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  • La razzia des singes chez les fermiers furieux
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 juillet
    • La razzia des singes chez les fermiers furieux

      De notre correspondant aux îles Sous-le-Vent

      UN FERMIER antillais se tenait debout, contemplant les restes de quelques arpents de terre qu’il avait travaillés pendant des mois pour n’y trouver que des patates douces déracinées. Comme plus d’un fermier des îles, il était tombé dans une embuscade tendue par les singes. Le matin, il avait surpris une bande de 50 à 60 singes en train de crier dans son jardin. Il les avait poursuivis dans la forêt, pour dénicher leur repaire. Mais, lorsqu’il rentra chez lui, un peu plus tard, ce fut pour découvrir qu’une autre bande d’envahisseurs avait fait la razzia sur son jardin depuis l’autre côté du champ.

      Ce genre d’incident reflète le conflit séculaire qui s’est installé entre les fermiers mécontents et des bandes de grivets maraudeurs. Chaque année, ces petits pillards dévalent les collines de St Kitts et de Nevis pour ravager des quantités considérables de cannes à sucre, de concombres, de carottes et de bien d’autres produits de la terre. Leurs incursions remontent au milieu du XVIIe siècle, époque où elles prirent une telle ampleur qu’il fallut promulguer une loi classant ces cercopithèques dans la vermine et attribuant des primes pour chaque singe tué. Il se passe ici le même problème que dans tous les endroits du globe où l’expansion de l’humanité a repoussé la faune dans des régions où elle ne trouvait pas suffisamment de nourriture.

      Furieux, les fermiers ont riposté par la pose d’épouvantails compliqués, de pièges bien cachés, en utilisant des chiens de garde, des vigiles, des chasseurs de prime, pour ne citer que ces recours contre l’envahisseur. Hélas! Le succès s’est fait attendre.

      Les épouvantails disposés dans les champs pour repousser les pillards font l’objet d’un examen minutieux. Pendant plusieurs jours, les singes leur jettent des pierres tout en se rapprochant progressivement, jusqu’au moment où ils finissent par s’en emparer et les mettent en pièces. Un chasseur de prime eut beau se camoufler avec du feuillage, il fut reconnu par les singes avant même de les avoir à sa portée. Un fermier avait attaché un chien dans son jardin, pensant que les aboiements de l’animal tiendraient les singes en respect. À son retour, il eut la consternation de trouver le chien endormi du sommeil du juste, alors que les singes avaient dévoré tout son maïs en épi.

      Les singes recourent à plusieurs tactiques plus habiles les unes que les autres. Avant de se lancer à l’assaut du jardin sur lequel ils ont jeté leur dévolu, ils envoient un éclaireur. Celui-ci grimpe sur un arbre élevé, et, lorsqu’il donne le signal, les mâles s’emparent des lieux, suivis des femelles. Tout le monde épluche, arrache ou déterre à qui mieux mieux les cultures. Quand la troupe a fait le plein, le guetteur reçoit sa part du butin. Mais s’il a failli à sa mission et n’a pas annoncé à temps l’arrivée du fermier, les mâles le tueront.

      Quand une mère “fait le marché”, elle n’emmène pas son petit avec elle. Elle le laisse caché dans l’herbe haute pour le reprendre à son retour. Dès que le guetteur donne le signal d’alarme, la mère détale en appelant son rejeton. Lorsqu’elle arrive à sa hauteur, il bondit sur son dos où il se cramponne énergiquement. Parfois, dans la confusion, il manque son coup ou se trompe de mère, si bien qu’il reste abandonné. Devant une telle infortune, le fermier choisit bien souvent d’en faire cadeau à ses enfants.

      Il arrive que lorsqu’une mère se sent acculée, elle demande grâce en tendant son petit pour implorer la miséricorde à laquelle ont droit les nécessiteux. On connaît aussi le cas de futures mères qui se tapotent le ventre pour attirer l’attention sur leur état. À sa naissance, le jeune singe ressemble à un raton glabre. Il a la peau bleu-vert pendant un ou deux ans, ce qui lui a valu le surnom de “singe vert”. Chez l’adulte, la toison est d’un jaune grisâtre avec du blanc sur la poitrine, les bras et les pattes. L’animal pèse alors 7 kilos.

      À qui faut-​il imputer le conflit ouvert qui s’est installé entre les singes et les fermiers? Il n’est guère facile de le dire. Diverses études menées sur le terrain par une équipe du Fonds scientifique pour le comportement, sous la direction de Frank Ervin, révèlent qu’à l’heure actuelle, il y a entre 7 000 et 12 000 grivets sur St Kitts. Le nombre maximum de singes que l’île pourrait accueillir est, d’après le rapport de ces chercheurs, de 34 000, en supposant qu’ils restent dans les zones qu’ils occupent actuellement. Ce chiffre laisse entendre que presque autant de singes que d’humains pourraient cohabiter paisiblement sur l’île.

      C’est là un point que les fermiers furieux ne concéderont peut-être pas volontiers.

  • Un nouveau carburant?
    Réveillez-vous ! 1980 | 8 juillet
    • Un nouveau carburant?

      ● On commence à envisager sérieusement de remplacer par de l’hydrogène liquide le carburant des avions. Un porte-parole de la société Lockheed a déclaré lors d’un symposium international tenu à Stuttgart (RFA) qu’un tel carburant “constituerait le plus grand pas en avant dans l’amélioration des avions”. Il ajouta que l’hydrogène liquide “laisse entrevoir un progrès encore plus important que le passage du moteur à piston au turboréacteur”.

      ● D’après le reportage paru dans la revue britannique New Scientist, “l’hydrogène liquide produit par la méthode la plus économique, à savoir l’électrolyse de l’eau par les centrales hydro-électriques canadiennes, s’avère d’ores et déjà compétitif par rapport aux carburants dérivés du pétrole, et, à mesure que la production du pétrole va décliner, dans les années 1990, l’hydrogène coûtera bien moins cher”. Les représentants des compagnies aériennes présents à ce symposium furent tellement impressionnés qu’ils ne jugèrent pas nécessaire de passer obligatoirement par une ‘phase de démonstration’ pour voir de quelle manière on alimenterait un avion-cargo en carburant à base d’hydrogène. On a même avancé avec optimisme la date de 1985 pour le premier vol d’un appareil propulsé à l’hydrogène.

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