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Vin, boisson forteAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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qui écume’, au “vin de la fureur” ou au “vin de la colère de Dieu”. (Ps. 75:8; Jér. 25:15; Rév. 14:10; 16:19.) “Le vin de la colère de sa fornication” que “Babylone la Grande” fait boire à toutes les nations est une potion amère qui n’a aucun rapport avec la colère divine. — Rév. 14:8; 17:2; 18:3, 13.
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VinaigreAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VINAIGRE
Liquide aigre produit dans les temps anciens à partir de la fermentation du vin ou de toute autre boisson alcoolisée. Les naziréens ne devaient boire “ni vinaigre de vin, ni vinaigre de boisson enivrante”, ce qui indique que le vinaigre (probablement dilué) était parfois utilisé comme boisson (Nomb. 6:2, 3). Les moissonneurs trempaient leur pain dans du vinaigre, peut-être parce qu’ils trouvaient ce condiment rafraîchissant dans la chaleur du jour. — Ruth 2:14.
L’acide acétique renfermé dans le vinaigre produit un goût aigre dans la bouche et rend les dents très sensibles (Prov. 10:26). Cette teneur en acide se révèle quand on verse du vinaigre sur un alcali faible, comme le bicarbonate de soude; ce dernier entre en effervescence au contact du vinaigre, réaction à laquelle il semble être fait allusion en Proverbes 25:20.
À l’époque de Jésus Christ, les soldats romains buvaient un vin léger et aigrelet appelé en latin acetum (vinaigre), ou posca lorsqu’il était dilué dans l’eau. C’est vraisemblablement ce genre de breuvage que l’on offrit à Jésus sur le poteau de supplice. Il refusa le vin aigre mêlé de myrrhe (ou fiel) qu’on lui présentait dans le but de soulager ses souffrances (Marc 15:23; Mat. 27:34; voir Psaume 69:21). Toutefois, juste avant d’expirer, il reçut le vin aigre qu’on lui porta à la bouche au moyen d’une éponge. — Jean 19:28-30; Luc 23:36, 37.
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ViolAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VIOL
(héb. shaghal, “violer”).
Le viol est défini comme un acte sexuel illégitime accompli sans le consentement de la femme, par la force, la dureté, l’intimidation ou la tromperie quant à la nature de l’acte.
Jéhovah a averti les Israélites des conséquences qui résulteraient de leur désobéissance à la loi divine. Il les a prévenus qu’ils tomberaient entre les mains de leurs ennemis, sans parler de la maladie et des autres malheurs qu’ils connaîtraient. Il dit: “Tu te fianceras à une femme, mais un autre homme la violera.” (Deut. 28:30). Cela se réalisa lorsque, à cause de la désobéissance de la nation, Jéhovah lui retira sa protection et que les ennemis païens renversèrent ses villes (voir Zacharie 14:2). Il fut également annoncé que Babylone subirait le même sort, ce qui s’accomplit lors de la prise de cette ville par les Mèdes et les Perses (És. 13:1, 16). D’après la Loi, les nations auxquelles Israël imposerait sa domination ne subiraient pas de tels actes, car les soldats n’avaient pas le droit d’avoir de relations sexuelles pendant une campagne militaire. — I Sam. 21:5; II Sam. 11:6-11.
Aux jours des juges, un cas de viol collectif dans la ville de Guibéah, dans le territoire de Benjamin, entraîna une suite d’événements qui aboutirent presque à l’anéantissement total de la tribu de Benjamin. Des hommes de la ville qui ne valaient rien et qui avaient des désirs sexuels pervertis exigèrent d’avoir des relations sexuelles avec un voyageur, un Lévite. Au lieu de se soumettre à eux, le Lévite leur donna sa concubine, qui l’avait trompé en commettant la fornication. Ces hommes abusèrent d’elle toute la nuit, jusqu’à ce qu’elle meure. — Juges chaps 19, 20.
Amnon, fils du roi David, viola sa demi-sœur Tamar, après quoi Absalom, le frère de Tamar, fit mourir Amnon pour se venger (II Sam. 13:1-18). Lorsque Haman, le conspirateur agaguite, fut dévoilé devant le roi perse Assuérus et que ses machinations contre les Juifs, et notamment contre Esther, femme d’Assuérus, furent révélées au roi, celui-ci fut pris de colère. Sachant qu’il ne pouvait compter sur le roi pour obtenir miséricorde, Haman désespéré tomba sur la couche où Esther était allongée afin de la supplier. Quand le roi rentra dans la pièce, il vit Haman et s’écria: “Va-t-on aussi violer la reine, moi présent, dans la maison?” (Esther 7:1-10). Rapportant les paroles du roi (Esther 7:8), le récit utilise le mot hébreu kavash, qui peut signifier “violer”, “forcer”, “écraser ou presser [sexuellement]”.
