, Rébecca se couvrit d’un voile à l’approche d’Isaac, son futur époux. Après que le serviteur d’Abraham eut raconté tous les détails de sa mission, expliquant comment Jéhovah avait guidé le choix, Isaac emmena Rébecca dans la tente de sa mère, Sara, et elle devint sa femme. Isaac aima tendrement Rébecca et, grâce à elle, il “se consola après la perte de sa mère”, morte trois ans auparavant. — Gen. 24:63-67.
Comme Sara, Rébecca resta longtemps stérile. Après quelque dix-neuf ans, au cours desquels Isaac n’avait cessé d’implorer Jéhovah, elle devint enceinte et donna naissance aux jumeaux Ésaü et Jacob (Gen. 25:20, 26). Sa grossesse était si pénible, les deux enfants luttant entre eux dans son ventre, qu’elle se demandait: “Pourquoi suis-je en vie?” En réponse Jéhovah l’assura qu’elle deviendrait la mère de deux grandes nations et que ‘l’aîné servirait le cadet’. (Gen. 25:21-26.) C’était, selon l’apôtre Paul, pour démontrer que le choix de ‘la postérité de la promesse’ dépend entièrement de Dieu. — Rom. 9:6-13.
En une certaine occasion, Rébecca, comme Sara, cacha son identité et se fit passer pour la sœur de son mari. Ce fut lorsqu’une famine dans le pays obligea sa famille à aller résider temporairement dans le territoire des Philistins gouverné par le roi Abimélech. Rébecca devait avoir un certain âge; néanmoins, à cause de la grande beauté de sa femme, Isaac, l’héritier désigné de l’alliance abrahamique, pouvait craindre d’être tué si l’on apprenait qu’il était son mari. — Gen. 26:1-11.
Quand Isaac se disposait à bénir Ésaü, son premier-né, il ignorait vraisemblablement que ce dernier avait vendu son droit d’aînesse à son frère. Rébecca prit immédiatement des mesures pour que la bénédiction désirée revienne à Jacob, qu’elle aimait tendrement (Gen. 25:28-34; 27:1-5). La Bible ne dit pas si Rébecca savait que Jacob avait acheté le droit d’aînesse, mais elle savait bien ce que Jéhovah lui avait dit à elle, c’est-à-dire que l’aîné servirait le plus jeune. Elle était donc dûment autorisée à veiller à ce que Jacob reçoive la bénédiction de son père. Le succès du plan prouve que l’affaire bénéficiait de la direction divine. — Gen. 27:6-29.
Plus tard, quand Rébecca apprit qu’Ésaü projetait de tuer Jacob, elle influença Isaac afin qu’il envoie Jacob dans son pays pour y chercher une femme. Rébecca, comme Isaac, était très affligée de ce qu’Ésaü avait pris deux femmes parmi les Cananéens, qu’ils haïssaient. — Gen. 26:34, 35; 27:41-46; 28:1-5; 29:10-12.
La Bible ne dit pas quand Rébecca mourut, mais ce fut peut-être avant que Jacob ne revînt de Mésopotamie (Gen. 35:27). On l’ensevelit dans la caverne familiale de Macpélah avec Abraham et Sara, là où plus tard furent enterrés Isaac, Léa et Jacob. — Gen. 49:29-31; 50:13.
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RébellionAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RÉBELLION
Action par laquelle on désobéit ou résiste à une autorité supérieure ou on la brave. La rébellion a principalement pour causes l’orgueil, l’égoïsme, les pressions extérieures, le désaccord avec le jugement d’un supérieur et le désir de s’affranchir de la sujétion ou de l’oppression, réelle ou imaginaire. Dans certains cas, les personnes qui se sont rebellées n’avaient pas l’habitude d’agir ainsi. Par exemple, Moïse et Aaron servaient fidèlement Jéhovah depuis de nombreuses années. Cependant, un jour, poussés à bout par les Israélites qui s’étaient pris de querelle avec Moïse, ils perdirent la maîtrise d’eux-mêmes et se montrèrent rebelles en ne donnant pas gloire à Dieu pour l’eau à laquelle il avait miraculeusement pourvu. — Nomb. 20:12, 24; 27:13, 14.
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