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VipèreAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VIPÈRE
(héb. ʼéphʽèh; tsiphʽoni; gr. ékhidna).
Serpent muni de crochets venimeux très élaborés qui peuvent être rabattus contre le palais quand ils ne servent pas. Le venin est différent selon les espèces de vipères, dont plusieurs sont représentées en Palestine. L’une des plus dangereuses est la petite vipère des sables que l’on trouve dans la vallée du Jourdain. On rapproche souvent le mot hébreu ʼéphʽèh du terme arabe afa, qui désigne la vipère des tapis, serpent venimeux des plaines sableuses de Jéricho.
Il est fait allusion à la virulence du venin de la vipère en Job 20:16, où Zophar parle de la “langue de vipère” qui a le pouvoir de tuer. Naufragé sur l’île de Malte, l’apôtre Paul ramassait une poignée de bois sec qu’il posa sur le feu quand une vipère en sortit et s’attacha à sa main. Cependant, il ‘secoua la bête venimeuse dans le feu et n’en ressentit aucun mal’, alors que les témoins de l’incident s’attendaient à ce que sa main enfle par suite de l’inflammation, ou qu’il tombe mort soudainement. — Actes 28:3-6.
USAGE FIGURÉ
La morsure dangereuse de la vipère est utilisée à titre de comparaison en Proverbes 23:32, où l’homme sage décrit les effets de l’abus de vin en ces termes: “Il mord comme un serpent, et il sécrète du venin comme une vipère [héb. tsiphʽoni].” À propos de la méchanceté qu’Israël, le peuple de Dieu, en était venu à pratiquer, le prophète Ésaïe écrivit: “Ce sont des œufs de serpent venimeux qu’ils ont couvés (...). Quiconque mangeait de leurs œufs mourait, et quant à l’œuf brisé, il en sortait une vipère.” (És. 59:5). La plupart des serpents pondent des œufs et, bien que la majorité des vipères ne soient pas ovipares, certaines espèces le sont.
Jean le Baptiseur traita les Pharisiens et les Sadducéens de “progéniture de vipères”. (Mat. 3:7; Luc 3:7.) Quant à Jésus Christ, il qualifia également les scribes et les Pharisiens de “progéniture de vipères” à cause de leur méchanceté et des plaies spirituelles mortelles qu’ils pouvaient infliger aux gens sans méfiance. — Mat. 12:34; 23:33.
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Vipère cornueAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VIPÈRE CORNUE
(héb. ʽakhshouv; shephiphon).
La plus dangereuse des vipères qui existent en Palestine. On la reconnaît à la petite corne pointue qu’elle possède au-dessus de chaque œil. Raymond Ditmars rapporte que l’on trouve la vipère cornue (Cerastes cornutus) dans le nord de l’Afrique, depuis l’Algérie jusqu’en Égypte, ainsi qu’en Arabie et au sud de la Palestine. D’une longueur maximum de 80 centimètres, cette vipère est de la couleur du sable, de sorte qu’elle peut s’y cacher pour attendre sa proie. L’œil non exercé a beaucoup de mal à la repérer quand elle est à l’affût.
Son venin est très toxique et peut tuer un homme en une demi-heure. David parle avec justesse des hommes violents qui ont aiguisé leur langue “comme celle d’un serpent; le venin de la vipère cornue est sous leurs lèvres”. — Ps. 140:3.
La vipère cornue, serpent vif qui frappe avec une grande rapidité, peut même attaquer les chevaux. C’est pourquoi la comparaison faite en Genèse 49:17 entre la tribu de Dan et la “vipère cornue” est très appropriée. Dans ce passage, Jacob établit un parallèle entre Dan et un serpent, une vipère cornue, “qui mord les talons du cheval, de sorte que son cavalier tombe à la renverse”. Ces paroles n’avaient pas pour but de rabaisser Dan comme s’il n’avait été qu’un ignoble reptile rampant dans l’herbe, tout juste bon à être écrasé sous les talons. Au contraire, à la manière d’un serpent, il servirait un grand dessein sur le plan national. En se postant à l’affût, comme la vipère cornue, il pourrait en quelque sorte mordre les talons du cheval portant un soldat ennemi, ce qui ferait se cabrer l’animal, désarçonnant ainsi son cavalier. Par conséquent, tout en étant petit, Dan serait aussi dangereux qu’une vipère cornue pour ceux qui voudraient s’attaquer à Israël.
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VisageAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VISAGE
Voir FACE.
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VisionAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VISION
Image ou scène présentée à l’esprit de quelqu’un. Ce peut être de jour ou de nuit, par un moyen généralement extraordinaire et parfois pendant que la personne est en extase ou en train de rêver (Actes 10:3; Gen. 46:2). Il est souvent difficile d’établir une distinction nette entre les visions et les rêves décrits dans la Bible, d’autant qu’il arrive qu’ils soient combinés.
Quand quelqu’un recevait une vision pendant qu’il était éveillé, il semble que l’impression était faite sur la partie consciente de son psychisme. Il pouvait se souvenir de la vision ultérieurement, la décrire ou la raconter en ses propres termes. Certains hommes, comme Daniel ou Nébucadnezzar, ont également reçu des visions nocturnes ou des ‘visions de la nuit’. Il semble que ces images étaient imprimées dans l’inconscient de la personne, durant son sommeil.
L’EXTASE
Apparemment, l’esprit de Dieu imprimait une image du dessein divin ou une vision dans l’esprit d’une personne en extase, c’est-à-dire dans un état de profonde concentration ou une condition comparable au sommeil. Le terme grec rendu par extase dans les Écritures grecques chrétiennes est ékstasis. Il signifie littéralement “enlèvement ou déplacement”; au sens figuré il emporte l’idée de “jeter l’esprit hors de son état normal”. Un individu en extase n’avait plus conscience de ce qui l’entourait et était prêt à recevoir une vision. — Actes 22:17, 18.
PREUVES DE L’APPROBATION DIVINE
Certaines visions ont révélé aux serviteurs de Jéhovah ses manières d’agir envers eux et leur ont donné la preuve qu’ils avaient son approbation. La parole de Jéhovah vint à Abram (Abraham) dans une vision, et le patriarche reçut cette assurance: “Ne crains pas, Abram. Je suis pour toi un bouclier. Ta récompense sera très grande.” (Gen. 15:1). Jéhovah conclut ensuite une alliance avec Abraham (Gen. 15:2-21). Des années plus tard, Dieu parla à Jacob dans des visions nocturnes et lui dit de ne pas avoir peur de se rendre en Égypte, car, dans ce pays, Dieu allait faire de lui une grande nation, après quoi il le ramènerait. — Gen. 46:1-4; voir II Samuel 7:1-17; I Chroniques 17:1-15.
DES INSTRUCTIONS POUR FAIRE LA VOLONTÉ DIVINE
Certaines visions fournissaient à ceux qui les recevaient des instructions sur la façon d’accomplir la volonté de Jéhovah. Après que Jésus Christ glorifié lui eut apparu, Saul de Tarse, bien que temporairement aveugle, eut la vision d’un homme nommé Ananias, qui posait les mains sur lui afin de lui rendre la vue. C’est également par une vision qu’Ananias fut conduit à la maison où se trouvait Saul, à Damas. — Actes 9:1-19.
À Césarée, en l’an 36 de notre ère, Corneille, un non-Juif pieux, reçut une vision dans laquelle un ange lui dit d’envoyer chercher Simon Pierre à Joppé (Actes 10:1-8). À Joppé, Pierre tomba en extase et vit en vision un vase qui contenait diverses créatures impures et qui descendait du ciel. Par ce moyen, l’apôtre apprit qu’il ne devait plus considérer comme souillées les choses que Dieu avait purifiées. Cela prépara Pierre à commencer à prêcher la bonne nouvelle aux Gentils ou non-Juifs. — Actes 10:9-23; 11:5-12.
Paul reçut aussi au moyen de visions des instructions concernant son activité de prédication. À Troas, au cours de son deuxième voyage missionnaire, l’apôtre vit dans une vision nocturne un Macédonien qui le suppliait en ces termes: “Passe en Macédoine et viens à notre aide.” (Actes 16:8-12). Plus tard, à la suite d’une vision nocturne rassurante dans laquelle le Seigneur s’adressa à lui, Paul demeura à Corinthe un an et demi, où il enseigna la parole de Dieu. — Actes 18:8-11.
LES PROPHÉTIES
Certaines visions divines étaient prophétiques ou étaient données pour permettre à celui qui les recevait d’interpréter des prophéties qui avaient été communiquées dans des visions ou des rêves. Le prophète Daniel “avait de l’intelligence en toutes sortes de visions et de rêves”. (Dan. 1:17.) C’est dans une “vision nocturne” que Dieu lui révéla le contenu et la signification du rêve que le roi Nébucadnezzar avait eu et dans lequel il avait vu une immense statue qui représentait les puissances mondiales. — Dan. 2:19, 28; voir Daniel 4:5, 10, 13, 20-22.
Dans un rêve prophétique et des “visions, durant la nuit”, Daniel vit quatre bêtes sauvages énormes qui montaient de la mer, ce qui signifiait que quatre rois se
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